GhostMalibusters
Vous avez sûrement en tête le film Ghostbusters. Cette entreprise spécialisée dans la chasse aux fantômes.
Et bien notre Hollande national et l'armée française me rappellent d'une manière comique (s'il ne s'agit d'une farce politique des plus grotesques et des plus indignes) ces aventuriers lancés dans la traque des fantômes.
Pour ceux qui ne connaissent pas voir le synopsis ici.
Veuillez m'excuser si le ton de mon article n'est pas convenu, que je déroge à l'unanimisme béat qui se range derrière nos vaillants soldats, qui risquent leur vie pour nous protéger des islamistes, nos ennemis islamistes.
Un unanimisme qui déconcerte, même le FN qui a le rôle d'épouvantail, avec son discours, qui a le goût et le luxe de ne pas aller dans le sens de la vague, le FN a bien rangé ses oripeaux pour ressembler à tout le monde.
Et bien, je suis dérangée et fortement de ne pas entendre un son discordant, dissonant. Ce chant à l'unisson montre à quel point le chantage au patriotisme, la reconnaissance aux sacrifices des soldats, la menace du terrorisme islamiste sont très efficaces pour censurer et s'autocensurer.
Elle est où la gauche subversive, contestataire qui se lève contre l'impérialisme et l'exploitation. Je ne parle pas évidement de la gauche affairiste, des politiciens carriéristes ??? Où sont passés nos intellectuels qui font office de conscience nationale ?
Depuis l'annonce de l'intervention militaire, personne n'ose s'élever contre le mensonge d'État. Cette opération a été prévue de longue date. Le terrorisme islamiste n'est que l'épouvantail pour nous faire avaler des couleuvres.
Le Président de la République et le gouvernement ont fini par admettre que l'intervention fut programmée de longue date et qu'il ne s'agit pas d'une opération lancée à la va vite. Par ailleurs, Jean-Marc Tanguy nous donne l'information que peut de médias répercutent. Cette opération a été préparée et répétée.
Or, le bobard des prétendus colonnes qui descendaient vers Bamako n'est qu'un prétexte pour les gogos. Une préparation a eu lieu depuis le moi d'octobre 2012 en Corse avec des forces d'un État théocratique, qui subventionne l'idéologie terroriste wahhabiste : l'Arabie saoudite.
Vous ne vous rappelez plus de l'opération Harmattan qui a précédé la guerre contre la Libye ?
Ainsi, nos avions sont-elles allés bombarder le désert, infesté de colonnes de véhicules en direction de Bamako. On nous a dit qu'ils étaient nombreux, au moins 5 000 terroristes. Lourdement armés, déterminés et sans pitié.
Nous attendions à une saignée, à un remake de « Tempête dans le désert », un feu d'artifice, des journalistes embedded, des terroristes captifs, humiliés, enchaînés, pour ceux qui ont eu la chance de survivre au déluge de feu, des corps déchiquetés avec la mention, âmes sensibles s'abstenir, probablement un Abou Ghraib malien...
Nous avions peur pour nos soldats, le corps à corps, des voitures piégées, des attentas suicides. Heureusement rien de tout cela.
Très déçue que notre remake « Serval » ne nous apporte pas autant de moments de direct spectaculaires comme ce fut le cas pour « Tempête du désert » , pourtant soulagée que notre vaillante armée ait pu faire une guerre bien discrète, un blitzkrieg à la française face aux terroristes.
Les bons journalistes s'activent sans se décourager pour pallier aux manques d'images, ils nous content des histoires que les Maliens leur racontent. Ils trouvent heureusement à chaque fois un adolescent ou un vieillard très excité pour passer à la télévision des blancs qui débarquent dans leur pays en sauveurs. Ils nous font la reconstitution par le verbe, notre imagination se charge du reste.
Nous sommes bien servis, les reportages ne manquent pas sur le déroulement des opérations, par ouï-dire cela va de soi. Enfin des images arrivent : une chaussure abandonnée, quelques malheureux pick-up, des puits où se trouvent éventuellement des corps.
Notre guerre est propre, sans prisonniers, sans cadavres filmés. Visiblement, les bombes ont été larguées dans le sable de désert. A part quelques trous, par-ci par-là, dans les endroits habitables, nous n'avons aucun moyen pour apprécier les dommages matériels et humains subis par les terroristes. Ceux-ci restent obstinément invisibles.
L'essentiel n'est pas de voir, mais de croire.
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