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L’administration Obama envisage de fournir plus de force de frappe aux rebelles syriens et menace de suspendre le dialogue avec la Russie

L’administration Obama a menacé de se retirer des pourparlers avec la Russie en raison de l’échec du cessez-le-feu en Syrie, et a relancé un débat interne sur l’opportunité de fournir plus de force de frappe aux rebelles pour faire face à une intensification de l’assaut russe et syrien sur leur place forte d’Alep, ont affirmé des responsables américains.

Des combattants de l’armée syrienne libre

 

La Maison-Blanche avait suspendu le débat sur l’armement plus tôt cette année pour donner l’opportunité au secrétaire d’État John Kerry d’essayer de négocier un cessez-le-feu avec son homologue russe.

M. Kerry a dit au ministre des Affaires étrangère russe Sergei Lavrov, lors d’un appel téléphonique mercredi, que les États-Unis étaient prêts à suspendre leur engagement avec Moscou sur la Syrie si la Russie ne prenait pas “des mesures immédiates” pour arrêter l’offensive sur Alep.

Le débat relancé sur ce que l’administration considère comme un plan B, selon des responsables américains, est centré sur la question de savoir s’il faut autoriser la CIA, et ses partenaires dans la région, à livrer des systèmes d’armement qui permettraient aux unités rebelles avalisées par la CIA de frapper les positions d’artillerie russes et syriennes depuis une longue distance.

L’administration Obama a exclu la fourniture aux rebelles de systèmes portables de défense aérienne, connus sous le nom de Manpads, mais des membres de l’administration ont affirmé qu’ils envisageaient de les armer de systèmes anti-aériens moins mobiles et qui poseraient donc moins de risques de prolifération.

Le porte-parole du Département d’État John Kirby a affirmé, mercredi, que l’administration Obama discutait d’options “en dehors du champs diplomatique” pour résoudre le conflit, mais a refusé de donner des détails.

Un accord de cessez-le-feu russo-américain a échoué la semaine dernière après que des responsables américains ont accusé la Russie d’avoir bombardé un convoi humanitaire, et le régime du président syrien Bashar al-Assad d’avoir lancé une nouvelle offensive contre les zones d’Alep tenues par les rebelles.

Des membres de l’administration affirment que la vitesse de l’offensive russe et syrienne contre Alep a poussé la Maison-Blanche à accélérer ses délibérations et forcé les responsables politiques à envisager des options pour lesquelles ils étaient jusqu’ici réticents.

En plus de l’approvisionnement en armes par la CIA et ses partenaires, les États-Unis envisagent de donner leur feu vert à leurs alliés régionaux, y compris la Turquie et l’Arabie saoudite, pour fournir des systèmes d’armement plus puissants aux rebelles.

Certains responsables américains pensent qu’il est peut-être déjà trop tard pour avoir un quelconque impact sur le champ de bataille, et que l’administration devrait envisager de prendre une action militaire américaine directe contre le régime d’Assad pour stopper la campagne.

Des membres de l’administration prédisent une forte opposition à la Maison-Blanche à toute option impliquant une action directe de l’armée américaine contre le régime d’Assad, en raison du risque de déclencher un conflit plus étendu avec la Russie. L’armée américaine a mené des frappes en Syrie contre l’État islamique depuis 2014.

Le Wall Street Journal rapportait en février que les meilleurs conseillers en renseignement et militaires du président Barack Obama faisaient pression sur la Maison-Blanche pour proposer un plan alternatif afin d’aider les rebelles à mieux repousser les Russes et les Syriens. Le programme secret de la CIA pour armer les rebelles a commencé en 2013, impliquant une aide à des groupes rebelles examinés et approuvés par des responsables américains.

Les grands partisans au sein de l’administration Obama de la fourniture de force de frappe aux rebelles pour contrer les Russes ont été le directeur de la CIA John Brennan et le Secrétaire à la Défense Ash Carter. La Maison-Blanche et M. Kerry ont plutôt soutenu les négociations avec les Russes. La Maison-Blanche a été soucieuse de ne pas aggraver un combat par procuration avec Moscou qui pourrait aspirer Washington plus loin encore dans le conflit.

L’ultimatum américain de mercredi a été la déclaration la plus forte de Washington sur un conflit larvé entre les deux puissances au sujet de l’échec du cessez-le-feu. Les États-Unis et la Russie ont annoncé l’accord sur le cessez-le-feu ce mois-ci, qui entrainait la possibilité d’une coopération militaire plus étroite contre les combattants islamistes.

