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Accueil du site > Actualités > International > Être en Égypte en fin janvier 2011 : petit témoignage

Être en Égypte en fin janvier 2011 : petit témoignage

25 janvier 2011, une nouvelle révolution ? Déjà cent vingt-cinq morts, près de deux mille blessés et des manifestants de plus en plus déterminés à en finir avec le système Moubarak.

Depuis une semaine, la situation politique en Égypte est de plus en plus tendue. La révolution tunisienne a sans doute créé un précédent dans le monde musulman des régimes laïques autoritaires qui arrangeaient bien les démocraties libres comme rempart aux républiques islamistes. Le cas du Président Zine Ben Ali, 74 ans, arrivé à la suite d’une révolution de palais le 7 novembre 1987 et qui a fui comme un voleur en Arabie Saoudite vingt-trois ans plus tard le 14 janvier 2011, peut légitimement donner des espoirs à d’autres peuples.

Le Caire, Alexandrie et Suez sont les villes les plus touchées par les émeutes et la répression violente.


2011, l’année de tous les dangers en Égypte

Indépendamment de la crise tunisienne, l’Égypte devait passer une année 2011 très délicate pour le pouvoir. En effet, après des élections législatives très contestées, le Président Hosni Moubarak, 82 ans et demi, très affaibli par la maladie et probablement en fin de vie, allait fêter le 14 octobre prochain ses trente années de pouvoir absolu. Vice-Président d’Anouar El-Sadate, Moubarak a été élu Président de la République égyptienne le 13 octobre 1981 à la suite de l’assassinat de Sadate (Prix Nobel de la Paix 1978) du 6 octobre 1981. Il a été par la suite constamment réélu, avec des scores très staliniens, le 5 octobre 1987, le 4 octobre 1993, le 26 septembre 1999 et enfin le 6 septembre 2005, première élection multipartite où il a obtenu ...88,5% des voix.

Dans tous les cas, une élection présidentielle doit se tenir d’ici septembre 2011 et tout portait à croire que Moubarak n’aurait pas l’intention de solliciter un nouveau mandat. Selon beaucoup de supputations, régulièrement démenties, son fils Gamal Moubarak, 47 ans, semblerait bien placé pour lui succéder, ce qui ferait un scénario à la syrienne peu satisfaisant d’un point de vue démocratique. Gamal Moubarak aurait cependant déjà fui le pays à Londres.


Impression de campagne…

J’étais présent en Égypte en cette fin janvier 2011 et voici quelques impressions très personnelles que je souhaiterais faire part à propos de ces événements qui viennent endeuiller le peuple égyptien (plus d’une centaine de morts et plusieurs milliers de blessés depuis le début de la semaine selon certaines sources d’information). Deux momies ont même fait les frais de pilleurs, défendues stoïquement par des manifestants très soucieux de préserver les trésors des pharaons qu’ils considèrent comme les leurs (et dont ils sont fiers).

Les manifestations du mardi 25 janvier 2011 ont suscité diverses réactions de la part de la population. Ainsi, parmi les "possédants" (qui ont donc des choses à perdre), on pouvait même sentir une certaine condescendance avec des phrases prononcées la veille du type : « Nous ne sommes pas des Tunisiens, tout de même ! ».

Le lendemain de cette première journée, le bilan était de trois morts parmi les manifestants, quatre avec un policier tué. Des Égyptiens expliquaient que c’étaient les données officielles, dans les journaux du pouvoir, mais que les journaux d’opposition remettaient en doute ce bilan qui aurait été plus grave.

D’après certains témoignages, la police était assez violente. Elle a ainsi chargé dans le hall même d’un hôtel touristique en plein centre ville du Caire, près du siège des syndicats des journalistes et des avocats d’où sont parties les manifestations, s’en prenant même à des guides qui n’avaient rien à voir et qui ont reçu des coups de matraque.

Il est clair que les forces de l’ordre sont partout. Elles étaient environ de deux pour un manifestant. Et en période habituelle, on retrouve des policiers à chaque carrefour, chaque bâtiment un peu officiel, chaque site touristique, chaque musée, chaque banque etc.

Apparemment, les manifestations ont eu lieu sans haine et sans réelle violence contre des boucs émissaires (rien contre "l’Occident", par exemple). Comme en Tunisie, ceux qui protestent le font sur le plan à la fois économique (les prix sont trop élevés) et politique ("nous voulons la démocratie").

