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Accueil du site > Actualités > International > L’Etat au service du libéralisme

L’Etat au service du libéralisme

Le capitalisme traverse une crise profonde. Personne ne peut prédire aujourd’hui l’ampleur de ses conséquences. Il faut en prendre conscience ; car le système a, malheureusement, largement entamé son « travail » de destruction de l’homme et de la nature.

Cette crise révèle par ailleurs une immense contradiction entre une pensée qui a fait du rejet de l’intervention de l’Etat son fondement même, et une pratique qui érige ce même Etat en gestionnaire essentiel des affaires privées des classes privilégiées. Car il ne viendrait jamais à l’esprit d’un dirigeant politique de faire intervenir l’Etat et dépenser des centaines de milliards d’euros ou de dollars pour sauver les emplois des salariés ! Bien au contraire. Les Etats capitalistes les détruisent volontiers en privatisant les services publics et en laissant faire le marché lorsqu’ il s’agit des entreprises privées. Un ancien premier ministre français, de surcroît socialiste, ne disait-il pas d’ailleurs, face aux licenciements par Michelin de milliers d’hommes et de femmes (7 500 exactement), que « l’Etat ne peut pas tout ».

Les conséquences de cette contradiction se répercutent d’une manière dramatique sur la majorité des citoyens. C’est au nom de cette doctrine que les libéraux ont privatisé nombre de secteurs vitaux pour la population notamment pour les plus démunis. Et c’est en invoquant ce même libéralisme que Monsieur Sarkozy s’apprête à privatiser la Poste, nonobstant le formidable démenti apporté par la réalité aux certitudes de cette théorie. Et ce « laisser-faire » a déjà mis au chômage et jeté dans la misère des millions de salariés.

Les Etats-Unis, selon les dires même du président de la Réserve fédérale américaine (FED) Ben Bernanke, vivent actuellement « l’un des environnements économiques et de politique monétaire les plus difficile jamais vu » (1). Ou encore « Il n’y a aucun doute : je n’ai rien vu de pareil et ce n’est pas encore fini, cela prendra encore du temps » déclarait Alan Greenspan l’ancien président de la même FED(2). Il ne s’agit donc pas d’un ralentissement conjoncturel, mais d’un profond dérèglement du système lui-même.

Les décideurs économiques et les hommes politiques, ne sachant comment faire face à cette crise, prennent dans l’urgence des mesures qui vont, paradoxalement, à l’encontre de leurs dogmes économiques en faisant appel à l’Etat ! Celui-là même que les libéraux ont décrié, fustigé et haï depuis Smith à aujourd’hui en passant par Ricardo, Mill ( père et fils), Walras, Friedman etc. etc. La réalité économique vient de montrer et d’une manière éclatante l’incapacité du marché à réagir face à cette situation. Le Dieu marché, tant vénéré par cette pensée, n’est pas autorégulateur pour utiliser leur propre jargon. Pour les libéraux, le marché se régule de lui-même grâce à la loi de l’offre et de la demande. Celle-ci jugée naturelle (comme la pluie qui tombe du ciel), est donc infaillible. L’intervention de l’Etat ne ferait donc que perturber le fonctionnement harmonieux du marché. Mais les faits, eux, sont têtus. Ils montrent une réalité bien différente : l’Etat gère directement cette crise. Il suffit de voir les patrons des grandes banques, compagnies d’assurance et autres fonds d’investissement défiler devant Henry Paulson secrétaire au Trésor des Etats-Unis pour le supplier d’intervenir et de leur apporter l’aide précieuse de l’Etat. Leur foi dans le libéralisme s’efface devant les milliards de dollars dont ils ont besoin pour survivre. Car ils savent très bien que leur salut ne peut venir que de l’Etat.

Effectivement l’Etat intervient d’abord indirectement par le biais des banques centrales : la FED, la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d’Angleterre (Bank of England, BoE) etc. Ces institutions ont injecté dans le circuit économique des centaines et des centaines de milliards de dollars et d’euros pour sauver ce qui peut l’être, mais en vain. On ne perd pas espoir pour autant. Le 15 septembre 2008 par exemple, la BCE injecte à nouveau 30 milliards d’euros, la FED 180 milliards quelques jours plus tard, pour calmer « l’angoisse » des spéculateurs en leur achetant, dans le dernier cas, des titres qui n’ont quasiment aucune valeur.

