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Accueil du site > Actualités > International > Côte d’ivoire : vous avez dit ingérence ?

Côte d’ivoire : vous avez dit ingérence ?

Troisième et plus important volet d’articles sur la Côte d’Ivoire traitant de la problématique de l’ingérence dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire. Cette problématique intéresse l’ensemble des pays africains car ce qui se passe en CI pourrait bientôt se produire dans d’autres pays...

Il est d'emblée suspect de voir cette communauté s'indigner alors même que d’autres chefs d’états africains ou asiatiques sont élus dans des conditions très « douteuses ». Pourquoi cette communauté serait plus crédible dans ses critiques en Côte d’Ivoire qu’ailleurs ?

La réponse à cette question est sans équivoque : l’occident/communauté internationale (ce slash est mis à escient), n’est pas plus crédible en CI qu’elle l’est en Egypte ou ailleurs quand elle se drape dans des vertus démocratiques. En effet, les pays occidentaux comme tous les pays du monde, ne défendent que leurs intérêts. Si Gbagbo arrangeait les intérêts de la France plus que Ouattara (la précision du « plus » est importante), il est fort probable que des hypothétiques condamnations françaises seraient moins fermes et que l’ONU aussi aurait eu un autre langage. Aussi, le clan LMP a raison de dire que n’eut été le soutien de l’occident à Ouattara dans cette période post électorale, il n’y aurait pas une crise de cette ampleur en CI.
Néanmoins il faut savoir garder son bon sens et son sang froid en évitant de jeter le bébé avec l’eau du bain : ce n’est pas parce qu’un menteur invétéré crie « au feu » qu’il n’y a forcément pas d’incendie. La question ici n’est pas de savoir si l’occident est crédible en accusant Gbagbo de fossoyer la démocratie, mais plutôt de se demander si ce que l’occident dit est vrai ou non dans ce cas précis. Comme le dit l’adage, il faut prendre ce qui est bon chez son voisin et laisser ce qui est mauvais. Pour avoir des éléments de réponse à cette question, le lecteur pourra lire l'article "Ouattara est-il légitime ?".

L'ONUCI est la cause du raidissement de Gbagbo ! Sans l'ONUCI et l’occident Gbagbo aurait rendu tranquillement le pouvoir et aurait appelé Ouattara pour le féliciter. Pourquoi l’occident veut-elle « nommer » le président d’un pays souverain ?

Nul ne peut savoir ce qui serait advenu si l’ONUCI n’avait pas certifié uniquement les résultats de la CEI. Par contre ce qui est sûr c’est que l’ONUCI était dans son droit de déclarer que les résultats tels que proclamés par le CC ne correspondent pas au faits (faits selon l'ONUCI), que les faits donnent ADO vainqueur et que les seuls résultats que l’ONUCI pouvait certifier étaient ceux de la CEI.
Egalement, ce que certains partisans de Gbagbo négligent ou oublient c’est que la reconnaissance d’un pays et/ou d’un président par les pays étrangers ou les institutions internationales ne se décide pas dans le pays ou par le président en question. Ce sont les autres pays qui décident de vous reconnaitre ou non, pour reprendre un mot à la mode sur les bords de la lagune Ebrié : ce sont des décisions « souveraines » des autres pays. Il n’y a qu’à prendre le cas d’école de Taiwan. Pendant des années le président de Taiwan siégeait à l’ONU comme représentant la Chine. Aujourd’hui c’est Pékin qui siège à l’ONU même si certains pays reconnaissent Taiwan et d’autres la Chine continentale. D’autres exemples similaires (sans être identiques) existent de par le monde (Palestine, Sahara Occidental, Somaliland). L’ONU et tous les pays du monde reconnaissent qui ils veulent. C’est à ces pays et ces présidents qui veulent être reconnus de faire des efforts pour l’être et non l’inverse.
Ainsi, si Gbagbo veut être "nommé" par la Communauté internationale il faut qu'il se trouve des soutiens forts (Russie et Chine) car c'est comme celà que les relations internationales fonctionnent.

Est-ce que l’occident/l’ONU s’ingère dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire ?

