Après les interférences, notamment britanniques, françaises et américaines, en Irak depuis un siècle, après la dictature jacobine de Saddam Hussein, ce jeune Etat se cherche un avenir. Mais est-il prêt, ou même fait pour la démocratie ?
L’Irak, un Etat édifié au
mépris de la réalité des peuples.
Il est avant tout essentiel
d’expliquer l’histoire et l’identité de l’Irak pour comprendre les enjeux
actuels.
Le territoire irakien actuel correspond
en gros au berceau de la florissante civilisation mésopotamienne. C’est au bord
de l’Euphrate que l’écriture a été inventée en -3000 avant JC. Ce territoire
appartient successivement à différents empires, notamment à l’empire ottoman du
XIIIe au XIXe siècle. Au début du siècle dernier, les accords
franco-britanniques Sykes-Picot dépècent secrètement le Moyen-Orient, avec
l’assentiment de la Russie
et de l’Italie. Les Français et les Britanniques violent ainsi en cachette les
promesses d’indépendance faites aux pays de la région. Le Liban, la Cilicie, le Nord de la Syrie et la province de
Mossoul reviennent aux Français, la Mésopotamie, le Koweït, la Jordanie et la Palestine aux
Britanniques, sous la forme de protectorats ou d’administrations directes. Les
pays concernés découvrent le pot-aux-roses mais ne peuvent s’y opposer. Ce
Traité Sykes-Picot est une des causes des tensions persistantes qu’a connues la
région jusqu’à aujourd’hui. La France et le Royaume-Uni portent donc une
responsabilité historique originelle écrasante, mais qui s’en étonnera ?
Rien qu’au XXe siècle, ils imposent de nombreux traités comme autant de germes
de conflits futurs (notamment quelques années plus tard, le Traité de
Versailles).
L’Irak devient indépendant en
1932 sous la forme d’une monarchie sous tutelle britannique, mais celle-ci est
renversée peu après par un coup d’Etat, suivi de beaucoup d’autres. En 1979,
Saddam Hussein prend le pouvoir. L’Irak est alors toujours cet Etat hétéroclite
et, disons-le d’emblée, artificiel, composé de trois communautés
différentes : les Arabes sunnites, les Arabes chiites et les Kurdes,
auxquels on peut ajouter des minorités diverses, notamment chrétiennes.
Dans ce contexte, Saddam Hussein
met en place un régime de fer, et règne en maître avec ses proches. Le parti du
pouvoir s’appelle le Parti Baas (« Renaissance »), c’est un parti
socialiste arabe. Il est important à ce stade d’insister sur les relations fructueuses
et étroites entre Saddam Hussein et sa bande, et les responsables politiques,
diplomatiques et commerciaux français des années 1970 aux années 1990, afin de bien
comprendre pourquoi le Raïs s’est tellement inspiré du modèle français dans ses
institutions. La France et l’Irak entretiennent des relations stato-commerciales
des années 1970 aux années 1990 (vente d’armes [qui est d’ailleurs la deuxième
activité commerciale de la France], nucléaire, pétrole, etc.). Dans les années
1970 et 1980, Jacques Chirac appelle, à de nombreuses reprises, Saddam Hussein son « ami personnel », et en cela il ne ment pas : il l’invite le
week-end dans sa résidence personnelle ! C’est le seul leader occidental à
connaître personnellement l’Irak et son leader. Il est le seul à s’y rendre, en
1975, comme Saddam Hussein n’ira que dans une seule capitale occidentale :
Paris. C’est à partir de cette époque que les Américains et les Britanniques
surnomment l’homme d’Etat français « Jacques Iraq ». Pour l’anecdote,
Jean-Marie Le Pen, autre ami de Saddam Hussein, parle de nation
« civilisée », « moderne », et « laïque ». En
fait, en civil comme en militaire, la France est ni plus ni moins que le deuxième partenaire
commercial de l’Irak derrière l’Union soviétique. La France vend deux réacteurs
nucléaires, dont un dédié à la recherche scientifique nucléaire irakienne. Pire,
la France forme 600 techniciens et scientifiques irakiens ! Et l’uranium
vendu est enrichi à 93%, assez pour se doter de trois à quatre armes nucléaires ... Le
réacteur français est d’ailleurs détruit préventivement par l’aviation israélienne
en 1981. Avec l’arrivée au pouvoir des socialistes français, ces relations
commerciales et diplomatiques continuent, jusqu’à la première Guerre du Golfe
(notamment, nombreuses ventes d’armes), et même au-delà (ventes d’avions et de
missiles dans les années 1990 notamment). Saddam Hussein connaît donc très bien
le régime institutionnel français avant et pendant son règne. En toute logique,
celui qui est mis en place en Irak est caractérisé par le centralisme, un Etat
omniprésent et un système pyramidal, des régions purement administratives et sans
pouvoir, la laïcité qui, au-delà de la neutralité religieuse, va jusqu’à
l’ethnocentrisme (il est sunnite, mais là, notons que l’ethnocentrisme français s’oppose
par sa volonté d’assimilation tous azimuts), la non-séparation des pouvoirs, le
manipulation par l’histoire (Hussein se dit descendant de Saladin), la
corruption au plus haut niveau de l’Etat dans un contexte d’absence de
contre-pouvoirs. Mais alors que la France connaît une certaine démocratisation
(fin du pouvoir gaulliste, construction européenne, libéralisation -certes
relative- des médias, tentative même avortée de décentralisation, rattrapage partiel
du retard dans l’égalité hommes-femmes, abolition de la peine de mort, etc.),
Saddam Hussein, lui, dans un Etat sans expérience politique stable, propre, et
sans cohérence ethnique ou religieuse, installe une véritable dictature :
répression politique, corruption, presse non libre, détentions arbitraires, etc.
