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Etats en crise, monde entre chaos et dictatures

Les crises s’enchaînent depuis 2007, révélant des instabilités et autres déséquilibres dans les deux secteurs déterminants de l’activité humaine, l’économie et le politique. Mais 2014 ne ressemble pas à 1914. Les ensembles humains ne sont pas aussi statiques qu’à l’époque des Empires et des Etats-Nations avec des blocs délimités et le sentiment national qui dominait. Les tensions contemporaines sont plus le fait d’antagonismes économiques et de compétitions à la fois pour produire mais aussi et surtout pour capter les richesses du monde. Le naturel humain est revenu au galop comme le dit si bien la formule. Mais l’humain a-t-il vraiment dépassé le naturel ? Il l’a cru avec les lubies des Lumières métamorphosées le siècle suivant en illusions internationaliste. Genre humain, et merde, le genre m’emmerde ! Le genre déterminant, c’est le genre prédateur, cupide, dans un monde où la compétition naturelle ne vise pas les ressources alimentaire mais plutôt des ressources dites naturelles et géophysiques, parce qu’elles sont nécessaires au fonctionnement de la production et qu’elles représentent une valeur. La ressource universelle que se disputent les hommes, c’est l’argent et le profit. Dans la jungle darwinienne post-moderne, les chasseurs cueilleurs ne vont pas dans les forêts mais plutôt dans les salles de marchés, chez les notaires, les cabinets des maires, les banquiers ou les dealers et partout où il est possible de faire des transactions juteuses.

Elargissons le tableau avec quelques clichés sur la prédation. D’abord celle qui se déroule dans les Etats démocratique, avec les règles du marché habilement utilisées, parfois à la limite de la légalité. Les subprimes américaines par exemple, ou la spéculation foncière organisée par l’Etat français avec des règles fiscales ou des décisions dans les zones constructibles. Des fortunes se font et d’échangent. C’est le capitalisme oligarchique dans l’Etat de droit. Dans d’autres pays, la confiscation des richesses se fait de manière institutionnelle, avec l’Etat dictatorial. Avec des spécialités locales. Les classiques républiques bananières en Afrique mais aussi tous les régimes autoritaires dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie, de l’Azerbaïdjan au Turkménistan. Le troisième mode de prédation financière est incarné par le crime organisé, mafias et gangs, avec des spécialités locales, en Colombie et Mexique, en Afrique où au sud de la Libye d’intenses trafics se déroulent. En Europe aussi, des structures locales, la mafia au sud de l’Italie et le crime organisé dans les pays balkaniques après la fin de la Yougoslavie. Plusieurs spécialités, la prostitution, la drogue, la contrefaçon, l’évasion fiscale, le tout avec des règles strictes mais pas celles de l’OMC et des centaines de milliards d’euros pour les acteurs de cette économie illégale. Mais qui souvent bénéficie des structures politiques locales, voire nationales. Dans les dictatures comme on le sait mais aussi dans les démocraties.

Le sort des Etats est central à notre époque. On observe que parmi les Etats, certains s’effondrent alors que d’autres se renforcent mais en devenant autoritaire. Un Etat absent permet des tas de trafics et favorise l’implantation du crime organisé. On le constate dans quelques pays, nord du Mali, Libye, Irak. Même dans les Etats forts et démocratique, le crime a une place mais bien plus réduite. Dans les dictatures, on pourrait dire que le crime est organisé par l’Etat.

