Israël : l’irréparable
Pourquoi cette fois-ci ça ne passe pas ? Pour comprendre je retourne sur ce que l’on appelle aujourd’hui « le fiasco de Tsahal ».
Le gouvernement Netanyahou a-t-il réussi a redorer son image et à faire basculer l’opinion public en sa faveur comme c’est généralement le cas, malgré des actions oh combien sanglantes et meurtrières dont je n’aurais point de mal à citer quelques exemples : la plus récente avant l’affaire de la flottille, je parle bien sur de la guerre de gaza en décembre 2008/janvier 2009.
Dans cette dernière, Israël avait fait fort, réussissant à berner tout le monde avec sa présumée « légitime défense » face à des roquettes « artisanales ».
N’avons-nous pas le droit de répondre face à la menace ? A coup de bombe au phosphore et de bombardements ciblés … enfin … les fameux tunnels de contrebande ont été comme par hasard confondu avec des écoles, des centres d’ONG, des hôpitaux, c’est vrai qu’avec la ressemblance, c’est trompeur !
N’est-ce pas notre droit que de répondre aux attaques ? Avec des armes de destruction massives … oui mais toujours ciblés sur les activistes ! Comme si une arme de destruction « massive » pouvait mener une opération aussi chirurgicale, dans cette petite bande de gaza, où le bilan fut lourd plus de 2000 morts dont majoritairement des femmes et des enfants.
L’opinion fut à l’époque partagées, politiques, nombreux intellectuelles ont pris la défense d’Israël. Une fidélité à tout épreuve, trop de chose en jeux peut être, de l’argent, des contrats, ou des attaches. Mais une minorité a tout de même commencé à se lever , et elle a augmenté pour aujourd’hui devenir, à cause d’Israël, lui même, une majorité .
Alors je veux comprendre pourquoi cette fois-ci le « fiasco de Tsahal » s’est transformé en Tollé international, pourquoi ses propres amis ont du mal aujourd’hui à excuser l’inexcusable, bref pourquoi cette fois ci ça passe pas , ça casse !
C’était ptète pas l’moment !
Ce drame survient dans une période clé :
- Le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à débattre de sanctions contre l’Iran
- Barack Obama tente de relancer des négociations indirectes entre Israël et l’Autorité Palestinienne
- L’âge ! 82 ans et l’état de santé du président égyptien Moubarak laissent augurer une succession prochaine au Caire ;
- Israël accuse la Syrie d’avoir livré des missiles Scud au Hezbollah libanais.
C’est ce moment délicat qu’Israël a choisi pour commettre une série de fautes politiques .
Un assaut mal préparé
L’unité d’élite Shayetey était semble-t-il totalement ignorante du type d’activistes auxquels elle allait se frotter en investissant le Mavi Marmara. Les premiers rapports de la mission relèvent que ces soldats ne disposaient ni de gaz lacrymogène ni de « grenade flash » pour aveugler ou choquer ceux qui les attendaient sur le pont supérieur du navire c’est à dire de simple civils , mais plutôt ils étaient affublés d’ armes de guerre, ce qui nous amène à traiter des témoignages et arguments donnés à la légitimité de cette attaque.
Tombés dans un piège ?
Témoignage : Le témoignage d’un capitaine israélien, qui a été le deuxième homme à quitter l’hélicoptère en descendant un filin, est édifiant . Ce militaire battu et jeté par dessus la balustrade sur le pont inférieur (et non dans la mer comme laisse croire les images israéliennes), raconte : « Nous pensions qu’il s’agirait de résistance passive, peut être verbale, mais pas une telle force. » C’est pour cela, dit-il, qu’ils ont du faire usage de leurs armes. Un tel aveu est donc confondant, puisqu’ils n’avaient pas d’autres d’armes que celles qu’ils avaient, c’est à dire des armes de guerre et non des armes légères d’utilité lors de manifestations par exemple.
La légitimité : On essaie encore de nous faire croire que l’armée israélienne a agi en état de légitime défense. Comme quoi , le ridicule ne tue pas… !
Arguments :
1) « Nous sommes tombés dans un piège, nous avons répondu par légitime défense » Cet argument d’Israël concernant leur légitimité d’attaque tombe donc à l’eau, ils avaient prévu un conflit sanglant vu les armes dont étaient affublés leurs soldats.