Parallèlement, il modernise considérablement l’Irak, l’enrichit, élève le
niveau de vie comme aucun pays de la région. L’Irak est alors le seul pays où
une véritable classe moyenne émerge. Ce développement profite uniquement aux sunnites, pendant que les chiites et les Kurdes, dont les territoires
renferment des réserves naturelles considérables, sont cruellement opprimés. Il
y aura même des gazages à l’arme chimique de villages kurdes entiers. Dans le
même esprit, Saddam Hussein satisfait ses penchants impérialistes : il
impose une longue guerre Iran-Irak qui se finit sans vainqueur ; battu en
1991 après avoir tenté d’annexer le Koweit, il ne doit son salut qu’au
renoncement des alliés à aller jusqu’à Bagdad pour le renverser. Mais l’embargo
international qui suit frappe tragiquement les populations.
La démocratie ne se décrète
pas par un Etat ou une assemblée, elle se conquiert par un peuple.
Les Américains, les Britanniques
et leurs alliés envahissent l’Irak en 2003, faisant chuter rapidement le Raïs
et ses partisans. Mais s’installe alors un climat de peur et d’ultra-violence,
une guerre civile larvée sur fonds de terrorisme et de contexte régional tendu.
Pour donner une idée, plus de 1000 personnes sont victimes de meurtres en
avril 2006, uniquement à Bagdad. Ce week-end a été particulièrement meurtrier, et dans tous les coins d’Irak des gens sont morts abattus ou victimes d’attentats.
C’est dans ce contexte que des
élections libres sont organisées, les premières depuis 1953. Ces législatives
ont lieu le 15 décembre 2005, et des partis kurdes, sunnites et chiites sont
élus. Le Parlement peut alors commencer son travail. Pendant ce temps, le
procès de Saddam Hussein traîne en longueur : le dictateur déchu conteste
la légitimité du Tribunal spécial, les témoins n’osent pas venir au procès, le
président du Tribunal a changé, etc.
Au niveau des institutions, les choses avancent cahin-caha.
Concernant la population, la situation est la suivante : les sunnites, au
centre du pays, sont inquiets pour l’unité « nationale » mais aussi
pour la répartition des revenus du pétrole, une manne essentielle dans une
économie ravagée par l’embargo, la guerre et les troubles. Les chiites au Sud sont
soutenus par l’Iran voisin. Les Kurdes au Nord sont les seuls à ne pas demander
le départ des Américains, car c’est la garantie de leur autonomie, une
autonomie de fait, depuis 1991 et les interventions de l’US Air Force. Chiites
et Kurdes vivent au-dessus de réserves naturelles considérables. Pragmatiques,
ils conjuguent leurs efforts pour contrer les tenants d’un Irak unifié, pour
eux symbole d’oppression ethnique et économique.
Les Américains, dont la présence coûte cher en vies humaines, en dollars et en crédibilité, engendrant une
lassitude grandissante de l’opinion US, veulent aujourd’hui amener les Irakiens
à se doter d’un régime démocratique stable et viable. Un Comité de rédaction de
la constitution irakienne voit le jour en 2005. Sa mission est délicate, car
que choisir ?
- Un régime centralisé, ou un régime
fédéral ?
- Un régime laïque, ou un régime
religieux ?