A moins de vivre dans une caverne, le sort de l’Etat au 21ème siècle devrait être un des thèmes majeurs de réflexion philosophique. L’Etat est à la base de la philosophie politique moderne et occidentale. L’Etat moderne est né en Europe, il a subit des métamorphoses, a engendré des tragédies, s’est relevé, a permis le développement des société, organisé le vivre ensemble. Une idée erronée traîne autour de l’Etat qui est considéré comme une structure de pouvoir qui asservit les peuples. Pourtant, on constate que lorsque l’Etat est déficient voire absent, les pays sont livrés au chaos et à la domination des puissants et des clans armés en se livrant à divers trafics. Les Etats qui s’effondrent rapidement sont visibles dans les médias. Inutile de rappeler les événements en Ukraine causés par trois facteurs. L’Etat soviétique a disparu, les oligarques ont pris le pouvoir, le peuple est divisé. Il est trop facile d’accuser le capitalisme. L’unité d’un pays suppose que ses habitants partagent l’idée d’un vivre ensemble mais aussi se soutiennent mutuellement. Le cas de l’Italie est emblématique. L’égoïsme régionaliste a pris l’ascendant. Les régions du nord ne veulent plus payer pour un sud moins industrialisé. C’est le même cas de figure en Ukraine. Les travailleurs de Donetsk, région industrielle, ne veulent pas payer pour l’Ukraine de l’Ouest, moins riche. Le travailleur de Donetsk gagne peu, enrichit les oligarques mais il peste contre les « fainéants » qui étudient à Kiev. En France, les bonnets rouges réunissent patrons et employés dans une fronde régionaliste.

Les Etats modernes sont nés en Europe entre les 16ème et 17ème siècles. Les Nations se sont unifiées au 19ème siècle autour de l’Etat. Les Nations européennes se sont déchirées au 20ème siècle. Les Etats se sont reconstitués après 1945. A partir de 1990, les Etats ont commencés à se décomposer, parfois brutalement en Asie soviétique, à l’Est européen, en ex-Yougoslavie, parfois lentement et de manière ambiguë dans les démocraties de l’Ouest. L’Etat a perdu son autorité dans bien des domaines mais dans le champ sécuritaire, l’Etat devient autoritaire. L’éducation nationale dépérit mais la police envoie ses chiens pour traquer les possesseurs de cannabis dans les transports en commun. Le processus « de décomposition républicaine », amorcé sous Sarkozy, Chatel et Hortefeux, se poursuit avec Hollande, Valls et Peillon. La politique marquée par le pacte d’irresponsabilité auquel s’ajoutent les mouvances communautaires, sectaires, intégristes, régionalistes, les lobbys, les mafias locales, les corporatismes. Et comme ça ne suffisait pas, l’Etat est devenu autoritariste mais aussi bureaucratique, instaurant une dictature des normes. L’Etat républicain remplacé par les normes, les évaluations, les chiffres. Et pour faire ces calculs, des centaines de structures, missions, hauts conseils, comités, hautes autorités, etc.

L’affaiblissement républicain et social de l’Etat va de pair avec l’accroissement des tendances autoritaires de l’Etat. On observe ce processus dans la plupart des pays occidentaux. Ce n’est pas tant l’économie que l’Etat qui est en crise. Partout dans le monde et quelle que soit sa nature. En ce moment, la Turquie, le Venezuela, la Thaïlande, l’Argentine, le Mexique mais aussi l’Inde, le Pakistan, pour ne parler que de quelques nations où existent des procédures démocratiques. Dans les dictatures d’Afrique et d’Asie, les dirigeants craignent l’effet domino avec le printemps arabe et la révolution en Ukraine. Les crises des Etats sont en ce sens emblématiques de la fin de la Modernité, si l’on convient que l’Etat tel qu’on le connaît depuis deux siècles est une invention moderne.

La crise de l’Etat moderne annonce peut-être la fin de la Modernité. Ce qui ne signifie par la fin de l’Etat mais un nouvel ordre politique avec un Etat post-moderne inséré dans une société où l’on ne sait pas encore quels seront les contours sociaux, culturels, humains et techniques. Pour l’instant, deux tendances prédominent, vers le chaos et vers l’ordre sécuritaire et technique avec deux variantes, démocratique ou autoritaire. Ces tendances ont comme ressort la captation (légale et parfois illégale) des richesses par divers groupes, oligarchies, élites, capitalistes, affairistes, opportunistes, mafias, gangs, classes sociales. Alors qu’une frange de population est exploitée ou délaissée.

Dans ce contexte, on observe des prises de conscience sur la situation, le progrès, les dangers de la technique, les illusions de l’économie. Une intelligence nouvelle se dessine avec là aussi la fin de la science moderne comme référentiel et la découverte d’un nouveau sens pour la nature univers. Un émerveillement. A l’autre extrémité, la bêtise s’accroît. Les Etats sont en crise, le chaos nous guette mais certains proposent de lutter contre le réchauffement climatique. La bêtise est décidément sans limites. Et l’époque dangereuse mais intéressante à plusieurs égards. Le défi, ce n’est plus tant faire progresser le monde que le préserver, voire le sauver. Il y a du boulot !

