Abou Sayyef, les terroristes de la CIA en Asie
Les preuves de la responsabilité de la CIA dans la destabilisation de nombreuses parties du monde sont nombreuses. Le groupe terroriste Abou Sayyef, en Indonésie, porte leur marque de fabrique. Le but est toujours le même : destabiliser un pays, l'affaiblir, voire le détruire par le déchaînement de la violence, pour pouvoir plus aisément accéder à ses richesses. Aujourd'hui, les preuves, les noms sont là. Qui en parle ?
Si vous avez planifié de prendre des vacances dans le Sud des Philippines, du côté de Jolo ou de Mindanao, il vaudrait mieux que je vous parle d’abord du groupe Abou Sayyef. Cette charmante organisation tue, enlève, rançonne dans le but d’établir dans le Sud-Est asiatique un de ces états islamiques que nous attendons tous avec impatience. Officiellement, l’armée américaine épaule l’armée philippine pour contrer ces terroristes... sauf que c’est la CIA qui a créé Abou Sayyef. L’agent de la CIA qui a mis en place et organisé Abou Sayyef est un Californien soixantenaire : Michael Terrence Meiring.
La révolte des Musulmans est, à la base, née des injustices de la colonisation espagnole, puis américaine, qui ont systématiquement expulsé de leurs terres les communautés Moro musulmanes pour y installer des chrétiens à la place. La révolte est montée crescendo jusqu’à nos jours, car les promesses d’autonomie aux treize provinces musulmanes n’ont, bien entendu, jamais été tenues par les gouvernements successifs de Manille.
Au milieu des années 80, le professeur Abdul Rasul Sayyef, allié d’Oussama ben Laden et financé par les Saoudiens, a créé un le camp d’entraînement terroriste Dawal al-Djihad - au nord de Peshawar, sous le contrôle des services de renseignements militaires pakistanais. La CIA a fourni les instructeurs, les armes et les fonds nécessaires au fonctionnement de ce camp qui a formé au moins 20 000 amoureux de la démocratie.
En 1991, le groupe Abou Sayyef commence à faire parler de lui aux Philippines. Le mouvement se met immédiatement en marge des autres mouvements musulmans, qui désapprouvent ses enlèvements et ses attentats aveugles. Dans le groupe, on retrouve les Pakistanais Ramzi Youssef et Khalid Shaikh Mohammed, membres d’Al-Qaïda, jugés pour l’attentat raté du World Trade Center de 1993 et le projet avorté Bojinka. Bojinka avait l’ambition de faire exploser plusieurs avions dans le sud-est asiatique, de tuer le pape Jean-Paul II et de d'envoyer un avion civil sur Langley, le quartier général de la CIA en Virginie. Si cela vous rappelle quelque chose, c’est normal, ce sont encore et toujours les mêmes qui opèrent par-derrière.
Les hommes d’Abou Sayyef ont donc été financés par la CIA et par les Saoudiens. L’organisateur de ce financement était le propre beau-frère d'Oussama Ben Laden, le Saoudien Mohammed Jamal Khalifa. Le FBI souhaitait enquêter sur cet homme qui a vécu aux Philippines. Mais le secrétaire d'État de l'époque, Warren Christopher, est intervenu personnellement, en janvier 1995, pour que Khalifa soit soustrait à l’enquête du FBI et expulsé vers la Jordanie. Circulez, il n’y a rien à voir. Rappelons que les conseillers d’état américains sont généralement choisis parmi les cadres du Council on Foreign Relations, aux ordres des Rockefeller donc.
Le sénateur philippin Aquilino Pimentel, a dénoncé, en juillet 2000, l'implication des gouvernements américains et philippins dans l’installation d'Abou Sayyaf à Mindanao. Le sénateur a accusé nommément le général commandant les Marines, le général Guillermo Ruiz, les surintendants de police, Leandro Mendoza et Rodolfo Mendoza, jusqu’au chef d’état-major de l’armée philippine Alexander Aguirre, d’avoir obéi aux instructions de la CIA, fourni à Abou Sayyef des cartes d'identité, des renseignements militaires, des coffres-forts, des cartes de sécurité, des armes à feu, des téléphones portables et de l’argent.
Les journalistes du Boston Globe et du quotidien finlandais Hebingin Sanomat ont également publié une enquête qui confirmait la complicité de cadres de l’armée. L’enquête des journalistes montrait même l’implication de la présidente de l’époque, Gloria Macapagal-Arroyo, dans la protection du groupe terroriste à travers le personnage d’Edwin-angeles, alias "Ibrahim Yakoub", agent gouvernemental chargé des relations avec Abou Sayyef. Celui-ci a, depuis, retourné sa veste et apporté d’autres preuves sur le rôle de l’armée philippine et de la CIA dans la protection du groupe terroriste.
Cette complicité entre l’armée philippine et les gens d’Abu Sayyef avait été soupçonnée par les autres membres de l’insurrection musulmane qui s’étonnaient de l’étonnante cécité des Marines philippins à l’égard d’Abou Sayyef, et de la puissance des armes et de l’argent que possédait le groupuscule.
Comment expliquer autrement que ce petit groupe ait pu réussir à échapper aussi facilement aux opérations militaires sur une aussi petite île ?
Alors, pourquoi tout ce cirque ? Comme d’habitude, l’objectif n’est pas l’élimination de la terreur. Au contraire, la terreur menée aveuglément par les fous furieux d’Abou Sayyef justifie la présence des militaires américains qui viennent, soi-disant, combattre les terroristes aux côtés de l’armée philippine. Le but est d’asseoir le contrôle politique et militaire américain sur la région, pour y protéger les intérêts économiques des grandes familles qui contrôlent l’Amérique.
La CIA planifie ainsi ces « guerres d’indépendance » dans le monde entier, pour pouvoir mieux prendre le contrôle des richesses minérales de nations émiettées. Diviser pour mieux régner est une constant de nos amis les grands capitalistes internationaux.
Évidemment, leurs manœuvres nous exploseront toutes à la figure. Évidemment, les États islamiques finiront par menacer le monde, et mordre la main de leurs maîtres, comme Hitler et les révolutionnaires d’octobre 1917 avaient échappé, à leur heure, au contrôle de leurs financiers américains.
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