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Accueil du site > Actualités > International > Guerres du Congo : il faut appliquer le droit, tout simplement

Guerres du Congo : il faut appliquer le droit, tout simplement

C’est le conflit le plus meurtrier au monde mais tout indique qu’il va se poursuivre comme s’il n’y avait pas eu assez de massacres. Et cela pour deux raisons essentielles : l’obstination des dirigeants rwandais à s’octroyer un Lebensraum (espace vital) sur l’Est du Congo et l’impunité chronique dont ils bénéficient de la part des pays occidentaux. En effet, les instigateurs des guerres de massacre au Congo que sont le Rwanda de Paul Kagamé et l’Ouganda de Yoweri Museveni bénéficient d’un régime d’impunité de fait. Les crimes, pourtant effroyables, dont ils se rendent responsables depuis 1996 sont systématiquement passés sous silence ou évoqués du bout des lèvres. Tout ce qu’il faut pour pérenniser la barbarie.

Des crimes graves mais pas de justice

On parle bien de six millions de morts, mais pas un seul agent rwandais ou ougandais n’a été poursuivi pour les crimes commis au Congo, dont certains ont été qualifiés de génocide[1]. Il n’y a même pas de Tribunal spécial pour rendre justice aux victimes du Congo alors qu’il y en a un, le Tribunal d’Arusha pour juger les responsables du génocide rwandais (800 mille morts). Il y a même un tribunal spécial créé par l’ONU pour juger les responsables de la mort d’un seul homme, l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri[2]. Mais rien, pour les six millions des morts du Congo. Des crimes décrits dans plusieurs rapports d’ONG et des enquêteurs mandatés par l’ONU. Ils sont portés à la connaissance de nos gouvernements. Mais tout le monde se tait. Le Rwanda et l’Ouganda ne sont pourtant que deux « petits pays » ne disposant ni de la bombe nucléaire pour dissuader les Occidentaux ni du pétrole pour menacer le marché international du brut.

Parmi les crimes massivement décrits dans les rapports, depuis 16 ans, on relève des crimes d’agression (violation de l’article 2§4 de la charte des Nations Unies garantissant l’inviolabilité des frontières des Etats), des massacres des populations civiles, des viols de masse, des déplacements forcés des populations, du pillage des richesses du Congo (violation des articles 7 et 8 du statut de Rome), d’entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire condamnant les populations à « crever » (violation de la quatrième convention de Genève), de la fourniture d’armes aux groupes armés en violation de la Résolution 1533 du Conseil de sécurité de l’ONU imposant, un embargo sur la livraison d’armes dans l’Est du Congo, et, de façon généralisée, des violations massives des droits de l’homme (assassinats, enlèvements, mutilations, tortures, règne de la terreur…). Relevons enfin que les agressions rwando-ougandaises mettent ouvertement au défi la « loi dite Obama » de 2006 prévoyant le retrait de l’aide américaine aux Etats qui déstabiliseraient le Congo.

Bien entendu, les dirigeants congolais actuels ayant été imposés au Congo par le Rwanda et l’Ouganda (Première et Deuxième Guerres du Congo), ou issus d’élections frauduleuses (2006 et 2011), la cause du peuple congolais manque de « porte-parole » officiel légitime.

Pour autant, on connaît ceux qui peuvent et devraient agir face aux crimes de cette nature : la CPI et les pays occidentaux. Mais après 16 ans de carnage, la Cour Pénale Internationale n’a délivré aucun mandat d’arrêt contre les agents rwandais ou ougandais. Les gouvernements occidentaux, prêts à envoyer des troupes pour faire respecter le droit international et les droits de l’Homme (Irak, Libye, Afghanistan, Côte d’Ivoire), restent étonnamment discrets sur le génocide en cours au Congo. On se demande bien au nom de quoi le Rwanda et l’Ouganda bénéficient d’une aussi généreuse politique du deux poids deux mesures, et surtout jusqu’à quand.