 


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27 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 26 février 2014 09:31

    Les crises s’enchaînent depuis 2007...en fait depuis le début de l’humanité...c’est le propre de l’homme de créer des sociétés en crises...Les peuples étant manipulés par des gens peu honorables (que l’on nomment politiciens)..tout le problème vient de là...avec cerise sur le gâteau...les religions... !

    L’article est intéressant avec quelques vérités bien assénées...+++

    • Xenozoid 26 février 2014 09:58

      Ces jours-ci , les mots « crise » et « économie » ne sont pas utilisés comme des concepts , mais plutôt comme des mots de commande qui facilitent l’imposition et l’acceptation de mesures et restrictions que les gens n’accepteraient pas autrement. Aujourd’hui , la « crise » signifie « vous devez obéir ! " Je pense qu’il est très évident pour tous que la soi-disant « crise » est continue depuis des décennies et qu’elle n’est en fait rien d’autre que le fonctionnement normal du capitalisme à notre époque . Et il n’y a rien de rationnel sur la fonctionnement du capitalisme a l’heure actuelle .

      Pour comprendre ce qui se passe , nous devons interpréter l’idée de Walter Benjamin que le capitalisme est véritablement devenu une religion , la religion la plus féroce , implacable et irrationnelle qui ait jamais existé , car il ne reconnaît ni les trêves ni rachat . Un culte permanent est célébrée en son nom , un culte dont la liturgie est la main-d’œuvre et son objet , l’argent . Dieu n’est pas mort , il a été transformé en argent. La Banque avec ses drones sans visage et ses experts - a pris la place de l’église et de ses prêtres , et par sa commande sur le crédit ( comme les prêts à l’Etat, qui a si allègrement abdiqué sa souveraineté ) , manipule et gère la foi —la rare et incertaine foi qui reste encore de notre temps . D’ailleurs , l’affirmation selon laquelle le capitalisme d’aujourd’hui est une religion est plus efficacement démontrée par le titre qui est apparu sur la première page d’un grand journal national , il y a quelques jours : " sauver l’euro Quel que soit le coût " . Voyez vous, le « salut » est un concept religieux , mais qu’est-ce que « quel que soit le coût » signifie ? Même jusqu’a sacrifier des vies humaines ? Car seulement dans une perspective religieuse ( ou, plus exactement , une perspective pseudo-religieuse ) pourrait -on faire de telles déclarations manifestement absurdes et inhumaines .
      Giorgio Agamben

      merci pour ta réflection


      • eric 26 février 2014 10:29

        Au risque de tomber aussi dans la caricature, j’aurai tendance a dire tout faux !

        Il y a en effet les mots et les réalités. Pour ces dernières on a heureusement des indicateurs objectifs, extrêmement difficiles a maquiller, les indicateurs démographiques.
        En effet, tous les régimes, toutes les bureaucraties,ont besoin de savoir ou elles en sont. Même sous Staline, on ne publiait plus les résultats, mais on collectait quand même les chiffres. Vu leurs pesanteurs, on parvient a peu prêt toujours a les reconstituer quand un régime cherche a les cacher.
        Naissances, mort, donc, espérances de vie, taux de croissance démographique, nombre d’enfant par femme, conditions de vie, de soin, d’éducation etc... Avec tous cela, on a une bonne idée de ce qui se passe sur notre planète. Tous va de mieux en mieux dans de plus en plus d’égalité.
        Partout les espérances de vie augmentent et se rapprochent, prouvant de meilleures conditions de vie, un plus grand accès aux soins pour tous. Sur cet indicateur, ce qui a beaucoup d’impact, c’est la mortalité infantile ( la ou on perd le plus d’années). Son amélioration prouve que dans le monde entier on a progresse dans l’accès aux soins. Partout le nombre d’enfant par femme a diminué, prouvant que la transition démographique s’achève.
        Après, il y a des indicateurs plus subjectifs, mais qui vont dans le même sens, diminution sans précédent de la très grande pauvreté, éradication a peu prêt complète en temps de paix des famines et épidémies, etc...
        Tous cela parallèlement bien sur, a un développement de tout ou aspects du libéralisme dans les pays concernés.
        Partout et dans presque tous les domaines, les choses changent évoluent, bougent, progressent.
        Mais il est un secteur qui peut se mettre au moins provisoirement a l’abri de ces mouvements. L’État