Reste qu’effectivement, et vu, les images prises sur le bateau durant l’attaque, certains passagers, dont l’un d’eux brandissait un poignard, ne ressemblaient en rien à des disciples de Gandhi malgré l’article 8 de la charte du Free Gaza Movement : "Nous acceptons d’adhérer aux principes de la non-violence en mot et en acte, quelles que soient les circonstances" A moins que ces quelques passagers, ai réellement réagi, eux ... par légitime défense face à cette armée israélienne .
2) Un autre argument du gouvernement israélien, présente les passagers de la flottille comme activistes . Et pourtant toutes les enquêtes démontrent que cette ensemble de bateaux contenaient des tonnes de vivres et matériels pour le peuple de gaza (dont des camions , maisons prêt fabriqués et matériels médicaux). Cela prouve qu’il s’agissait bel et bien d’une opération de solidarité visant à apporter ces biens et par la même , dénoncer le blocus de la Bande de Gaza. D’ailleurs comment un groupe d’activiste auraient pu abriter des ressortissants étrangers, dont un prix Nobel de la paix ,des députés européens, des écrivains engagés et des journalistes ?
3) « Nous leurs avons proposé une voix de réconciliation, conduire la flottille au port d’Ashdod, pour ensuite acheminer l’aide humanitaire par la route vers Gaza ».
Argument qui tombe aussi à l’eau : Les bénévoles connaissaient la réalité du terrain d’où leur refus de coopérer à cette proposition ; Depuis 2007 Israël n’a laissé passer que quelques bateaux humanitaires, et transférer les quelques vivres au compte goutte, refusant certains vivres essentiels dont des matériaux de construction. En décembre 2008 et janvier 2009, malgré l’urgence, ce fut pire.
La flottille, dont le chargement était important, le plus important de tous les chargements parvenu jusque là, a donc préféré gagner Gaza par la mer.
Il ne sera pas le dernier, Le Rachel Corrie est arrivé autour du 7 juin . Cette fois ci pas de commando, le bateau sera dirigé tout de même vers Ashdod . Ni personne, ni matériels, ni vivres ne pourra approcher Gaza par la mer sans passer par Israël .
Une opération perdue d’avance
Cette opération était de toute manière perdue d’avance, même si la mission n’avait pas fait de victime, elle aurait valu à Israël la réprobation générale ;
Pourquoi ?
Parce qu’investir un bateau dans les eaux internationales est considéré comme un acte de piraterie. Un véritable affront !
L’étiquette humanitaire de la flottille, quoi qu’on puisse penser de certains passagers, lui conférait une aura particulière, une sorte d’immunité. La cargaison de 10 000 tonnes dont nous avons vu la composition précédemment ne menaçaient pas la sécurité de l’état juif… c’est clair !
Les détourner sur le port d’Ashdod, comme les forces israéliennes en avaient l’intention, exigeait un détachement important pour maîtriser – même sans confrontation violente – les 700 activistes pro-palestiniens qui se trouvaient qui à bord des 6 vaisseaux. Israël n’aurait pas éviter la réprobation sur le thème de la disproportion des moyens mis en œuvre.
Ainsi même dans le cas d’une action non violente , l’état hébreu aurai perdu une bataille dans la guerre d’image.
Au culot !
Mais le résultat , on le connaît, au final : un bain de sang , 9 morts , 40 blessés et une catastrophe politique à la fois, brouillant un peu plus l’image d’Israël , qui fait vraisemblablement de plus en plus banc à part.
Sans foi, ni loi, ni principe, envers et CONTRE TOUS, Israël, habitué à l’impunité, à la complaisance et au mutisme de "la communauté internationale", se sent donc, plus que jamais, libre de tuer même dans les eaux internationales.
Ces crimes caractérisés jettent une fois encore la vraie lumière sur Israël et sa politique de manipulation et de haine. Alors que la population civile de Gaza vit sous un siège qui l’affame, le gouvernement israélien n’hésite pas à tuer des membres d’une mission non violente qui vient exprimer sa solidarité et apporter des vivres et des médicaments.
