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Accueil du site > Actualités > International > Israël : Ehoud Olmert s’en va... la paix aussi ? (2)

Israël : Ehoud Olmert s’en va... la paix aussi ? (2)

Acculé à la démission, Olmert quitte le pouvoir en pleines négociations avec les Palestiniens et les Syriens. Une difficile succession qui va remettre en cause une nouvelle fois l’espoir de paix. Suite.

Dans un premier article, j’avais évoqué le départ du Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, et sa difficile succession. Je poursuis en évoquant le processus de paix enclenché entre Israël et l’Autorité palestinienne.


Arrêter la guerre, c’est rompre un cercle infernal

Rappelons d’abord que, quel qu’il soit, un processus de guerre ou de paix est un cercle vicieux ou vertueux. La guerre appelle la guerre et la paix appelle la paix. Passer de la guerre à la paix, c’est rompre un cycle infernal et cela demande aux dirigeants des États impliqués une haute vision et du courage politique tant vis-à-vis de la partie ennemie que de ses propres troupes qu’il faudra arriver à convaincre.

Un exemple concret a été donné avec les relations franco-allemandes. Ennemis pendant près d’un siècle, Français et Allemands avaient tout pour continuer cette haine réciproque à la Libération. D’ailleurs, certains Français aujourd’hui appellent encore les Allemands ‘Boches’, et pas les plus âgés… Le processus de la construction européenne et la volonté, singulière, de deux hommes d’État, Konrad Adenauer et Charles de Gaulle, ont permis de faire de l’Allemagne et de la France deux pays amis, très amis même (il suffit de voir le nombre de communes françaises jumelées avec une commune allemande).


Instaurer la paix, souvent un courage improbable

Pour faire la paix, il faut beaucoup d’éléments :

1. Représenter son pays et avoir non seulement une légitimité politique, mais aussi militaire (surtout dans le cas d’Israël). La légitimité politique est faible concernant la partie palestinienne, notamment à cause des luttes militaires entre le Fatah et le Hamas.

2. Être ennemis. Inutile de faire la paix entre amis. Cela a l’air d’être une lapalissade, mais cela signifie que ce n’est jamais facile, ne serait-ce se serrer la main.

3. Faire preuve de courage politique et physique, pour aller vers le dirigeant du pays ennemi, mais aussi pour faire face à une probable impopularité dans son propre pays, un accord de paix ne pouvant qu’être des concessions au camp ennemi pour les plus extrémistes. Faire la paix se fait souvent au péril de sa propre vie (Sadate et Rabin en savent hélas quelque chose).

4. Faire preuve donc de beaucoup de pédagogie, tant vis-à-vis de ses interlocuteurs que vis-à-vis de son propre peuple.

5. Avoir une bonne vision de l’intérêt à long terme de deux camps et, donc, favoriser la prospérité économique commune, vrai gage de maintien de la paix.


La personnalité des individus, point majeur d’une négociation

Il y a évidemment d’autres conditions, mais ce qui semble évident, l’Histoire l’a fréquemment démontré, c’est qu’un processus de paix dépend très fortement de la personnalité des individus chargés de le négocier. Confiance réciproque, représentativité, autorité nationale et internationale…

Changer d’interlocuteurs, c’est assurément risquer de reprendre à zéro toute la démarche. C’est à peu près ce qu’il s’est passé pour les négociations entre Israéliens et Palestiniens depuis une trentaine d‘années.

Par ailleurs, pour initier la paix, c’est sans doute les plus "belliqueux" qui peuvent le mieux la réussir. Pourquoi ? Parce qu’ils sont plus aptes à contrôler les débordements des ultras de leur propre bord. D’ailleurs, souvent, les espoirs de paix d’un homme d’État sont sabotés par ses propres compatriotes parmi les plus extrémistes.

Inutile de rester au Proche-Orient pour avoir en France un exemple frappant : certains de l’OAS ont été parmi les plus gaullistes et ont cru que le général de Gaulle réussirait à rétablir la paix en Algérie… leur paix. Or, le processus initié par de Gaulle allait tellement contre leur vision qu’ils en ont été même à vouloir l’assassiner. On retrouve ce même phénomène lors de l’assassinat de Sadate ou de Rabin.


