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Accueil du site > Actualités > International > 1er Novembre 1954 : Quel monde attend les héritiers du flambeau national (...)

1er Novembre 1954 : Quel monde attend les héritiers du flambeau national ?

Cela fait 55 ans que le peuple algérien avait décidé de recouvrer son indépendance. C’était le moment héroïque d’une nation qui voulait éclore au grand jour de l’histoire. Les hommes et les femmes qui en furent les acteurs auront accompli la plus grande œuvre politique de ce peuple depuis plusieurs siècles. Ils l’auront ainsi arraché à sa servitude et lui auront offert les conditions pour se constituer en Etat indépendant.

Un avenir « radieux »
 
Le mouvement général vers la libération des peuples, les discours anti-impérialistes du camp progressiste, les changements géostratégiques à la suite de la deuxième guerre mondiale, et d’autres événements encore de dimension planétaire avaient sans aucun doute contribué à la révolution algérienne. Il n’empêche, la prise de conscience et la volonté des hommes ont été les facteurs déterminants.
 
Avec cet affranchissement historique, tous les espoirs étaient permis. L’Algérie était un grand pays, aux ressources naturelles abondantes et surtout, armé d’une extraordinaire mobilisation d’une population prête aux sacrifices pour consolider sa liberté.
 
Dans ces années-là, le monde vivait les soubresauts de la guerre froide mais aussi la fabuleuse expansion économique. Le progrès était partout. Les peuples se libéraient, le colonialisme reculait. La science et la technologie reculaient les limites du possible. La lune, au sens propre et figuré, était devenue accessible ! Au-delà de ce qui semblait être des obstacles à franchir (éducation, industrialisation, acquisition de la technologie…), les Algériens voyaient au large, un horizon serein, plein de promesses. L’humanité progressait à grands pas, et l’Algérie se devait de rattraper son retard pour être au diapason du progrès.
 
La génération de Novembre, celle qui venait de libérer le pays et qui s’etait attelée à le conduire, était décidée à construire l’Etat qui devrait désormais « survivre aux hommes et aux événements », à bâtir une économie puissante en se lançant dans l’industrie industrialisante, à former les nouvelles générations, à éduquer le peuple… Les atouts étaient là : la volonté, le nationalisme, l’ambition, les défis, les victoires…
 
Grâce à la révolution technologique dans le monde, le ciel était dégagé devant l’humanité et il n’y avait aucune raison pour que l’Algérien n’atteigne pas le niveau de vie dont profitait alors les peuples du monde développé. L’ère de l’émancipation de l’homme et de la maîtrise de l’acier était inéluctable pensions-nous. L’Algérie méritait sa place au soleil. Elle allait la conquérir à la force de ses poignées et par la grâce… de son pétrole. Elle allait acquérir ainsi usines clefs en main, technologie et développement…
 
 
La transmission inéluctable du « flambeau »
 
Un demi-siècle plus tard, les hommes du premier Novembre approchent du moment fatidique où ils devront remettre le pays entre les mains de la nouvelle génération. Mais avec quel viatique, avec quelle perspective ?
 
En ce 55ème « premier novembre », laissons de côté, pour une fois, les bilans internes et regardons dans quel monde l’Algérie devra évoluer dorénavant ; quel parallèle pourra être fait du monde qui nous entoure entre le moment où la génération de novembre a libéré le pays et celui où elle devra le remettre à ses héritiers.
 
Tout d’abord, précisons d’emblée que quelque soit le mode opératoire de l’inéluctable - et proche - « transmission du flambeau », la nouvelle génération aura à conduire le pays selon sa propre perception du monde et non pas selon le regard de ses prédécesseurs ; un monde nouveau qui se réorganise sous nos yeux. Notre capacité en tant que nation à le comprendre et à se donner les moyens pour y survivre est de ce fait, capitale.
 