Il convient de définir ce qu’on appelle ingérence avant de pouvoir répondre à cette question car si la reconnaissance d’un président est de l’ingérence, alors l’occident s’ingère dans les affaires intérieures de tous les pays du monde et les pays africains s’ingèrent dans les affaires de l’occident aussi.
Par contre si l’ingérence c’est l'intervention dans les affaires d’un état, sans son consentement et en violant sa souveraineté, plusieurs interprétations sont possibles, quand bien même en se concentrant sur les deux mots clés de cette définition nous pouvons démêler la situation :
a. Le premier et plus important mot clé est le consentement. Le sens de ce mot est clair et n’a pas besoin d’être défini ici.
Dans le cas ivoirien, la question est : qui a le pouvoir de donner le consentement, par exemple, pour que l’ONUCI reste en Côte d’Ivoire ? La réponse est sans équivoque : le gouvernement reconnu par l’ONU. En passant, on comprend pourquoi la Palestine se bat pour être reconnue par l’ONU où pourquoi Taiwan déverse des millions de dollars sur les rares pays africains qui le reconnaissent.
b. Le deuxième mot clé est la souveraineté, qui peut être défini comme le droit exclusif d'exercer l'autorité politique (législative, judiciaire et/ou exécutive) sur une zone géographique. Ici aussi, dans le cas ivoirien, la question est par exemple de savoir si l’ONUCI est entrain d’exercer une autorité politique en Côte d’Ivoire ? La réponse est oui. Pour prendre un exemple : l’ONUCI a des policiers dans le pays en ce moment. Egalement, en cas de crimes graves, la Cour Pénale Internationale pourra intervenir et exercer un pouvoir judiciaire en Côte d’Ivoire.
Ces deux explications permettent de mieux comprendre les termes employés et de répondre par la négative à la question de savoir si l’ONU/l’occident s’ingère dans les affaires de la Côte d’Ivoire.
En effet, les actes posés par l’ONUCI et éventuellement par la CPI ne sont pas de l’ingérence car elles sont acceptées par le gouvernement ivoirien du fait de l’adhésion de la Côte d’Ivoire à la Charte de l’ONU (et donc aux résolutions du Conseil de Sécurité) et au Statut de Rome (et donc aux décisions de la CPI) quand bien même elles violent la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Violation de souveraineté et ingérence sont des termes voisins mais différents.

Il y a un complot international contre la Côte d’ivoire, voire une recolonisation. La souveraineté de la Côte d’Ivoire est-elle violée ?

La réponse à cette question est sans conteste « oui ». Mais cette violation n’est pas en elle-même le problème car elle a été consentie par la Côte d’Ivoire. La souveraineté de tous les pays du monde est d’ailleurs violée à un niveau ou un autre. Cependant, les états ont le droit d’y consentir ou non. C’est pourquoi par exemple Israël refuse d’appliquer les résolutions (autorité législative) de l’ONU lui demandant de revenir aux frontières de 1967. Le jour où la souveraineté de la Côte d’Ivoire sera violée par l’ONU sans le consentement du gouvernement de ce pays, à ce moment là il y aura un problème. C’est dans cette optique qu’il faut comprendre la décision du gouvernement Gbagbo de demander le départ de l’ONUCI.
Nous retombons cependant dans la problématique évoquée ci-dessus, les demandes du gouvernement Gbagbo doivent-elles être acceptées par l’ONU ? C’est en ce sens que Soro Guillaumen les qualifiait de « ridicules ». Ce n’est pas parce qu’Al Qaida demande le départ des troupes américaines d’Arabie Saoudite que cette violation de la souveraineté saoudienne est problématique.
La question qui a donc du sens est donc plutôt : y-a-t-il un complot contre la Côte d’Ivoire pour la recoloniser ? Bien évidemment ceux qui posent cette question sous entendent néo colonialisme, la France ne veut ni ne peut recoloniser comme en 1895 la Côte d’Ivoire. Donc y-a-t-il un complot contre la Côte d’Ivoire pour la dominer de manière indirecte (économiquement, culturellement). Mais avant de répondre à cette question, il convient de rappeller un cas d'école de relations internationale qu'est la relation américano-chinoise qui permet de mettre en exergue une théorie interessante de la paix internationale : le meilleur moyen de prévenir la guerre et donc de garantir le respect des intérêts de chaque pays est le commerce international. 