Vendredi 28 janvier 2011, c’était le jour de la grande prière. On pouvait entendre partout sortant des haut-parleurs des prêches assez vindicatifs. Cependant, les islamistes paraissaient assez dépassés par les événements et les Frères musulmans, même s’ils ont rejoint les manifestants, n’en étaient pas du tout les organisateurs.

Après seize heures, beaucoup d’incendies ont été provoqués. À Louxor, par exemple, ce sont la mairie (le palais du gouverneur) et la poste centrale qui ont brûlé. Les autorités ont regroupé les nombreux bateaux de croisière à une dizaine de kilomètres au sud du centre ville afin d’en éloigner les touristes.

Dans la soirée du vendredi 28 janvier 2011, la plupart des habitants avaient les yeux tournés vers les téléviseurs pour suivre la situation politique, que ce soit dans les magasins, dans les bars ou dans d'autres lieux publics etc.

La plupart des tours operators ont d’ailleurs annulé les circuits. Ainsi, ces touristes à Assouan (où des violences ont aussi eu lieu) qui ont dû écourter de cinq jours leurs vacances et rattraper en vitesse par la route l’un des rares avions qui s’envolaient d’Égypte. Egyptair en effet avait décidé d’annuler tous les vols en direction du pays.

Les rares avions qui ont atterri en Égypte le samedi 29 janvier 2011 étaient quasiment vides (certains ne transportaient qu’une quinzaine de voyageurs, comme celui de la filiale du groupe Air France-KLM).

Alors que c’est la meilleure époque touristique (car il ne fait pas encore trop chaud en hiver), ces annulations risquent d’enfoncer le pays dans une crise économique colossale.

En réaction, dès le jeudi 27 janvier 2011, le gouvernement égyptien a coupé les liaisons Internet et de téléphonie mobile, un fait sans précédent dans le monde qui a plongé le pays dans une impasse autant économique que politique.


Différences entre la Tunisie et l’Égypte

Pour autant, si les crises en Tunisie et en Égypte paraissent similaires, la situation des deux pays est très différente.

D’une part, l’Égypte a toujours su laisser un peu de mou à la liberté d’expression et de presse, avec des journaux d’opposition, ce qui permet d’atténuer certaines rancœurs. Les violences faites aujourd’hui aux journalistes et l’interdiction très récente (du 30 janvier 2011) de la chaîne de télévision Al-Jazira ne font toutefois qu’envenimer la situation.

La hausse des prix des produits de base définis par le gouvernement a été stoppée très rapidement pour éviter toute flambée populaire (très rapidement mais sans doute trop tardivement quand même).

D’autre part, au contraire de la Tunisie qui est un petit pays, l’Égypte, avec ses plus de quatre-vingt-quatre millions d’habitants, est un pays d’une importance géostratégique capitale dans un Proche-Orient très instable. Son voisinage d’Israël en fait même le pays clef de toute solution dans le conflit israélo-palestinien, ce que les Accords de Camp David du 17 septembre 1978 avaient déjà reconnu.

Par ailleurs, deux autres différences font que la situation égyptienne diffère beaucoup de la situation tunisienne.

L’armée égyptienne reste loyale à Moubarak, comme sa police, alors que l’armée tunisienne avait dès le début refusé de s’opposer violemment aux manifestants.

Enfin, le niveau socioculturel de la population reste encore globalement très bas en Égypte. Alors qu’en Tunisie, le niveau universitaire est très élevé (un professeur de l’Université Paris-1 pourrait témoigner par exemple que le niveau en mathématiques des universitaires tunisiens est de même envergure qu’à Normale Sup.), l’analphabétisme est encore monnaie courante en Égypte. Or, un peuple peu instruit est beaucoup plus facilement manœuvrable.

Dernière donnée, l’industrie touristique, si elle produit un cinquième des richesses du pays dans sa globalité, fait vivre parfois jusqu’aux trois cinquièmes certaines villes phares de l’antiquité égyptienne, comme Louxor. Une crise politique qui durerait trop longtemps entraînerait une catastrophe économique majeure en Égypte.