Après l’agression barbare contre Gaza, avec un rapport des Nations Unies faisant état de crimes de guerre, la situation humanitaire que les palestiniens subissent sur leur propre terre par le fait de l’occupation est plus qu’insupportable.
Le raid meurtrier sur la flottille d’aide pro-palestinienne, s’inscrit dans cette entreprise meurtrière d’Israël, faisant fi de toutes les contestations et les résolutions internationales, dont celle de la commission des Nations unies .
En effet, leurs conclusions accablantes pour Israël, même si elles n’épargnaient pas le Hamas, confirmaient que c’était bien l’armée israélienne qui avait rompu le cessez-le-feu et mettait en en lumière les crimes commis à, l’hiver 2008/2009 (comme le garantissaient de nombreux autres rapports déjà publiés par Amnesty International et Human Rights Watch). Mais ces textes n’ont débouché sur aucune sanction contre le gouvernement israélien. Un des arguments avancés pour justifier cette passivité est que les faits incriminés seraient l’objet d’enquêtes sérieuses en Israël .
Malgré ces condamnations, Israël fait preuve d’une telle arrogance, qu’elle va jusqu’à opérer des offensives sans précédent contre des organisations de défense des droits humains, qu’elles soient internationales ou israéliennes, considérées désormais comme une menace stratégique pour l’Etat, juste après la menace de l’Iran, du Hamas et du Hezbollah. Une véritable entreprise de délégitimation se déploie contre ces organisations à travers des groupes soutenus par le gouvernement et l’extrême droite comme NGO Monitor, menée parallèlement à une guerre de propagande pour justifier l’injustifiable (lire Dominique Vidal, « Plus le mensonge est gros... », Le Monde diplomatique, février 2009).
L’impunité durera-t-elle ou certains gouvernements oseront-ils prendre des mesures concrètes pour sanctionner Israël, pour faire comprendre à son gouvernement (et aussi à son peuple) que cette politique a un prix, que la répression a un prix, que l’occupation a un prix ?
Avec ses complices …
Dirigeants : Jamais les dirigeants israéliens n’auraient déployé cette violence s’ils n’avaient bénéficié, depuis des mois, de la complaisance de nombreux responsables occidentaux, à commencer par Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner. En espérant qu’après cette tragédie, la complaisance cessera.
L’OCDE : Un bel exemple de cette complaisance est prouvé par l’admission d’Israël dans l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), et la visite en France du premier ministre israélien Nétanyahou pour assister à l’intronisation de son pays. Comme le précisait un communiqué de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS) du 30 avril, « Israël à l’OCDE ? Un mauvais coup contre la paix ! », cette adhésion valait acceptation de l’inclusion de la Cisjordanie et du Golan dans le « périmètre » israélien. Le fait qu’Israël se permette quelques jours plus tard d’attaquer la flottille de la paix confirme que cet Etat voit dans ces bonnes manières un feu vert pour toutes ses actions.
Cela avait déjà été le cas en décembre 2008.
C’était alors l’Union européenne qui avait décidé le « rehaussement » des relations bilatérales avec Israël, donnant à cet Etat des privilèges dont ne disposaient jusque-là que quelques grandes puissances. Les chars israéliens pouvaient quelques jours plus tard partir à l’assaut du territoire de Gaza et commettre, en toute impunité, des « crimes de guerre », voire des « crimes contre l’humanité ».
Presse et médias :
En Israël, seulement trois ou quatre agences de presse, diffusent des informations mensongères au reste de la planète. Seulement trois ou quatre agences de presse dominantes sans aucune possibilité de rentrer dans les terres occupées de Palestine. Chaque média aujourd’hui a sa vérité, parfois une sympathie appuyée favorisant un camp à un autre..
La véritable image des palestiniens, dans leur vie de tous les jours, est souvent faussée.
Ils sont montrés comme activistes pro Hamas, résistants , complices de l’armée, trafiquants d’armes et de roquettes ..
Et je crois profondément que les médias ont volontairement déshumanisé ce peuple, pour que l’opinion public puisse accepter l’inacceptable, et nous dicter ce que nous devons penser ou accepter, qui défendre, et qui combattre, qui sont les méchants, et qui sont les gentils, qu’est ce qui est moral ou immoral ?