Un processus de paix déjà ancien

Reprenons les quelques tentatives de paix au Proche-Orient.

D’abord, il y a les accords de Camp David entre Menahem Begin et Anouar el Sadate sous le haut patronage de Jimmy Carter. Des accords historiques en deux temps : le 17 septembre 1978 et le 25 mars 1979, qui valurent à Begin et Sadate le prix Nobel de la paix 1978. Ce sont des accords sans précédent. Déjà par le simple fait qu’un pays musulman et Israël puissent discuter, échanger. Ensuite par la reconnaissance d’Israël par l’Égypte et la restitution à l’Égypte du Sinaï. Suivit la reconnaissance d’Israël par la Jordanie.

À l’époque, au Likoud comme Begin, Ehoud Olmert (alors jeune député) était contre Camp David. Aujourd’hui, il le regrette et accepte de dire qu’il s’était trompé. Il regrette même que Begin ne soit plus vivant pour qu’il l’entende lui donner raison.

Le 6 octobre 1981, Sadate est assassiné par un fanatique islamiste refusant le dialogue avec les Israéliens. Heureusement, Hosni Moubarak qui lui succède poursuit la même politique (et se maintient au pouvoir à l’aide de méthodes peu démocratiques certes, mais gages de stabilité dans la région).

La guerre du Liban n’a cependant pas facilité les choses. La guerre au Koweït (Première Guerre du Golfe) a peut-être eu des conséquences sur le processus de paix en Palestine (Arafat ayant soutenu en 1991 l’Irak de façon inconséquente). Les historiens le confirmeront (ou pas).

Du 30 octobre au 4 novembre 1991 se tient la conférence de paix de Madrid. Il n’en sort pas grand-chose sinon qu’Israël est prêt à un retrait limité du Golan (syrien). Le 19 janvier 1993, Arafat renonce officiellement au terrorisme et reconnaît Israël parallèlement à Rabin qui abroge une loi de 1986 interdisant de prendre contact avec l’OLP, le mouvement palestinien d’Arafat.

Dès février 1993, des négociations secrètes commencent qui aboutissent aux accords d’Oslo. Le 13 septembre 1993 à Washington, poignée de main historique entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin sous le haut patronage de Bill Clinton : création de l’Autorité palestinienne, sorte de pré-État palestinien aux pouvoirs spécifiques à Gaza et Jéricho.

Shimon Peres, l’un des artisans de ces accords, obtient avec Rabin et Arafat le prix Nobel de la paix en 1994.

Le 28 septembre 1995 sont ensuite finalisés à Washington les accords de Taba pour mettre la Cisjordanie sous autorité palestinienne et procéder à l’élection des dirigeants de l’Autorité palestinienne.

Hélas, le 4 novembre 1995, Rabin est assassiné par un extrémiste israélien qui n’a pas supporté l’idée de faire des concessions aux Palestiniens. Arafat est encore considéré comme un "terroriste", mais, historiquement, il était peu réaliste de la part des Israéliens de faire la paix avec un autre interlocuteur.

Son successeur par intérim, Shimon Peres, qui n’a jamais réussi à gagner une élection, est battu par un va-t-en guerre, Benjamin Nétanyahou (Likoud) qui devient Premier ministre le 18 juin 1996 (première fois où le Premier ministre est élu au suffrage universel direct). Ce dernier sabote les accords d’Oslo en encourageant le développement des colonies juives dans les territoires occupés (colonisations arrêtées depuis 1992).

Nétanyahou poursuit néanmoins les rencontres avec Arafat à plusieurs reprises, notamment sur le statut de Hébron.

Rattrapé par des affaires, il est battu par le travailliste Ehoud Barak qui lui succède le 18 mai 1999. Barak continue le dialogue avec les Palestiniens et se retire du Sud-Liban. Et c’est alors Yasser Arafat qui, à la fin de sa vie, refuse toute avancée, sans doute pour maintenir la cohésion de ses troupes et éviter la trop grande influence du Hamas.