La réponse de Moubarak

En réaction à ces manifestations de mécontentement, le Président Moubarak a réagi de manière totalement inadéquate : en changeant de gouvernement avec le général Ahmed Chafic (Ministre sortant de l’Aviation) pour nouveau Premier Ministre, et surtout, en nommant le 29 janvier 2011 un Vice-Président (poste qui n’avait plus été occupé depuis l’arrivée au pouvoir de Moubarak en 1981) en la personne du général Omar Souleimane, 74 ans et demi, directeur des services des renseignements généraux égyptiens depuis le 22 janvier 1993, qui a une réputation d’intégrité et qui pourrait faire figure de dauphin de Moubarak.

De telles mesures qui accroissent la militarisation du régime ne sont évidemment pas suffisantes et montrent un réel manque de lucidité de la part du pouvoir. Comme en Tunisie, la centaine de morts constituent un point de non retour et le peuple réclame maintenant le départ immédiat de Moubarak, un départ qu’avait même évoqué un membre du gouvernement français par excès de sincérité.

Dans une allocution télévisée le 28 janvier 2011, Hosni Moubarak montre son incompréhension en disant que « la ligne entre la liberté et le chaos est ténue ».

Parallèlement à cette timide réaction (peu convaincante), le Président de l’Assemblée du Peuple, Ahmad Fathi Sorour, envisageait de remettre en cause les résultats truqués des élections législatives des 28 novembre et 5 décembre 2010 qui auraient donné 95% des sièges au parti de Moubarak (un second tour boycotté par l’opposition et une très faible participation, de l’ordre de 35%).


El-Baradeï, espoir d’une succession tranquille ?

Au contraire de la Tunisie, l’opposition laïque peut se prévaloir désormais d’un leader qui serait largement acquis à la "communauté internationale". Mohamed El-Baradeï, 68 ans et demi, Prix Nobel de la Paix 2005, fut le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (du 1er décembre 1997 au 30 novembre 2009), et est candidat à l’élection présidentielle en septembre 2011 depuis plusieurs mois, mais sa candidature ne serait pas validée avec les règles constitutionnelles actuelles (article 76 de la Constitution).

Il est arrivé en Égypte le jeudi 27 janvier 2011 et a voulu prendre part aux manifestations des 28 et 29 janvier 2011 mais il en a été empêché et a été assigné à résidence. Il représenterait sans doute la meilleure sortie de crise en Égypte si Moubarak acceptait d’organiser rapidement une élection présidentielle en autorisant la candidature d’El-Baradeï. II a cependant bravé le couvre-feu le 30 janvier 2011 en rejoignant les manifestants de la place Tahrir au Caire.

Fondateur d’une organisation politique depuis 2008 (le Mouvement du 6 avril), El-Baradeï a su s’attirer le soutien de toute l’opposition, à tel point qu’il l’a fédérée au sein de l’Association nationale pour le changement qui inclut notamment les Frères musulmans et qui l’a chargé de négocier une sortie de crise avec Moubarak. L’objectif serait la mise en place d’un gouvernement de salut public sans le Parti national démocrate de Moubarak et l’organisation d’une élection présidentielle réellement libre.

La tension est telle que certains éléments (dont les Frères musulmans) réclament ouvertement la démission de Moubarak alors que ce scénario ne serait sans doute pas le plus pacifique.


Et la "communauté internationale" ?

La "communauté internationale" reste évidemment très prudente face à ces événements. L’enjeu est effectivement très grave dans le monde actuel de tensions politiques et religieuses.

Comme en Tunisie, le maintien d’un pouvoir fort laïque et pro-occidental en Égypte était une garantie pour circonscrire le fondamentalisme islamiste.

Ce fut certainement une erreur depuis la fin de la Seconde guerre mondiale de croire qu’il valait mieux une dictature laïque qu’un régime islamiste. Car c’était croire qu’il n’y avait pas une autre alternative avec une démocratie "libre". Cette erreur a coûté cher aux États-Unis avec le soutien à Saddam Hussein pendant une quinzaine d’années pour maintenir en Irak un rempart au fondamentalisme iranien.

La mollesse des réactions face aux événements tunisiens va sans doute contraster avec les exigences pour l’Égypte. Les États-Unis réclament à Moubarak déjà un peu plus qu’un simple changement de cartes. L’Allemagne est prête à réduire son aide au pays en cas de surdité prolongée. La France, peu à l’aise dans ce genre de crise qui remet en cause les longues traditions du quai d’Orsay, semble timidement rester neutre en encourageant surtout une solution pacifique.

Dans ce domaine, l’hypocrisie est de mise.
Mais il n’est jamais trop tard pour se ressaisir.