C’est que l’horizon si clair des années 60 s’est lourdement assombri. Dans les mois et années à venir, l’humanité devra réviser, dans la douleur semble t-il, ses ambitions. La volonté nietzschéenne du surhomme, de la volonté de puissance de l’homo occidentalis, archétype absolu de l’homme moderne, est en passe de devenir le cauchemar du monde. Les Cassandre avaient raison et le modèle économique de développement occidental, celui qui a été construit sur l’exploitation extrême de la nature et en particulier de l’énergie fossile, est en phase de dépôt de bilan. La situation est maintenant extrêmement grave. Le monde s’oriente désormais vers des changements fondamentaux et un remaniement complet de la civilisation telle que nous la connaissons, sous les contraintes de la finitude de notre planète. L’homme est entrain de prendre conscience que la croissance indéfinie sur laquelle est assis l’ensemble du système économique mondial a été une illusion fatale. C’est de notre responsabilité de citoyens de réfléchir à la manière de mener la transition qui durera probablement une génération vers une ère absolument nouvelle.
 
L’ampleur des changements qui surviendront dans le proche avenir aura des conséquences à peine croyables sur la vie des hommes et des nations. Les multiples conflits chroniques et dévastateurs qui vont en résulter et qui s’étaleront sur quelques décennies ne seront pas la moindre des menaces. Certains parlent désormais de l’ère de l’hyperconflit à venir qui ferait ainsi suite à la fin de l’hégémonie de l’hyperpuissance américaine.
 
Les trois contraintes stratégiques
 
En effet, trois contraintes stratégiques majeures se dressent face à la civilisation occidentale et donc face au modèle du développement humain en cours sur la planète :
 
1) L’inévitable fin du système financier mondial actuel, intimement lié au sort, déjà scellé, du dollar américain : l’effondrement du dollar, donné par une multitude d’études extrêmement sérieuses et fouillées comme inéluctable et relativement à court terme (quelques mois à quelques courtes années) aura des conséquences planétaires. Le désordre financier épouvantable qui s’en suivra frappera de plein fouet les économies de toutes les nations. L’embellie actuelle des places boursières, largement artificielle car en déconnexion complète avec l’économie réelle, ne peut cacher la faillite en cours, de centaines de banques et organismes financiers (plus de 100 déjà rien que pour les 9 premiers mois de 2009 aux USA), de certains Etats (Californie en tête de liste, Islande, Irlande, Grande Bretagne…), et des millions de ménages tant aux USA qu’en Europe et ailleurs. Pourtant, les Etats ont soutenu à bras le corps leurs institutions financières depuis le début de la crise. Malgré l’injection massive et inouïe de près de 2400 Milliards de dollars par l’Etat américain (grâce à la planche à billets) et presque tout autant par les Etats de l’union européenne, la Chine, la Russie, les pays pétroliers du Golfe…, la machine économique et son corollaire, la croissance, n’ont toujours pas bonne mine. Beaucoup de spécialistes financiers considèrent que le dollar tombera rapidement à 0,5 euro et moins encore, anéantissant du coup les valeurs américaines ainsi que les réserves en dollars du monde entier, tout en étranglant les pays exportateurs (Chine, Japon, Allemagne…).
 