Une Constitution est adoptée par
référendum le 15 octobre 2005. Elle établit un compromis sur la religion, mais
aussi sur le pétrole dont les revenus seront équitablement distribués entre
chaque province ; mais il existe des imprécisions totales sur ce dernier
thème, ce qui inquiète les sunnites. Des dispositions sont aussi prises concernant
les droits des femmes, la liberté de religion et les principes démocratiques. Enfin
et surtout, on fait le choix du fédéralisme, un choix qui pose problème quand on pense au maintien de l’unité irakienne.
Arrêtons-nous un instant sur le fédéralisme.
C’est un modèle politique consistant à diviser un territoire en différents Etats jouissant d’une plus ou moins grande autonomie. L’Etat fédéral s’oppose
au modèle d’Etat centralisateur, dans lequel les différentes régions ne sont que de
simples subdivisions administratives. La Belgique, l’Allemagne, l’Inde et sa longue tradition
parlementaire, le Canada, les Etats-Unis, le Brésil, l’Australie, l’Autriche, et
la Suisse dont
les cantons sont responsables notamment de la fiscalité et de l’éducation, sont
tous bâtis sur le modèle du fédéralisme, alors que le Royaume-Uni, l’Espagne et
l’Italie ont mis en place des réformes allant dans ce sens. En fait, la
quasi-totalité des démocraties du monde ont des évolutions nettement fédéralistes ;
et quand ce n’est pas le cas, c’est soit parce que le pays étant de petite
taille, l’organisation fédérale n’est pas nécessaire pour atteindre un niveau
de démocratie élevé (cas de beaucoup de pays européens), soit parce que la tradition
démocratique est encore récente et/ou légère (Grèce, France, Maroc, Japon...).
Vivement intéressée par tous ces
exemples démocratiques, une délégation irakienne, composée de 23
parlementaires, fonctionnaires de justice, membres de partis politiques et
représentants de la société civile, après avoir visité le Canada, a été
invitée par le gouvernement suisse en février dernier pour s’informer sur les
particularités du système fédéral helvétique. Celui-ci, datant de 1848, est en
effet un modèle de stabilité politique appliqué à un pays multiethnique. Ayant
effacé 80% de la dette irakienne, l’aide humanitaire suisse s’illustre
particulièrement dans les domaines de l’eau et de la santé. Le petit pays organise
également des cours de formation pour des diplomates et des fonctionnaires
irakiens, et un expert suisse en droit constitutionnel a été envoyé en
Iraken 2005 (à rapprocher des centaines
de personnes formées par la France en matière nucléaire et militaire, chacun sa
spécialité, visiblement !) Mais revenons à la délégation irakienne. Elle s’est
notamment rendue dans le Jura pour s’informer de la manière dont ce canton est
né pacifiquement d’une sécession d’avec Berne. Une députée irakienne chrétienne
a aussi noté : « Nous avons constaté que le Canada et la Suisse traitent les mêmes
questions, mais de manière différente. Pourtant, les processus sont couronnés
de succès dans les deux pays. ». L’ambassadeur suisse Thomas Greminger a
enfin souligné qu’il n’était pas question « d’exporter le fédéralisme suisse ».
« L’idée n’est pas de vendre le modèle helvétique, mais de proposer des idées et
de faire en sorte que grâce à cela un nouveau modèle d’Etat puisse voir le jour
dans un contexte politique et culturel différent. »
Cette coopération internationale
est intéressante, mais j’ai quand même des doutes. Je suis un fédéraliste
convaincu, et je n’aime pas le centralisme, mais n’y a-t-il pas un risque à comparer
l’Irak avec la Suisse
et ses deux cents ans de tradition démocratique, ou avec n’importe quelle autre démocratie
occidentale bien ancrée et dont les réalités historiques, culturelles et
sociales sont stables et radicalement différentes ? Alors que si la
communauté internationale laisse les chiites irakiens se rapprocher des chiites iraniens,
elle risque de renforcer une dictature islamiste rétrograde et barbare qui,
rappelons-le, cherche à se doter de l’arme nucléaire. Quant aux Kurdes, leur
laisser un Etat indépendant ne risque-t-il pas de déstabiliser toute une région,
allant de la Turquie
à l’Iran, en passant par la Syrie,
l’Arménie et l’Azerbaïdjan, servant de base arrière pour la lutte
indépendantiste ? Le Moyen-Orient et le Caucase sont déjà des zones tellement
sensibles qu’on risquerait des affrontements ethniques sur fond de terrorisme
islamiste, de populisme éhonté des différents leaders, et de convoitise pour les
juteux champs de pétrole et de gaz !