Le paradoxe de cette relation (en la simplifiant beaucoup il est vrai) est que la Chine est le pays le plus dépendant économiquement des USA, mais est aussi le pays le plus indépendant des USA. En effet, en étant le créancier étatique numéro 1 des USA, la Chine en devient dépendante, mais peut également faire vaciller la solidité de l'économie américaine à tout moment. Dès lors, les USA ne peuvent exiger et obtenir de la Chine qu'elle dévalue le yuan, comme d'autres pays ont dû l'accepter sous d'autres cieux...

Autrement dit, le jeu des relations internationales est un jeu de qui dominera qui ? Chaque pays essayant de se renforcer tout en réduisant la menace étrangère.

Dès lors le problème ne doit pas être que la Côte d’Ivoire soit visée par un complot néocolonialiste, celà est avéré et la Côte d'Ivoire n'est pas la seule dans ce cas, mais plutôt que doit faire la Côte d’Ivoire pour réduire les effets négatifs du néocolonialisme. La stratégie chinoise n’est surement pas reproductible par la Côte d’ivoire, mais elle indique que l’indépendance ne passe pas forcément par la confrontation. Au contraire, l’histoire africaine et le bon sens montrent que l’opposition frontale d’un « petit » à un « grand » tourne rarement en faveur du premier. Rawlings du voisin Ghanéen l’a montré en rangeant sa rhétorique anticoloniale au profit d’un libéralisme intelligent et coopératif avec les institutions occidentales de Bretton Woods qui permet aujourd’hui au Ghana démocratique de Mills de dépasser la Côte d’Ivoire en PIB…

Une des voies du salut comme le rappelait le président Laurent Gbagbo en défendant le FCFA et comme l'avait clairement vu le président Houphouët en désossant la fédération du Mali et en instaurant le Conseil de l'Entente passe notamment par l'UEMOA, la CEDEAO et l'UA, dans lesquelles la Côte d'Ivoire peut être une des voix des sans voix qui compte.

Une autre voie de salut passe par l'abandon de la confrontation frontale avec les occidentaux (qui bientôt risquent d'avoir tous les arguments juridiques pour déloger Gbagbo militairement du pouvoir comme celà a été montré ci dessus) et l'utilisation de la technique du judo : utiliser la force de l'adversaire contre lui.


Quand on connait la situation démocratique intérieure de leurs pays, est-ce qu’on peut penser que le soutien des présidents africains à Ouattara est sincère ?

Il serait naïf de penser que le soutien de tous les présidents africains à Ouattara est sincère et que l’alignement rapide de la CEDEAO et de l’UA aux décisions de l’ONU, l’UE, les USA est authentique. Il y a certainement certains présidents qui ne font que suivre les injonctions de l’occident qui ne souhaite pas apparaitre comme des néo colons et pousse donc les africains à monter au créneau.

Il faut ici à nouveau faire preuve de bon sens et se demander si l’hypocrisie de ces dirigeants africains rend leurs déclarations « irrecevables » ou si, pour une fois, ils sont du côté de la vérité ?
D’autant plus que dans le lot des dirigeants condamnant l’attitude de Gbagbo il y a également des démocrates incontestables : Botswana et Ghana en tête. « On aurait voulu croire que l’époque des coups d’état et des situations ridicules comme celles de Côte d’Ivoire était révolue. […]  ».


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39 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 23 décembre 2010 09:53

    « Ainsi, si Gbagbo veut être »nommé« par la Communauté internationale il faut qu’il se trouve des soutiens forts (Russie et Chine) car c’est comme celà que les relations internationales fonctionnent. » (Kalmos)

    Ben voyons ! N’oublions pas que « la communaté internationale » désigne l’empire.

    L’empire c’est quoi ? Hubert Védrine disait ce matin sur France Culture, je cite : « il existe des pays mondialisateurs et des pays mondialisés ; les USA sont les mondialisateurs. »

     « Communauté internationale est classiquement utilisée pour désigner Washington et tous ceux qui en viennent à s’aligner avec elle » (Chomsky)

    On ne saurait être plus clair.

    Où était-elle, la fameuse « communauté internationale », quand les militaires au pouvoir en Algérie ont invalidé les élections gagnées par le FIS (1991) ? Il en est résulté une guerre sanglante dont le film « Les moines de Tibérine » conte un épisode des plus douloureux.