Avec El-Baradeï, il semblerait que l’issue politique et électorale de la crise égyptienne pourrait parvenir à un accord plus rapide qu’en Tunisie.
Et qui permettrait à Moubarak de sauver la face.

La deuxième semaine va être longue...


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (30 janvier 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :

Le Caire, 22 février 2009 : je n’oublie pas.
Le point sur les antiquités égyptiennes.

Documents joints à cet article

Être en Égypte en fin janvier 2011 : petit témoignage Être en Égypte en fin janvier 2011 : petit témoignage Être en Égypte en fin janvier 2011 : petit témoignage

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19 réactions à cet article    


  • BANANE 31 janvier 2011 10:16

    Le rôle de la confrèrie des frères musulmans, tapis dans l’ombre, est une des clefs de la situation.
    Comme en Tunisie, les islamistes sont bel et bien présents.
    Le canal de Suez reste un haut lieu stratégique.
    Rappelons que la nationalisation du_canal_de_Suez par Nasser a entrainé la crise du même nom


    • Philou017 Philou017 31 janvier 2011 12:00

      Faut arrêter avec la peur des musulmans. A 95%, c’est de la propagande.

      Le fanatisme musulman n’émerge vraiment que dans des pays où la situation politique est malsaine, avec des régimes autoritaires. Le régime de Khomeini ne s’est bâti que par réaction au régime du Shah, une sinistre dictature établie grâce à l’argent de la CIA et soutenue par les occidentaux. C’est l’injustice et l’arbitraire qui sont les fondements du fanatisme, pas l’Islam.

      Les frères musulmans ne se sont radicalisés à certains moments qu’à cause de la violence du pouvoir Egyptien. Al Zawahiri, l’ancien bras droit de Ben Laden, est un pur produit de cette situation. Quand il était jeune médecin en Egypte, à la suite de l’attentat contre Sadate, lui-même arrêté et torturé par les sbires du pouvoir. C’est là qu’il est devenu un islamiste fondamentaliste, alors que c’était un médecin respectable, père de plusieurs enfants.

      De la même manière, le FIS en Algérie n’a commencé à vraiment émerger que dans une situation bloquée et malsaine politiquement. Plus tard, le pouvoir a secrètement protégé des groupes d’extrémistes pour continuer à justifier sa brutalité et s’ériger en rempart contre un islamisme qu’il n’a rien fait pour limiter par des mesures sociales et démocratiques.

      Il y aurait beaucoup à dire sur le fondamentalisme musulman largement subventionné et encouragé par le pouvoir Wahhabiste d’Arabie Saoudite, y compris en Occident, ainsi que sur les manipulations d’exaltés par des services secrets. Si la religion musulmane apparait rétrograde dans certaines régions, il s’agit en réalité plus d’un archaïsme des sociétés, qui ont intégré des valeurs traditionnelles à leur Islam, comme la burka en Afghanistan qui n’a rien à voir au départ avec l’Islam.

      Pour finir, je dirais que l’extrémisme musulman est facilement maitrisable dans une société équilibrée démocratiquement. Il apparait que les débordements du fanatisme apparaissent dans les société en crise profonde ou en guerre, quasiment toujours avec des visées et manipulations à but politique de certains pouvoirs, comme dans les régimes Saoudiens ou Pakistanais. A ce titre, la crainte de ce fanatisme entretenue et rabâchée en Occident apparait plus comme une manœuvre de certains pouvoirs politiques afin de justifier des objectifs géo-stratégiques. Un des exemples les plus frappants est celui de l’Angleterre qui a laissé une surprenante liberté à tout un tas d’agitateurs sur son sol, tout en partant mener la guerre en Irak et en Afghanistan. Sortons de ces propagandes.