L’échec du plan de paix proposé par Barak (Camp David II en juillet 2000) se fait avec l’incompréhension de la population israélienne et la provocation d’un autre va-t-en guerre, Ariel Sharon. En allant parader (comme chef de l’opposition) le 28 septembre 2000 (le lendemain d’une rencontre Arafat-Barak) sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, Sharon affronte des manifestants palestiniens, ce qui aboutit à la seconde Intifada.

Les causes réelles de la seconde Intifada sont cependant très floues : était-elle préméditée par Arafat à la suite de son refus du plan de paix de Camp David II ou les Palestiniens se sont-ils soulevés à cause de la venue de Sharon ? Le rapport Mitchell conclut que la venue d’Ariel Sharon ne serait pas à l’origine des émeutes.

Quelques mois plus tard, son opération politique a réussi puisqu’en exacerbant le sentiment anti-palestinien, Ariel Sharon gagne les élections et devient enfin Premier ministre le 7 mars 2001. "Enfin", car cette personnalité politique qui a créé le Likoud et qui a dominé la vie politique israélienne depuis deux décennies n’avait encore jamais obtenu le premier rôle.

Tant qu’Arafat est vivant, homme qu’il juge indigne et terroriste, Sharon refuse toute avancée vers la paix. Sorte d’ennemi personnel, Ariel Sharon veut avant tout un autre interlocuteur.

Entre-temps, Sharon continue la colonisation des territoires occupés et construit même un mur de la honte (décidé le 14 avril 2002, mais déjà envisagé par Barak en novembre 2000), d’autant plus odieux que le Mur de Berlin s’était écroulé depuis plus d’une décennie.

Ariel Sharon, un faucon. Son aspect belliqueux n’est plus à rappeler. Ministre de la Défense dans le gouvernement Begin, à la pire époque, celle des massacres de Sabra et Chatila les 16 et 17 septembre 1982. Impliqué dans cette tuerie monstrueuse.

L’arrivée d’Ariel Sharon au pouvoir se conjugue avec l’élection contestée de George W. Bush à la Maison-Blanche. Les attentats du 11-Septembre 2001, l’intervention en Afghanistan puis la guerre en Irak rendent de plus en plus illusoires les hypothèses de paix, d’autant plus que Bush Jr se soucie peu du problème israélo-palestinien au profit du Moyen-Orient.

Sharon va ensuite évoluer.


Dans un troisième article, je terminerai sur la phase récente du processus de paix ainsi que sur les chances de la paix provoquées par le départ d’Ehoud Olmert.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (5 août 2008)


Pour aller plus loin :

Dépêches de presse sur la démission d’Ehoud Olmert et sa succession.



Documents joints à cet article

Israël : Ehoud Olmert s'en va... la paix aussi ? (2) Israël : Ehoud Olmert s'en va... la paix aussi ? (2) Israël : Ehoud Olmert s'en va... la paix aussi ? (2) Israël : Ehoud Olmert s'en va... la paix aussi ? (2) Israël : Ehoud Olmert s'en va... la paix aussi ? (2) Israël : Ehoud Olmert s'en va... la paix aussi ? (2) Israël : Ehoud Olmert s'en va... la paix aussi ? (2)

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21 réactions à cet article    


  • wesson wesson 5 août 2008 10:37

    Eoud Olmert s’en va la paix aussi ???

    En tout cas, elle a pas fait trop de bruit, la paix, pour arriver. On ne l’a pas trop vue dans le coin, depuis 60 ans !

    ça relativise l’importance du prochain qui remplacera Olmert. De toute manière, il tapera sur la gueule aux méchants pas-beaux arabes terroristes pour faire oublier le reste.