2) La prévisible fin du Pétrole. Si le monde a encore devant lui quelques décennies pour voir s’assécher totalement ses puits de pétrole, il est toutefois établi que nous sommes déjà dans l’après peack oil. Désormais, il n’est plus possible pour l’industrie pétrolière d’augmenter sa production. Tout au contraire, elle entame son déclin définitif. Sachant que la croissance économique nécessite par ailleurs toujours plus de pétrole d’une année sur l’autre, la demande mondiale dépassera rapidement l’offre en hydrocarbures. Les tensions sur le marché de l’énergie s’exacerberont progressivement jusqu’à devenir insoutenables. Bien qu’officiellement l’Algérie réfute l’horizon limité à 15-20 ans pour sa propre production, il n’en demeure pas moins que la production mondiale en hydrocarbures a atteint son pic, selon des études récentes, entre 2005 et 2008. D’ailleurs, l’explosion du prix du pétrole durant le dernier semestre 2007 et le premier semestre de 2008, culminant à près de 150 USD en juillet, est in fine due à ce passage délicat où la moitié des réserves en hydrocarbures dans le monde a été consommée. L’ère du pétrole à bon marché est définitivement close. Et si les prix du baril se sont affaissés fin 2008 en écho à la crise financière et économique mondiale, ils repartiront de plus bel dès les premiers frémissements d’une reprise économique mondiale (essentiellement des pays émergents, Chine, Inde, Brésil…) mais qui se heurtera à nouveau au renchérissement du marché pétrolier qui suivra. Nous le voyons bien actuellement, malgré la timidité de la reprise -si reprise il y a-, le prix du baril reprend du poil de la bête (à plus de 80 dollars fin octobre). A partir de ce moment-là, les prévisions sont encore hésitantes. Y aura-t-il malgré tout, une reprise économique significative, suivie d’un nouveau choc des prix, puis en contre coup une nouvelle récession avec baisse des prix pour cause de recul de consommation, puis de nouveau reprise… ainsi de suite avec des oscillations sur une courbe dont la pente serait descendante ? Ou alors y aura-il d’emblée une récession définitive, longue et chaotique menant le monde vers la décroissance définitive ?
 
Peu importe le scénario exact, le fait est que le monde entre dans une nouvelle phase d’un reflux général qui engendrera des tensions et des conflits multiples. Les conséquences sont loin d’être maîtrisées. Les besoins énergétiques mondiaux des prochaines décennies ne pourront plus être comblés par les seuls hydrocarbures, pétrole et gaz, ni par les autres sources d’énergies fossiles tel que le charbon ou les schistes bitumineux. Ni l’énergie nucléaire, ni les autres énergies alternatives ne sont en mesure aujourd’hui de remplacer le pétrole ni à terme. En particulier, le secteur des transports sur lequel est construite la mondialisation en dépend à 95% et le renchérissement inévitable et continu du prix du baril paralysera progressivement tout le système. Les compagnies aériennes commencent à souffrir sérieusement du coût du kérosène et des pertes colossales s’accumulent (4,5 milliards de dollars au premier semestre 2009 pour les compagnies aériennes américaines). Peu à peu, le transport aérien se rétractera pour devenir un mode de transport très restreint et sélectif. Par ailleurs, le parc de voiture évalué à près d’un milliard d’unités dans le monde qui fonctionne aux carburants dérivés des hydrocarbures est tout simplement non adaptable tel quel à la nouvelle réalité. Ni les moyens industriels, ni la disponibilité des matières premières, ni la finance déjà très affaiblie, ni la maîtrise des technologies employant les énergies alternatives ne permettront un tel réajustement, c’est-à-dire un remplacement général du parc automobile en temps voulu. Dès lors, le coût prohibitif des déplacements et des transports de marchandises donnera le coup fatal à la politique de délocalisation des industries et par conséquent à la mondialisation telle qu’elle a été conçue jusqu’à maintenant.
 
3) Enfin, les changements climatiques, désormais admis par la communauté mondiale comme étant l’un des principaux dangers qui guettent de vastes zones de la planète et donc une bonne partie des humains, poseront de lourds défis. La baisse de la pluviométrie et le manque d’eau subséquent dans la région du Maghreb mettra en difficulté nos propres ressources agricoles sans parler des déstabilisations de nombreux pays du Sahel et d’Afrique déjà assoiffés avec des mouvements migratoires massifs des populations vers le Nord.
 