Les interventions de ces banques centrales se succèdent mais toujours sans résultats. D’autres injections vont suivre, car le système, à l’instar d’un drogué, ne peut s’en passer pour survivre. Sauf qu’il s’agit ici, indirectement tout du moins, des deniers publics c’est-à-dire des impôts payés par les citoyens.

Face à cette incapacité des banques centrales à sortir de la crise, on a fait alors directement appel à l’Etat. Bush va ainsi débloquer des fonds publics pour venir en aide aux intérêts privés (150 milliards de dollars) (3). Mais ce plan de sauvetage est resté sans effet. Alors on a tout simplement commencé à nationaliser. L’Etat prend donc directement en charge des banques privées incapables de sortir de la situation catastrophique dans laquelle la soif du profit les a conduites. Ainsi ont été rachetées par l’Etat deux grandes sociétés dont la fonction principale est d’assurer la fluidité du marché du crédit immobilier. Il s’agit de Fannie Mae et Freddie Mac dont le Trésor américain détient désormais 80% de leur capital social.

L’Etat américain participe également à hauteur de 80% du capital du géant américain IEG pour le sauver de la faillite. D’autres nationalisations viendront certainement allonger cette liste, car les racines de la crise sont toujours là.

Il ne s’agit pas seulement de la faillite d’un secteur de l’activité économique en l’occurrence ici le système financier de la première puissance du monde, mais de la faillite du libéralisme lui même qui ne s’est imposé à travers l’histoire que par la domination économique et idéologique de la classe qui le porte.

« Le pouvoir étatique moderne n’est qu’un comité chargé de gérer les affaires communes de la classe bourgeoise tout entière » (4). Une phrase d’une actualité troublante.

Mohamed Belaali


(1) Le Monde du 24 et 25août 2008, p. 10

(2) http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/352017.FR.php

(3) Le Monde 20 et 21 janvier 2008 page 10

(4) K. Marx et F. Engels dans le Manifeste du Parti communiste.


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87 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 20 septembre 2008 10:48

    La phrase de Marx reste pleinement d’actualité, oui, malgré le changement de contexte socio-économique
     
    A rapprocher de cette analyse


    • foufouille foufouille 20 septembre 2008 11:20

      esperons que tout se pete la geule


      • philbrasov 20 septembre 2008 11:38

        C’est sur que vu du coté des pauvres français, c’est la cata. un gouffre...
        Dans les faits...

        Injecter 1000 milliards US $ pour sauver des canards boiteux dont on ne connaissait pas le nom il y a encore 10 jours., c’est franchement peanust...

        A peine la capitalisation boursière des deux plus grandes entreprises US.


        La preuve que le capitalisme se porte BIEN et même très bien...
        on joue pas dans la cour...


        Notre cher Warren Buffet rachète un éléctricien US au nez et à la barbe d’EDF, Barclays rachète les actifs de lemann Brothers...
        La bourse repart de plus belle...
        et les entreprises mondiales , n’ont jamais fait autant de bénéfices.

        Je vois pas le problème.... On a pas fait mieux que le capitalisme. et que le libéralisme.
        Pour ma part j’aurais laissé faire le marché..... et je n’aurais pas injecté un centime.
        on est en période électorale... ceci explique peut être celà.

        Quand au marxisme...

        Le marxisme est mort né.... désolé.

        Marx a bêtement oublié le progrès technique dans sa théorie fumeuse.
        et le moteur de nos économies , c’est le progrès technique.

        pas la sempiternelle, équation - A-M-A....base de la critique capitaliste de la théorie marxsiste.

        Je sais bien qu’ici , on voudrait voir le grand soir, pour étayer des théories d’un autre age... Mais ceux qui pensent cela , en seront une fois de plus pour leurs frais.
        A la rigidité marxiste, je préfére de loin le pragmatisme capitaliste.
        Et puis , en plus j’ai horreur qu’on me dise ce que je dois faire , penser ou agir...