    • W.Best fonzibrain 5 août 2008 11:07

      je vais faire simple

      si l’iran possede la bombe atomique ,israél devra négocier
      ce qui n’est pas bon pour eux,ils ont pris l’habitude de faire ce qu’ils veulent ces 60 derniers années et cela grace à la france qui a co devellopé le nucléaire israélien,bref jamais israel ne lacceptera et jamais téhéran ne renonceraont à leurs droit inaliénable qu’est de se proteger,pourquoi pour la france c’est bien d’avoir dévelloper sa puissance nucléaire mais pour l’iran non,toute personne intelligent sait que deux puissance nucléaire se neutralise et font la paix comme urss-usa,chine usa,inde pakistant corée du nord usa,alors pourquoi on refuse à l’iran,ceux qui ne veulent pas de bombe iranienne soutiennent israel et pousse israel à tuer des palestiniens et des libanais


      • Soleil2B Soleil2B 5 août 2008 11:11

        L’important c’est qu’il ne soit pas parti les poches vides.............................

        - Il aurait eu tort de s’en priver, la paix ne s’achète pas.

        - Encore une histoire de fric. Hein Siné ?


        • Saï 5 août 2008 11:29

          Bonjour Sylvain

          Merci pour cet article qui rappelle les données essentielles de cette situation complexe en évitant le parti-pris. Un petit rappel des faits ne fait pas de mal. On attend vos conclusions smiley

          Par contre il semble que sur un tel sujet, le niveau de trolling va encore être... godwinien !


          • Soleil2B Soleil2B 5 août 2008 19:40

            Mais non SAÏ, le sujet est pris très au sérieux...

            Avec des oiseaux comme Katsav.....Olmert.....comment pourrait-il en être autrement ?



          • W.Best fonzibrain 5 août 2008 11:43

            sai

            dis moi pourquoi parles tu de parti pris

            ce n’est pas de notre faute si les actions israéliennes démontrent leurs non volontées de faire la paix


            par exemple lors de la seconde guerre mondiale,il est facile de dire qui est l’agresseur,mais avec le conflit israélien ,on doit veiller à ménager les critiques,c’est quelque chose que je n’ai jamais compris


            • Saï 5 août 2008 12:19

              Justement lapin, je ne parle pas de parti-pris puisque l’auteur l’évite. Toi en revanche, ça t’est plus difficile. La situation est, ne t’en déplaise, plus complexe que "les méchants Israéliens qui agressent toujours les pauvres martyrs palestiniens". Ceci t’étant hélas assez hors de portée pour le moment, il est inutile de développer.

              Dans tous les cas, tu conviendras que donner à la crise une direction pacifique ne fera de mal à personne.


            • Soleil2B Soleil2B 5 août 2008 19:43

              T’as rien compris Fonzibrain ;
              Pour l’Allemagne faut oublier ; pour les juifs faut se souvenir.
              Drôle d’équation !


            • Soleil2B Soleil2B 5 août 2008 20:00

              Remarque bien SAÏ que c’est toi qui parle de "méchants israëliens".............
              Moi et d’autres semble-t-il, te disons simplement qu’avec les violeurs et les corrompus qui vous dirigent, vous n’êtes guère crédibles.
              Mais à votre égard, celui qui critique est ostensiblement un victimaire.
              C’est lassant à la fin............................


            • Saï 6 août 2008 09:42

              Eh bien, question élévation du débat, entre le cerveau défoncé et la victime d’insolation, on dirait que je suis servi... Libre à toi de me voir comme un Israélien (que je ne suis pas) parce que je refuse les postures effectivement victimaires des veaux nourris à la contre-information OGMisée qui beuglent en choeur n’importe quelle propagande tant qu’ils n’ont pas l’impression qu’elle vient "du système".
              Mais la réalité n’est pas binaire, et je n’ai pas davantage de sympathie pour l’un ou pour l’autre camp. Ce qui m’intéresse moi, c’est que cet interminable conflit ethnico-religieux ne finisse pas par faire basculer, sur le principe bien connu des réactions en chaîne, ce qui reste de stabilité en Eurasie dans un chaos complet. Ca passe en premier lieu par une vision de compromis sur la situation, et gueuler "dehors les affreux agresseurs sionistes, à mort Israël" n’a jusqu’ici eu, expérience à l’appui, qu’une efficacité fort limitée en ce sens.

              Bien à vous.