Un « deux poids deux mesures » devenu grotesque

Car des crimes de nature comparable, commis dans d’autres régions du monde, à une échelle pourtant moindre, ont fait réagir les capitales occidentales. Une « seule » agression du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein a provoqué la Première Guerre du Golfe pour « bouter » les forces irakiennes hors des frontières de l’Emirat, au nom de l’intangibilité des frontières des Etats. Le régime de Mouammar Kadhafi qui s’apprêtait à reprendre le contrôle de Benghazi a été violemment réprimé par les Occidentaux pour « prévenir » le risque de massacre. Le Président soudanais Omar Al Béchir est sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par la CPI suite à l’affaire du Darfour. Le Président syrien Bachar al-Assad est considéré en Occident comme un « boucher » depuis qu’il a maille à partir avec des insurgés dans son pays. Un curieux hasard fait que les quatre Présidents étaient ou sont tous des dirigeants arabes, mais cela n’est pas le propos.

L’inutilité des « douces » indignations

Ainsi le Président Obama s’est-il contenté d’« exhorter » son homologue Paul Kagamé de cesser son soutien au M23. Une « douce » parole qui n’a servi à rien. Le soutien de Kigali au M23 se poursuit, parce que les interventions militaires du Rwanda au Congo s’inscrivent dans la perspective de l’annexion du Kivu qui deviendrait pour la classe dirigeante de Kigali un Lebensraum (espace vital) sur l’exemple des annexions des pays de l’Est de l’Europe par l’Allemagne nazie. Un tel projet abject mais revendiqué dès septembre 1996 par le Président Pasteur Bizimungu (parlant de Berlin II). Abject parce que, comme sous l’occupation nazie, il se mène au prix de massacres et de destruction des populations autochtones (qui doivent se soumettre ou libérer la place). Ainsi, dans l’Est du Congo, on en est à six millions de morts et des viols à grande échelle pour détruire les familles et les communautés autochtones. La seule façon d’arrêter une aventure aussi effroyable est de lui opposer la force légitime (contrer l’agresseur) et le droit (arrêter et juger les criminels comme au Tribunal de Nuremberg).

Mais rien. Rien de tout cela. On en est toujours au stade de « douces » indignations. L’ancien Président Jacques Chirac, la Première Dame de France Valérie Trierweiler et plusieurs personnalités ont signé une tribune dans Le Monde sur le Kivu demandant aux casques bleus de « faire leur travail ». L’ONU produit des rapports dénonçant les agressions répétées menées par le Rwanda et l’Ouganda, les viols, les massacres et le pillage des richesses du Congo. Le roi des Belges, Albert II, a exprimé son inquiétude pour l’intégrité du Congo. Un concert d’indignations qui ne rime à rien, puisque la guerre de massacre, de viols et de prédation va recommencer.

Deux dictateurs endurcis

En effet, les Présidents Kagamé et Museveni ont l’expérience des indignations de circonstance. Ayant déclenché ou poursuivi plus de guerres que n’importe quel autre chef d’Etat en exercice sur la planète et occasionné des centaines de milliers de morts les deux hommes ont appris à rester indifférents aux « douces » indignations et aux horreurs sciemment orchestrées[3]. La guerre d’Ouganda (1981-1986 : guérilla menée par Museveni, Kagamé maquisard), la guerre du Rwanda (1990-1994 : Museveni et Kagamé), la Première Guerre du Congo (1996-1997 : Museveni et Kagamé), la Deuxième Guerre du Congo (1998-2003 : Museveni et Kagamé), la Guerre du CNDP/Guerre du Kivu (Museveni et Kagamé avec leurs protégés Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda), la Guerre du M23 en cours (toujours Museveni et Kagamé à la manœuvre). Mais aussi la longue guerre du Sud-Soudan dans laquelle l’Ouganda a été massivement impliqué.