    • Brazouzen Brazouzen 31 janvier 2011 13:49

      Entierement d’accord avec Philou...
      Je rajouterais en plus,que la propagande violente des pays occidentaux denoncant l’impossibilité de la démocratie dans ces pays n’a pas echappée aux tunisiens et egyptiens qui sont pour l’instant trop occupés a regler leurs conflits sociaux(et non religieux !).Cela n’echappe pas non plus aux nombreux occidentaux(les populations,pas les gvts) qui ne peuvent que constater la situation dans laquelle est le Moyen Orient.Je pense qu’ils sont bien décidés a prouver au monde entier que la démocratie n’est pas forcement la même que nous,et surtout qu’elle n’a rien d’incompatible avec l’islam...et que musulman ne veut pas dire taliban.A eux de faire leur histoire...affaire a suivre...
      Peut etre que derriere la revolution en cours une page de l’histoire est en train de tourner sur ce conflit au MO...
      Les pseudos vendeurs de démocratie tels que les USA sont dos au mur,les masques tombent,Israel qui fait pression de partout pour que l’on supporte Moubarak va finir par se sentir tres tres isolée a ce rythme...Il est flagrant que les paroles des Obama,sarko and Co ne refletent pas les pensées de leur population(quoiqu’au usa..),et c’est peut etre une petite « revolution »dans la révolution...
      Ce qui leur fait peur,c’est que les populations de la planete toutes religions confondues seront toujours unies face aux violences de l’armée et de la police ...et internet ne les avantages pas dans leur propagande....la vérité c’est que leur instabilité ils y tiennent !pour une question de pognon....comme d’hab,et justement ca commence a faire trop longtemps que ca dure un peu partout dans le monde,et leur propagande de guerre fait de moins en moins illusion...
      Je note que les pseudos chroniqueurs/specialistes TV/RADIO qui vomissent leur theorie d’islamisme en ce moment sur nos chaines sont pathetiques et surtout tres en retard sur l’info en direct que l’on peut suivre sur le net
      A notez aussi que les indécrottables commentaires sur le net tel que :« il n’y a pas de femmes dans les manifs »ou« les freres musulmans/Integristes »ect...sont evidemments tout autant inévitables que pitoyables et le fait d’une petite partie d’internautes qui visiblement se servent du net pour cracher leur haine et non pour se renseigner intelligemment.
      J’espere que les Egyptiens et Tunisiens(et d’autres) iront jusqu’au bout dans leur combat pour la liberté,et qu’ils résisteront a l’intergrisme musulman ainsi qu’a l’integrisme Israelo/occidental....


    • juluch 31 janvier 2011 13:58

      Démocratie et coran sont incompatibles.


      cette sois disante révolution ne me dit rien qui vaille....


    • goc goc 31 janvier 2011 17:13

      et démocratie et tora ?? c’est compatible ??

      y a qu’a demander aux israéliens non juifs.

      et démocratie et bible ??

      n’oublions pas que jusqu’en 1789, les rois étaient « choisi » par le dieu local
      et que dire des dogmes papaux


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 31 janvier 2011 23:01

      Bien dit, Philou.


    • elmapelki elmapelki 1er février 2011 08:30

      Message important :
      Nous souhaitons bon courage au peuple Egyptiens.
      Les nations du monde sont avec vous.
      Le dictateur est à la veille de démissionné.
      Il commance à réaliser que la masse est la plus forte.

      Si vous voulez communiquer avec le monde par internet :

      La procédure est fort simple :
      Vous n’avez qu’a créer un message (un Blogue Audio).
      Tous d’abord composer l’un des trois numéros internationnaux suivant :
      +16504194196
      +390662207294 OU
      +97316199855
      (mot clé #egipt)
      Laisser alors le message qui sera ensuite publié sur Twitter
      sous forme de lien menant à un fichier audio.
      Key Word : #egypt


      Le lien :

      http://www.youtube.com/watch?v=sm0wd_HX-dk&feature=bf_play&playnext=1&list=QL&index=1



      • CAMBRONNE CAMBRONNE 31 janvier 2011 11:09

        Salut

        Bonne analyse des situations Tunisiennes et Egyptiennes avec leurs différences fondamentales .

        Je ne crois cependant pas à l’instauration de la démocratie dans aucun de ces deux pays . Nous sommes vraiment obsédés de vouloir transposer un système qui déjà chez nous a ses limites dans des pays qui n’y sont pas prêts . Même la Tunisie n’y est pas prête .

        El Baradaï à mon avis ne fera pas le poids et c’est l’Armée , comme en Tunisie d’ailleurs mais avec plus de visibilité qui va garder et renforcer son pouvoir .

        Je donne rendez vous à tous les démocrates dans quelques temps .