Un monde différent et risqué
 
Ces trois contraintes combinées (effondrement du système monétaire international lié au dollar, la fin du pétrole, les changements climatiques) vont entraîner des bouleversements à l’échelle planétaire. Déjà, les conflits au Proche et au Moyen Orient en sont les premières manifestations. La zone du sahel, au Sud des réserves gazières algériennes, donne d’inquiétants signes d’alarme. Le monde est dans une sourde mais réelle guerre pour les ressources naturelles. Les mastodontes que sont les USA, la Chine, l’Inde et la Russie, agissent souvent en sous main. Des turbulences importantes sont en voie de constitution là où des réserves d’hydrocarbures existent : autour de la mer Caspienne, au Moyen Orient, en Afrique. Les terres fertiles seront également au centre d’enjeux stratégiques. La Chine mais aussi les pays du Golfe achètent d’immenses surfaces agricoles aux pays pauvres, en Afrique et en Asie.
 
Comment dans ces conditions, l’Algérie affrontera ces défis mondiaux ? Quelle est notre sécurité stratégique concernant nos réserves de pétrole (faibles) et surtout de gaz ? Quelles sont nos garanties d’intégrité alors que les grands de ce monde lorgnent d’une façon ou d’une autre sur ces richesses précieuses et pour ainsi dire vitales autant pour nous que pour elles ? Face à ces bouleversements mondiaux, comment le pays se comportera t-il ? Aura-t-il les moyens de s’inscrire dans une nouvelle vision mondiale qui lui assurera sa sécurité et sa stabilité ? Pourra t-il remédier à ses propre carences internes en vue de se déployer face à l’extérieur ? C’est là que la volonté de la nation doit intervenir. Comme en 1954, le peuple devra être interpellé, mis au courant de ses affaires, préparé à affronter les dures réalités. L’avenir passe par le présent. C’est dès maintenant que les pouvoirs publics doivent engager le pays vers son adaptation aux futures conditions de vie des nations.
 
La domination des USA n’est plus maintenant que relative et l’unilatéralisme est mort et enterré. L’Algérie doit réévaluer ses intérêts dans la nouvelle perspective mondiale, dans un cadre de coopération et de prise en compte des vrais intérêts mutuels avec des partenaires fiables.
 
Que doit faire l’Algérie ?
 
 L’Algérie, qui déclare posséder 144 Milliards de dollars en bons du trésor US serait bien inspirée de les convertir immédiatement (si ce n’est déjà trop tard) en or et rapatrier physiquement le métal en Algérie. Le papier-or n’est quant à lui désormais plus crédible, les banques occidentales auraient vendu virtuellement jusqu’à 20 et même 35 fois l’or physique qu’elles détenaient ! Le cas échéant, une partie de ces avoirs devraient être transformés en certaines matières premières nobles, en autres devises ou même en droits de tirage spéciaux (DTS).
 
Par ailleurs, il faut lever le pied sur le rythme d’exploitation de nos hydrocarbures. Mieux vaut avoir notre or noir dans notre sous sol qu’échangé contre du papier vert voué à la dévalorisation ! La pression sur nos gouvernants sera vive et la tentation forte de vendre le maximum de pétrole. C’est que les prix connaitront des pics bien hauts et l’argent pourrait couler à flot. L’Etat Algérien doit préserver ces richesses temporaires et tant convoitées et en aucun cas les gaspiller au profit d’une seule génération pour ne pas dire au profit d’une caste. Les grands pays, assoiffés de pétrole utiliseront tous les moyens de contrainte pour faire pomper toute trace d’hydrocarbures du sous sol. La diplomatie algérienne aura fort à faire.
 