On le voit, la question ethnique,
ou pour mieux dire nationale, et même nationaliste, est centrale. Elle bloque
l’application pure et simple de la démocratie, parce qu’à la base, on n’a pas
respecté les peuples. La « nation » irakienne, depuis le début artificielle et imposée, alors
que plus tard le Raïs n’a pas cherché à assimiler (ce qu’aurait fait une France
du XXe siècle par exemple) ni n’a réussi à exterminer ou mater les
non-sunnites, la nation irakienne donc reste à construire, si tant est qu’il
soit judicieux de construire une nation ex nihilo. Car le prix n’en est-il pas
trop élevé ? La
Yougoslavie, cette chimère étatique construite au mépris des
identités ethniques et religieuses, a coûté bien cher (guerres, massacres
divers, assimilations forcées, génocides humains et culturels...), on voit alors mal
comment l’Irak pourrait durer alors que s’y superposent des facteurs de
déstabilisation comme l’islamisme, le pétrole et les rivalités des grandes
puissances de la région. Notons que cette situation bouillante ne serait pas
arrivée si des Etats comme le Royaume-Uni et la France avaient respecté les
réalités nationales existantes ! Et des réponses comme le « nationalisme »
pan-arabe ou l’islamisme ne sont-elles pas en réalité des internationalismes, au
même titre que le nazisme et le communisme ? N’aurait-il pas fallu, dès le
départ, poser le principe du respect de l’intégrité des nations et de la
diversité des cultures et des langues, gages de davantage de compréhension
mutuelle, de paix et de fraternité ?
En attendant, la présence militaire américaine,
qui est aujourd’hui l’unique raison pour laquelle tout le monde ne se saute pas
à la gorge en Irak, doit être un jour remplacée par un régime irakien avec
comme mission première de sécuriser le pays, mais aussi de maintenir l’Irak
tout en installant la démocratie. On attend ces jours-ci la formation d’un
gouvernement d’union nationale, la date butoir est le 22 mai. Aux dernières
nouvelles, M. Maliki, le nouveau Premier ministre, semble vouloir annoncer,
après des mois de négociations, un gouvernement sans les titulaires des
portefeuilles disputés de l’Intérieur et de la Défense. Il sera en
charge de ces deux postes par intérim, jusqu’à ce qu’on trouve une solution de compromis
viable. Si on en trouve une.
Le fédéralisme, arrivé si tôt
dans un Etat si jeune, aux origines si controversées, au passé et au présent si
lourds, et à l’avenir si incertain, va-t-il réussir à maintenir l’unité de l’Irak
et à installer la démocratie ? Est-il ce dernier espoir pour un avenir
irakien plus heureux et plus libre ? Ou au contraire sera-t-il le coup de
grâce pour un pays artificiel ? Est-il seulement adapté aux réalités
historiques, culturelles et sociales de l’Irak, dont l’identité même bafoue la
volonté des peuples concernés ? Alors, faut-il à terme passer par une dissolution
de l’Irak pour voir enfin s’épanouir la démocratie sur la base des peuples
véritables, dans un avenir d’ailleurs plus ou moins lointain ? Voici les
questions essentielles auxquelles la communauté internationale et les Irakiens vont
devoir trouver des réponses, au-delà des égoïsmes et des haines.
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Si la vraie formulation est « Une identité culturelle arabo-musulmane est-elle apte à la démocratie ? », la réponse est NON !
Les arabo-musulmans savent se soumettre à ceux dont ils reconnaissent la supériorité, pas à une majorité contraire de gens qu’ils ressentent comme leurs égaux.
L’Irak est un pays très nationaliste malgré tout. Les problèmes aujourd’hui sont nombreux, l’unité du pays, le partage des revenus du pétrole, le nord kurde qui voudrait avoir son indépendance, les chiites qui veulent diriger en grande partie le pays et qui se sont rapproché de l’Iran, et les troupes d’occupations qui sont assez mals accepté.
a noté que les populations ont souvent remarqué que les américains ont cherché à faire des divisions dans le pays. Notament avec les stocks d’armes laissé sans surveillance, la jeune journaliste d’Al arabia assassiné alors qu’elle enquetait sur la démolition de la mosquée de Kerbala et don le cortège funèbre a été mitrailler pour intimider ceux qui se risqueraient a parler !
pas du tout ! il a parfaitement raison . Il ne faut pas penser avec une tête occidentale . Désolé ,mais les cultures sont pas mélangeables. Il y a d’autres alternatives à la démocratie . Une monarchie éclairée ( je sais c’est rare ) est bien supérieure à une démocrassie pourrie comme on les connait chez nous. Mêlons nous de nos oignons et laissons les autres cuire leur propre soupe. Ce droit_de_l’hommisme commence a être fatiguant tellement il est devoyé
Merci de donner vos conseils aux Irakiens.
