« I have a dream »… Oui, beaucoup en ont rêvé ; le sénateur Barack l’a fait ! Pourtant, il y a deux ans, qui aurait parié sa chemise sur un candidat métis ? Chez les démocrates, on a d’abord misé sur Hillary, plus « conforme »… jusqu’à ce qu’elle dérape dans la mesquinerie et les attaques racistes. L’Europe a, de son côté, sous-estimé le pas de géant réalisé ces dernières années par les mentalités américaines. Un peuple qui vient de nous rappeler qu’il était aussi capable du meilleur…
Et le meilleur, ce n’est pas d’avoir élu un homme noir à la Maison-Blanche. Après tout, même si sa peau est foncée, Barack est aussi blanc que noir. Non, le meilleur c’est d’avoir fait abstraction de la couleur et, plus encore, d’avoir choisi le candidat incarnant l’espoir et le changement. « Hope and change », le leitmotiv de la campagne Obama.
Au début de la campagne, je l’avoue, le candidat démocrate me semblait un peu trop people, avec sa belle gueule et ses entrées fracassantes sur les plateaux télé. Un peu trop charmeur, un peu trop beau gosse, un peu trop propre sur lui, bref un peu trop superficiel… pensais-je. Au fil des mois, j’ai vu l’image d’Obama le sexy se métamorphoser et gagner en profondeur et en charisme. J’ai vraiment ressenti un changement lors du dernier débat Obama/McCain. Son assurance séduisante, son timbre de voix grave et rassurant, quelques pointes d’humour décochées au bon moment dans un sourire ravageur et, surtout, une grande élégance et une belle intelligence. La certitude que tout est possible. Ce soir-là, le candidat démocrate croyait dur comme fer en sa victoire. Il avait une telle présence que ses partisans, mais aussi bien des indécis, l’imaginèrent avec fierté en futur président des Etats-Unis. Oui, ce soir-là, le peuple américain y a cru ; le reste du monde aussi.
Et si, aujourd’hui, les Américains ont massivement plébiscité Obama (avec un taux de participation historique) ce n’est pas parce qu’il est Noir ou issu d’un milieu social atypique. En douter serait faire insulte à son intelligence et à ses qualités politiques. Ce serait aussi faire insulte au peuple américain tout entier. Le peuple a tranché pour le candidat démocrate parce que c’est lui qui incarnait le mieux le président rassembleur, le guide qui redonne l’espoir et insuffle le changement. Hope and change…
Depuis quelques mois, Barack Obama a semblé être galvanisé par la conviction qu’il allait gagner. Plus que par la perspective du pouvoir (se faire élire président du pays le plus puissant du monde donne sûrement des ailes), Obama donne le sentiment d’être « habité » par sa mission. Redonner ses lettres de noblesse aux Etats-Unis d’Amérique jadis respectés par le monde entier comme le pays de la liberté et de la tolérance.
Ce sentiment que tout est possible a en effet créé des attentes immenses dans la population. Tant d’espoir et de désir de changement reposent sur les épaules d’un seul homme ! Obama n’aura aucun droit à l’erreur et il faut s’attendre à ce que le monde entier braque ses projecteurs sur le nouveau président et compte les points… Le nouveau président des Etats-Unis n’est pas un enfant de chœur (beaucoup de Français pensent qu’Obama est de gauche, pourtant son programme serait perçu comme "à droite" dans l’Hexagone. Il est vrai que, dans le contexte américain, ses idées sont progressistes), c’est un politique habile et déterminé qui n’est pas arrivé au sommet par hasard. Mais il a un programme social, un projet de relance économique et il semble plus ouvert sur le monde que ses prédécesseurs. Une chose est sûre : Obama sait qu’il joue gros et que, s’il déçoit, le bon peuple qui l’a élu avec tant de passion aura tôt fait de passer de l’espoir à la fureur, de l’amour à la haine…
Cet homme, qui appartient à ma génération et non à celle des baby boomers qui monopolisent le pouvoir depuis des décennies, cet homme-là va peut-être changer le regard que le reste du monde porte aujourd’hui sur son pays et, qui sait, peut-être va-t-il aussi changer le monde ? Symbole et « ciment » d’une société métissée, Barack vient d’ouvrir une brèche. Certes, il a fallu attendre le troisième millénaire pour qu’un homme de couleur soit enfin élu président du pays le plus puissant de la planète. Un pays majoritairement blanc. ’Cause the Times they are a-changin’... chante mon troubadour préféré.
Cette victoire, historique, est un signal fort : désormais, la voie est ouverte aux femmes et aux hommes de bonne volonté, quelles que soient leur couleur, leur culture, leur religion. C’est un premier pas et, comme chacun sait, c’est toujours le premier pas qui coûte…
Véronique Anger (Canada) pour Les Di@logues Stratégiques. Billet d’humeur du mardi 4 novembre 2008. 22 h 10, heure de New York).
Bref, il vous a séduit physiquement et c’est tout. Ça lui fait une belle jambe en politique !! comment peut-on juger des gens de la sorte ? Je vous rappelle que vous trouvez aussi séduisant Sakozy et Allègre est un qui dirait des choses censées : permettez-moi de vous dire que pour les 3 vous êtes largement à côté de la plaque.
"cet homme, qui appartient à ma génération "... cessez donc d’être avant tout nombriliste...ou d’affirmer des sottises telles que celle-ci :
En réalité, ce qui m’irrite le plus dans cette religion du souci des générations futures, ce nl’est pas de savoir qui de M. Allègre ou de ses détracteurs ont raison. A la limite, je m’en contrefiche.
Permettez qu’on se contrefiche de votre avis sur Obama alors.