N’y a t-il pas meilleures logique de haine et stratégie perverse que de frapper les populations d’hébétude et de les transformer en légumes, pour mieux dominer et imposer ? Sharon l’a dit, leurs poètes l’ont dit, leurs théoriciens l’ont dit :" Les frapper jusqu’à ce qu’ils comprennent. Jusqu’à ce qu’ils renoncent à toute part d’humanité, à toute part de rêve »
Aujourd’hui la bande de Gaza est incapable de faire face à ses besoins en denrées de base : nourriture, médicaments et denrées de première nécessité. Le seuil de pauvreté a franchi les 80 % de la population.
Tous les secteurs de l’économie ont cessé de fonctionner. Le poste frontière de Rafah ne laisse passer que quelques patients et celui de Erez Beit Hanoun, que quelques grands malades et des responsables d’organisations internationales .
Les contraintes au large des côtes sont toujours aussi sévères privant les 3.500 pêcheurs et les 2.500 emplois induits de tout revenu. Les centres de soins de santé mentale, les hôpitaux, les cliniques et toutes les institutions paramédicales sont dans l’incapacité de répondre à la demande.
Ainsi, depuis juin 2007, le blocus a montré ses limites ; Il n’a aucunement affaibli le Hamas, il n’a pas permis l’arrêt de tirs de roquettes vers le territoire israélien, il n’a pas conduit à la libération du soldat Gilad Shalit et il fait pleuvoir les condamnations internationales sur Jérusalem.
Israël dispose certes de moyens militaires pour contrôler tout ce qui entre dans la bande de gaza, mais est-il encore en mesure d’en payer le prix politique et diplomatique ?
L’Egypte affaiblie
Dès le lendemain de l’attaque, l’Egypte qui avait mis sous scellé sa frontière avec la bande de Gaza depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007, a rouvert le point de passage de Rafah. Matériellement, donc, il n’a plus de blocus hermétique. L’indignation général a contraint Hosni Moubarak à desserrer son emprise. Lui qui Pourtant, ne voulait faire aucune concession au Hamas.
L’on voit donc, que l’affaire de la Flottille, en plus d’entacher l’image d’Israël, affaiblit le pouvoir égyptien et fissure le blocus de Gaza . Une grosse défaite donc pour Israël mais … ne nous arrêtons pas là !
La rupture avec la Turquie
L’extrême tension avec Ankara constitue probablement la conséquence la plus lourde de l’assaut meurtrier de la Flottille. Quatre Turcs sont morts, le navire était turc, et le principal bailleur de fond de l’expédition est une organisation humanitaire turque. Le premier Ministre Erdogan a parlé de « massacre sanglant », il serait même prêt à se rendre de lui même à Gaza et briser personnellement le blocus . Il a rajouté dans une conversation téléphonique avec Barack Obama qu’Israël pourrait perdre son seul ami dans la région. Dans un communiqué officiel, Ankara dénonce un acte de « terrorisme d’état » et son ministre de la justice envisage même, d’ouvrir des poursuites après la mort de ses ressortissant. Tandis qu’à l’ONU, La Turquie exige des sanctions contre Israël . Bref c’est la rupture totale entre les deux pays !
Déjà fin janvier 2009, à Davos, suite à la guerre de Gaza , Erdogan s’en était pris au président israélien, les images ont circulé un peu partout : « Vous avez tué des gens, (…) je me souviens des enfants morts sur la plage » Avait-il lancé à Shimon Peres.
Ainsi Jérusalem perd non seulement un allié mais aussi un partenaire avec qui il entretenait d’étroites relations militaires matérialisées par de fréquentes manœuvres conjointes. Il va se sentir désormais bien seul dans ce vaste Moyen Orient voir dans le monde , a suivre …
Les efforts d’Obama à l’eau !
Dommage, l’affaire de la Flottille survient exactement au moment où les USA relançaient des négociations indirectes entre Israël et l’Autorité Palestinienne.
Ainsi le début de climat nécessaire à ce genre d’exercice a complètement disparu ! Pour preuve , les déclarations hostiles de Mahmoud Abbas au gouvernement israélien.
