Ce qui pourrait faire perdre Obama
Pour être franc, il n’y a plus grand-chose qui puisse faire perdre Barack Obama.
A l’exception d’un coup du sort, ou de l’effet Bradley, on voit mal ce qui pourrait porter le couple maudit McCain-Palin jusqu’aux marches de la Maison-Blanche. État des lieux avant le changement.
UN MONICAGATE
Peu probable, car il est loin le temps béni de Bill Clinton et des cigares baladeurs dans la moiteur du bureau ovale. Il reste trop peu de temps à John McCain et Sarah Palin pour trouver des taches de sperme sur une robe de stagiaire ou de lycéenne. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une Monica Lewinsky sous la main pour exhiber le foutre présidentiel en direct-live sur Fox-News. Et à moins de ressusciter le fantôme du procureur Kenneth Starr, on ne trouvera pas l’ADN de Barack Obama sur les petites culottes de Hillary Clinton.
L’ÉTAT DE L’OHIO
Là-bas, au fin fond du Midwest, tout le monde vote républicain. Même le bétail. Selon un vieil adage cow-boy repris opportunément par l’équipe de campagne de John McCain "celui qui gagne l’Ohio gagne la présidentielle". Certes cet État rural et reculé d’Amérique a souvent choisi le bon candidat, celui qui est entré à la Maison-Blanche. Néanmoins, on remarquera qu’à chaque fois que "les bons électeurs de l’Ohio" se sont trompés, c’était lors de l’élection d’un candidat démocrate (Roosevelt, Kennedy, Clinton). Reste le bétail et les machines à voter.
LE RETOUR DE BEN LADEN
Le diable Ussama était sorti de sa boîte à quatre jours des élections de 2004 dans une vidéo diffusée sur internet et "authentifiée par la CIA". Relayé par les chaînes nationales américaines, le film provoqua un choc traumatique et médiatique qui emporta le candidat démocrate John Kerry. Et cette nouille de Georges W. Bush fut réélue.
En fin de campagne, le retour du démon Ben Laden pourrait servir les intérêts de John McCain, lui qui n’a d’autre argument que la guerre pour la guerre. Jusqu’à quel point ?
UN COUP DE FORCE MILITAIRE
En septembre dernier, l’invasion russe de la Géorgie avait fait bondir John McCain dans les sondages. La guerre c’est son job, au vieux maverick. C’est même pour ça qu’il est devenu sénateur, "pour représenter à Washington les anciens combattants du Vietnam". Seul problème, depuis le krach et la crise financière les gué-guerres américaines sont non seulement passées au second plan de l’actualité, mais, comble de l’ironie, sont également considérées comme une source de gâchis immense.
Pour preuve, les bombardements récents de villages syriens et pakistanais par des généraux américains un peu trop zélés (ou républicains ?) n’ont pas fait gagner un seul point dans les sondages au lieutenant-colonel John McCain.
L’EFFET BRADLEY
On connaît l’histoire, les Blancs ne votent pas pour un Noir quand ils se retrouvent seuls dans l’isoloir au moment du choix crucial. Dans ce cas, on se demande comment le président Palmer de la série 24 heures chrono a été élu. Lire ici.
L’ASSASSINAT DE BARACK OBAMA
L’éradication physique de l’opposition c’est généralement la dernière carte du parti républicain. Non pas que le Grand Old Party (GOP) soit directement impliqué dans les décès aussi inattendus que soudain de JFK, Martin Luther King et Bob Kennedy, mais ce type d’incident peut parfois favoriser l’élection. Seul souci, la CIA n’a toujours pas digéré le coup des fausses armes de destructions massives que l’administration Bush a exploité en son nom. Le département "secret service" a d’ailleurs délégué deux fois plus d’agent pour protéger Obama qu’il n’en a attribué à la sécurité de John McCain.
Alors on y croit, yes they can, yes he can, yes we can. Change !
Peachy Carnehan
NordenStar.com
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