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Dilma

Lula a choisi son dauphin, ses opposants diraient son requin. Regardez bien cette dame en rouge. Ce sera peut-être le visage du Brésil en 2010.

Cette femme politique de tout premier plan n’a pas hésité à corriger au scalpel les défauts de son visage.

Une coquetterie ? Un ravalement de façade fort opportun selon les journalistes, elle serait prête à tout pour gravir les plus hautes marches.

Les “avant, après” ont fait couler beaucoup d’encre, au point d’éclipser tout débat. L’ancien Président FHC, qui est lui même passé sur le billard pour corriger ses cernes n’a eu droit qu’a de timides remarques dans la presse. 

Rappelez-vous, Hilary Clinton y a eu droit aussi, mais dans un autre registre, le pouvoir l’aurait rendue séduisante.

Un point commun entre les deux femmes, les lunettes double foyer des années 70. Que dis-je ? Deux point communs, il faut ajouter à cela une tête bien faite.

Nutritionnistes, coiffeurs et oculistes ont donc été appelé en renfort pour féminiser son apparence. Le résultat fut à la hauteur des espérances, n’en déplaise aux féministes, contempteurs de la chirurgie esthétique et de la « dictature de la beauté ». Chacun fait ce qu’il veut. 

Bon, maintenant passons aux choses sérieuses

Intronisée par Lula pour lui succéder aux prochaines présidentielles, Dilma Vana Rousseff Linhares remplit son rôle à merveille.

Cette femme de 61 ans en impose et son parcours parle pour elle.

Fille d’un ingénieur (certains disent avocat) et poète bulgare, et d’une Professeure brésilienne (d’autres disent femme au foyer, merci internet), Dilma aura une enfance protégée dans la région de Minas-Gerais.

Formation :

A 15 ans un déclic se produit lorsqu’elle passe d’un collège privé conservateur, où elle y apprendra le français, à un lycée public plus en phase avec la réalité du Brésil, assez pour être subversif.

Elle obtiendra plus tard un diplôme de science économique à l’Université Fédérale de Rio Grande do Sul et un doctorat toujours en économie à la fameuse université de Campinas.

Révolution :

Dans les années 60, durant le régime militaire, Dilma, qui sera recrutée par son futur ex-mari, Cláudio Galeno de Magalhães Linhares, s’engage dans les organisations clandestines d’extrême gauche qui ont choisit la lutte armée pour mettre à bas la dictature.

Il en résulte une expulsion de la faculté et une vie clandestine. La légende urbaine lui attribue même une participation à un hold up dans la résidence de la maitresse de l’ex-gouverneur de São Paulo. Le butin s’élevait à 2,5 millions de dollars.

Dilma sera arrêtée en Janvier 1970. Torturée à l’électricité sur toutes les parties du corps durant 22 jours, elle refusera de livrer les noms de ses camarades de guérilla.

Après avoir purgé trois années de prison elle reprendra les cours d’économie à Porto-Alegre.

Carrière politique  :

Avec le retour de la démocratie, elle effectuera de 1991 à 1999 (date de son entrée au PT), en tant que secrétaire aux mines et à l’énergie, une carrière politique régionale remarquée dans le gouvernement de l’Etat de Rio Grande do Sul.

Sa carrière prendra un tournant décisif et deviendra nationale avec son entrée au gouvernement Lula en janvier 2003 en tant que ministre de l’Energie et des mines. Le scandale des mensalao (grosses mensualités en échange d’appuis politiques) qui éclabousse le Parti des travailleurs en 2005 lui donnera les clés de la Casa Civil. Elle remplacera José Dirceu, alors en pleine tourmente, au poste de Chef de Casa Civil, équivalent de Premier Ministre ou chef de l’exécutif. Ce sera la plus haute fonction occupée par une femme dans l’histoire du Brésil.

Présidentielles :

En attendant les présidentielles de 2010, Dilma se construit une image de candidate et surfe sur la vague de popularité du président Lula.

La candidate adoubée pourrait aussi devenir le lièvre de cette présidentielle car le combat pour la magistrature suprême risque d’être plus difficile que prévu. Des prétendants ont déjà montré des signes d’impatience José Serra candidat malheureux contre Lula en 2002, le gouverneur de Minas Gerais Aecio Neves et même l’ancien président Fernando Collor.

Lucide et déterminée Dilma ne se laisse pas abattre et surmonte tous les défis y compris les plus périlleux.

Elle le démontre brillamment en inaugurant un nouveau mode de communication. Le 25 avril, en direct du prestigieux hôpital Syro-Libanais de Sao-Paulo, Dilma Roussef flanquée de trois éminents spécialistes annonce qu’elle est atteinte d’un cancer du système lymphatique en phase initiale. L’équipe médicale confirme que le chances de guérison sont de l’ordre de 90 %.

Souriante et détendue la future candidate répond à une des questions sans se départir : « La chimiothérapie ne ralentira pas mon rythme de travail ».

En plus d’être la première candidate sérieuse à l’élection présidentielle au Brésil, Dilma Roussef sera également la seule a déclarer être atteinte d’un cancer avant une campagne électorale.

Si on l’accuse d’avoir une ambition démesurée on ne pourra pas lui reprocher de manquer de courage.


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3 réactions à cet article    


  • Trashon Trashon 1er mai 2009 16:20

    Sacrée bonne femme

     smiley


    • Proudhon Proudhon 1er mai 2009 18:20

      Je ne voudrais pas être mauvaise langue, mais le geste sur la photo ressemble étrangement à ceux reprochés à plusieurs reprises au couple Bush et à d’autres.
       Illuminatis ?


      • magneticpole magneticpole 1er mai 2009 19:31

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