Haro sur Lula, ce pelé, ce galeux dont viendrait tout le mal !
Écoutez les beaux-parleurs des machines à bruits et des lucarnes à décerveler ; parcourez, en vous bouchant le nez, les écrits des plumitifs aux ordres dans les canards-laquais. Tous pourrissent Lula et Dilma Rousseff comme ils pourrissaient Chavez et font de même avec son successeur Maduro.
Ils présentent les images d'immenses foules descendant dans la rue pour réclamer « l'impeachment » - le terme est significatif ! - de la présidente brésilienne démocratiquement élue. La corruption est le prétexte (comme si elle ,n'existait pas ailleurs). La réalité c'est que l'Oncle Sam, à la manœuvre, veut remettre ses sales pattes sur toute l'Amérique du Sud, qu'il a toujours considéré comme son pré carré. Avec les méthodes qui lui réussissaient si bien dans les années soixante-soixante-et-dix, le temps béni pour les Yankees de Pinochet et Kissinger.
Mais il faut savoir que ceux qui manifestent, fussent-ils des millions dans l'ensemble de ce pays gigantesque, appartiennent à « l'élite », aux privilégiés, aux propriétaires, à ces classes moyennes supérieures qui jouissent de voir leur juge-marionnette, le dénommé Sergio Moro, initiateur du mouvement « lava jaro » (lavage rapide) - inspiré (de loin) par l'opération « mani pulite » contre les politicards complices des mafias en Italie – menacer Lula, l’icône des pauvres.
Ce qu'ils veulent, les nantis brésiliens soutenus, poussés, aiguillonnés en sous-main par les Étasuniens, c'est salir les représentants des pauvres, des sans-grades, des toujours-perdants, des exploités, des sans-dents qui ont retrouvé leur fierté, leurs espoirs, leur dignité avec Lula, cet ouvrier arrivé, sans violence, par les urnes, aux plus hautes fonctions. Ce qu'ils oublient, ces fossoyeurs de la démocratie, c'est qu'en quelques années, Lula a fait passé son pays de la récession, à une croissance continue de plus de 7 % par an. Ce qu'ils ne supportent pas, ces profiteurs à la solde de étranger, c'est qu'ils doivent rendre des comptes, payer leurs impôts, obéir aux lois que le peuple s'est donné. Ce qu'ils tentent, avec l'appui étasunien et la CIA en manœuvres sournoises, c'est de reprendre le pouvoir. Tous les pouvoirs.
Pour discréditer le pouvoir populaire en place, ils s'appuient sur les difficultés actuelles du pays dont l'économie est avant tout basé sur l'exportation de matières premières et subissant ainsi de plein fouet le ralentissement de la demande mondiale, et particulièrement chinoise, de ces matières premières.
Profitant du fait que les projecteurs de l'actualité mondiale sont braqués sur le foutoir du Moyen-Orient, sur l'Afrique et en Ukraine, les Yankees attaquent tous azimuts en Amérique latine. Ils mobilisent des montagnes de dollars (sortis de la planche à billet) pour manipuler tous les groupes de pression possibles – oligarchies locales, clergés, et surtout presses locales et internationales totalement dédiées à, conditionner les opinions publiques. C'est ce qui se passe actuellement au Brésil. Leur but : faire tomber tous les gouvernements du continent qui échappent à leur emprise. Particulièrement ciblés : le Brésil, le Venezuela, la Bolivie, l’Équateur, l'Argentine. Les Yankees ont déjà la main-mise sur le Mexique, le Honduras, le Chili, la Colombie, le Paraguay, le Pérou. Ils y disposent d'appuis stratégiques voire de bases militaires plus ou moins secrètes à partir desquelles leurs « forces spéciales » peuvent à tout moment donner la main, organiser, aider physiquement les manifestations tendant à renverser les gouvernements émergents.
Plus encore que le Brésil, c'est le Venezuela qui est visé. Parce qu'il exerce une influence sur les autres pays latinos et surtout parce qu'il possède les réserves de pétrole les plus importantes du monde. D'où les manœuvres conjointes des USA et de l'Arabie saoudite pour faire chuter le prix du pétrole et ainsi mettre à genoux non seulement le Venezuela, mais encore la Russie, autre cible privilégiée des politicards voyous de Washington.
Par le mensonge, la manipulation, une « morale » maison, les USA tentent par tous les moyens de discréditer ceux qui s'opposent à leurs basses œuvres. Ce qu'ils font avec Lula, ils le font aussi avec Evo Morales en Bolivie, avec Correa en Equateur, etc.
Lula, Morales, Correa. Trop proches des intérêts de leurs peuples pour plaire aux prédateurs yankees. Ne nous laissons pas enfumer par les me(r)dias aux ordres et soutenons-les.
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