        Alors oui, les États sont notre principale question. Leur conservatisme par nature a des aspects positifs. Dans un monde en mouvement, ils sont une permanence, un repère. Dans un mouvement ou il y a des frictions, ils peuvent mettre de l’huile dans les rouages.
        Ils peuvent être frein, accélérateur, régulateur. Ils ne peuvent pas s’abstraire complètement du mouvement, sauf a se couper de la société.

        En France, pour des raisons historiques, politiques, idéologiques, mais aussi compte tenu de son poids, notre état plus qu’ailleurs, parvient partiellement a ne pas s’adapter.
        Il parvient en particulier a des résultats de plus en plus mauvais au regard de ses objectifs, avec des moyens en progression constante.

        Ainsi, a partir de 81, les inégalités qui baissaient régulièrement se mettent a stagner. La grande pauvreté refait son apparition a budget sociaux et personnels publics en explosion. L’école produit de plus en plus d’exclus a niveau quand même globalement en hausse et a doublement de la dépense par élève.

        Il est toujours plus difficile de se reformer soi même. On le fait sous la pression de l’extérieur. Dans notre pays, quand nombre des principaux partis, l’essentiel de syndicats et le gros des personnels publics, sont entre les mêmes mains d’une poignée de militants professionnalisés, que les mêmes peuplent le milieux associatif, quand tous les médias dépendent de l’argent public pour survivre, il est clair que la société a peu de moyens de transmettre ses mouvement a l’État. 

        L’inverse est vrai aussi. les grandes reformes « sociétales » voulue par l’État socialiste ont le plus grand mal a passer en souplesse et sans contestation massive.

        Nous avons besoin d’une reforme de notre état. Elle doit passer par plus de possibilité pour les citoyens d’être entendus a tous les niveaux et par plus de séparation des pouvoirs.


        • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 18:19

          Eric,

           Bien d’accord. Mais l’auteur de ses Bois ne voit que sa propre situation.
           Il la décrit comme il la vit. Normal.
           Je préviens, il ne répond pas quand cela ne convient pas pour étayer ses propres convictions. 
           Il combat le progrès qui est pourtant une règle naturelle, que je n’ai pas inventé mais que la nature-même s’obstine à trouver dans le toujours mieux, le toujours plus.
           Attention dans l’évolution qui n’est qu’un arbre de l’évolution, qui continue à tester, il y a des pertes. Tout n’est pas bénéfices. L’homme a gagné en neurones efficaces, il a perdu en odorat, en vision à distance, en force et en moyens pour se protéger contre les autres êtres vivants. L’homme nu a dû s’armer, couvrir sa nudité pour se défendre. Les microbes, les virus, ses ennemis principaux. 
          En plus, il a cru pouvoir aller n’importe où. C’est presque le seul « animal » qui est endémique sur toutes les parties du monde.... 

        • lsga lsga 26 février 2014 12:15

          les crises s’enchaînent depuis 1825 : ça s’appelle le Capitalisme.

           
           
          En effet, depuis 1825, date où éclata la première crise générale, la totalité du monde industriel et commercial, la production et l’échange de l’ensemble des peuples civilisés et de leurs appendices plus ou moins barbares se détraquent environ une fois tous les dix ans. Le commerce s’arrête, les marchés sont encombrés, les produits sont là en quantités aussi massives qu’ils sont invendables, l’argent comptant devient invisible, le crédit s’évanouit, les fabriques s’arrêtent, les masses travailleuses manquent de moyens de subsistance pour avoir produit trop de moyens de subsistance, les faillites succèdent aux faillites, les ventes forcées aux ventes forcées. L’engorgement dure des années, forces productives et produits sont dilapidés et détruits en masse jusqu’à ce que les masses de marchandises accumulées s’écoulent enfin avec une dépréciation plus ou moins forte, jusqu’à ce que production et échange reprennent peu à peu leur marche. Progressivement l’allure s’accélère, passe au trot, le trot industriel se fait galop et ce galop augmente à son tour jusqu’au ventre à terre d’un steeple chase complet de l’industrie, du commerce, du crédit et de la spéculation, pour finir, après les sauts les plus périlleux, par se retrouver ... dans le fossé du krach. Et toujours la même répétition. Voilà ce que nous n’avons pas vécu moins de cinq fois depuis 1825, et ce que nous vivons en cet instant (1877) pour la sixième fois. Et le caractère de ces crises est si nettement marqué que Fourier a mis le doigt sur toutes en qualifiant la première de crise pléthorique.
           