    La question est de savoir si l’empire veut une guerre civile en CI ou non. Et fomenter une guerre civile dans un Etat indépendant n’est rien d’autre qu’une ingérence condamnable.


    • Francis, agnotologue JL 23 décembre 2010 09:57

      Gbagbo, Chavez, Ahmadinejad, même combat ?

      Chavez ne se couche pas devant les banques, lesquelles banques menacent Gbagbo de refuser sa signature au profit de son rival, ce qui aurait pour effet d’affamer les fonctionnaires et les militaires et de le « monter » contre Gbagbo !

      Si cela ne s’appelle pas un blocus économique, alors plus rien n’a de sens.


    • epapel epapel 23 décembre 2010 18:49

      Et le viol de l’article 64 du code électoral ivoirien par Gbagbo, vous en faites quoi ?


    • armand armand 23 décembre 2010 10:07

      Mussolini ne se couchait pas devant la mafia...
      Est-ce une raison pour encenser Mussolini ?
      Idem pour ces dictateurs de pacotille (mais infiniment nuisibles à leurs propres administrés) qui semblent avoir toutes les faveurs d’une frange inconsciente des Alters...


      • Francis, agnotologue JL 23 décembre 2010 10:14

        Vous faites bien armand, de mettre à égalité la mafia et les banques.

         smiley


      • armand armand 23 décembre 2010 10:57

        C’était intentionnel...
        Et de nos jours elles marchent la main dans la main.


      • samir7 23 décembre 2010 12:36

        Salut Armand

        De la a comparer Hugo Chavez a Mussolini il y a je crois un fossé non ?


      • DANIEL 23 décembre 2010 10:36

        peut on laisser un peuple s’entretuer parce qu’un homme tient le pouvoir malgré des élections démocratiques ?
        pas d’ingérence, mais qui va accueillir les réfugiés, qui va donner de l’argent sinon encore l’occident ?
        Gbagbo doit partir avant le bain de sang.


        • epapel epapel 23 décembre 2010 18:50

          Entièrement d’accord.


        • 2102kcnarF 23 décembre 2010 23:31

          Bain de sang il y aurait ... s’il partait.


        • Francis, agnotologue JL 24 décembre 2010 09:24

          @ 2102kcnarF, Daniel a écrit, je cite : « Gbagbo doit partir avant le bain de sang. »

          Que doit-on comprendre de cette formulation sybilline ? Pour ma part, peu m’importe ce qu’a voulu dire Daniel, mais elle exprime une certaine vérité : il va y avoir bain de sang, avec ou sans Gbagbo.

          Cela signifie clairement que ce n’est pas Gbagbo le problème, mais le peuple ! Ou plus précisément, la fameuse communauté internationale. Parce que le peuple ivoirien en a marre des guerres, comme en ont eu marre les Français et les Allemands, au siècle dernier !

          Non, Gbagbo doit rester, comme un capitaine sur son navire, quoi qu’il advienne.


        • katalizeur 23 décembre 2010 11:09

          @ tous bonjour...

          tres interessant ce qui se passe en CI actuellement :

          — l’empire imposera t il son candidat  ?
          — la chine nouvelle force ,arrivera t elle a maintenir gbagbo ? ce qui prouvera que le systeme mise en place par le BRIC est efficace, et pourra etre reproductible dans les autres pays d’ Afrique.......

          les diverses oppositions des pays voisins regardent cela avec beaucoup, beaucoup d’interets...

           ps : il est vraiment pathetique de voir le camp du FMIttara..appeller ouvertement a la guerre civile.....


          • epapel epapel 23 décembre 2010 18:48

            Et le viol de l’article 64 du code électoral ivoirien par Gbagbo, vous en faites quoi ?


          • jullien 23 décembre 2010 11:23

            Il y a quand même de bonnes nouvelles dans l’actualité : cette canaille de Videla vient d’être condamnée à la vie. Si seulement cet exemple pouvait être suivi par d’autres.


            • jullien 23 décembre 2010 11:23

              à la prison à vie bien entendu


            • katalizeur 23 décembre 2010 12:00

              question d’un naif...

              pourquoi le conseil de securitaté...si prompt a pondre des resolutions....ne pond il rien au sujet de la CI....

              quelqu’un m’a dit qu’’il risque de se heuter de plein fouet avec un double veto russo- chinois....moi qui suis un grand naif , je ne le crois pas...et vous ?