Par contre vous semblez ignorer que l’Irak est une démocratie, avec des élections nationales qui se sont plutôt bien déroulées.
On ne donne pas de conseils aux Irakiens !!qui en a donné sur cette page ?? personne et j’ai l’impression que scipio et grain de sel disent probablement très juste.
Au Maroc où j’ai vécu deux ans, on m’expliqua de long en large que la démocratie n’était pas bonne chez eux, qu’il leur fallait ce qu’ils avaient : le roi Hassan II. Je me doutais bien que si il y avait opposition, celle-ci devait être plus que discrète mais je réalisais aussi que sans la personnalité ferme du roi aussi chef religieux, le Maroc aurait déjà sombré dans une guerre civile ne serait-ce que par ses extrémistes religieux.
Par ailleurs j’ai vu aussi un royaume bien se porter malgré que le pays soit tout petit et entouré de redoutables voisins:la Jordanie.
Alors, effectivement, on peut s’inquiéter pour cette jeune république irakienne installée par les américains.
J’en profite pour saluer la qualité de l’article qui fait l’objet de ce débat. Je voudrais ajouter que Saddam n’était pas que l’ami de Chirac et de Le Pen mais aussi de Miterrand et plus généralement de la France : jamais autant de convois de poids-lourds chargés d’armes et de missiles fabriqués par des français ne parcoururent nos autoroutes ; nos Mirages étaient troqués carrément contre du pétrole et si ça servait à mitrailler des villages de montagnards, si on en parlait aux infos, on ne précisait pas que c’était avec de l’armement made in France.
Je voudrais aussi insister que du temps de la paix de Saddam, avant l’intrusion américaine, beaucoup d’Irakiens quittaient leur pays avec une fatah sur leur tête, émigrant vers les US ou ailleurs ; c’est ainsi qu’en Algérie je connus un jeune Irakien ayant fui son pays avec sa femme et son enfant et espérant arriver un jour à Londres ; ce fut à Alger qu’il apprit que la police de Bagdad massacra ses parents en punition de sa fuite.
bella bartok
(---.---.213.151)20 septembre 2006 19:19
Notre pays,la france,a une politique « pro-arabe »:Elle a aidé à la sanctuarisation de l’etat hebreu en l’aidant,il y a une trentaine d’année,à avoir la bombe atomique !c’est à dire qu’elle a définitivement frustré les arabes en les rendants militairement impuissant face à israel...En loccurence,la france aujourd’hui joue les bons samaritains avec ces mèmes pays arabes en ce mèttant souvent,diplomatiquement,de leur coté ;et ces mèmes pays arabes souvent la remèrcient....(pour le liban,par éxemple)...à croire que ces mèmes pays arabes ne se souviennent mème pas que,justement,c’est à cause de cette mème france,qu’ils sont craintifs et impuissant face à israel...(hi !hi !hi !)...En revanche quand un pays de cette règion,en loccurence l’iran,veut de la tèchnologie nucléaire(civile,ils le hurlent depuis plusieurs mois ;contrairement aux arabes,eux savent qu’un jours ils n’auront plus de pètrole...mais on veut pas les croire !),là la france ce range avec israel,et condamne,fustige,menace,les iraniens.En gros cette stratègie moyen-orientale à la française,est simple:Quand c’est pas sèrieux,par éxemple si le juif d’a coté à volé le poulailler de son voisin arabe,la france défendrat l’arabe(pour raison economique ?) ;mais si c’est trés sèrieux,par éxemple un iranien,moins con que les autres,décide de se doter de deux option énèrgétiques(pètrole+nucléaire,comme le font les russes ou les amèricains)là la france réagira autrement...un bon arabe c’est un arabe qui achete une « pijo » à la france,et ferme sa gueule,et qui surtout vas pas chèrcher à savoir comment se fabrique ces « pijo » ;en loccurence,pour votre culture,les iraniens ont leur propre industrie automobiles,ils éxportent vers l’asie du sud-est !!Vous donner pas le bon éxemples messieurs les iraniens...faut vous éliminer... nb:pour les mauvaises langues:Je suis pas arabe,et je suis athé en plus.je bois de la bière,et j’aime le boudin blanc ;je suis un mec bien quoi(un vrai « goye »comme certain dise).