          Engels, Socialisme Utopique et Socialisme Scientifique, 1880

          • julius 1ER 26 février 2014 13:53

            çà c’est du très bon Dugué !!!

            j’ai toujours pensé que sans Etat c’est le règne des mafias !!!! mais attention il ne faut pas idéaliser non plus, l’ Etat est finalement ce que l’on veut qu’il soit, les Ultra- Libéraux post Thatchero- Reaganien était pour la mise hors circuit de l’état pour qu’ils puissent faire leurs affaires et ne rendre aucun compte à la collectivité sauf que lorsque les choses vont mal ils appellent tous l’état à la rescousse( résumé c’est socialiser les pertes et privatiser les profits) et l’on est toujours dans cette dichotomie, qui à mon humble avis est devenue une totale schizophrénie, l’exemple le plus frappant est l’institution militaire en France elle nous coûte plus de 50 milliards par an qui entre nous soit dit est le plus gros budget militaire européen payé bien sûr par le gentil contribuable français pour le plus grand profit de nos multinationales ce qui leur assure ordre et prospérité, et puis en guise de remerciements au bon peuple français , vont payer leurs impôts dans les paradis fiscaux...
            je pense qu’il faut un état puissant, mais pas pour matraquer le peuple mais simplement pour assurer la péréquation entre les individus et les catégories de gens, péréquation au niveau des ressources et aussi des revenus, plus tu gagnes plus tu dois payer pour la collectivité, comme disait Adam Smith à chacun selon ses moyens.....

            • trevize trevize 26 février 2014 17:34

              Et encore ! il ne faut pas oublier qu’après avoir payé l’armée pour assurer un minimum de paix dans les pays pauvres que les multinationales pillent, il faut encore que l’on dépense des sommes monstrueuses pour empêcher les peuples spoliés de venir dans nos pays : frontières, centres de rétention, police, charters, plus les problèmes de délinquance et de santé publique liés à la pauvreté et la précarité dans lesquelles ces populations vivent quand elles arrivent ici...


            • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 14:50

              Dans un article, j’ai pour habitude de lire d’abord le chapeau et la conclusion.

              Déformation professionnelle.
              En conclusion, je lis «  La bêtise est décidément sans limites. Et l’époque dangereuse mais intéressante à plusieurs égards. Le défi, ce n’est plus tant faire progresser le monde que le préserver, voire le sauver. Il y a du boulot ! »

              Seriez-vous un adepte de la décroissance ?
              Le monde, pardon, le vivant suit la voie de la nature, de l’évolution. Celle-ci ne revient jamais en arrière, sinon comme vous dites, par la bêtise.
              Demain, nous irons dans l’espace, pour peu d’argent. Dans la stratosphère, s’entend et on y verra la courbure de la Terre.
              L’ambition va pourtant bien plus loin. Les limites de la Terre sont bien connues et définies ;
              Mars, en dans le collimateur et pas dans le rétroviseur. smiley

              • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 14:54

                J’oubliais, le chapeau qui dit : 

                « La ressource universelle que se disputent les hommes, c’est l’argent et le profit. Dans la jungle darwinienne post-moderne, les chasseurs cueilleurs ne vont pas dans les forêts mais plutôt dans les salles de marchés, chez les notaires, les cabinets des maires, les banquiers ou les dealers et partout où il est possible de faire des transactions juteuses. »

                Aucune contestation : le pouvoir et l’argent, les deux mamelles de notre monde.
                La solidarité, c’est bon pour les meetings. Une fois qu’on les quitte, il ne reste plus que des souvenirs très vagues. Alors, que faire, sinon monter sur la vague en essayant de rester à sec même si ça remue un peu.
                Conseil d’ami, bien entendu. smiley

                • Shawford43 26 février 2014 14:57

                  C’est c’là oui... smiley


                  et donc drinks versicolores à Roseau ou Mine de Sarrebruck ?