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        • teviec teviec 20 septembre 2008 14:26

          Salut foufouille dans ton premier commentaire pour ecrire ca... tu dois pas avoir beoucoup de pognon dans ta foufouille !!
          Cordialement


          • foufouille foufouille 20 septembre 2008 16:03

            si un jour j’ai plein de fric, genre loto, j’investirais pas ds ce genre de truc, ni banque ni assurance
            pour info si tu perd a la bourse, meme si ton pea est gere par la banque, personne ne vient te nationaliser.......


          • herve33 20 septembre 2008 16:43

            Le capitalisme ne traverse pas une crise profonde , il est mort où en tout cas le capitalisme à essence néo libérale .

            Si les Etats Unis ne prennent des mesures qui interdisent les pratiques spéculatives sur la base du fictif , la crise se reproduira dans quelques années , voire quelques mois . 

            L’économie fictive a créé des bulles financières complètement déconnectées de la réalité , le marché financier de cette économie représente 50 fois l’économie réelle .

            Il n’y a pas de demi-mesures à prendre et c’est bien là que l’on va voir l’attitude de nos dirigeants . Soit la finance reflète l’Etat de l’économie réelle , soit nous connaitrons toujours des crises et leur cortège de misères qui va avec . 

            On peut compter sur Christine Lagarde ( ironie ) pour résoudre la crise , elle n’a même pas conscience de ce qui se passe actuellement , où elle fait semblant .

            http://www.contreinfo.info/breve.php3?id_breve=4046










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              Lire les 5 réponses ▼ (de philbrasov, finael, foufouille)

            • hurlevent 20 septembre 2008 16:57

               Les pays les plus riches du monde sont tous capitalistes libéraux.

              Le grand pays le plus libéral, les USA, sont le pays le plus riche du monde en PNB/hab.

              Tous les pays qui ont suivi une doctrine anti-capitaliste sont soit dans une situation catastrophique (Cuba, Corée du Nord), soit leurs peuples ont rejeté vigoureusement le système anti-capitaliste pour adopter le système capitaliste (Europe de l’Est, Russie).

              Le libéralisme économique a permi la plus forte croissance de l’histoire de l’humanité. En 2006, jamais la croissance mondiale n’a été aussi forte.

              Aujourd’hui, nous avons une crise de croissance. Mais soutenir que le capitalisme est mort, ou qu’il est néfaste pour les gens, est une bêtise sans nom.

                Lire les 8 réponses ▼ (de finael, hurlevent, Radix, philbrasov)

              • Stephane Guezenec Stephane Guezenec 20 septembre 2008 17:48

                 A chaque crise financière les anti-capitalistes - ces gens qui ont toujours soutenu les régimes les plus criminels de la planète - se paluchent en espérant que le monde libre s’effondre. Quand le Crédit Lyonnais (banque nationalisée) se pète la gueule, ou quand on "découvre" que Fidel Castro a fusillé 10 000 personnes, soit 5 fois plus que Pinochet, ils la ramène moins. Beati pauperes spiritu.


                • herve33 20 septembre 2008 19:19

                  " les anti-capitalistes - ces gens qui ont toujours soutenu les régimes les plus criminels de la planète "


                  A ma connaissance , le néo capitalisme tel que Friemann l’enseignait est à l’origine des dictatures d’Amérique Latine et notamment le Chili .

                  Le néocapitalisme a besoin du choc pour libéraliser le maximum de services et de biens publiques .et le meilleur moyen c’est une certaine forme de dictatures ou catastrophes naturelles ( comme Katrina qui a permis de privatiser l’éducation à l’état de Louisiane ) . ces gens là , n’ont pas de conscience , tout n’est pour eux que source à profits .

                  C’est la stratégie du Choc dont parle Noami Klein dans son livre


                    Lire les 5 réponses ▼ (de philbrasov, Francis, agnotologue, foufouille)

                  • frédéric lyon 20 septembre 2008 19:38

                    Encore un enseignant !

                    Après "Morice" et "Paul Villach" !!

