Grande Albanie, nouvel obus américain contre l’Europe
L'Albanie offre la nationalité albanaise à tous les Albanais vivant dans les pays voisins. On glisse lentement, mais sûrement vers la Grande Albanie. Ce projet de la CIA, depuis l'effondrement de la Yougoslavie dans les années 1990, consiste à fomenter des guerres civiles et séparer les communautés. Les cibles sont les communautés orthodoxes des Balkans, la Serbie en particulier, jugée trop proche de Moscou.
Exciter le nationalisme albanais
L'idée d'une Grande Albanie est, certes, populaire auprès de la rue albanaise. Ils sont nombreux à applaudir l'intégration potentielle de plusieurs régions de Grèce, de Serbie, du Monténégro et de Macédoine du Nord à l'Albanie, sans s'attarder aux risques de guerre que cela déclencherait avec les pays spoliés. Les populations albanaises du Monténégro, de Macédoine et de Grèce brûlent de demander leur rattachement à la Grande Albanie. Le Kosovo a été particulièrement proche de franchir le pas et de fusionner avec l'Albanie. Le Premier ministre kosovar, Ramush Haradinaj, avait conclu un accord avec son homologue albanais, Edi Rama, qui prévoyait d’abolir la frontière entre les deux États au 1er mars 2019. Un fonds commun avait même été constitué pour promouvoir l’adhésion des deux États à l’Union européenne. La Grande Albanie serait alors devenue le premier État musulman à adhérer à l’Union européenne. Malheureusement, Ramush Haradinaj a des soucis avec la cour de justice internationale... Qu'importe, aucun média n'en parle.
En vérité, le gouvernement Kosovar est dans les mains du Pentagone et l’Albanie est devenue le centre européen de la CIA. La promotion de la Grande Albanie s'inscrit dans l'effort américain d'affaiblir la Serbie et la Russie. Depuis les années 1990, les services de renseignement américains ont cherché à détruire la Serbie, tel l’ancien chef de la Mission de vérification au Kosovo, William Walker, qui s'empressait d'attribuer le massacre de Račak à la Serbie pour justifier l’intervention de l’OTAN. Belgrade avait été accusée de vouloir créer une Grande Serbie (le fameux « Plan fer à cheval » inventé par l’OTAN) et avait été bombardée. La Grande Albanie, elle, n'est pas dénoncée par Washington, car c'est une allumette supplémentaire pour faire flamber le brasier des Balkans, déstabiliser toute la région et empêcher le rapprochement entre les pays orthodoxes et la Russie.
Détruire la Russie et la Serbie à n'importe quel prix
Le maître à penser des militaires américains, Zbigniew Brezinski, affirmait que le principal ennemi de l’Amérique était l'Église orthodoxe russe. Tout doit être fait pour éviter un rapprochement entre les mondes catholiques et orthodoxes de l'Europe, quitte à favoriser les convertis musulmans de l’empire Ottoman. Qu'importe que lors de la guerre des Balkans en 1913, les Serbes aient constitué encore la majorité de la population du Kosovo, qu'importent les massacres de chrétiens kosovars de 2004, les pogroms et les églises brûlées.
En octobre 1999, le commandant suprême de l’OTAN, le général Wesley Clark rencontrait le chef de l'Armée de libération du Kosovo (UCK), Hashim Thaçi, l'ancien président du Kosovo. Qu'importe que Thaçi ait participé au trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes, qu'importe qu'il soit actuellement jugé pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Tribunal spécial pour le Kosovo à La Haye, aux Pays-Bas. Qu'importe que la Macédoine, la Grèce, le Monténégro et la Serbie, où se trouvent des populations albanaises, sombrent dans la guerre civile. Tout doit être fait pour contrer l'influence russe en Europe de l'Est et entraver, au final, le rapprochement entre l'Europe de l'Ouest et la Russie.
Le projet de la Grande Albanie, comme la guerre en Ukraine, sont des « cadeaux » de nos bienveillants amis américains. Il ne leur suffit pas seulement d'embraser les Balkans, de mettre à feu et à sang le monde orthodoxe, il s'agit de détruire l'Europe, potentiel concurrent économique autant que potentiel allié de la Russie. La guerre dans les Balkans est un moyen d'y parvenir ; l'installation de Young Global Leaders au pouvoir, tel Alexander De Croo, Premier ministre belge, Emmanuel Macron, président français, Angela Merkel, l'ancienne chancelière allemande, Alexander Stubb, l'ancien Premier ministre finlandais, Jyrki Katainen, ancien Premier ministre finlandais ou Édouard Philippe, futur président français désigné, en est un autre...
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