            • ZEN ZEN 5 août 2008 11:57

              La paix ? quelle paix  ?
              Le départ d’Olmert corrompu , vraiment un épiphénomène...


              • morice morice 5 août 2008 13:01

                 je suis fort pessimiste à la vue des deuwww.2peuples2etats.orgx successeurs possibles d’Olmert. Ça ne pourra qu’être pire, en connaissance de leurs origines et de leurs options politiques droitières, sinon ultra-droitières. Qu’est ce donc que ce pays, né sur un espoir social, finalement, qui devient le champ d’action des pires dirigeants de la région ? (ou équivalents aux pires de la région je pense à Assad) Ou est passé la vision du kibboutz confraternel ? Que reste-t-il des résolutions d’antan ? Israël a des dirigeants sucidaires ! Or il existe pourtant des mouvements intelligents, dans le pays ! Comment arrive-t-on autant à étouffer la voix de la Paix maintenant  ? Une paix, deux états ?


                • ZEN ZEN 5 août 2008 13:37

                  Il suffit de regarder une carte pour comprendre que l’idée d’un Etat palestinien devient de plus en plus impossible, sauf si...

                  Israël, Palestine, la fin de la solution des deux états :
                  "Depuis le drame de la mort de Yitzhak Rabin, Israël n’a jamais appliqué sincèrement les accords d’Oslo. Les manoeuvres dilatoires de Netanyahou, l’indécision et le manque de courage de Barak, l’intransigeance agressive de Sharon, les ont vidé chaque jour un peu plus de leur substance et éloigné la perspective de la paix. Mais plus encore, en contradiction flagrante avec les engagements pris, la poursuite et l’accélération de la politique de colonisation a constitué dans les faits un démenti aux discours sur la recherche de la paix. Ils sont de plus en plus nombreux aujourd’hui - de l’Ambassadeur de France Stéphane Hessel à l’intellectuel Palestinien Saree Makdisi à en tirer les conclusions et considérer que la solution des deux états est morte. Si c’est le cas, l’intransigeance à courte vue des sionistes radicaux les aura placé en face d’un problème bien plus redoutable. Entre la Méditerranée et le Jourdain, les Juifs seront bientôt en minorité...
                  Ce qui compte vraiment, ce sont les faits sur le terrain, et le plus important, c’est qu’après quatre décennies d’intense colonisation juive de peuplement dans les territoires palestiniens occupés pendant la guerre de 1967, Israël a irréversiblement cimenté son emprise sur le terrain sur lequel un État palestinien aurait pu être créé...
                  Un rapport publié l’été dernier par l’Office des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a estimé que près de 40% de la Cisjordanie était désormais occupée par des infrastructures israéliennes - routes, colonies de peuplement, bases militaires et ainsi de suite - qui sont en grande partie interdites d’accès aux Palestiniens. Israël a méthodiquement morcelé le reste du territoire en dizaines d’enclaves séparées les unes des autres et du monde extérieur par les zones qu’il contrôle à lui seul (y compris, selon le dernier décompte effectué, 612 postes de contrôle et barrages routiers)...
                  Plus de 10 ans après l’ouverture du processus de paix d’Oslo qui était censé aboutir à une solution à deux États, les cartes dans les manuels scolaires israélien continuent de ne pas faire référence à la Cisjordanie, mais à la Judée et la Samarie - et non comme des territoires occupés, mais comme faisant partie intégrante d’Israël.Quelle place est faite aux Palestiniens dans cette vision du droit des juifs sur la terre ? Aucune. Ils sont considérés, au mieux, comme un « problème » démographique...
                  De plus en plus de Palestiniens transforment leur lutte en faveur d’un Etat indépendant en une lutte semblable à celle qui avait eu lieu en Afrique du Sud, exigeant l’égalité des droits pour tous les citoyens, sans distinction de religion, dans un seul État. « C’est évidemment une lutte beaucoup plus claire, beaucoup plus populaire - et, à terme, beaucoup plus puissante. »

                  Une géographie de la violence
                  ".....Tant que les Palestiniens paraîtront aux yeux de l’opinion internationale pires que les Israéliens, les Israéliens pourront continuer à jouer avec leurs propres principes, contradictoires, à miser sur le caractère juif de l’Etat et la colonisation, le grand Israël...Le « spatiocide » peut ainsi se poursuivre. C’est ce que visent certains stratèges israéliens : les Palestiniens qui peuvent partir partiront. La société palestinienne s’affaiblira. Il n’y aura pas d’alternative. Peu à peu le territoire sera avalé. Et l’on obtiendra, nouveau paradoxe, ce que l’extrême gauche israélienne propose : un état binational. S’ils réussissent, les Israéliens se retrouveront devant une contradiction majeure..."

