L’initiative de l’ancien Premier ministre Sélim el Hoss tombe à l’eau
« Le Liban a un grand besoin d’une réforme politique radicale », a déclaré l’ancien Premier ministre Salim Hoss lors d’une conférence de presse, à l’issue de sa réunion avec le président du Conseil Fouad Siniora et du chef du Parlement Nabih Berri.
Hoss a expliqué aux journalistes que cette « réforme politique radicale commence par une loi électorale moderne ». Il a soutenu son initiative, qu’il a entreprise il y a deux jours, auprès de hauts fonctionnaires libanais, affirmant qu’il y avait mentionné la création d’un tribunal international afin de juger les coupables dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafik Hariri.
Des rapports de médias pro-gouvernementaux avaient avancé que Hoss n’avait pas fait mention d’un tribunal international dans son initiative. « J’ai bien signalé que la crise au Liban comporte deux cas de figures : le premier est le projet du tribunal international pour l’affaire Hariri, et le second est la formation d’un gouvernement d’unité nationale. En ce qui concerne l’affaire Hariri, tous les Libanais sont d’accord sur la nécessité de la création d’un tribunal international. Dans mon initiative, j’ai consacré une page entière à la question. Les médias se doivent d’être plus justes », a-t-il affirmé.
Le Premier ministre Fouad Siniora avait écarté l’idée de cette initiative un jour plus tôt, attestant qu’elle n’est pas constitutionnelle, et que des solutions intermédiaires ne peuvent plus fonctionner au Liban. Il a cependant ajouté qu’il ne ferme toujours pas la porte à une solution ultérieure.
L’ancien Premier ministre a envoyé une lettre à Siniora en réponse à ses affirmations citées ci-dessous, où il indique que son initiative, qu’il a proposée aux deux camps, aspire à trouver une solution à la crise dans laquelle est plongé le pays. Il a également indiqué que son initiative n’est pas une solution en tant que telle, mais plutôt une proposition de chemin à suivre pour aboutir au terme de cette situation éreintante.
Parmi les propositions que contient cette initiative, une invitation à reprendre le dialogue national, et un appel à l’opposition pour suspendre sa campagne antigouvernemantale. « Tout que j’ai fait, c’est de proposer, c’est de sortir le pays des cèdres de sa crise, et de le mettre sur les bons rails », a déclaré M. Hoss. « Je n’ai pas dit que le gouvernement de Siniora était inconstitutionnel. J’ai proposé que le président Emile Lahoud puisse le considérer comme démissionnaire, ou comme gouvernement intérimaire qui prendrait des décisions qui aideraient le peuple libanais », a-t-il précisé.
L’ancien Premier ministre a affirmé que Berri était beaucoup plus compréhensif, sans pour autant promettre quoi que ce soit ; il a préféré laisser les choses en l’état, jusqu’à la fin de cette saison de fêtes. Hoss a fait savoir que l’entretien entre le président de la chambre et le Premier ministre italien Prodi n’avait pas abouti à une nouvelle initiative. Il a également ajouté que les forces de l’opposition ont été plus réceptives face à son initiative que Siniora.
Sélim Hoss part aujourd’hui en Arabie saoudite pour accomplir son pélerinage à l’occasion de l’Adha. On ne sait s’il rencontrera des politiciens saoudiens pour discuter de la crise actuelle.
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