                    Décidemment l’Education National est le refuge des derniers dinosaures, il va falloir faire un peu le ménage dans la pétaudière.


                    • Francis, agnotologue JL 21 septembre 2008 06:31

                      "la FED, la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d’Angleterre (Bank of England, BoE) etc. ont injecté dans le circuit économique des centaines et des centaines de milliards de dollars et d’euros pour sauver ce qui peut l’être, mais en vain."

                      En vain ? Non, cet argent que nous devront tous payer d’une façon ou d’une autre n’est pas perdu pour tout le monde. C’est le propre du capitalisme que de faire feu de tous bois, et l’art de la finance est de créer des bulles, sortes de caisses vides que les états garniront avec des espèces sonnantes et trébuchantes en bout de processus. Un peu comme ces chaînes, ou chacun donne x au précédent et récupère plusieurs fois x des suivants : en fin de parcours, tout le monde ayant déjà donné, les derniers sont les dindons. Ces chaînes sont interdites, mais pas les pompes à fric qui en sont la version légale appelées pudiquement "produits financiers". http://www.france.attac.org/spip.php?article8225.

                      "LBO Leverage buy out : Cela consiste à emprunter pour acquérir une entreprise en mettant à la charge de celle-ci la dette contractée à cet effet. Faire payer l’achat par ceux à qui on l’a acheté, et profiter en plus de l’effet de levier qui grossit la rentabilité des fonds propres au-delà de la simple rentabilité de l’ensemble des capitaux".


                      • Francis, agnotologue JL 21 septembre 2008 09:25

                        @ Léon, Sur la question de l’ultralibéralisme posée par philbrasov : de fait les démocraties occidentales sont de moins en moins démocratiques et pas libérales du tout en économie. Les Etats y sont interventionnistes et pratiquent une forte redistribution, mais à l’envers : on appelle ça subventions ou exonération de charges, etc. 

                        Il y a une expression pour désigner l’interventionnisme néo-occidental (post URSS) : "Nationalisation des pertes et privatisation des profits". Est-ce de l’ultra-libéralisme ? De l’ultra-dirigisme ? de l’ultra-interventionnisme ? Je crois que cela s’apparente plutôt à des pratiques mafieuses. Peut-on dire mafio-libéralisme ? pseudo-libéralisme ? anti-socialisme ? Il manque un mot accepté par tous. Je propose un concours.



                      • Francis, agnotologue JL 21 septembre 2008 09:32

                        Merci Philippe pour ces précisions. Ils sont pathétiques ceux qui défendent encore ce libéralisme que nous savons tous maffieux.


                      • jaja jaja 21 septembre 2008 09:12

                        Philbrasov : "La misère généralisée, est dans les pays dictatoriaux, religieux, et fascistes."

                        C’est une manière de voir très superficielle... La misère généralisée se répand dans les pays dominés, pillés par l’impérialisme (indissociable du capitalisme) et dont les dirigeants sont pour la plupart des marionnettes au service des différentes puissances prétendant se partager les richesses de ce monde.

                        925 millions de personnes sont touchées par la faim dans le monde (75 millions de plus en 2007) selon l’ONU. Parmi elles l’on trouve les gens des pays occupés où les armées impérialistes, bien nourries, font comme si elles étaient chez elles (Afghanistan et Haïti par exemple).

                        Quand au chiffre que vous citez (10% de pauvres en France), laissez-moi rire... Plus de la moitié des Français travaillent pour moins de 1500 euros par mois et 7 millions de travailleurs pauvres reçoivent moins de 880 euros par mois..(chiffres INSEE).

                        Le capitalisme, et son avatar militaire impérialiste, est bien un système inique dont l’humanité devra se débarrasser pour passer à une société d’égalité sociale garantissant à tous sur cette planète une vie qui ne soit plus un cauchemar...


                        • philbrasov 21 septembre 2008 12:51

                          Nous avons dans nos pays démocratiques et capitalistes... ; 50% de pauvres ????
                          En gros la moitié de la population française, vit dans des taudis, ne mange plus à sa faim, et voyage à pied parce qu’elle ne peut plus se payer un VELO....