Durant toutes ces guerres, les deux hommes ont entendu toute sorte d’indignation. On est donc en présence de deux dictateurs particulièrement endurcis. Seule la menace d’une arrestation et des poursuites devant la Cour Pénale Internationale, sur l’exemple du libérien Charles Taylor, peut les ramener à un minimum de retenue. Cela s’appelle « appliquer le droit ».

L’indispensable déchéance

Il ne faut toutefois pas tomber dans la naïveté. L’application du droit requiert un certain nombre de conditions, parfois sans rapport avec des considérations d’ordre juridique. Pour qu’un régime subisse les foudres des Occidentaux, au nom des droits de l’Homme ou du droit international, il faut qu’il soit en situation de déchéance et que certains intérêts stratégiques soient en jeu. La fin des règnes de Saddam Hussein et de Mouammar Kadhafi est davantage une affaire de pétrole...

Dans le cas du Congo, après la déchéance de Mobutu qui n’a plus servi à rien dès la chute du Mur de Berlin (fin de la menace communiste), les cartes ont été rebattues. L’Ouganda et le Rwanda sont apparus comme pouvant assurer au moins trois types de mission : les politiques libérales (« la bonne gouvernance »), la fourniture aux multinationales des minerais du Congo (pillés ou pas) et l’association à la lutte américaine contre le terrorisme islamique. S’il devient évident que des dirigeants congolais, en plus du contrôle du vaste territoire national, peuvent mener à bien des missions comparables, Kigali et Kampala perdraient en prestige. L’arrestation des criminels et l’espoir de justice pour les victimes du Congo deviendraient possibles.

Aujourd’hui, c’est l’inertie, mais tout espoir n’est pas perdu. Il faut continuer à exiger (et non à exhorter) la ferme application du droit pour mettre fin aux souffrances des Congolais.

Boniface MUSAVULI

PDF - 4.7 Mo
Rapport ONU-Rwanda M23 15-11-2012

 


[2] L’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri dans l’attentat du 14 février 2005 a donné lieu à la création du Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban, actif depuis mars 2009.

 


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6 réactions à cet article    


  • 1 2 + 1 2 + 31 décembre 2012 15:45

     @ מצדה
      Utiliser ce très bon article et le ramener à vos idées fixes est juste répugnant et explicite de votre bassesse abyssale ( en deux mots comme en un...)


  • 1 2 + 1 2 + 31 décembre 2012 16:16

     @ musavuli
     Merci pour cet article qui aurait certainement obtenu plus d’impact et d’audience s’il avait été posté ou plus tôt ou plus tard. Peut-être devriez-vous le poster à nouveau sur Agora TV avec cette vidéo très explicite sur ce qui se passe réellement au Congo et pourquoi cela ne peut que perdurer.
     http://www.youtube.com/watch?v=NMtgHzXZnIg

     Cette guerre est acceptée et soutenue ( crée ?) par les nombreux pays qui peuvent ainsi se procurer des minerais rares et autres matières premières indispensables à un prix extrêmement bas et en toute impunité.
     Il est tellement plus politiquement correct et facile de laisser faire et sans aucun doute favoriser de diverses façons les exactions commises par le Rwanda et l’Ouganda en restant dans l’ombre sans risquer la vindicte internationale qu’une action au grand jour ne manquerait pas de soulever.
     Le fait que la vie de millions de Congolais vaille nettement moins que du minerai et que les intérêts de financiers hypocrites et assassins justifient tant d’horreurs est représentatif de la décadence exponentielle partout à l’ouvrage.
     16 années d’effroyables crimes et d’horreurs innommables dans le silence coupable de la communauté internationale démontrent clairement qui est derrière cette monstruosité...