        Vive la république quand même


        • W.Best fonzibrain 31 janvier 2011 14:02

          si les généraux et la france avaient laissé le FIS accéder aux pouvoir, toute la fausse dynamique dangeureuse de l’islamisme n’aurait pas été possible.

          la théocratie iranienne montre qu’il n’y a pas de soucis à ce que des religieux gouvernent.

          bref, c’est bizarre ce que ce passe quand même, j’ai l’impression que la hausse des denrée en 2008 a permi de connaitrre les seuil d’exaspération des population, un peu de wikileaks et 3ou 4 manigance téléphonique et hop les révolutions arrivent.

          j’ai entendu marine dire qu’une banque US a acheté 15 % de toute les commodities, est ce vrai ?



          en tout cas israel veut que moubarak reste !!

          que dire, l’inflation arrive petit à petit, tout le monde va la ressentir

          • Georges Yang 31 janvier 2011 19:13

            La solution la moins pire pour l’Egypte serait le départ négocié de Moubarak et la prise de pouvoir par l’armée
            Des élections libres risquent de voir l’arrivée « démocratique » des Frères Musulmans au pouvoir avec de graves répercussions sur le tourisme, première activité rentable du pays
            Sans alcool, sans baignades mixtes, c’est la chute assurée du PNB et la pauvreté assurée pour ceux qui vivent du tourisme
            Donc la possibilité d’un débordement radical de Frères Musulmans par encore plus extrémistes, car les FM sont des libéraux face aux wahabites et aux salafistes

            Le peuple est moins éduqué qu’en Tunisie et plus pauvre et la déliquescence du pays sera mise sur le dos des occidentaux lors de la campagne électorale
            De plus un tel scénario peut aussi influer négativement sur le conflit israelo-palestinien


            • ung do 1er février 2011 01:23

              Votre message contient certaines naivetés
              _La prise du pouvoir par l’armée ? Mais vous ne savez pas que Moubarak était général et commandait l’aviation égyptienne ? . Moubarak a nommé le chef des services secrets vice président et un ex général de l’aviation comme premier ministre ; c’est comme Hitler qui nomme Himmler et Goering .La carte de l’armée est donc déjà jouée .
              La communauté internationale (CI ) , c’est à dire les anglosaxons ( US , GB , Australie , NZélande , Canada ) et leurs valets de l’UE ( FR , All., etc ) vont essayer de rattraper le coup ; la prochaine étape serait un gouvernement civil un peu socialiste donc El Baradei serait le candidat idéal
              Au Chili , après Pinochet , ce fut Bachelot et maintenant le milliardaire hyperlibéral Pinera ; ce fut le même topo en Corée du Sud avec .actuellement Lee Myung Bak , milliardaire lui aussi . C’est le schéma habituel de la CI .
              _Le tourisme n’est pas une activité réellement rentable pour un pays et sa population . C’est une activité parasite qui apporte une fausse prospérité .Il faut construire des hôtels , importer beaucoup de produits : alcools , essence , produits de luxe , matériaux de construction , ce qui profite à la classe comprador locale et aux investisseurs étrangers  ; la population locale reçoit quelques miettes en travaillant comme domestiques et dans les pays asiatiques ( Thailande et Philippines ) les hommes comme souteneurs et les femmes comme prostituées . Le bilan économique est plutôt négatif et catastrophique au point de vue social . Vous ne vous êtes pas demandé comment vivaient ces peuples avant le tourisme ? Un gouvernement soucieux de la prospérité de son peuple doit développer l’agriculture , la pêche , l’élevage .


            • Philou017 Philou017 1er février 2011 05:25

              George Yang répète bêtement la propagande anti-Islam qu’il peut lire ici ou là. La société Egyptienne est très majoritairement fidèle au laïcisme. Et les freres musulmans ne forment pas un mouvement monolithique. S’il y a des tendances fondamentalistes, il y en a d’autres plus progressistes.

              Le danger de fondamentalisme Egyptien dans le contexte actuel est très faible.


            • Georges Yang 1er février 2011 10:43

              La société égyptienne de base est pratiquante sans être fanatique, mais les FM comme dans beaucoup de pays arabes ont pris en charge l’aide sociale, la santé, l’éducation par le biais de leurs organisations caritatives car les gouvernements corrompus n’assurent plus les services publics
              Des élections libres verront donc naturelement la victoire des partis islamistes, plus par reconnaissance du ventre que par adhésion aux thèmes des islamistes, mais une fois en place ils appliqueront progressivement leur programme
              L’armée seule peut freiner cette orientation, comme en Turquie en mettant au pouvoir quelqu’un de moins corrompu et plus acceptable que Moubarak
              Si en 1952 Neguib avait évincé Nasser, on n’en serait pas là, mais on ne refait pas l’histoire
              Et les FM sont loin d’être les plus radicaux, derrière eux ls salafistes et wahabites vont aussi jouer leur carte, faisant des FM paradoxalement des modérés


            • Max Murdok Max Murdok 31 janvier 2011 19:34

               fonzibrain 


              « la théocratie iranienne montre qu’il n’y a pas de soucis à ce que des religieux gouvernent. »

              toi aussi tu vis sur une autre planète. 

              totalitarisme, haine de l’autre, conditionnement des individus, sharia, idéologie moyenâgeuse, et j’en passe.... 

