Gabon : rentrée remarquable des femmes au sein du gouvernement
Après la prestation de serment du président réélu, Omar Bongo Ondimba, jeudi 20 janvier 2006, tout s’est accéléré avec la nomination d’un nouveau premier ministre et la formation d’un gouvernement ; fait nouveau dans les annales politiques de ce pays, les femmes font une rentrée remarquable, dont une, numéro trois dans la hiérarchie protocolaire.

Après la prestation de serment du président réélu, Omar
Bongo Ondimba, jeudi 20 janvier 2006, tout s’est accéléré avec la nomination
d’un nouveau premier ministre et la formation d’un gouvernement ; fait nouveau
dans les annales politiques de ce pays, les femmes font une rentrée remarquable,
dont une, numéro trois dans la hiérarchie protocolaire.
Repères :
Réélu lors des élections présidentielles des 25 et 27
novembre derniers, devant quatre candidats, dont l’ancien baron du régime,
Zacharie Myboto, et Pierre Mamboundou, par près de 80% des suffrages exprimés, le
président gabonais Omar Bongo Ondimba , 70 ans, doyen des chefs d’Etats africains, a prêté serment jeudi dernier devant les deux chambres du Parlement
et un parterre d’invités, dont douze chefs d’Etats africains, notamment les
présidents Abdoulaye Wade, du Sénégal, Ellen Johnson, du Libéria, Mathieu Kérékou,
du Bénin, et bien d’autres.
Dès le lendemain, vendredi, le ton est donné avec la
confirmation de Dijob-Divu Di dingue au poste de vice-président.
Dans la même journée, Jean-François Ntoutoume Emane, alors
premier ministre, démissionne avec son gouvernement, conformément à la
constitution. Il est remplacé dans l’après-midi par Monsieur Jean Eyeghe Ndong,
59 ans, docteur d’Etat en sciences politiques, et neveu du premier président
Léon Mba.
On assiste également à une suite de démissions, notamment
celles de Louis Gaston Mayila, président du Conseil économique et social, et de
Pierre Marie Dong, Ppésident du Conseil national de la communication ; pour
tous les observateurs avertis de la scène politique gabonaise, cela laissait présager, dans une certaine mesure, la nouvelle configuration du gouvernement.
Samedi 22 janvier, à 15 heures, sur les antennes de la
télévision nationale, le nouveau premier ministre, Jean Eyeghe Ndong, annonce la
composition de son gouvernement.
Principale innovation :
L’approche genre... Une réalité effective.
Les féministes se frotteront les mains, tandis que les adversaires de l’émancipation de la femme grinceront des dents, et pour cause
; dans cette équipe de 49 membres, douze sont des femmes, issues d’horizons
aussi variés que divers... Alors que dans la précédente équipe, on notait la
présence de cinq femmes, celle du nouveau premier ministre a confirmé ce que le
président Omar Bongo Ondimba n’a cessé de dire durant sa campagne : "Faire
participer le plus de femmes possible à la gestion de la chose publique".
De ces femmes, l’une occupe la place de vice-premier ministre
chargé de l’environnement et de la recherche : Madame Georgette KOKO.
Une, celle de ministre d’Etat, ministre de la santé publique
et de la population : Madame Paulette Missambo.
D’autres ministres, telles Madame Honorine Dossou Naki à la
justice,
Il apparaît ainsi que les femmes représentent le quart de
l’effectif gouvernemental ; signal fort, l’électorat d’Omar Bongo Ondimba est
constitué en majorité de femmes... Faut-il le rappeler, lors de la cérémonie de
prestation de serment, la vedette incontestable fut la nouvelle présidente élue
du Libéria, Ellen Johnson, première femme à accéder à cette fonction en Afrique ;
lorsqu’elle fit son entrée dans la salle de cérémonie, ce fut un tonnerre
d’applaudissements qui l’accueillit.
A l’heure où les femmes aspirent, partout en Afrique et dans le
monde, à plus de représentativité, gageons que cette expérience gabonaise
servira d’exemple.
Fait inédit :
Les jeunes sont également bien lotis, avec notamment
Voilà, in extenso, l’originalité du nouveau gouvernement, dont les défis actuels sont liés à l’économie, malade du manque d’investissement et de l’absence d’hommes d’affaires nationaux, à l’éducation, confrontée à de considérables dysfonctionnements, et à une insuffisance d’infrastructures sociales de base.
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