L’oligarchie chinoise « a mis au vert » plus de 132 milliards de dollars
Alors que le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Chine atteint en 2011, 5 800 milliards de dollars, ce sont un peu plus de 132 milliards de dollars que l’Oligarchie chinoise a mis de côté, en prélèvement sauvage sur la richesse du pays. Comment dans un pays communiste, une si puissante Oligarchie a pu se mettre aux manettes du pays pour son plus grand profit personnel ?

Le dernier congrès du PCC nous a donné un spectacle bien huilé et préparé à l’avance : rituel de toute éternité et surtout maitrise d’une parfaite langue de bois. Le résultat des courses avait été soigneusement décidé puis orchestré, c’est Xi Jinping, le « Prince rouge » qui est arrivé aux affaires. Avec quelle mission ? Mystère à ce jour… seul le président sortant Hu Jingtao a commis quelques révélations en dénonçant la corruption comme étant l’instrument fatal pour le parti et l’Etat.
90 années d’histoire ce sont déjà écoulées pour le PCC et le pays a connu plus d’une transformation, l’ombre de l’URSS déchue en 1991 plane sur les membres du comité central chinois.
En parallèle à toute cette organisation, le parti instruisait le procès de Bo Xilai, pourtant promis à un extraordinaire destin. C’est tout le népotisme du clan Bo qui a été ainsi mis à jour. Mais que faut-il en conclure ? De vastes purges à venir pour mettre fin à cette oligarchie impitoyable ? Il faut savoir que les 70 députés chinois les plus riches concentrent des dizaines de milliards d’euros.
Malgré une censure vigilante Internet a réussi sa percée dans l’opinion chinoise via les réseaux sociaux. Nombreux sont les messages dénonçant les abus de pouvoir et surtout les trains de vie exorbitants de certains de ces Hiérarques
Le président sortant a fait l’analyse que le népotisme de l’oligarchie communiste chinoise devient suicidaire alors qu’il est impossible de faire taire les médias et que cet état de fait est porté à la connaissance de tous les chinois.
Rappelons la définition du mot Oligarchie, Alain Cotta en dit : « L’’oligarchie est le mode naturel, obligé, du gouvernement de toutes les communautés humaines organisées . De la famille à la nation, de l’entreprise aux religions, leurs règles, codes et rites, leur évolution obéissent aux décisions d’un petit nombre, de quelques-uns qui s’imposent à tous les autres, à la multitude des autres selon Platon."
Le modèle chinois, si modèle il y a, est menacé. Comment survivre avec un renforcement du contrôle politique central et une ouverture économique tout azimut, pivot central de sa prospérité et de sa survie en même temps ?
Les plus hauts dirigeants confortent d’immenses fortunes à l’étranger où ils placent aussi leurs enfants. La corruption règne en maitre absolu. La hiérarchie communiste ayant installé à tous les échelons des pouvoirs incontournables, ceux-ci se monnayent. Ils ont oublié la mis en garde il y a trente ans de Chiang Kai-sek mettant en garde contre la corruption et pour qui « si on lutte on perd le parti, si on ne lutte pas on perd le peuple ».
Le pouvoir central connait un affaiblissement sans précédent au profit des baronnies régionales et des grands groupes industriels. Le laisser aller de ces baronnies a conduit à l’accumulation de 2 000 milliard de dollars de dettes non autorisées. Et si au moins cet argent allait dans des projets utiles à la satisfaction des besoins du peuple. Mais non, ce sont toujours des projets d’infrastructures pharaoniques et sans rapport avec les besoins réels. Cette somme équivaut presque à la totalité des réserves de changes du pays, essentiellement placées en bons du trésor américains.
Bref le nouveau président de la chine Xi Jinping est le pur produit de la nomenklatura, fils et héritier d’un des plus prestigieux barons du PCC. Il est issu de ce que l’on peut appeler » l’aristocratie rouge ». Blomberg (le site économique) a fait un travail de fond et d’analyse sur cette aristocratie nouvelle, il a décompté 103 héritiers issus des 8 leaders de la révolution chinoise. Ceux-ci ont tous été largement bénéficiaires de cette situation familiale : études, puis postes prestigieux à la tête des conglomérats dits publics et « juteux ». Le développement de l’économie de marché leur a permis d’amasser des fortunes colossales. A titre d’exemple, trois de ces héritiers : le fils du général Wang, WangJun, le gendre de Deng Xiaoping, He Ping et Chen Yuan, fils d’un des conseillers économiques de Mao additionnent à eux trois 1,6 trilliard de dollars en 2011, à savoir cela représente un cinquième de la production annuelle chinoise.
Ces « quarterons » de fils à papa sauront-ils garder la main et conduire doucement le pays vers plus de prospérité où bien ne sachant maitriser leur gloutonnerie et leur avidité, ils laisseront le pays s’abandonner aux guerres civiles qu’il a tant affectionnées au cours de son histoire ?
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