              • André 24 décembre 2010 03:55

                Mais le Conseil de sécurité a passé des résolutions affirmant la victoire de Ouattara, et demandant que Gbagbo cède sa place.
                La première fois, la Russie a hésité quelques jours, mais la Chine l’a toujours soutenu.
                (Je comprends que c’était unanime chaque fois.)

                N’oublies pas que l’Union africain demande que Gbagbo quitte, aussi bien que tous les pays à l’alentour. Pour ne pas oublier presque tous les autres pays du monde. C’est pas dans l’intérêt de la Chine de contrer tous ces pays. Ni de la Russie.


              • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 23 décembre 2010 12:41

                La « Communauté internationale » n’est ni la France, ni les USA, ni la France et les USA ensemble !

                Sarkozy n’a pas à menacer de sanctions et de représailles ni l’Iran ni la Côte d’Ivoire au nom d’une communauté internationale qui n’a jamais fait son devoir !

                Les misérables dictateurs continuent toujours à alimenter leurs comptes, avec l’argent des peuples, dans les paradis fécaux qui fleurissent en Occident !

                Et puis la France tenaillée en ce moment par une coalition la plus antidémocratique qui soit pour avoir volé en direct une victoire électorale n’a pas à donner des leçons aux autres pays !

                Et puis l’Etat français n’a jamais inquiété et même qu’elle fait tout pour soutenir les responsables illégitimes qui étouffent les fausses républiques soumises culturellement et économiquement aux intérêts de la France !

                Mohammed MADJOUR.


                • epapel epapel 23 décembre 2010 18:47

                  Et le viol de l’article 64 du code électoral ivoirien par Gbagbo, vous en faites quoi ?


                • 2102kcnarF 23 décembre 2010 23:33

                  "

                  Et le viol de l’article 64 du code électoral ivoirien par Gbagbo, vous en faites quoi ? "


                  J’en fais la même chose que US avec les traités internationaux : Je me torche avec le matin ...

                  ( cela me changera du drapeau américain  smiley  )


                • epapel epapel 24 décembre 2010 15:32

                  Le niveau des arguments est en très nette baisse, c’est toujours le cas face à une vérité incontestable.

                  Le contenu même de votre argument est très révélateur de votre « pensée ».


                • epapel epapel 23 décembre 2010 13:23

                  Encore un problème qui n’a pas de solution par le haut.

                  Et comme le statu-quo n’est pas viable et que les pressions économiques s’intensifient sur la Côte d’Ivoire, Gbabgo s’il ne veut pas se retirer finira tôt ou tard par pendre l’initiative du déclenchement de la guerre car le temps joue contre lui.

                  On peut toujours ergoter sur le complot mondial contre Gbagbo et la responsabilité des occidentaux et de l’empire, le fait est que maintenant la mécanique est enclenchée de façon irréversible et que le choix c’est : le départ de Gbagbo ou la guerre civile.

                  Donc tourner autour du pot du néocolonialisme et autres arguties, ca revient à valider la guerre civile au nom de la souveraineté de la Côte d’Ivoire.

                  Enfin à force défendre systématiquement tous ceux qui combattent les occidentaux, vous allez finir par creuser votre tombe. Je vous signale que l’Occident est très mal en point et que s’il ne relève pas très vite la tête alors dans une génération c’est nous qui feront l’objet de l’ingérence et du colonialisme des autres.


                  • kako 23 décembre 2010 18:45

                    Je ne pense pas que parler de néocolonialisme soit une argusie. C’est une réalité. Il n’est pas question de défendre ceux qui combattent les occidentaux ; ceux-ci sont si arrogants qu’ils creusent leurs tombes eux même.
                    Ce qui se passe sous nos yeux est tout de même assez scandaleux, car on assiste à une tentative de totale déstabilisation de la CI. En se permettant de contester les décisions du CC d’un pays souverain, la soit disant communauté internationale signifie clairement, qu’elle ne reconnaitra que ce qu’elle veut des institutions. Les partisans de Ouattara semblent trouver celà bien ; mais c’est avoir une vision à très court terme de ce qui va se passer. Car demain quand Ouattara sera installé sur le « trone » il ne sera qu’une marionnette et ses décisions pourront être balayées d’une pichenette par ses actuels alliés. Il sera donc poings et pieds liés face à ceux qui l’auront mis en place. D’autre part quelle autorité aura le prochain CC qu’il mettra en place ? Plus personne n’hésitera à contester et passer outre des décisions rendues par cette instance. Les répercussions à long terme sont extrèmement graves.
                    Ouattara n’a pas d’autre solution que d’installer en CI une dictature, car le peuple risque de lui reprocher demain, son impuissance. 


