Afrique : la construction du corridor 13, un maillon du succès de la Zlecaf
La Zone de libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) est un accord signé par une quarantaine de pays africains en 2021 au Caire, en Egypte pour réduire les droits de douane entre les pays membres. La création de ce vaste marché régional requiert un certain nombre de préalables pour son succès, notamment la construction des infrastructures routières d'interêt régional et sous-régional. La construction du corridor 13 s'inscrit dans ce cadre.
La Zone de libre-échange continentale africaine vise, entre autres, à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063. Elle pourrait permettre aux pays africains de faire sortir de l'extrême pauvreté 30 millions d’habitants et d'accroître le revenu de 68 millions d'autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour.
En marge de la conférence sur les fonds innovants pour le développement, tenu à Paris en 2007, le président Denis Sassou-N’Guesso qui conférait avec les ambassadeurs africains à Paris, avait alors donné son point de vue sur l’intégration africaine : « Il est inconcevable que les Africains caressent le rêve du développement, en même temps qu’ils s’obstinent à se cantonner dans les micros-Etats légués par le colonisateur et soient prêts à s’entredéchirer au nom des micro-nationalismes. » L’Intégration Africaine est donc une initiative collective visant à permettre à l’Afrique, de pallier aux limites que rencontrent les micro-Etats dans leur quête de développement.
Les infrastructures routières, cheval de bataille du Congo
Dans ses légitimes ambitions de développement, la République du Congo a mis un accent particulier sur la construction des infrastructures de base, dont les routes qui garantissent l’intégration sous-régionale. La construction du corridor 13 dont les travaux ont été lancés le 20 mai 2023 à Ouesso par le président de la République du Congo, Denis Sassou-N’Guesso répond à cette exigence du Nouveau Partenariat Economique pour le Devéloppement (NEPAD).
Il s'agit, en clair de doter le continent d’infrastructures qui assurent son intégration économique, sociale et politique. Pour le cas du corridor 13, Brazzaville sera ainsi reliée à deux autres capitales sous-régionales à savoir : Bangui pour la RCA et Ndjamena pour le Tchad. Comme on le voit, la construction du corridor 13, comme celle d’autres routes d’intérêt sous-régional construites avant ont un double rôle : désenclaver les localités qu’elles traversent sur le territoire congolais mais aussi ouvrir le Congo aux pays voisins, donc assurer l’intégration sous-régionale.
Les routes Obouya-Boundji-Lekety-frontière du Gabon, Ketta-Djoum-frontière du Cameroun, Dolisie-Ndendé, frontière du Gabon… sont, en effet, des maillons importants du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) qui permettent l’intégration et facilitent la libre circulation des personnes, notamment dans la sous-région de l’Afrique centrale. Ces routes constituent, à n’en point douter, les instruments d’un développement harmonieux à l’échelle du continent.
Intégration africaine, clé majeure du succès de la ZLECAF
Par sa détermination de construire les routes d’intégration, le chef de l’Etat congolais est sans conteste dans le processus de mise en place des mécanismes favorisant la mise en œuvre de ZLECAF (Zone de libre échange continentale africaine). C’est dire combien l’intégration africaine est l’une des clés majeures du succès de la ZLECAF qui elle s’appuie aussi sur la libre circulation des personnes et des biens, afin que le commerce inter Etat ne souffre d'aucune entrave.
Si les routes d’intégration que construit le Congo replacent le pays dans son rôle de pays de transit, elles contribuent aussi de façon inexorable à la mise en œuvre de la ZLECAF par la facilité qu’elles offrent aux commerçants de la sous-région et leurs marchandises de circuler librement entre les pays frontaliers. Pour l’Afrique centrale, le Gabon et le Cameroun sont déjà reliés à Brazzaville par des routes bitumées. Bientôt la RCA et la Tchad le seront avec la construction du corridor 13.
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