                  Avnery : Israël et la ligne de front


                • W.Best fonzibrain 5 août 2008 13:10

                  sai
                  petite question,
                  penses tu qu’il soit normal que la victoire aux élections legislative de janvier 2006 de hamas soit volé par le fatah avec l’aide d’isarel

                  une election propre contrairement aux usa par exemple ou les deux dernière election étaient "limite"

                  ne pense tu pas que c’est à nier l’évidence,l’agression israélienne sur le peuple palestiniens depuis 60 ans qui est un parti pris

                  sai ,je suis juif,non pratiquant mais ma famille est juive,jusqu’à mes 22 ans j’étai s profondément pro israéliens,je disais que le hamas avat le culte de la mort,etc...
                  bref petit à petit en USANT DE MON SENS CRITIQUE ,j’ai changé mon point de vu(certain dans ma famille m’ont fait passer pour un traitre et on s’est bien engueulé lors des repas de famille
                  je connais le sujet sur le bout des doigt je peux te faire un article pro juifs avec des argument inattaquable,comme je peux faire la m^me chose pour le palestiniens


                  ton commentaie me fait donc doucement rire

                  explique moi comment israél peut etre considéer comme la victime,tu dois savoir comment l’état hébreux s’est créer,une netoyage ethnique,pas mal de mort et des loi raciste,comment peut tu soutenir la colonisation,qui empeche toute avancé vers la paix,tu ferais la paix toi avec des gens qui construisent des maisons SUR TA TERRRE


                  très sincerement je te trouve un peu de mauvaise foi

                  regarde les cartes de la palestine depuis 1940 et comment peut tu dire que ce n’est pas que les méchants israélien qui agressent,regarde les colonies qui morcelle le peu de terre restante, les milliers de prisonnier,le bilan des victimes est sans appel pourtant si on t’écoute les victimes y sont pour quelque chose
                  dans une guerre il y a un agresseur et un agressé,non ?ce n’est pas faire du simplisme qe de dire cela

                  les nazis étaient les agresseur,les russes en afganistan étaient les aggresseurs, il y en a des dizaines d’exemple qui vont dans le même sens,mais toi non,sur ce conflit c’est pas la même grille,explique moi pourquoi s’il te plais ?






                  • LE CHAT LE CHAT 5 août 2008 13:20

                    C’est le départ d’une face de pet plutôt que la fin d’une phase de paix !


                    • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 5 août 2008 14:37

                      C’est quand même étrange à chaque changement de dirigeant Israélien, le nouveau accentue la répression anti palestinienne histoire de prouver qu’il a n’a pas la main molle. Sans être sexiste la nouvelle dirigeante Tzipi Livni risque de ne pas déroger à cette règle peut-être même elle risque d’en remettre une couche supplémentaire histoire de prouver (comme toute les femmes de droite) que ce n’est pas parce qu’elle est une femme qu’elle n’a pas de couilles (voir la mère Thatcher)...

                      Un processus de paix déjà ancien "…

                       On peut même dire qu’il remonte à 1948 à la création de l’état d’ Israël, depuis cet état a doublé sa surface et a bien l’intention de ne pas s’arrêter là, c’est pour ça que la paix ce n’est pas pour demain, au risque de faire péter toute la région avec l’Iran compris, au détriment de la paix du monde. Il faudrait obliger l’état d’Israël à faire la paix et à arrêter son expansion…Il n’y a pas d’autres solution...