D’autre part, le gouvernement doit entamer une politique nationale en faveur de la production de biens de consommation courante en Algérie. Notre adhésion à l’OMC devient problématique au regard des évolutions et risquerait même de devenir néfaste dans le contexte à venir. Une politique de protection de nos industries et entreprises doit être entamée sans complexes, utilisant autant les barrières douanières que les crédits à l’investissement ou à la consommation orientés vers la production nationale. Il faudrait revenir aux négociations bilatérales et s’engager prudemment dans les accords multilatéraux. A l’intérieur de nos frontières, il faudra par contre orienter les capitaux vers l’investissement productif et compatible avec le développement durable. En même temps, il nous faudra prendre des mesures drastiques mais transparentes contre les importations inutiles ou qui concurrencent nos producteurs. En un mot, il faudrait inverser la politique appliquée depuis trop longtemps qui bloquait la production nationale par des lois anti-libérales et bureaucratiques tout en ouvrant le marché aux importations des biens et services.
 
Enfin, l’aménagement du territoire avec un redéploiement incitatif des populations sur de vastes zones dans le pays profond devrait venir en soutien à une politique d’investissement d’envergure dans l’agriculture et l’hydraulique pour préparer le pays à affronter les pénuries alimentaires qui s’annoncent à l’horizon et pour une meilleure sécurité du pays.
 
Mais, bien avant tout cela, le consensus politique devra être reconstruit. Le retour de l’Etat de droit et la mise en place d’un processus de démocratisation, sincère, réaliste et fiable en seront les conditions sine qua non.
 
 

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14 réactions à cet article    


  • abdelkader17 28 novembre 2009 11:43
    GILBERT MEYNIER
    Histoire intérieure du FLN
    "L’un des meilleurs moyens d’éclairer le tour implacable qu’a pris la guerre pour l’indépendance algérienne est d’étudier minutieusement - et sur toute la durée des « événements » - les débats, voire les conflits qui ont parcouru la nébuleuse nationaliste dans la clandestinité et en exil : comment le FLN s’est-il construit ? Le mouvement de résistance a fini par fédérer (ou dominer) les tenants d’une Algérie libérale, d’une Algérie socialiste, d’une Algérie libertaire, d’une Algérie islamiste... Les rapports de force changeants entre les dirigeants, les appréciations divergentes sur les priorités tactiques ou stratégiques ont influé sur le déroulement de la guerre et, à terme, sur la physionomie de l’Algérie indépendante (les drames que connaît aujourd’hui ce pays trouvent là une partie de leurs causes). Apparaissent des personnages devenus célèbres, comme Boumediene, Ben Bella, Belkacem Krim ou Mohamed Boudiaf, mais aussi bien d’autres qui ont joué un rôle capital bien que l’histoire les ait laissés de côté. Somme exceptionnelle qui repose sur un travail d’archives considérable, sur la consultation d’innombrables documents (en arabe et en français) ainsi que sur de multiples Mémoires d’acteurs, sans oublier les recherches des historiens, ce livre renouvelle entièrement un sujet jusque-là biaisé par les passions ou franchement ignoré. D’une grande probité intellectuelle, il passionnera à la fois les Français et les Algériens, en particulier les anciens combattants des deux côtés. Gilbert Meynier, agrégé d’histoire et docteur ès lettres, est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Nancy. Il a vécu et enseigné trois ans dans l’Algérie indépendante. Il est notamment l’auteur de L’Algérie révélée (Droz, 1981), en collaboration avec Ahmed Koulakssis, de L’Emir Khaled, premier za’îm ? (L’Harmattan, 1987) et, en collaboration avec d’autres auteurs, du deuxième volume de l’Histoire de la France coloniale (Armand Colin, 1990). Il a dirigé L’Europe et la Méditerranée (L’Harmattan, 1999) et L’Algérie contemporaine. Bilans et solutions pour sortir de la crise (L’Harmattan/Le Forum IRTS de Lorraine, 2000)."

