Jadis “le plusss meilleur pays au monde“
Indépendamment de mes convictions politiques, je suis encore citoyen canadien. En tant que citoyen canadien, la personne qui prétend me représenter sur la scène mondiale fait un guignol de lui. En tant que citoyen canadien, la personne qui prétend parler pour moi sur la scène mondiale ne reflète pas du tout, mais pas du tout mes opinions. En tant que citoyen canadien, la personne qui prend des décisions en mon nom, et de ce fait qui m’engage aujourd’hui pour demain, usurpe un pouvoir qu’il n’a pas obtenu. Il “politicaille“ au profit d’une minorité de personnes, d’entreprises et de provinces : il tergiverse pour sauver son royaume du far-west. En bout de ligne, il est le premier ministre “canadian“ de l’Alberta et de la Saskatchewan. Les huit autres provinces et les trois territoires, il n’en a que faire.
Sa dernière mise en scène qu’il nous présente en ce moment à Copenhague est la risée mondiale. De Prix Fossile en canular, le Canada perd le peu de crédibilité qu’il lui restait. Sur la scène internationale, le Canada, jadis reconnu un joueur incontournable, se voit aujourd’hui affubler du bonnet d’âne du dernier classe.
Depuis janvier 2006, notre premier ministre “canadian“, a réussi à saboter les réussites politiques et diplomatiques tissées par ses prédécesseurs. Ses sabotages sont trop nombreux pour les citer. Ses aventures sur la scène internationale sont la plupart du temps décriées par tous les commentateurs et experts qui connaissent le moindrement le sujet. C’est sans compter les réprimandes qui lui sont faites par le premier ministre chinois ou encore par le secrétaire général des Nations unies pour ne nommer que ceux-la.
Il y a quelques années, une anecdote rapportée par des journalistes américains soulignait que beaucoup de touristes américains s’identifiaient comme canadiens anglais pour éviter les sarcasmes lorsqu’ils voyageaient en Europe. L’ambassade du Canada à Washington recevait de très nombreuses demandes pour des autocollants aux couleurs du Canada.
Le temps est peut-être venu pour les québécois francophones ou il faudra s’identifier comme citoyen belge pour ne pas se faire pointer du doigt et ridiculiser. La Suisse avec son référendum sur les minarets et la France avec son empereur autoproclamé ne peuvent pas nous servir de carte de visite. Je m’excuse auprès de mes amis suisses et français, mais on ne change pas quatre vingt-cinq sous pour un dollar.
À compter du 19 décembre, au lendemain des travaux de la conférence sur le climat de Copenhague, j’aurai personnellement une raison de plus pour souhaiter qu’il y ait un 193e pays reconnu par l’Organisation des Nations unies.
Bernard Fournelle
Granby (Québec)
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