Florence Cassez victime d’une machination
Des journalistes indépendants ont mené l’enquête. Les accusations contre Florence Cassez se dégonflent.
Pour tous ceux qui ont été émus par le sort de Florence Cassez et croient à son innocence les choses bougent. Ces dernières semaines l’attention des médias semblait s’être détournée d’elle. À part les actions de quelques sympathisants, les marques de soutien se faisaient trop rares et le dossier semblait enlisé. On a tout de même pu saluer l’intervention d’Ingrid Betancourt qui a plaidé pour que Florence Cassez ait droit à un procès impartial. Elle l’a même appelée sa « sœur ». La démarche est courageuse de la part de quelqu’un dont la voix reste très écoutée en France mais aussi en Amérique latine (même si elle a été très violemment attaquée ces derniers temps et a perdu un peu de son prestige).
On pouvait craindre que la Française retenue en prison au Mexique tombe définitivement dans les oubliettes et soit abandonnée à sa terrible condamnation (60 ans de prison). Heureusement deux journalistes indépendants ont mené l’enquête et publient aujourd’hui un livre qui va faire du bruit et confirme ce que nous croyions. Dans « Florence Cassez, Jacinta, Ignacio et les autres : Peines mexicaines », Alain Devalpo et Anne Vigna montrent que Florence Cassez a été victime d’une machination politico-médiatique. Les preuves qu’ils avancent sont accablantes. Ceux qui suivent le dossier connaissaient ces éléments mais jamais ils n’avaient été mis en évidence avec autant de force. À la lumière de ces révélations, difficile de ne pas être au moins troublé. Tout le dossier contre Florence Cassez semble bien n’être qu’un montage. Son arrestation a été mise en scène comme un show pour les télévisions plusieurs jours après son arrestation réelle pour servir la carrière du patron de la police M. Garcia Luna devenu depuis lors ministre de la sécurité grâce à cette affaire. Les témoignages tardifs qui l’accusent sont douteux et ont varié. Elle a été victime d’un lynchage médiatique. Il est prouvé qu’elle ne savait rien des agissements d’Israel Vallarta avec qui elle ne vivait plus au moment de son arrestation. Enfin son procès n’a pas été équitable selon son avocat.
Ce qui est nouveau, c’est que la presse mexicaine s’est intéressée à ce livre et lui réserve un accueil favorable. Des voix dissidentes s’élèvent et le doute commence à s’immiscer dans l’opinion publique mexicaine.
http://www.elperiodicodemexico.com/nota.php?id=311655&sec=Exclusivas-Articulos
L’espoir est-il permis ?
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