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Areva au Niger, quelles conséquences ?

L’association Greenpeace vient de publier sur son site une mise en garde concernant les activités d’Areva au Niger qui fait suite à un rapport paru en mai dernier.

Greenpeace met d’abord en lumière la dépendance énergétique de la France liée aux importations d’uranium.

 "Le nucléaire met en danger la sécurité et l’indépendance énergétique française" écrit Greenpeace.

En 2007, plus d’un tiers de l’uranium acheté par Areva provenait du Niger. Areva y exploite deux gisements, dans la région d’Arlit et d’Akokan et prévoit d’en ouvrir un troisième d’ici à 2012 qui produira 5 000 tonnes de minerai par an.

Le second gros fournisseur d’Areva et de la France en uranium est le Kazakhstan (objectif de production de 4 000 tonnes par an),

"Une exploitation au mépris des populations et de l’environnement" titre ensuite Greenpeace.

Malgré cette richesse du sous-sol minier, le Niger reste un des pays les plus pauvres du monde. Plus de 40 % des enfants nigériens présentent une insuffisance pondérale, le pays souffre de pénurie d’eau et près des trois-quarts de la population est analphabète. L’exploitation des mines d’uranium ne rapporte rien à la population.

 En novembre 2009, Greenpeace s’est rendue au Niger pour effectuer des prélèvements des sols, de l’air, de l’eau dans les villes minières d’Arlit et d’Akokan, qui abritent 80 000 Nigériens. Dans son rapport de 64 pages, très détaillé, Abandonnés dans la poussière, Greenpeace a révélé les résultats de ses analyses et le constat est accablant.

Des concentrations anormales d’uranium dans le sol et de radon, un gaz naturel radioactif, dans l’air, ont été observées. On constate d’ailleurs un nombre anormal d’infections respiratoires dans la région. Cette pollution est aggravée par la dissémination de ferrailles radioactives : il existe tout un marché d’objets radioactifs recyclés, provenant des mines.

De plus, des millions de litres d’eau sont utilisés quotidiennement dans les activités d’exploitation minière. L’eau est pompée dans la nappe phréatique, ce qui engendre à long terme un appauvrissement des ressources hydroliques et dès maintenant, une désertification de la région. Par ailleurs, on observe une pollution de l’eau qui rend les gens malades. Par exemple, quatre échantillons d’eau recueillis dans la région d’Arlit sur cinq présentaient une concentration d’uranium supérieure à la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la santé pour l’eau potable.

L’exploitation minière représente pour les populations une "pollution durable". Areva ne se soucie pas de protéger la population.


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3 réactions à cet article    


  • jako jako 23 septembre 2010 11:10

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    Malgré cette richesse du sous-sol minier, le Niger reste un des pays les plus pauvres du monde. Plus de 40 % des enfants nigériens présentent une insuffisance pondérale, le pays souffre de pénurie d’eau et près des trois-quarts de la population est analphabète. L’exploitation des mines d’uranium ne rapporte rien à la population.

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    C’est effectivement le côté le plus aberrant , la société exploitante devrait pour des principes éthiques exiger du pays producteur une juste répartition des richesses.
    Mais bien sûr je suis trop utopiste


    • lambert 23 septembre 2010 16:41

       Pourriez-vous nous renseigner sur le montant que paie Areva, pour l’exploitation

      des mines d’uranium au Gouvernement du Niger ?

      • Micromégas 23 septembre 2010 17:33

        Cf un article paru en 2008 suite à un précédent cas d’employés d’Areva enlevés (par des touaregs cette fois-là) : lien

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