                          ALors dans ce cas dites moi combien de pauvres dans les pays dictatoriaux, fascistes, religieux.. ????

                          Vous aurez beau manipuler vos chiffres comme vous voulez, pour essayer de nous faire admettre que le système capitaliste amene la pauperisation des peuples.
                          remettriez vous en cause les chiffres de l’OCDE, les chiffres du PIB par pays , les chiffres de la PPA ( parité de pouvoir d’achat).....

                          AUCUN AUCUN PAYS dans les 30 premiers, et digne de ce nom, ( j’élimine les confétis de pays, à fiscalité nulle ou presque), n’est DICTATORIAL, RELIGIEUX, FASCISTE ( COMMUNISTE OU NATIONALISTE).....
                          Vous avez oublié la France des années 70 ?
                          parlez moi svp de l’esperance de vie dans les années 70 dans notre pays, du nombre de voiture par habitant, de l’eau dans chaque village, du téléphone, de la qualité de la vie, la qualité de ce que nous mangeons etc etc.....


                          Alors oui il suffit de cette approche misérabiliste.... qui serait dû au "capitalisme".
                          Allez précher vos beaux discours, en Chine, en arabie saoudite, en égypte, au vénézuela, à Cuba, en Corée du nord.... Mais de grâce , pas en France ou dans les 20 pays les plus développés de la planète PAYS DEMOCRATIQUE et CAPITALISTE.

                          C’est le manque de libéralisme, qui est à l’origine des problèmes de 80 % des hommes sur cette planète.
                          et non l’inverse.






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                        • frédéric lyon 21 septembre 2008 09:41

                          Rappelons à tous nos amis que le "libéralisme" c’est..............la liberté !!! Et que c’est un terme qui se réfère aux libertés politiques avant de s’étendre à l’Economie.

                          Et que l’"ultra-libéralisme" ça n’existe pas, c’est un terme inventé par les socialistes pour adresser à quelqu’un leurs déclarations de guerre, un peu comme Don Quichotte qui partait à l’assaut des moulins à vents.

                          Il est vrai que Don Quichotte avait au moins un avantage sur les socialistes : les moulins à vents existaient bien eux, mais il étaient inofensifs !

                          Mais il est toujours amusant de constater, plus de vingt ans après la chute du Mur de Berlin et l’enterrement du collectivisme, qui survit encore tant bien que mal à Cuba et en Corée du Nord, qu’il se trouve encore des ânes qui n’ont pas encore faire leur deuil, et qui viennent nous prédire inlassablement l’effondrement total et imminent de leur ennemi victorieux !

                          Une prédiction sans cesse démentie par les faits, nous aurons donc le plaisir de les voir revenir divaguer la semaine prochaine, et toutes les suivantes, et nous annoncer un évènement qui ne se réalise jamais.

                            Lire les 18 réponses ▼ (de jaja, frédéric lyon, foufouille, Radix, philbrasov, décurion)

                          • Francis, agnotologue JL 21 septembre 2008 10:08

                            "L’histoire des libertés accordées à l’homme n’a cessé de se confondre, à ce jour, avec l’histoire des libertés accordées par l’homme à l’économie"

                            Critique de la déclaration des Droits de l’Homme" Par Raoul VANEIGEM


                            • philbrasov 21 septembre 2008 13:48

                              5 Le désir de mener sa vie selon la multiplicité des passions qui en confortent le goût et la puissance établit des droits sans devoirs ni contreparties Nous voulons substituer au marchandage qu’impliquait le précepte "il n y a pas de droits sans devoirs" le principe "il n y a pas de droits sans désirs, il n’y a pas de désirs sans droits".

                              je suis d’accord...mon désir c’est d’être riche, et d’exploiter mon prochain...

                              je suis un sale capitaliste.... et j’adhère à vos idées.... surtout votre article 5.

                              risible.....





                            • Francis, agnotologue JL 21 septembre 2008 20:54

                              @ philbrazov, vous avez fumé la moquette ? Ou bien vous ne savez pas vous exprimer ? Votre propos est incompréhensible.