               



              • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 1er février 2011 10:15

                La France qui concrétise la contre-révolution dans les « pays arabes » en remplaçant leur dictature par son leurre démocratique, faisant ainsi son ménage pour salir les autres, aura à affronter chez elle UNE VRAIE REVOLUTION !

                Ceux qui ne savent pas comment fonctionne le Monde doivent retenir ceci :

                La France qui avait autrefois recommandé d’arrêter le procéssus électoral parce que les « barbus » étaient une menace pour les intérêts français ; cette même France aujourdh’ui qui renoue avec les « Barbus » les lavant de toute obédience afghane, avait elle-même été conduite en 2002 à commettre le crime contre son peuple : Le sorcier Chirac avait volé la victoire au FN en enrôlant les misérables faux socialistes et en faisant défiler dans la rue les jeunes lycéens sous les tambours « ON A HONTE D’ETRE FRANCAIS » : La France ne se rélèvera pas ! Il y’aura encore plus de conséquence à l’avenir...

                Parce que la France récidive aujourd’hui encore en s’impliquant plus dans la pérennisation de la misère des populaces crédules : Elle-même n’applique plus les principes de la « démocratie » malgré plusieurs siècles de développement et malgré le niveau social et intellectuel de ses populations, elle veut imposer « cette chose » qui implique automatiquement pour un peuple sous développé la descente vers les abysses de la médiocrité !

                Le processus de la malédiction est donc encore une fois enclenché pour faire subir à la France ce qu’elle-même fait subir aux autres !

                Mohammed MADJOUR.


                • Miss Fischer-Brown 1er février 2011 17:57
                  J’aimerai bien que l’expert es musulmania nous explique ses 95% 

                  L’association des frères musulmans est une ancienne mouvance islamiste. L’idéologie des frères musulmans prône un gouvernement 100% religieux. Ils ne rateront pas cette fois l’occasion de se positionner en martyrs du régime Moubarak et en participant à des élections démocratiques ils ont l’espoir de bâtir leur Etat islamique. 

                  L’islam pour les frères musulmans doit être pris comme une totalité, car pour ces religieux fanatiques, c’est LA solution à tous les maux de la société. Pour ces fous de dieu la religion doit mobiliser tous les registres de la vie et former des soldats de dieu dont l’engagement sera total pour un système global. D’ailleurs un des créateurs de ce mouvement, al-Banna a déclaré et écrit : « l’islam dans lequel croient les frères musulmans voit dans le pouvoir politique l’un de ses piliers ». Les frères musulmans s’opposent fermement au multipartisme, car pour eux ça crée un risque de division de fitna (catastrophe, division de l’umma).

                  Son opposition fondamentale et parfois violente aux États laïcs arabes a amené son interdiction ou la limitation de ses activités dans certains pays comme la Syrie ou encore l’Égypte. La lutte contre l’État d’Israël est au cœur du mouvement depuis sa fondation. Les années 1980 et 1990 voient également un déploiement d’activité au sein de la mouvance européenne des Frères musulmans, qui crée plusieurs organisations (UOIEUOIFCEFR...) visant à placer les communautés musulmanes en pleine croissance sous leur influence, et s’efforce d’être reconnue par les gouvernements comme représentante officielle de ces communautés. Les Frères musulmans se dotent d’institutions financières propres (banque Al-TaqwaFonds européen), le soutien direct des institutions saoudiennes comme la Ligue islamique mondiale (LIM) étant devenu aléatoire


                   En 2007, reconnaissant leur poids au Proche-Orient, le gouvernement des États-Unis s’intéresse de nouveau à une alliance avec les Frères. Le Département d’État approuve une politique de contacts futurs entre des diplomates américains et des leaders du mouvement dans les pays arabes.


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