Affaire Lubna Ahmed Al-Hussein : Rébelle pour port de pantalon ?
Le 3 juillet dernier, à Khartoum, capitale du Soudan, treize femmes sont arrêtées par les forces de l’ordre pour...avoir porté un pantalon dans un lieu public et inculpées en vertu du code pénal. Dix dames du groupe se plient à la réprimande tandis que trois autres font porter l’affaire devant le tribunal. Parmi les trois rebelles, Lubna Ahmed Al-Hussein, cette journaliste soudanaise et employée de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui se rendait au restaurant en pantalon - et elle encourt maintenant 40 coups de fouet pour « s’être vêtue de façon sensationnelle ». La plupart des autres femmes arrêtées en même temps qu’elle, ont plaidé coupable et ont reçu 10 coups de fouet.
- LUBNA AHMED AL-HUSSEIN
« Je suis une bonne musulmane. Dans le Coran, le prophète Mohammed n’a jamais demandé qu’une femme soit flagellée à cause de ses vêtements. La religion n’a rien à voir dans tout cela. C’est seulement que les hommes traitent très mal les femmes. » Ainsi parle au téléphone Lubna Ahmed Al Hussein à La Croix cette jeune veuve soudanaise de 35 ans. Elle a le caractère bien trempé, ou ne se laisse pas faire disons. « Cela donne une image très négative de l’islam. C’est cela qui me touche le plus. » Elle est d’autant plus troublée que des journaux britanniques ont fait d’elle « une héroïne » pour la seule raison qu’ils pensaient qu’elle était chrétienne du Sud-Soudan.
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