                  Je relève les copies dans 15 mn

                • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 18:05

                  T’as seulement le courage de te ramasser toi-même pour le faire ?


                • Shawford43 26 février 2014 18:09

                  Ché pas, demande plutôt à Corinne, c’est une beautiful girl ou pas, pose toi juste la question.


                  Moi, si tel n’était pas le cas, je la laisserais se faire exterminer sans bouger le petit doigt, pas toi ?

                • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 18:22

                  Si tu savais comme je m’en fous de Corinne.

                  Je ne sais même pas qui elle est et en plus, elle ne m’intéresse pas.
                  Toi bien ?


                • Shawford43 26 février 2014 18:27

                  She came from Planète Claire Ducon, vas chier, loser/loader


                • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 18:31

                  C’est fait. Pas besoin qu’on le dise.

                  Tu veux connaitre la couleur ? 

                • Shawford43 26 février 2014 18:33

                  Avec plaisir, je pourrai mieux lire encore dans les entrailles de la Bête smiley


                • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 18:46

                  Arc-en-ciel.

                  Irisé. Normal, c’est le symbole de la ville qui m’a vu naître, si tu ne le sais pas.
                  A Bordeaux quelle serait la couleur ?
                  Tu connais la blague belge qui parle de Bordeaux ? 


                • Shawford43 26 février 2014 18:48

                  Je m’en branle le belge.
                  Tu voulais des couleurs ? Fais toi plaisir et choisis les tiennes, Wellcome in paradise, Cabron : http://www.youtube.com/watch?v=D977uOHVxYA


                • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 19:27

                  « Je m’en branle le belge. »

                  Attention, tiens le bien. Il pourrait s’échapper de tes mains.

                • Shawford43 26 février 2014 19:30

                  Pani problem, puisqu’il retombera chez Carlo ou Joël. Pour ma part ça ira très bien avec Kenny ou Vanessa, et même avec Corinne si y’a rien de mieux à la téloch smiley


                  Ne te fais donc pas de souci pour moi, l’enfoiré

                  Bonne soirée

                • Dany romantique 26 février 2014 18:08

                  Bien entendu la crise n’est pas une crise ; la crise veut dire une situation anormale. En fait la dite crise est un « système ». On devrait dire décomposition anarchique ce serait plus juste, ce qui traduit une courbe asymptote vers le déclin à l’image de l’épuisement des « ressources naturelles ». 

                  Cette courbe qui tend vers zéro avec le temps est croisée en son milieu par une autre courbe inverse dite « production de richesses » qui tend vers une limite aussi. Le point d’équilibre c’est la redistribution collective, un moment en fait d’équilibre para-normal. Le problème canonique c’est la captation des gains et des profits par une élite de pouvoirs, lesquels sont soient illégaux soient amoraux (les lois de Darwin mises en oeuvre par les successeurs d’Adam Smith).
                  Le marxisme analyse parfaitement les choses mais reste malheureusement une utopie (salvatrice) qui à la longue ne peut que perdre face à la propension du gain individualiste. L’Etat « populaire » -qui pourrait réguler le système- ne peut que devenir totalitaire dans l’application et certains groupes sociaux (la bourgeoisie et les élites de pouvoirs) vont toujours chercher à le renverser. C’est le témoignage de l’Histoire, considérant que la bureaucratie nécessaire au sens de Max Weber produit une nomenklatura, un assistanat, une corruption au sein même du système socialiste. Dès ce niveau de dérèglement atteint, les instincts barbares de domination pour la captation individuelle du profit, reprennent l’avantage en annonçant un pouvoir de démocratie ou « tous le monde à sa chance » un jeu biaisé par la mandature et/ou la cooptation(système de représentation « au nom du peuple »). Bien entendu les mandataires (dirigeants politiques ou militaires : députés, sénateurs, notables) obéissent à ceux qui détiennent le capital (banques, commerce, patrimoines). C’est pour cela que Tony Blair pouvait dire cyniquement que « l’Economie n’est ni de gauche ni de droite » et que toute l’assemblée nationale applaudissait pour tant d’honnêteté... Bien entendu dans l’absolu, Blair a tord, sauf que l’instinct de possession du gain lui donne raison...C’est tout le problème.
                  Comme le dit Dugué c’est mal barré car l’instinct de domination pour le profit est lui même porteur d’un déséquilibre constant en tant que tel. 
                  L’humanité n’est pas appelée à être gagnante globalement. 

