Israël, la Palestine et la violence communautaire en France
Vers un point de non-retour ?
Les récents évènements qui ont enflammé le territoire de la Bande de Gaza annoncent un point de non retour à la paix et à la stabilité politique et territoriale dans cette partie du monde. Les tensions sont à leur extrême. Personne ne pourra arrêter la machine de guerre, si celle-ci s’embrase. La situation humanitaire deviendrait alors dramatique pour la population palestinienne et chaotique pour le retour de la paix dans cette région du globe.
Tout au long de ces dernières heures, et notamment dans les pays arabo-musulmans, on peut observer que de violentes manifestations se sont multipliées en faveur des palestiniens. Elles confirment donc un esprit de solidarité pouvant à tout instant déboucher sur des actes terroristes contre l’Etat d’Israël.
La légitimité d’une riposte ciblée
Avant que n’éclate le conflit, il est important de rappeler qu’une trêve avait été signée entre l’Etat d’Israël et les membres du Hamas. Cependant, le Hamas n’a rien trouvé de plus intelligent à faire que de rompre la paix par des tirs de roquettes. Cette réaction extrémiste va aboutir à une violente réaction militaire israélienne.
Israël décide donc de planifier une riposte générale. Elle aura pour objectif d’anéantir les centres névralgiques, de détruire les bâtiments officiels de l’administration du Hamas et d’éliminer un certain nombre de ses leaders.
Les coups portés par l’armée israélienne furent un succès et ses actions ont eu pour conséquence la décapitation des forces de réaction du Hamas.
Après cette opération, rien ne faisait penser à la communauté internationale qu’Israël planifierait une offensive et une invasion militaire contre le peuple palestinien installé sur le territoire de la Bande de Gaza.
Illégitimité d’un assaut sur la Bande de Gaza
Cette action menée par Israël est donc totalement disproportionnée et totalement injustifiée. En effet, comment légitimer une invasion territoriale de grande ampleur, à l’aide de chars d’assaut et d’avions de combat, alors que les cibles terroristes ont été éliminées ? Cette dernière offensive oppose donc une armée régulière fortement armée et préparée à la guerre, face à des civils innocents, pacifiques et sans défense.
D’ailleurs, les réactions internationales ne se sont pas faites attendre. Les grandes puissances mondiales, dont la France, sont montées aux créneaux et ont condamné cette violente offensive militaire israélienne.
La France doit faire entendre sa voix, de la manière la plus ferme qu’il soit, afin de dénoncer les bombardements israéliens sur Gaza et d’exiger le retrait de l’embargo mis en place contre les civils palestiniens.
Cet assaut ne résout en rien la situation déjà tendue. Bien au contraire, il va l’amplifier et au détriment d’Israël. En effet, il va renforcer l’extrémisme et le terrorisme, et pousser les palestiniens pour leur majorité pacifique, dans les bras du Hamas.
De plus, cette riposte israélienne est clairement ressentie par tous comme une invasion territoriale. Il ne s’agit plus là de riposter aux tirs de roquettes du Hamas.
Dès lors doit-on déduire que le peuple palestinien servira systématiquement d’alibi au Hamas et à Israël ? Doit-on penser que le Hamas attise volontairement la haine et la violence pour influer sur les évènements politiques et religieux, afin de provoquer Israël et ramener à lui une frange de la population palestinienne ? Où bien de constater que l’Etat d’Israël profitera de ce nouveau conflit pour s’étendre un peu plus, tout en s’imposant avec force ?
Vers une troisième voie ?
Quoi qu’il en soit, l’extrémisme a montré ses limites et a débouché sur une impasse. La haine et la violence est aujourd’hui la seule voie de la raison.
La solution ne peut donc être que diplomatique, donc politique. Il est temps d’engager, avec pragmatisme, une troisième voie dans cette région du monde. En tant que Gaulliste, il me semble souhaitable que la première des solutions soit la reconnaissance, par les Nations-Unis et les grandes puissances européennes, de la création authentique et officielle d’un Etat Palestinien libre et indépendant.
Ainsi, un grand pas vers l’apaisement serait amorcé pour garantir un retour à la paix et un retour au dialogue entre le gouvernement israélien et la nouvelle autorité palestinienne.
Les gesticulations communautaires en France
En France, des associations communautaires ont lancé un appel à la paix en faveur de la Palestine. Elles ont organisé des manifestations dans de nombreuses grandes villes. On constatera que cet appel à la paix aura débouché sur une guérilla urbaine à Paris.
La gesticulation de ces extrémistes communautaires n’a abouti qu’aux pillages des magasins sur les Champs-Elysées, à des incendies de voitures et aux saccages des biens publics.
La Justice française doit prendre les mesures exemplaires adéquates et sanctionner avec la plus grande sévérité ces délinquants et ces extrémistes communautaires. L’Etat doit garantir la tranquillité citoyenne et l’unité républicaine face aux dangers communautaristes. Il doit permettre aux forces de la sécurité publique de dissuader avec énergie les auteurs de ces actes.
Mais il est vrai qu’il est beaucoup plus facile et courageux de se faire remarquer négativement dans un pays de liberté, comme la France, plutôt que d’aller manifester, sur place, en Palestine pour revendiquer une cause.
En clair, ces braves hérauts des temps modernes se permettent de faire des choses à 2000 Km du conflit, alors même qu’ils n’oseraient pas s’afficher si ils étaient installés là-bas, par peur de prendre le risque sérieux de mourir. Quel courage et quel soutien !
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