                  • epapel epapel 23 décembre 2010 18:48

                    Et le viol de l’article 64 du code électoral ivoirien par Gbagbo, vous en faites quoi ?


                  • 2102kcnarF 23 décembre 2010 23:34

                    je me le met au cul ...je vous ai dit !


                  • epapel epapel 24 décembre 2010 15:30

                    Le niveau des arguments est en très nette baisse, c’est toujours le cas face à une vérité incontestalbe.


                  • furio furio 23 décembre 2010 19:45

                    La propagande de l’ONU fait de la peine à voire !!Cette affaire sent l’arnaque à plein nez. Sur le NO photo à l’appui les onusiens ont comptabilisé 173 morts !! FOUTAGE DE GUEULE. Puis les tortures, puis les enlèvements !!demain viendra le tour des pauvres femmes violées ? Puis enfin les charniers et les corps enlacés de barbelés.


                    • epapel epapel 23 décembre 2010 21:47

                      Et le viol de l’article 64 du code électoral ivoirien par Gbagbo, vous en faites quoi ?


                    • 2102kcnarF 23 décembre 2010 23:34

                      ...il insiste !


                    • epapel epapel 24 décembre 2010 15:33

                      Ca pique, n’est-ce pas ?


                    • BritishVoiceOfPeace 23 décembre 2010 20:23

                      Quel est la différence antre ingérence de la soit disant communauté internationale et la dictature d’information ?

                      N’étant pas assez douer en droit constitutionnelle,

                      1)- A quoi sert la constitution Ivoirienne ?

                      2)- Selon quel dispositif de droit (International ou droit colonial) Sharkozy et Ban kimonos demande a un président d’un pays souverain de laisser sont poste ?

                      Ayant tenter a poser a rfi dans l’emission libre antenne, j’etais contacter un jour avant l’emission par la dame qui s’occupe a recueillir les interventions des auditeurs qui interviendra sur l’emission.

                      Mes questions les memes que celle susmentionnée un peu plus haut.

                      Et voici la repense de la dame : Vos questions sont partisanes. Donnez nous un deuxieme numero ou nous pouvons joindre. Depuis silence radio !!!??

                      Et aujourd’hui je me pose toujours la question de savoir si ban kimonos connait bien le contenu de l’article 100 de la charte des nations unies ?


                      • epapel epapel 23 décembre 2010 21:47

                        Et le viol de l’article 64 du code électoral ivoirien par Gbagbo, vous en faites quoi ?


                      • kalmos 23 décembre 2010 22:21


                        1) A quoi sert la constitution ivoirienne ?

                        Si vous disez que Gbagbo est légitime car le Conseil Constitutionnel (conformément à la constitution) l’a nommé, je vous renvoie à la constitution et à l’article 64 du code électoral.

                        2) Selon quel dispositif de droit (International ou droit colonial) Sharkozy et Ban kimonos demande a un président d’un pays souverain de laisser son poste ?
                        Parceque le président qu’ils reconnaissent le leur a demandé.
                        Imaginez un instant qu’un individu Jean Dupont fasse un coup d’état en France et que Sarkozy se trouve isolé dans un... chateau en normandie. Si l’ONU et Obama ne reconnaissent pas Dupont comme président et qu’ils lui demandent de laisser le pouvoir à Sarko, serait-ce illégal ?

                        Et aujourd’hui je me pose toujours la question de savoir si ban kimonos connait bien le contenu de l’article 100 de la charte des nations unies ?
                        J’ai consulté l’article mais je ne vois pas où vous voulez en venir.


                      • André 24 décembre 2010 04:10

                        Gbagbo agit comme souverain d’un pays sous son joug, au lieu de démocrate qui reconnait la souveraineté du peuple ivoirien, et cède devant leur volonté.