                            • TSS 21 septembre 2008 10:22

                              les banques d’investissements prennent d’enormes risques car elles savent que ce ne sont pas elles qui

                              couvriront les pertes...mais le contribuable !

                              car les liberaux ,quand ça va bien ,hurlent à trop d’etat qui bride leur independance mais dès que cela sent le

                              brulé, vite dans le giron sauveur de l’etat !!



                              • philbrasov 21 septembre 2008 13:35

                                les actionnaires de Lehman Brothers, et de AIG, ont TOUT PERDU.
                                je ne vais pas les plaindre.
                                Sachant que ces actionnaires sont des fonds de pension, qui veulent toujours plus, non pas POUR eux mais pour les retraités, US qu’ils représentent.
                                Ceux qui vont payer ce sont les retraités US qu ont fait confiance , à des imbéciles.

                                Il etait temps que les crédits aux particuliers se fassent plus rares......

                                Le simple fait d’avoir donné ( prêté) de l’argent à des gens incapables de rembourser leurs échéances, a eu pour conséquence, ces 10 dernières années, d’augmenter superficielement le prix de l’immobilier.



                                Il est grand temps que le libéralisme reprenne ses DROITS....
                                C’est à dire les lois du marché réel et non supposé et imposés par quelques spéculateurs...
                                et encore une fois , 1000 milliards de US $ c’est que dalle....








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                              • foufouille foufouille 22 septembre 2008 18:14

                                quand ils ont prete aux "sales" pauvres, ils ont fait des petites mensualites
                                ensuite ils ont multiplie par 2 ou 3 .............


                              • foufouille foufouille 22 septembre 2008 18:15

                                je veut bien un que dalle de 1000 milliards


                              • Radix Radix 21 septembre 2008 15:42

                                Bonjour

                                "Ceux qui vont payer ce sont les retraités US qu ont fait confiance , à des imbéciles. "

                                Dans le système US ils n’ont pas le choix ! Vive la retraite par répartition !

                                "Il etait temps que les crédits aux particuliers se fassent plus rares...... "

                                Suprême hypocrisie ! Ce sont les banques à la recherche du profit maximum qui ont provoquées la crise en enfumant les particuliers qui payent les pots cassés.

                                Vous confirmez par votre cynisme ce que je pense des "épiciers" qui nous gouvernent !

                                  Lire les 5 réponses ▼ (de philbrasov, Francis, agnotologue, Radix, foufouille)

                                • Serge Serge 21 septembre 2008 17:21

                                  Pour faire comprendre la réalité du système capitaliste il faut faire lire et relire le livre clé (Capitalism and Freedom ) de Milton Friedman zélateur de ce système. C’est encore mieux que Marx !!!
                                  page 133 il écrit :
                                   " L’opinion selon laquelle les dirigeants des compagnies auraient une responsabilité sociale autre que celle de SERVIR LES INTERÊTS DES ACTIONNAIRES dénote une MEPRISE ( j’ajouterai ...ou un profond cynisme !) FONDAMENTALE de la nature et des caracteristiques de la libre entreprise et du libre marché." et il enfonce le clou en écrivant plus loin..."les PATRONS des compagnies n’ont d’autre responsabilité sociale que celle de faire LE PLUS D’ARGENT POSSIBLE POUR LEURS ACTIONNAIRES."
                                  La messe est dite !!!

                                  Quand à G.Soros,un des "grands"de la finance américaine,à la question ; le capitalisme est-il réformable il répond : "JE NE CROIS PAS TROP à l’ETHIQUE DES ENTREPRISES.ON NE PEUT PAS LEUR DEMANDER DE SE DENATURER."
                                   


                                  • Serge Serge 21 septembre 2008 18:19

                                    Il y a parfois des écrits "hors langue de bois" dans des revues acquises au libéralisme comme
                                    " Business Week"...difficile alors de lancer le " encore des gauchistes !"
                                     Voici un petit extrait de cette revue US ;

                                    " Les problèmes révélés par ces scandales sont SYSTEMIQUES ( et oui Mme Lagarde !!!) et non pas le fait de QUELQUES POMMES POURRIES.Il s’agit d’un mal ENDEMIQUE qui RONGE tout le système,aussi bien les méga-entreprises que les institutions financières.La plupart des hauts dirigeants,pas seulement quelques-uns,ont empoché des rémunérations DISPROPORTIONNEES par rapport à leur performance."