                  • C'est Nabum C’est Nabum 26 février 2014 18:51

                    L’enfoiré


                    Je constate que votre magnétisme fonctionne à merveille.

                    Vous avez un admirateur qui s’attache à vous encenser à sa manière toute en délicatesse.

                    • Ecureuil Bleu Ecureuil Bleu 26 février 2014 18:59

                       smiley


                      Pareil.

                    • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 19:36

                      Bonsoir Nabum,

                       Oui, il m’adore. smiley
                       Je ne sais pas pourquoi, je dois avoir un magnétisme et un charme fou.
                       Peut-être est-il chez ceux qui font partie des hypocondriaques ou des supercondriaques. Ils ne lâchent pas facilement. 
                       Alors, je lui donne des caresses, là, où il le désire. 
                       smiley

                    • BA 26 février 2014 21:36
                      Chômage en janvier 2014 : catégories A, B, C, D, E :

                      France métropolitaine :

                      5 597 700 inscrits à Pôle Emploi. 

                      France entière (y compris l’outre-mer) :

                      5 924 400 inscrits à Pôle Emploi. 

                      Variation sur un mois : + 0,6 %.

                      Variation sur un an : + 5,7 %.


                      - « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

                      - « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

                      - « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

                      - « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

                      - « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

                      - « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

                      - « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)


                      • Werner Laferier Werner Laferier 27 février 2014 00:00

                        Le processus républicain, capitaliste libérale et démocratique de type représentative est nécessaire dans chaques pays du monde, aucunes autres formes d’état ne saurait être toléré en ce siècle moderne et humaniste. il faut aider les peuples à se libérer de régimes barbares afin qu’ils aient le droit de vivre comme nous occidentaux, car c’est le choix de tout peuple au monde, les peuples du tiers monde émigrent chez nous, c’est la preuve qu’ils désirent le même bonheur que nous (voir également l’Ukraine qui souhaite être dans l’UE).
                        En occident, tout est quasiment parfait,, il n’y a pas vraiment de corruption, la corruption est combattue, nous avons des droits sociaux, du travail, des jeux et des loisirs, la tolérance ect...
                        Peut on dire autant du reste du monde qui envient le mode occidental ?
                        Le communisme et le fascisme qui régit le tiers monde, c’est l’exploitation de l’homme par une caste de privilégies qui ont pris le pouvoir par la force.
                        Si nous voulons tous être solidaire,éradiqué ensemble l’oppression et l’injustice, il faudra que les peuples du tiers monde soient avec nous dans un gouvernement mondiale unique ou nous aurons tous les mêmes lois équitable et juste, une seule et même économie, un ordre de paix et d’amour, des progrès technologique comme la puce RFID, les drones ou tout simplement internet, des soins pour tous, de la solidarité sociale et économique, une juste répartition des richesses ect...
                        Un monde merveilleux et serein, tel st le désir de chaques êtres humains, l’occident à la mission de faire changer la mentalité arriéré des autres peuples.



                        • rhea 1481971 27 février 2014 08:26

                          Une civilisation se développe sous l’influence d’un paradigme sexuel, actuellement il est basé sur les travaux de Kinsey, un entomologiste spécialiste des insectes qui s’est retrouvé par hasard à étudier la sexualité humaine. Chacun en pense ce qu’il veut, mais il y a un avant et un après les travaux de Kinsey. Avant les travaux de cet entomologiste les psy aurait classé peut être notre président actuel comme immature sexuel de nos jours on pense qu’il libéré. 

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