    • yacoub yacoub 28 novembre 2009 16:54

      il y a peu de livres sur l’ Algerie après l’ indé"pendance sous le règne des Boumediene et de Ben Bella

      L’ indépendance confisquée de Ferhat Abbas est l’exception


    • Soufiane Djilali Soufiane Djilali 30 novembre 2009 09:47

      @ tous ceux qui ont réagi à cet article, je vous en remercie.
      @ Ben Khabou : Oui, nous devons travailler sur un projet de société. Mes articles sur agoravox expriment tous cette volonté. Encore faut-il que les intellectuels s’y engagent et de façon concertée. Pour ma part, je suis disponible pour toute initiative. Concernant le Maghreb : je suis tout à fait d’accord avec vous. Je prépare un petit appel pour que l’Algérie mette au moins un joueur Tunisien et un joueur Marocain dans la liste des footballeurs pour le mondial. Symboliquement, cela pourrait donner une impulsion à l’identification maghrébine qui est en formation.


    • zelectron zelectron 28 novembre 2009 12:38

      Encore une révolution confisquée, et ce n’est pas la dernière, par une idéologie de masques pour acquérir et conserver le pouvoir. Combien de doctrines, de religions, de mouvements, de manifestes, de philosophies ont été invoquées par des hypocrites sachant jouer la comédie du leader charismatique, du chef généreux, du candidat exemplaire et pieux, du camarade qui se sacrifie pour le bien du peuple, de l’homme sincère par devant, aux noirs desseins par derrière ?
      La réponse ? vous la connaissez : tant qu’il y aura des naïfs et des hypocrites, il n’y aura pas de sauvegarde ni de l’Algérie, ni d’autres pays ou même de civilisation. Le pire, ce sont les sentencieux qui jettent l’anathème, imbus d’eux mêmes, et imaginant qu’ils ont raison : que le doute soit avec nous puisque nous savons que nous ne savons rien du tout.


      • Florentin Gastard 28 novembre 2009 14:41

        Un très bon article ! Quel dommage qu’il ne figure pas en une du site ! Tous mes encouragements pour la suite !


        • Bill Grodé 28 novembre 2009 15:20

          De très bonnes analyses , mais une prospective qui gagnerait à être au conditionnel.
          La prédiction est un art difficile , surtout quand ell concerne l’avenir....
          Ceci dit, je pense tout comme vous qu’on verra resurgir le protectionnisme, sous toutes sortes de prétextes...


          • W.Best fonzibrain 28 novembre 2009 16:04

            merci à l’auteur pour cet article.


            tant que la clique des généraux et autres corrompu seront au pouvoir, ce sera dificille.

            sinon, que pensez vous de cette vidéo

            surtout sur les évènements de la guerre civile.


            • chems eddine Chitour 28 novembre 2009 16:12


              A l’auteur :

              Article pertinent qui fait corps avec les reflexions de plusieurs scientifiques et intelellectuels . Les défis listés sont corrects vous aurez pu ajouter la nécessité de faire face aux défis du climat et à la nécessité de se tourner vers la jeunesse. Ce que nous avons vu lors du dernier match de foot contre l’Egypte est à la fois un motif de fierté de confiance de voir cette jeunesse mobilisée pour une cause celle aussi simple du foot (tout bord compris) mais aussi un motif d’inquiétude si elle sent qu’elle a été manipulée.
              Pour le reste la génération de 54 pour une immence part n’est plus là, ceux qui sont encore en vie soit s’accomodent de la situation actuelle soit n’ont plus le poids pour faire bouger les choses. 
              A bien des égards, il nous faut inventer un nouveau premier novembre avec la Jenuesse sans l’insrumenter mais en lui donnant un cap. Comment ? la question mérite d’être débattue

              Prof. C.E. Chitour
               Aid Moubarek et Paix sur Terre aux Hommes de bonne volonté 


              • nada 28 novembre 2009 16:29
                Alger n’exclut pas de revoir l’accord de libre-échange avec l’UE« Pour 1 dollar exporté vers l’Europe, l’Algérie importe pour 20 dollars », expliquait Cherif Zaâf, le négociateur algérien à l’OMC. Même le Forum des chefs d’entreprise (FCE, patronat algérien) a demandé une révision de certaines clauses et une évaluation des quatre années de la mise en application de cet accord. Démographie
                L’Algérie comptait 33,8 millions d’habitants en janvier 2007 avec un taux de croissance annuel de 1,21 % contre 7,4 %  durant les années 1970. Cette baisse sensible de la natalité s’explique en partie par le recul de l’âge du mariage et à l’amélioration du niveau d’instruction des filles....