    • MUSAVULI MUSAVULI 31 décembre 2012 22:26

      Merci pour le document youtube. Je l’avais visionné une demi dizaine de fois. Heureusement qu’un peuple congolais existe vraiment, accroché au combat de Patrice Lumumba. Lorsque tout ceci sera fini, on se rendra compte de la vérité. S’il y a eu jusqu’à six millions de morts, c’est que des populations s’identifiant comme des « Congolais » ont refusé le « système » qu’on essayait de leur imposer. Ce système est celui de l’abolition des frontières, du pillage des richesses d’un peuple et de la domination d’un groupe ethnique sur les autres. Cette lutte-là, menée par le peuple congolais est une lutte juste, quel qu’en soit le prix à payer. De nombreux peuples devraient s’y préparer car lorsque les multinationales en auront fini avec le Congo, elles se rabattront sur n’importe qui, même la France, et ce n’est pas une blague. Car baisser les bras face aux forces qui bafouent vos frontières, s’accaparent vos richesses nationales et vous soumettent à la logique de la hiérarchie des races signifie se condamner à disparaître en tant que nation.


    • 1 2 + 1 2 + 31 décembre 2012 18:05

       heu...« idée fixe » c’est moi qui l’ai écrit et ça n’engage uniquement que moi, inutile donc d’y mêler qui que ce soit d’autres et de faire des amalgames.
       D’autre part, donnez- moi donc un lien que je puisse constater de visu les chiffres que vous avancez et qui n’interviennent en rien dans l’info proposée.
      Et quand bien même, je vous rappelle que l’article parle du Congo et que je ne cautionne pas votre obsession d’y mêler la Palestine. De toute façon, le pognon que perçoit chaque palestinien me parait totalement ridicule face aux destructions subies, à l’enfer du quotidien et au régime d’apartheid « scientifique » exponentiel mis en place à leur encontre qui semble tant vous plaire.
      Ceci dit, la France fait partie de ces pays à qui profite le crime et qui a tout intérêt à ce que cette guerre dégueulasse se poursuive le plus longtemps possible.


    • Mwana Mikombo 1er janvier 2013 18:18

      @MUSAVULI. Mon cher Musavuli, le Rapport ONU-Rwanda M23 15-11-2012 que vous avez indiqué est très indigeste. Ce rapport ne fait que recenser la galaxie anarchique formelle et informelle des divers mouvements de lutte armée dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce rapport apporte très peu d’informations sur l’ampleur des massacres et autres exactions commis par les groupes armés dans cette région du Congo.

      Cette absence d’évocation de l’ampleur des massacres est très curieuse de la part d’un groupe d’experts de l’ONU qui, apparemment, doit avoir passé la région méthodiquement au peigne fin pour arriver à déverser une telle foule de menus détails sur chaque groupe et groupuscule armé. Même les réseaux nationaux et internationaux de contrebandiers, qui organisent le pillage des ressources économiques de cette région, sont décortiqués par ce rapport. Et même le RAPPORT MAPING, plus de 550 pages consacrées aux « violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République Démocratique du Congo », tourne presqu’en dérision la notion de génocide concernant le chao du Congo.

      Ce vide documentaire sidéral sur le présumé génocide du Congo actuellement en cours depuis 1996 contraste singulièrement avec le génocide rwandais auquel le monde entier a assisté en direct à la télévision. Nous étions alors dans l’âge de l’adolescence. On voyait et entendait quotidiennement, pendant trois mois, à chaque flash radio ou télévisuel d’informations, des flots de cadavres boursoufflés et sanguinolents (hommes, femmes, enfants, bébés) flottants sur tous les lacs et les étangs, entassées dans des fosses communes, les champs, les édifices éventrés, et charriés en masse par tous les cours d’eau du Rwanda. On entendait en direct les émissions radiodiffusées par les génocidaires. Beaucoup de nos parents ont gardé des documents audio-vidéos des scènes d’horreur apocalyptique du génocide rwandais qu’ils avaient enregistrées en direct.