                       


                      • LE CHAT LE CHAT 5 août 2008 15:08

                        t’as raison , à ce rythme l’iran sera un pays frontalier d’Israel en 2356 !


                      • USA 613 5 août 2008 15:57

                        Promis, juré, craché
                        Je jure devant Dieu (I swear to God) je reviens avec mon commentaire sur ce "pseudo article" = intervention
                        Les différents commentaires = commentaires

                        Je reviens..... qu’est-ce que l’on va se marrer

                        Merci d’avoir encore mis en ligne une telle intervention

                        NON je NE critique PAS l’intervention, je ne l’ai pas lue donc AUCUNE critique de ce qui y est écrit ou de son auteur

                        Je trouve l’intervention (le "pseudo article") mais surtout je lis certains extraits de commentaires

                        Merci à eux il y a de quoi alimenter MES commentaires... MERCI les mecs
                        Vous lire un régale

                        Cela me donnera matière à argumenter
                        On va se marrer... garantie assurée

                        Désolé le temps me manque pour le moment

                        Je reviens sans faute ... juste patientez... les commentaires arriveront toujours assez tôt pour toute cette adorable prose à lire sur ce site

                        I’ll be with you later... what a fun it will be

                        Let’s have fun folks

                        Merci pour vos commentaires ils sont plus qu’élogieux... En quoi diffèrent-ils des autres commentaires faits dans d’autres interventions ?

                        On développera ensemble plus tard si vous le voulez bien

                        Friendly yours

                        Salam Aleikum pour les uns

                        Shalom Aleichem pour les Autres

                        Pacem in terris (Histoire d’une encyclique d’un Saint Homme ... Sa Sainteté notre Pape Jean XXIII)

                        Peace (&Love)

                        La Paix soit sur vous (une traduction d’une exression arabe je crois)

                        Pace

                        Désolé pour les autres leur langue ou expression ne me vient pas pour le moment

                        Prosit - Zum Wohl - Tchin Tchin - Skoll - Le’Haïm - Have a good one - Santé (j’ai fialli l’oublier pardon) - Désolé les mecs en Arabe je ne connais pas la formule mais peut-il y en avoir sur une boisson non alcolisée... Enfin à la votre quelle que soit la boisson...

                        La coupe qui débordera.... ce sera pour plus tard 

                        A+


                        • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 5 août 2008 17:01

                          @ USA 000

                          Vous, on peut dire que vous n’hésitez pas à en abuser un peu trop des boissons alcoolisées, et ceci conjugué avec votre état mental pathologique ça donne un sabir incroyable comme :

                          " Je jure devant Dieu (I swear to God) je reviens avec mon commentaire sur ce "pseudo article" = intervention
                          Les différents commentaires = commentaires "

                          ou

                          "NON je NE critique PAS l’intervention, je ne l’ai pas lue donc AUCUNE critique de ce qui y est écrit ou de son auteur

                          Je trouve l’intervention (le "pseudo article") mais surtout je lis certains extraits de commentaires"
                           
                          on y comprend rien comme dab, et ceci n’est pas une question de temps...

                          "Friendly yours
                           

                          Salam Aleikum pour les uns

                          Shalom Aleichem pour les Autres

                          Pacem in terris (Histoire d’une encyclique d’un Saint Homme ... Sa Sainteté notre Pape Jean XXIII)

                          Peace (&Love)

                          La Paix soit sur vous (une traduction d’une exression arabe je crois)"

                          Du calme, on respire un bon coup, on prend ses calmants et on va sagement se coucher, demain ça ira mieux...

                           


                        • abersabil abersabil 5 août 2008 17:12

                          Mahmoud Abbas est un Don Quichotte et un utopiste, jamais paix ne fut octroyée par de simples négociations, on devrait méditer le cas de l’Algérie et du Vietnam ; les israéliens ne négocieront sincèrement qu’une fois avoir reçu des coups dures, un âne entêté (comme c’est le cas d’Israël) ne bouge qu’après avoir subit des  coups de bâton ; tant que la résistance persiste (les résistants français en savent quelque chose), l’espoir d’une victoire n’est jamais loin,même après 100 ou 1000 ans.


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