Voilà un raccourci bien curieux... Obama, Sarkozy, Allègre. Si vous aviez lu ce txt (et les autres d’ailleurs) en entier, vous auriez compris toute autre chose. Vous devez faire partie de ceux qui ne sont pas prêts à voir une femme élue présidente vous... Que mon avis vous importe peu, je m’en doute et d’ailleurs c’est ce qui fait le charme des blogs : pouvoir donner son avis librement et être lu aussi par des gens qui sont dans un autre système de pensée et qui, forcément, ne comprendront rien au sens de nos propos...
J’en discutait il n’y a pas longtemps avec un ami modérateur sur u autre site. Difficile de se débarrasser d’un troll quand il est la 24h/24 comme Morice. A croire qu’il ne fait rien de ses journées qu’à paresser sur le web.
Triste en fait.
@Véronique,
Même s’il a été élu parce que les Américains ont fait abstraction de la couleur de sa peau, il fallait voir les larmes couler sur les joues de Jesse Jackson pour comprendre toute la signification de cet événement pour les noirs américains ; il est ironique mais fascinant que ce soit cet homme noir ou métissé comme on voudra le décrire qui soit devenu un symbôle de rassemblement national et de fierté retrouvée pour le peuple américain.
Oui, vous avez raison. C’était poignant de voir M. Jackson si ému. C’est tout son combat qui défilait dans sa tête j’imagine. Obama est arrivé au bon moment. Les esprits étaient prêts. Et, surtout, c’est un médiateur. Il a toujours fait en sorte d’essayer d’être une passerelle entre démocrates et républicains, entre blancs et gens de couleurs. Sa diplomatie et son équipe devraient l’aider à réaliser de belles choses. En tous les cas, je veux y croire.
... reste le plus important ! Le nouveau président va-t’il pouvoir se démarquer de la voie politique dans laquelle se sont engagé ses prédécesseurs ? (je pense aux lobbies des fabricants d’armes plus particulierement)
Merci de partager votre enthousiasme en ce jour de libération de l’avenir. Et tant pis pour les grincheux qui s’autoexcluent. Le monde entier est heureux nous nous joignons à lui pour célébrer cette victoire inédite.
Demain, nous veillerons chaque jour par tous les moyens de notre force et de notre imagination à exiger et à participer au changement promis.
Et vous donc Antoine qui tentez de soustraire ce tournant historique ? Je ne suis pas de ceux qui attendent dans leur fauteuil et je sais me lever pour réclamer mes droits. Mais avant j’apprend librement et je donne. L’avènement d’Obama ouvre des perspectives inouïes que vous ne semblez pas percevoir. Moi j’entend bien m’en saisir. C’est votre droit de vous cramponner à votre monde de certitudes, même si je vous suggèrerais de comptez vos divisons, comme dirait quelqu’un.
En attendant, je me félicite et participe sans retenue à cette communion populaire planétaire inédite. C’est mon rôle d’humain tout simplement.
Obama est l’homme choisi pour des considérations socio-economiques intérieures aux US.
Pour la politique étrangère, reste trois cailloux ds le godillot, Iran-Afghanista-Irak....allez 4 cailloux , la Syrie....
Donc on verra si l’attaque sur l’Iran aura lieu etc.....on va surement différer un maximum des conflits qui risquent d’arriver via confrontation occident-orient si le jeu ne se calme pas...
et puis il y aura dans 20 ans le problème chinois si les russes ne nous rejoignent pas.....
L’élection d’OBAMA donne de l’espoir à toutes les minorités qu’elles que soient leur couleur.
Le racisme d’état permettait aux élites financières blanches de donner un os à ronger aux blancs d’en bas.
Quelque soit leur revenu, le sort des blancs pauvres était toujours meilleur que le sort des noirs. Cela facilitait la mise en place du capitalisme dont les ficelles étaient principalement tenu par des blancs.
Quand les étasuniens ont débarqué sur la cote normande, les noirs et les blancs étaient sur des embarcations différentes,il ne fallait pas mélanger les torchons avec les serviettes.
Il n’y a que lorsque ces solats étaient blessés ou morts que la couleur de peau n’avait plus d’importance, le sang des noirs est la même que celle des blancs.
Après la guerre, en France les soldats noirs étaient absolument ébahis de pouvoir aller dans un bistrot, s’asseoir où il le voulait sans que cela dérange personne. ils croyaient rêver ces braves soldats. Quand ils sont retournés chez eux aux E.U., la ségrégation est devenue pour eux encore plus insupportable qu’avant la guerre.
Durant ma jeunesse, je ne comprenais pas pourquoi, ce pays était un exemple de démocratie pour les européens alors que la ségrégation sévissait.
Depuis j’ai compris que la ségrégation made in U.S.A jouait le rôle que joue aujourd’hui l’exclusion (des millions de français sont hors course) chez nous. Le capitalisme ne peut fonctionner que sur l’exploitation des autres hommes, ce qui se vérifie tous les jours même si la propagande de des journalistes disent le contraire.
Ce matin, après l’élection d’OBAMA, les bourses baissent car les vautours ont peur de ne plus pouvoir pomper le fric.
Je souhaite bonne chance à OBAMA, mais il va avoir beaucoup de mal, le peuple démocrate devra rester vigilant.
je sais que c’est tres politiquement incorrect de ma part car cette parole a ete prononce par un pasteur noir donc quasi sanctifie, intouchable en qq sorte, mais chaque fois que je reentends radiophoniquement l’enregistrement de Luther King enoncant d’une voix chevrotante "I have a dream, I have a dream.. " j’en ai franchement la nausee, notre epoque est marquee par une serie de cultes absolument inviolables que chacun se doit de venerer absolument comme en prosternation, faudrait peut etre changer de disque des fois ?
Je suis par nature foncierement rebelle a toute forme d’idolatrie ..