      Les massacres et exactions rwando-ougandais au Congo sont bien réels compte tenu du climat d’anarchie totale et de guerre. C’est un fait. Mais le doute subsiste dans l’opinion quant à leur ampleur qui, en intensité, serait comparable et dépasserait ceux du génocide rwandais. Le contraste du vide documentaire total sur les massacres de masse et le présumé génocide en RDC avec le génocide rwandais est d’autant plus incompréhensible que le présumé génocide du Congo se passerait sous les yeux de l’ONU et de la Communauté Internationale. Or, depuis le génocide rwandais en 1994, l’effervescence de la Communauté Internationale au Congo est le facteur dominant de la scène politique du Congo et même de la région. En effet, l’ONU est militairement présente en RDC par la MONUC. C’est la MONUC qui coiffe la scène politique congolaise en organisant notamment les élections présidentielles tandis que les ONG européennes quadrillent le terrain sur le plan humanitaire. Le sommet de la francophonie s’est même tenu dernièrement en grande pompes à Kinshasa. Même les journaux et télévisions en Afrique font très peu état de la guerre du Congo. C’est très paradoxal.

      Or, c’est l’ONU qui, dans la région, pilote la RDC tout en entretenant et en protégeant les rivalités des pays occidentaux fournisseurs d’armes, importateurs des minerais et matières premières (Etats-Unis, France, Angleterre, Belgique...). A ces pays prédateurs coloniaux, il faut ajouter les autres pays non moins importateurs et organisateurs des trafics contrebandiers tels que les monarchies pétrodollariennes arabes. Il convient de lever le ton beaucoup plus envers l’ONU, les pays occidentaux et les monarchies arabes qu’envers les régimes rwandais et ougandais leurs pantins sans pour autant épargner ces derniers


      • Bertrand Loubard 2 janvier 2013 12:44

        "L’application du droit requiert un certain nombre de conditions", dixit MUSAVULI.

        Ne faudrait-il pas rappeler que selon P. R. Prosper (Procureur au TPIR de 1996 à 1998 ; »sorteur", avec Kofi Annan, de Boutros Boutros Ghali en 1997 ; Ambassadeur Itinérant Extraordinaire des États-Unis pour les crimes de guerre de 2001 à 2005 ; « sorteur », avec Gérald Gahima, de Carla Del Ponte des TPIR et Y en 2003, ,Avocat de Paul Kagamé dans la « plainte d’Oklahoma » en 2011, membre du bureau de conseil juridique Arent Fox), les Tribunaux Pénaux Internationaux ne sont que des instruments au service de la « politique ». Donc, le dilemme «  »La Paix tolérant l’Injustice« ou la »Justice fauteur de Guerre«  » n’existe pas pour cet éminent membre de la communauté internationale. La guerre et l’injustice seraient-elles inévitables dans la logique de la prévention des agressions ? Seraient-elles une nécessité culturelle de la civilisation judéo-chrétienne qui vise à la légitime défense préventive ? « Si vis pacem, para bellum ». « L’attaque est la meilleure défense »."Les conditions requises à l’application du droits pourraient-elles être réunies ?"

        Dès lors que les Bill Clinton, Madeleine Albright, Bill Perry, Colin Powell, Dick Cheney, George Bush, Suzan Rice, Brian Atwood, Antony Lake, Pierre Richard Prosper, , Kofi Annan, Romeo Dallaire, Louise Arbour, Tony Blair, Louis Michel, Etienne Davignon, Bill Gates, Howard Schultz, David J. Rothkopf, John M. Deutch, John Shalikashvili, Bernard Kouchner, etc, etc…..risqueraient d’être impliqués dans une procédure à la CPI (procédure à l’issue plus qu’aléatoire), tout espoir doit être abandonné  »pour l’application du droit……">i>

        Même une « Commission Vérité Réconciliation » ne peut conduire, pour être efficace, qu’à la présentation de l’histoire de la "génocidogenèse rwandaise" sous un jour qui en révélerait l’effroyable vérité, celle d’une réalité indicible et insupportable. Tous les acteurs impliqués y défendraient, in fine, leurs intérêts personnels sous couverts « d’intérêts stratégiques ». Car ceux qui se poussent au portillon de la succession de Kagamé en savent autant que lui sur les prémices du génocide, sur les conditions du « backing » que les alliées du FPR auraient fourni et sur les détails de l’exécution des « basses œuvres ».

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