L’Ethiopie mieux développée que les pays occidentaux
L’Éthiopie pâtit actuellement d’une des pires sécheresses de son histoire, mais, contrairement à il y a trente ans, des centaines de milliers de personnes ne meurent pas de faim. Cette différence est due à deux heureuses évolutions.
D’abord, le gouvernement actuel poursuit avec détermination une politique de développement économique qui au cours des dix dernières années, a sorti des millions de gens de la pauvreté, tout en faisant de l’Éthiopie, avec 10 % de croissance en 2014, l’une des économies africaines connaissant un fort taux de développement.
- Nouvelle autoroute à six voies
- Reliant Addis Abeba, la capitale d’Éthiopie, à la troisième ville du pays, Adama, sur une distance de 85 km. Elle a été inaugurée le 14 septembre 2014.
Dans un entretien accordé à l’Executive Intelligence Review, la revue fondée par l’économiste américain Lyndon LaRouche, Bereket Simon, conseiller du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn explique que suite à un robuste débat interne en 2001, le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (FDRPE) a adopté une nouvelle orientation politique, une nouvelle approche rejetant les prescriptions « néolibérales » du FMI et de la Banque mondiale. Le rôle de l’Etat a été remis au centre du processus, en particulier pour le développement de l’infrastructure, de la technologie et l’amélioration des qualifications de la population. Au cours des 13 dernières années, l’Ethiopie a mis en œuvre une politique qu’on pourrait qualifier de dirigiste, une approche économique qui a donné les résultats suivants :
- Le nombre d’enfants scolarisés a doublé en 10 ans. 30 nouvelles universités ont été créées et le nombres d’étudiants dans l’éducation supérieure est passé de 3000 à 37 000 au cours de la même période ;
- La puissance électrique installée est passée de 350 mégawatts à 2400, avec une capacité additionnelle de 1800 MW prévue pour l’année prochaine, et encore 6000 en plus en 2017, lorsque le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, sera inauguré ;
- La production céréalière est passée de 10 millions de tonnes à 25 millions, grâce à l’intervention de 60 000 cadres spécialement formés dans les milieux ruraux pour enseigner aux 50 millions de paysans comment mieux tirer parti des eaux de pluie grâce à de nouvelles méthodes de terrassement et d’utilisation de l’eau ;
- Une extension significative du réseau de chemins de fer est en cours, qui devrait passer de 800 à 4000 km dans les années à venir.
Bereket souligne que la mise en place de la Nouvelle banque de développement (NBD) des BRICS permettra de financer de nouvelles infrastructures en Ethiopie et dans toute l’Afrique.
Deuxièmement, la Chine a reconstruit la liaison ferroviaire historique qui reliait Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, à Djibouti. Construite en 1917 et longue de 784 km, cette liaison qui donnait un accès rapide à la mer, était quasiment à l’arrêt depuis des années.
Grâce à la remise en service de cette ligne ferroviaire, au lieu de prendre trois semaines par camion, le temps du trajet des marchandises à été ramené à seulement cinq heures !
Désormais, le gouvernement peut acheminer des céréales et d’autres produits alimentaires achetés à l’étranger au profit de 8,2 millions de personnes vivant dans les régions frappées par la sécheresse et sauver des milliers de vies.
Malgré ses énormes atouts, ni le Fonds monétaire international (FMI), ni l’UE n’avaient accepté de financer le projet. La China Civil engineering Construction Corporation mène les travaux et la banque d’import-export Exim Bank les financent à hauteur de 4 milliards de dollars.
Cette ligne est la première d’un réseau national devant couvrir 5000 km. Au-delà, ce réseau reliera l’Éthiopie au Soudan et le Soudan du Sud au Kenya. Ce réseau s’inscrit dans le cadre du Réseau ferroviaire d’Afrique de l’Est, un projet régional, lui aussi soutenu par la Chine, reliant le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie, puis le Rwanda et le Burundi et ensuite l’Ethiopie et le Soudan du Sud.
En septembre 2015, l’Éthiopie, avec l’aide de la Chine, a achevé la construction de sa première ligne de métro, le premier de toute l’Afrique subsaharienne, reliant l’aéroport et la ville d’Addis-Abeba.
Un monde sans La City ni Wall Street, thème de campagne de Présidentielle de Jacques Cheminade en 2012, c'est possible et plus que jamais d'actualité !
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Source : site de Solidarité & Progrès
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