Achraf, un petit point qui fait bouger la planète
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH202/ashraf_gate-69113-20110727-3-1e605.jpg)
Il faut le chercher sur la carte de l'Irak. Le camp d'Achraf est un petit point qui, si on le grossit à la loupe, ressemble fort à un fameux village de Gaulois entouré de camps romains. Et comme lui, il fait bouger la planète, avec des ondes jusqu'à Washington, sans parler des grosses vagues à Téhéran.
Achraf qui abrite 3400 opposants farouches aux mollahs de Téhéran, s'il a cette particularité de créer un silence alarmant, pour ne pas dire étrange, de la presse en France (pas aux Etats-Unis où le débat est chaud), est sur la table d'environ tout ce qui compte au niveau pouvoir dans le monde. Grain de sable dans les rouages, épine dans le flanc, allergie, entité extrêmement active, soutenue par une impressionnante partie de la diaspora iranienne, et par une floppée de parlementaires et de personnalités internationales. Achraf parce qu'il recueille un millier de femmes contre l'intégrisme des mollahs, est aussi une source de motivation pour les Iraniennes, en Iran comme à l'étranger. C'est même une caractéristique de ces résistants : l'omniprésence des femmes dans tous les domaines politiques, les prises de décisions et sur tous les terrains
Mais pour en revenir à ce micro séisme politique qui n'arrête pas de produire des répliques plus importantes les unes que les autres, après avoir été au centre des discussions des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne et de Mme Ashton herself, Achraf était il y a peu le sujet principale d'une audition de la commission des Affaires étrangères du Congrès américain. Avec des témoins de poids venus défendre sa cause, comme l'ancien ministre de la Justice Michael Mukasey.
La bataille a été rude. Les Congressmen tentent de faire bouger le dinosaure du Département d'Etat fossilisé dans des lobby pro-téhéran hystériques à l'idée de voir le moindre soutien en faveur de ces opposants.
L'histoire est longue et complexe mais la joute au Congrès a été belle, parfois saignante, et l'uppercut final assené par le président de cette sous-commission au représentant du département d'Etat, l'a mis en miette, quasiment KO. C'est la tête basse et on peut le dire, gros sur la patate, qu'il a quitté la salle.
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