                Le taux de migration est négatif (-0,33‰), ( environ 10 000 personnes par an en 2007, et ils ne viennent pas tous en France)

                immigration algérienne en France
                 


                • benoit benoit 28 novembre 2009 19:02

                  @ auteur,

                  après la décennie noire la situation de l’Algérie est devenue subitement claire : l’Algérie a encore du chemin à faire.

                  En l’occurence, quand on parle de fête d’indépendance en Algérie je me dis mais de quelle indépedance et de quelle nation parle-t-on ???????


                  • beuhrète 2 28 novembre 2009 19:17

                    Ibn Khaldun

                    Dans la nature innée des hommes se trouve le penchant vers la tyrannie et l’ opression mutuelle.

                    Se libérer du colonialisme Français pour se retrouver avec une dictature et une main mise de la Chine sur l’Algérie dont elle pillera ce que les généraux n’auront pas eût le temps de se mettre dans les poches.




                    • François78 28 novembre 2009 19:41

                      De toutes les façons et quoi qu’il advienne, c’est la faute aux « sales Francais »...


                      • aladin aladin 5 janvier 2010 12:50

                        @à l’auteur

                        cher frere,
                        je ne doute pas de ton engagement pour le renouveau de l’Algerie, car j’ai eu la chance de te voir lors du congrès constitutionnel du PRA en 1989, ou tu avais étés designé representant de l’Immigration nationale si mes souvenirs sont bons. Par la suite, lorsque le president du PRA, l’incontournable Boukrouh a été nommé Ministre, tu a assuré je crois la présidence du Parti pendant assez longtemps.
                        J’ai fais cette introduction, juste pour rapeller une réalité assez spécifique a l’Algérie, c’est la vampirisation de toutes les personnalités interessantes, par un systeme qui arrivent toujours a les mettre hors course, par des moyens dont il a le secret.
                        N ;boukrouh est un parfait exemple.

                        Après l’indepence, malheuresement beaucoup d’opportunistes se sont infiltrés dans les rouages de commande du pays et sont arrivés à descriditer rapidement le pouvoir aux yeux de la population. Bien sur, les origines de cette 5ème colonne qui s’est emparee des commandes, sont assez connus par les personnes au fait de la réalité et de l’histoire de ce pays et surtout de la réalité des méthodes coloniales.

                        Il est bien vrai que beaucoup de belles choses ont été réalisées, mais a coté de cela les prédateurs ont quand même porté un coup fatal à la cohesion sociale, qui ne pouvait s’éablir que sur la base d’une confiance gouvernants/gouvernés. C’est cette confiance qui est ébréchée pour ne pas dire bien mal en point. C’est pour cela que plus personne ne croit reellement au changement, preferant de loin, la certitude du statu-quo.


                        • Soufiane Djilali Soufiane Djilali 6 janvier 2010 10:03

                          @ aladin

                          Cher frère,

                          Merci pour ton post. Oui ! tu as raison, les prédateurs ont gagné. Cependant, ceux qui s’avouent vaincus avant la fin de la bataille sont forcément les perdants. Moi aussi, quand j’ai quitté le PRA en démissionnant de mon poste (en 1999, avant que Boukrouh devienne ministre pour cause de divergence) j’ai dû me retirer un peu de la vie publique. Mais voilà, nous sommes dans l’obligation morale de faire quelque chose pour la suite. La vie ne s’arrête pas avec nous.

                          Au cas où tu voudrais prendre contact, tu peux m’écrire à [email protected] ou bien passer par www.forum-democratique.com
                          Merci pour ce contact et à bientôt j’espère.

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