Quand à Barack Obama, dont les relations avec Natanyahou étaient plutôt fraîches, doit non seulement craindre pour sa relance du processus de paix mais aussi pour les sanctions contre l’Iran dont le Conseil de sécurité s’apprêtait à débattre. D’ailleurs un des membres influents qui y siège actuellement s’appelle … la Turquie !
Ainsi le président des USA, ami et allié historique et fidèle d’Israël a dit appuyer la déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les actes meurtriers du 31 mai contre une flottille d’aide humanitaire et a lancé un appel en faveur d’une enquête approfondie. C’est du jamais vu !
L’opinion changerait-elle de bord ?
Condamnations ce toutes parts, y compris de pays européens et du gouvernement français. Face au « Fiasco » d’Israël, Bernard Kouchner a déclaré que « rien ne saurait justifier l’emploi d’une telle violence, que nous condamnons ».
Bien que ces propos soit mesurés, Cela traduit une profond bouleversement et changement de l’opinion internationale en faveur du peuple Palestinien.
Plusieurs pays, dont la Suède, l’Espagne, la Turquie et la France ont convoqué l’ambassadeur israélien. La Grèce a suspendu des manœuvres aériennes avec Israël et annulé une visite du chef de l’armée de l’air israélienne.
Il reste quelques personnes qui osent trouver encore des justifications à l’action israélienne comme le disait Victor Hugo : « L’odieux est la porte de sortie du ridicule » Ainsi, le porte-parole de l’UMP, l’indicible Frédéric Lefebvre, a fait savoir, selon l’AFP, que son parti « regrette » les morts, mais dénonce les « provocations » de « ceux qui se disent les amis des Palestiniens ».
La veille de cette action militaire, faisant preuve d’une prévoyance qui fait partie de ses innombrables qualités, Bernard-Henri Lévy déclarait à Tel-Aviv : « Je n’ai jamais vu une armée aussi démocratique, qui se pose tellement de questions morales. » (Haaretz.com, 31 mai).
Mais, face à une condamnation partagée par une opinion majoritaire, Israël ne tirent aucune leçon et ne compte aucunement lever le blocus. Mais … que de générosité de sa part, il autorise enfin, les agences de l’Onu à importer des matériaux de construction ! Fallait-il en arriver jusque là, pour ça ?
Quel prix pour les crimes ?
Quel prix le gouvernement israélien devra payer pour ce crime ? Car, depuis des années, les Nations unies ont adopté des dizaines de résolutions (« Résolutions de l’ONU non respectées par Israël », Le Monde diplomatique, février 2009), l’Union Européenne a voté d’innombrables textes qui demandent à Israël de se conformer au droit international, ou tout simplement au droit humanitaire, en levant, par exemple, le blocus de Gaza. Ces textes ne sont jamais suivis du moindre effet. Au contraire, l’Union Européenne et les Etats-Unis récompensent Israël.
Peut être parce que certains mots font encore peur . Des mots comme « génocide » , « extermination », « crime de guerre », « crimes contre l’humanité » .
Serait-ce parce que ces mêmes mots ont touché un peuple qui aujourd’hui en fait l’imitation ?
L’avenir brillant après l’Exodus ?
L’histoire d’Israël doit beaucoup à un navire : l’Exodus. Le sort de 4500 juifs d’Europe embarqués sur ce bateau parti de France pour la Palestine en juillet 1947, bouleversa l’opinion public mondiale. Notamment à cause de l’acharnement des forces navales britanniques à les repousser des côtes palestiniennes.
Quelques mois plus tard, le partage de la Palestine était approuvée par l’Assemblée générale et l’ONU, ouvrant les porte de la création de l’état Hébreu que nous connaissons tous aujourd’hui.
Cette histoire ne vous rappelle rien ?
Peut-on espérer un avenir aussi prometteur maintenant, pour les territoires occupés et annexés de Palestine ?
Puisque qu’une paix loyale semble impossible, l’un devra peut être s’écraser désormais et se rendre à l’évidence , quant à l’autre se débarrasser à tout prix de ce qui le gangrène , le Hamas et d’autres infections dans le même style et se remettre enfin de 60 ans de vies brisées .
Laura Asma
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