                      • 2102kcnarF 23 décembre 2010 23:36

                        je signale au passge que ouaoua-tara semble largement aussi dangereux que pasquebeau


                      • epapel epapel 24 décembre 2010 15:38

                        Encore un argument qui tue.

                        Mais en net progrès : il n’est pas scato.


                      • André 24 décembre 2010 03:29

                        Intéressant, votre définition d’ingérence.

                        L’ONUCI était invité aider aux élections, suite à l’accord qui a mis fin à la guerre civil.
                        L’ONUCI a fait ses devoirs, selon la volonté du Côte d’Ivoire.
                        Le résultat de l’élection était très clair.
                        Le CEI, une institution du Côte d’Ivoire, a publié les résultats. Soit 54,1% pour Ouattara, 45,9% pour Gbagbo. Une marge de plus que 8% pour Ouattara.
                        Ce résultat était vérifié indépendamment par l’ONUCI, selon leur devoir basé sur leur accord avec le Côte d’Ivoire.

                        Ensuite, le Conseil constitutionnel a décidé d’invalider une partie des résultats, dans les régions qui ont voté fortement pour Ouattara. Pour déclarer une victoire de 51,5% pour Gbagbo, une marge de 3%.

                        Mais le Conseil constitutionnel n’était pas autorisé par la loi d’agir ainsi. Alors le CC a agis hors la loi, et contre la volonté évidente du peuple ivoirien. Leur décision n’a aucune valeur légale.

                        Ceux qui ont fait l’ingérence dans cette élection, ces Gbagbo et ses alliés, contre la volonté clair du peuple du Côte d’Ivoire.
                        Dans une vrai démocratie, c’est le peuple qui est souverain.
                        Et non Gbagbo.


                        • le moine du côté obscur 24 décembre 2010 08:21

                          En fait cette roublardise de Gbagbo ne peut surprendre que ceux qui ne le connaissent pas. Gbagbo ne tient sa parole qu’avec ses amis proches et encore, c’est un homme d’une moralité plus que douteuse à l’instar de nombreux politicards qui peuplent le monde. Cet homme n’a aucune crédibilité que ce soit dans le monde des affaires ou autres c’est un spécialiste en coups fourrés, c’est pour cela qui ni ses adversaires politiques, ni les partisans de ceux-ci ne peuvent lui faire confiance. Certains espèrent pour lui qu’il aura le soutien effectif des russes et des chinois. Comme les russes lui vendent des armes on ne sait pas trop quand aux chinois je crois qu’il les a doublés sur la construction d’un pont qu’il a finalement donné à un groupe français, Bouygues. C’est un maître-tacticien qui avance par à coups mais qui à notre avis n’a pas vraiment de vision à long terme et c’est sans doute cela qui le perdra. Il prospère en eaux troubles et pense que l’argent achète tout le monde. Je pense que Gbagbo pourrait « tenir » à certaines conditions :

                          • Qu’il ait le soutien effectif de plusieurs poids lourds de la scène mondial
                          • Que la majorité de son peuple et son armée le soutiennent mais là encore il faudrait qu’il ait de quoi les payer car les ivoiriens sont de grandes gueules mais de vrais poltrons qui n’aiment pas trop souffrir.
                          • Qu’il ait la baraka !
                          J’ai dit à mes compatriotes plusieurs fois que s’ils voulaient se libérer de l’occident il fallait qu’ils nouent des alliances solides avec d’autres puissances et qu’ils soient prêts à se serrer la ceinture. Se serrer la ceinture ce sera dur pour eux car quoique beaucoup en disent ils bavent d’envie devant les gadgets occidentaux. C’est une pathétique relation d’amour-haine qui me fait rire et m’attriste en même temps.

                          • furio furio 24 décembre 2010 09:29

                            « développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes » (article 1, alinéa 2).
                            Et celle là vous en faites quoi ?
                            Foutons la paix aux ivoiriens !
                            C’est pas en bombardant le pays comme les onusiens et autres génocideurs étatsuniens s’apprètent à le faire que le problème ivoirien sera réglé.
                            On entend moins l’ONU sur le génocide du peuple de GAZA !! Le décompte du nombre de victimes et l’indemnisation du peuple de GAZA semble plus délicat !
                            Cet ONU fait honte aux peuples et à leurs droits. Il faut radier cette organisation de malheur avant toute chose.

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