Le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé mercredi que M. Lavrov, lors de la conversation, a souligné que des rebelles anti-gouvernement soutenus par Washington “ont refusé de suivre l’accord russo-américain… mais ont au contraire fusionné avec Jabbat al-Nosra” un groupe lié à al-Qaïda qui s’est rebaptisé en juillet et a affirmé avoir coupé les liens avec le mouvement extrémiste.

Depuis que la Russie est intervenue il y a un an pour aider M. Assad à se maintenir au pouvoir, l’aviation russe a ciblé lors de ses frappes des rebelles soutenus par la CIA a affirmé un officiel américain.

Dans son appel à M. Lavrov, M. Kerry a exprimé “sa grave inquiétude” au sujet des attaques continues des forces russes et syriennes contre des hôpitaux et autres infrastructure civiles d’Alep, a affirmé M. Kirby.

“Le secrétaire d’État a clairement dit que les États-Unis et ses partenaires tenaient la Russie pour responsables de la situation, y compris concernant l’usage de bombes anti-bunker et incendiaires dans l’environnement urbain, une escalade drastique qui met les civils en grand danger,” a affirmé M. Kirby.

M. Kirby a affirmé que la meilleure option pour la Syrie serait une “cessation immédiate des hostilités” et l’acheminement d’aides humanitaires.

“La politique est que nous continuons à soutenir la solution diplomatique, plutôt que la militaire,” a-t-il affirmé, “cela ne signifie pas que nous ne continuons pas à discuter des autres options et alternatives qui pourraient nous être offertes”

Les responsables politiques américains envisagent de légiférer pour étoffer les sanctions américaines contre le gouvernement syrien et ses soutiens, et la Maison-Blanche a affirmé plus tôt dans la semaine que M. Kerry avait parlé durant le weekend avec les ministères des Affaires étrangères européens au sujet du renforcement des mesures punitives.

Si les États-Unis persistent dans leur idée de cesser les discussions avec la Russie, les mesures incluront probablement de rappeler une équipe de Genève qui a rencontré des représentants russes pour essayer de mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu.

Une unité militaire établie pour “déconflictualiser” les opérations aériennes dans le combat contre l’État islamique resterait en place même si les discussions sur le cessez-le-feu sont suspendues, a affirmé un officiel.

M. Kirby a affirmé que les États-Unis espéraient que l’incitation à une coopération militaire plus étroite avec les États-Unis, ainsi que l’augmentation des coûts pour l’armée russe alors que le conflit en Syrie s’éternise, pourrait entrainer un changement de position de la Russie.

“La Russie continuera d’envoyer des troupes à la maison dans des sacs mortuaires et ils continueront de perdre des ressources, et peut-être même plus d’avions,” a affirmé M. Kirby.

Bien que la Russie a affirmé aux États-Unis vouloir une coopération plus étroite et une stabilité en Syrie, “nous n’avons rien vu depuis que l’accord de Genève du 9 septembre a été conclu qui nous amènerait à croire que la Russie est sérieusement sur le point de remplir ses engagements,” a affirmé M. Kirby.

Nathan Hodge a participé à la rédaction de cet article.

Source : The Wall Street Journal, le 28/09/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source : https://www.les-crises.fr/ladministration-obama-qui-menace-de-suspendre-les-pourparlers-avec-la-russie-au-sujet-de-la-syrie-envisage-darmer-les-rebelles-syriens-par-adam-entous-et-felicia-schwartz/

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Bonus : The Truthseeker, false flags de l'OTAN en Ukraine et en Syrie :


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6 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 2 novembre 2016 10:10

    sacrés ricains, ils ont encore plein d’armes a écouler, s’il y a une 3e guerre mondiale ils vont se frotter les mains en plus ils sont capables de vendre des armes a leurs propres adversaires .....


    • howahkan 2 novembre 2016 10:21

      Salut et merci du sujet...

      un mot sur la tarte à la crème de ce mot démocratie...et ce qui se passe sur la planète est totalement congruent avec ce mot....

      En Grèce, la démocratie consistait en ouvriers,travailleurs réels donc avec un statut d’esclave...qui ne votent pas...eux au moins ils ne faisaient pas semblant... les femmes non plus ne votent pas...

      C’est en 507 avant J.C. qu’est née la démocratie dans la cité. Les grands principes de ce régime politique (littéralement « gouvernement par et pour le peuple ») n’ont aujourd’hui pas changés.
      À l’époque, environ 40.000 personnes sur les 250.000 qui peuplaient l’Attique étaient des citoyens, c’est à dire qu’il avaient plus de 20 ans, qu’ils étaient de sexe masculin, libres (non-esclaves) et nés de parents athéniens.
      Ceux-là, et ceux-là seulement, avaient le privilège de siéger à « l’Ecclésia » (l’assemblée du peuple).


