L’hommage du Congrès américain au Dalaï Lama renforce ses tentatives de discussion avec Pékin
En lui remettant, le 17 octobre 2007, la médaille d’or du Congrès, le président et le Congrès américains ont rendu un hommage sans précédent au Dalaï Lama, et ont pressé le gouvernement chinois d’engager un « dialogue substantiel » avec le chef tibétain. Dans son discours à Washington, le Dalaï Lama a dit que cette récompense envoie un message puissant aux personnes qui sont engagées pour la paix et la non-violence. A Dharamsala, en Inde, le gouvernement tibétain en exil a appelé les dirigeants de la République populaire de Chine à utiliser le 17e Congrès national du Parti communiste chinois pour montrer le courage d’une réconciliation pacifique sur le problème du Tibet, suivant l’approche de la voie médiane du Dalaï Lama dans un intérêt mutuel ».
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Lors de cette cérémonie, le Dalaï Lama a déclaré : « Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous mon espoir sincère que l’avenir du Tibet et de la Chine dépassera la méfiance pour aller vers une relation basée sur le respect mutuel, la confiance et l’intérêt commun ». Le Dalaï Lama ajouta que le succès économique actuel de l’Inde et de la Chine, avec leur longue histoire et riche culture, est mérité, et les amènent à jouer un rôle majeur sur la scène mondiale. Pour remplir ce rôle, le Dalaï Lama dit qu’il est vital pour la Chine de développer transparence, Etat de droit et liberté d’information.
Il a expliqué que comme le Tibet est « situé entre l’Inde et la Chine, la résolution pacifique du problème tibétain a aussi des implications importantes pour une paix durable et l’amitié entre ces deux grands voisins ». Sur l’avenir du Tibet : « Permettez-moi de saisir cette occasion pour rappeler aux dirigeants chinois de reconnaître les graves problèmes au Tibet, les doléances réelles et les profonds ressentiments du peuple tibétain à l’intérieur du Tibet. Chaque année, la population chinoise à l’intérieur du Tibet augmente à un taux alarmant, et, si nous en jugeons par l’exemple de Lhassa, il y a un vrai danger que les Tibétains soient réduits à une minorité insignifiante dans leur propre patrie » expliquant que l’augmentation rapide de la population du Tibet fait peser une « menace sérieuse » sur l’environnement de la région. « Etant à la source de nombreuses grandes rivières d’Asie, un dérèglement substantiel de l’écologie du Tibet influera sur la vie de centaines de millions de personnes ».
« Je ne cherche pas l’indépendance, je recherche une autonomie significative pour le peuple tibétain dans la République populaire de Chine. De plus, je n’aie pas l’intention d’utiliser un accord sur l’autonomie comme un marche-pied pour l’indépendance du Tibet. J’ai choisi d’adopter cette position parce que je crois, étant donné les avantages évidents surtout pour le développement économique, qu’elle est dans l’intérêt du peuple tibétain ».
« J’ai fait connaître ces pensées aux dirigeants chinois successifs et en particulier, après les nouveaux contacts en cours avec le gouvernement chinois débutés en 2002. Malgré tout, Pékin continue d’alléguer que mon agenda caché est la séparation et la restauration du vieux système sociopolitique du Tibet. Une telle notion est fausse et sans fondement ».
Appelant au dialogue avec les dirigeants chinois, il les a exhortés à « avoir le courage et la sagesse » de répondre à ses inquiétudes.
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