                                    On croirait lire un tract du PC des années 50/60 !!!

                                    Dans "The Economist" (encore des rouges !!!) on lit cet aveu ;

                                    " Le nouvel ordre peut-être formidable pour les capitalistes,mais pas pour ceux qui EXECUTENT LE TRAVAIL EN TRIMANT DUR DES MAINS ET DES MENINGES ."

                                    Là,c’est carrément du Marx !!!


                                    • JONAS JONAS 22 septembre 2008 10:40

                                      J’ai pris le soin de lire vos 79 commentaires…. ?

                                      On peut les résumer en une phrase :

                                      " Le Communisme, c’est l’exploitation de l’homme par un État, Le Capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme ".

                                      Les deux systèmes ont une parenté avec le colonialisme, ils colonisent tous deux les cerveaux à leurs manières !

                                      Je suis en admiration devant les partisans du Communisme, il faudrait pouvoir faire des charters, pour les envoyer faire un stage en Chine, pas dans les grandes villes, mais dans les campagnes reculées, ou bien dans une de ces monstrueuses entreprises où les ouvriers travaillent 7 jours sur 7, 10 heures par jour, soit 70 heures par semaine. J’ajoute, sans aucunes couvertures sociales, ni l’espérance d’une retraite.

                                      Avec un tel régime en France, nous passons de croissance zéro, à plus de 20 % avec nos outils de productions, en moins de 5 ans, non seulement nous avons épongé notre dette, mais nous avons un excédent équivalent.

                                      Je comprends le désarroi de Philbrasov, qui lui a connu ou fréquenter la pauvreté, il vous voit comme des princes qui crachent dans la soupe ! Car votre richesse vous l’ignorez. Le système Capitaliste pourri que vous dénoncez, vous permet de bénéficier de ce que nous envient au minimum, 5 milliards d’hommes.

                                      Des hommes des femmes et des enfants, risquent leurs vies chaque jour pour venir dans ce paradis que vous méprisez ! Ils risquent leurs peaux, dans des rafiots, des soutes d’avions, dans des camions et même à pieds.

                                      Alors Mesdames et Messieurs, un peu de réalisme et de modestie, SVP, lorsque vous en serez arrivé à cette notion, que votre vie ne mérite pas d’être vécue tellement elle est misérable, vous pourrez critiquer le système.

                                      Bonne journée.

                                       

                                       

                                       

                                       

                                       

                                      Lire la suite ▼
                                        Lire les 8 réponses ▼ (de foufouille, Serge, philbrasov)

                                      • JJ il muratore JJ il muratore 29 septembre 2008 10:59

                                        CAPITALISME- LIBERALISME versus SOCIALISME. Ce débat est stérile l’Histoire y a déja répondu.
                                        L’esprit de système ne mène à rien, ou du moins mène aux impasses que ce soit pour l’un ou pour l’autre ; L’Urss en est morte. Les Us pourraient en crever ; mais pas cons ils dérogent au dogme capitaliste. Car la réalité n’est pas figée , la vie non plus. A un instant il peut être nécéssaire d’adopter une mesure, une politique qui ne soit pas dans le droit fil du dogme. Si l’ex Urss avait compris cela elle vivrait. Seule la Chine l’a compris, mais sa culture asiatique n’y est pas étrangère et le concept Ying et Yang lui permet de ne pas tomber dans le genre de raisonnements "tout ou rien" qui inspire la majorité des arguments ici développés par les uns et les autres. Bref, je ne connais pas un seul système qui soit parfait, nous en connaissons par contre beaucoup qui ont été ou sont encore les plus exécrables. Le système libéral ne peut donc être considéré sans tares, il est seulement le moins mauvais car il a la capacité de s’adapter et ne peut se passer de démocratie. (je m’autorise à dire cela car je n’ai étudié que les affaires terrestre et avoue ne pas être allé sur la nébuleuse d’Andromède)

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Mohamed Belaali


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