      On peut néanmoins remarquer que les citoyens les plus riches qui ne travaillaient pas pour gagner leur vie avaient bien plus de temps à consacrer à la politique ; ils étaient donc plus influents et plus puissants.

      cependant il y avait aussi ceci :
      À la fin de leur mandat annuel, les stratèges doivent rendre compte de leur gestion sur le plan financier, moral et politique. Ils sont responsables sur leurs biens et leurs personnes. Ils peuvent être ostracisés s’ils n’ont pas donné satisfaction.

      ceci a disparu...mais état en fait très théorique..

      Une des actions grandiose de la démocratie née en - 507.. , ah ce mot m’arrache les doigts ,fut de tuer Socrate , qui fut une sorte d’éveillé d’après moi, mort en - 399...par empoisonnement ,une des peines avec le bannissement de la cité , juste parmi les justes...= liberté d’expression bannie...sauf pour le pouvoir bien sur...mensonge et forfaiture règnent
      alors en maître

      on aurait du se méfier car la somme des égoïsmes de chacun ne produit rien d’autre que ce qui se passe sur la planète ..or c’est précisément là ou les néocons essayent de nous amener pour tout contrôler grâce à la division des humains..que croyez vous qu’il se passât ? « ON » suit leurs conseils...on est tous responsable du désastre humain et de ses crimes..sauf de ne plus être menés par sa propre gloire au détriment des autres !!

      comme partout dans l’univers , c’est l’unité qui règne en maître car tout est totalement interdépendant car interconnecté unitairement ...comme nous le sommes nous aussi les uns des autres...on ne le vit plus car le rôle de la pensée ,notre seule fonction encore en marche n’a pas ce rôle là...c’est un outil vital certes mais pas pour la vie vie, mais pour la survie !! c’est un outil et à ce titre il doit être utilisé par autre chose mais contrairement à nos outils la pensée peut s’utiliser elle même...ce qui est suffisant à l’enfance ,et un désastre plus tard..

      en refusant notre place d’ humain, nous refusons la Vie qui n’est pas de notre compétence...et c’est un désastre.....une souffrance terrible que l’on ne comprend pas et qui par tentative de fuite impossible ...............car la souffrance rends nos vies pénibles, frustrantes, lourdes, sans sens, misérable mentalement , en souffrance, faites de peurs terribles, mécontentement permanent etc etc ...................car la souffrance c’est moi, là aussi il y a un processus unitaire , je ne peux donc l’éliminer sans comprendre ce que c’est or comme notre pensée ne peut gérer ce genre de problèmes car elle voit deux « objets » , 1 moi et 2 la souffrance , là ou il y en a un seul : moi qui souffre ,et bien elle essaye d’agir sur quelque chose qui n’existe pas.....ce qui bien sur ne marche jamais...

      cela dit :
      seul je n’existe pas..


      • fred.foyn 2 novembre 2016 10:45
        maman c’est loin l’amérique ?
        Tais toi Obama..nage !

        • Croa Croa 2 novembre 2016 11:13

          C’est pire que ça à mon avis : Les gens qui ont ce genre d’idées ne sont même pas des malades comme présentés dans la vidéo. Ils obéissent à un système pour qui la fin justifient les moyens. Par ailleurs les gens à responsabilités sont très rarement des bisonours car pour arriver dans ces paniers de crabes il faut être impitoyable.
          *
          Le problème c’est l’obéissance, comme toujours !


          • JMBerniolles 2 novembre 2016 16:43

            Des articles et communiqués qui donnent uniquement le point de vue américain sur la Syrie, comme celui-là, saturent tous nos médias. Les américains cherchent désespérément à éviter que les quartiers d’Alep investis par leurs mercenaires d’AlQaeda tombent. Cette bataille est dans sa dernière phase.

            Plutôt que de faire face aux réalités les américains pratiquent la fuite en avant.

            Jusqu’au bout le mandat d’Obama se sera révélé désastreux.

            Il en résulte un mouvement de rejet, y compris du « deep state » vis à vis du système Clinton, qui est soutenu par les lobbies les plus agressifs de la gouvernance de l’ombre.

            Les fuites de Wikileaks, la reprise de l’action d’ investigation du FBI, montrent que des acteurs puissants veulent au moins une autre politique extérieure pour les USA.


            • baldis30 2 novembre 2016 17:25

              bonsoir

              l’unité de stupidité en politique est « la politique américaine », mais cette unité est bien trop grande pour être utilisé dans les cas les plus courants.

              Alors on utilise pour la normalité de la politique européenne la « micro-politique américaine », par exemple sur le plan économique . mais elle encore importante et pour la politique menée par des gens intelligents il est rare que l’on puisse même mentionner une « femto-politique américaine ».

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