Covid-19 : constat sur un krach planétaire. Quelle est la réalité ?
1) Les événements se sont accélérés ce 12 mars 2020. Donald Trump décida de fermer les frontières, occasionnant une onde de choc boursière d’une puissance sans précédent. Le 11 septembre parait bien anodin à cet égard. Puis le président Macron s’est expliqué au 20 heures. Les Français sont de plus en plus inquiets alors que les observateurs sont sidérés et tentent d’effectuer un point sur ce krach, du moins ceux qui ont encore un peu d’aplomb pour regarder en face l’état la situation et tenter de dire la réalité, tels des gens pris dans un accident automobiles puis essayant de faire un constat pour l’assurance. Mais il n’y a rien à gagner à ce jeu ; juste donner à penser. Les assurances ne remboursent pas les accidents planétaires de cette nature. Souvent les peuplent paient l’addition laissée par les acteurs inconséquents de l’Histoire.
2) Ce n’est pas facile de dire « une vérité » s’il en est, en si peu de lignes, car des zones d’ombre persistent encore derrière la « scène du crime planétaire ». Et pourtant, nous avons les éléments pour savoir un peu ce qu’il en est. Globalement, un nouveau virus est apparu à Wuhan. Les autorités chinois ont minimisé au départ puis ont dramatisé et ont joué la comédie du peuple vaillant qui combat le démon viral. Cela fait réfléchir à un pays dont l’information est encadrée et ne peut converger vers une émergence de vérité alors qu’en France, nos médias tant décriés ont certes, affolé et livré des chiffres sans les interpréter comme il convient, mais ont aussi ouvert des espaces médiatiques inestimables aux analystes qui n’ont pas lésiné avec leur intelligence pour déminer la panique. Cette fois, une dissonance étonnante s’est dessinée et c’est un signe que notre pays a encore de bons réflexes démocratiques. Les opinions divergentes des experts et observateurs ont pu s’exprimer.
3) Le virus s’est propagé et pour la première fois de l’histoire sanitaire, des analyses virales ont été effectuées de manière systématique, puis les chiffres furent répercutés dans les journaux, ce qui a produit une caisse de résonance à la fois sanitaire et médiatique. Les décès comptabilisés ont été reliés à la caisse de résonance médiatique qui a amplifié la panique. Surtout que des personnalités se sont retrouvées infectées et sont apparues sur tous les écrans. En temps normal, un ministre qui attrape une grippe passe au travers des radars médiatiques mais pas quand il attrape un Covid-19. Et ça change tout !
4) Le tableau clinique fourni par les médecins hospitaliers montre que le Covid-19 se présente comme une grippe sévère qui affecte les sujets à risque comme n’importe quelle grippe saisonnière mais avec une sévérité qui situe le Covid-19 dans la fourchette haute. En 2017 la surmortalité grippale a été évaluée à quelque 20 000 décès bien que le chiffre ne soit pas tangible tant le nombre de virus respiratoires circulent, quelque 20 selon les infectiologues. Le HCoV-19 n’est qu’un « virus respiratoire » de plus, circulant depuis décembre 2019. Le tableau clinique est sévère certes mais n’indique pas une menace particulière. Les patients affectés et placés en soins intensifs sont les mêmes que ceux infectés par les autres « virus respiratoires » circulant. Au final, le tableau clinique semble assez « courant » mais plus sévère que la moyenne. Il vient juste se surajouter au tableau résultant des autres affections respiratoires. Ce qui se traduit par la crainte légitime mais pas forcément justifiée d’un engorgement des systèmes de soins intensifs.
5) La saturation des systèmes de soins est causée par la sévérité de l’affection mais aussi par la panique qui a propulsé des tas de gens testés viropositifs dans le système de soins hospitaliers alors qu’ils n’avaient rien à y a faire. Les autorités ont leur part de responsabilité dans cette affaire avec une gestion plutôt médiocre de la situation. C’est peut-être ce qui s’est passé en Italie ou en Iran, pays par ailleurs connus pour avoir des systèmes politiques défaillants et par ricochet des systèmes de soins faillibles. En Allemagne, en Corée du sud, au Japon ou en France, la gestion fut sans doute plus appropriée. Cette pandémie est aussi un révélateur des régimes politiques. La réaction de Trump montre que les Etats-Unis sont un peu atteints par cette « douce déraison diffuse » mais nous le savions.
6) Le Covid-19 est actuellement une pandémie moyennement sévère dont l’impact a été amplifié d’une manière colossale par la conjonction de plusieurs facteurs qu’il est possible d’analyser et de comprendre. Le problème premier n’est pas sanitaire mais psycho-politique et psychosocial et nous l’avions pressenti. Les données cliniques ont livré quelques enseignements. Nonobstant les morts qui ne sont jamais des bonnes nouvelles pour les proches, le Covid-19 n’est pour l’instant qu’une affection respiratoire sévère qui finira par se normaliser, le virus de 2019 devenant alors un des HCoV ordinaires circulant depuis des lustres. Autant attraper le virus pour être immunisé.
7) Il faut maintenant expliquer cet emballement de la planète. C’est à portée de vue pour un philosophe ayant les vérités tombant sous les yeux sous réserve qu’il s’y soit préparé. L’affaire est à peu près claire sur le plan sanitaire. En revanche, les ondes de choc politiques et économiques risquent d’impacter les sociétés bien plus gravement que le virus. Il faut maintenant réparer les « inconséquences » des acteurs du système et surtout tenir le choc. Ce qui suggère ce constat ; les acteurs du système créent parfois les problèmes puis se targuent d’être les acteurs providentiels capables de les résoudre. Et l’opinion opine, comme elle l’a fait depuis des lustres. Ce qui prouve une autre chose, c’est que la civilisation est malade sans être gravement atteinte. Le monde est devenu anxieux et cette anxiété s'est propagée par les médias et nombre de journalistes qui ont délaissé la raison depuis un bon moment. Etre observateur dans une salle de rédaction, est-ce aussi prendre le risque de sombrer dans l’obsession au détriment de la Raison ?
8) Il serait bon d’expliquer cet épisode du Covid-19 maintenant devenu un événement historique dont nous n’avons pas tous les éléments pour bien comprendre le fonctionnement des machines sociales du 21ème siècle.
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