Dans deux contributions au journal « El Watan », parues respectivement le 25 et le 26 juillet, un certain Dr Ahmed Rouadjiaa eu le courage et l’honnêteté intellectuelle de dire tout haut ce que la majorité d’entre nous pense tout bas du système politico judiciaire algérien. Il n’est pas dans notre intention de faire une étude critique de ses écrits mais il est certain qu’un certain nombre de points et d’interrogations soulevés par cet enseignant de l’université de M’sila méritent un large débat au sein de la société civile algérienne ; en tout cas, c’est notre avis.
Des contributions de ce genre-là, on en redemande. Notre fierté et notre ego d’algériens trop longtemps interdits de liberté d’expression, ne peuvent qu’être rehaussés dès lors que du fin fond du pays nous viennent des écrits et des idées fluides et claires comme l’eau de roche. Mais il ne faut pas que ça reste… comment dirais-je, euh… Comme une hirondelle qui, seule, ne peut, malheureusement, pas faire le printemps. Ce que je veux dire par là, c’est que des écrits de ce genre-là devraient normalement stimuler la curiosité de tout un chacun, particulièrement de l’élite intellectuelle et amener celle dernière à réagir et à s’impliquer encore plus dans le débat. Car c’est à un large débat que cet universitaire (qui a eu certainement à souffrir de l’incohérence du système judiciaire algérien) nous convie en quelque sorte.
Dans le premier article, il est question de l’opinion publique en Algérie et de son soi-disant influence sur "les décisions du gouvernement".
En Algérie, existe-t-il ou non une "opinion publique" ?, s’interrogeait-il dès le premier paragraphe de son premier article. Oui, dit-il quelques lignes plus loin. Cette affirmation est corroborée par le fait que sans cette "opinion publique", il serait à l’heure actuelle certainement entrain de purger une (lourde ?) peine (1) dans les "geôles d’Alger", pour reprendre le titre d’un livre de l’ex directeur du journal "Le matin", Mohamed Benchicou, qui a fait beaucoup de bruit à sa sortie. Pour rappel, ce journaliste a déjà purgé une peine de deux ans à la prison d’El Harrach pour son "Bouteflika, une imposture algérienne". Pourtant, l’on se rappelle bien, à l’époque, "l’opinion publique" représentée essentiellement par les hommes de la presse a remué ciel et terre pour lui éviter le pire, mais le pouvoir est resté de marbre, imperturbable, et, in fine, a eu le dernier mot : l’intrépide journaliste devait payer pour son crime de lèse-majesté. Il le paya. Deux longues années de privation de liberté et au cours desquelles sa santé s’était considérablement dégradée à cause des conditions inhumaines de sa détention. Fermons cette parenthèse.
En fait, cet universitaire n’évoque pas directement son cas personnel mais il cite un certain nombre de journalistes et d’intellectuels algériens qui ont, plusieurs fois, eu maille avec la justice pour des écrits soi-disant diffamants alors que selon l’article 39 de la Constitution " les libertés d’expression, d’association et de réunion sont garantis au citoyen". Si l’opinion publique, en Algérie, existe, il ne faut cependant pas oublier que le pouvoir politique algérien sait aussi se donner les moyens de sa politique : rendre cette opinion quasiment sans véritable influence sur le cours des évènements. Il peut à tout moment invoquer le délit d’opinion afin de pouvoir sévir en toute légalité. Le risque de tomber sous le coup de la loi du délit d’opinion influe donc de façon négative sur la façon de communiquer et des journalistes et des intellectuels. La plupart du temps, pour ne citer que cet exemple, les articles de presse ne concernent que des informations d’ordre général ou alors ils sont carrément bâclés et n’incitent guère à la réflexion. On a l’impression que le journaliste s’est acquitté de son devoir sans faire l’effort nécessaire pour expliquer au lecteur le pourquoi ou le comment de la "chose" ; l’information est livrée telle qu’elle sans commentaire ni analyse sérieuse et, souvent, c’est au lecteur d’essayer de lire entre les lignes pour en saisir la signification. Mais combien de lecteurs sont-ils capables de lire entre les lignes ? Combien de lecteurs sont-ils prêts à faire l’effort nécessaire pour pouvoir démêler le vrai du faux, la rumeur de l’information officielle, les banalités de l’essentiel ? Alors dans ce cas, comment l’opinion publique puisse-t-elle se faire une idée, une opinion sur "les prises de décision du gouvernement", par exemple ? Nous ne sommes pas vraiment libres. Je dirais même que c’est consciemment que nous mettons parfois un frein, si j’ose dire, à notre action critique vis-à-vis des institutions étatiques lorsque celles-ci sont défaillantes (et elles le sont presque toujours), car nul ne veut faire face à la machine judiciaire algérienne quand celle-ci se met en branle. C’est volontairement que l’on s’auto censure pour ne pas avoir à faire les frais de Dame justice. L’évocation du mot "justice"’ devrait, en principe, nous amener à parler du second article du Dr Ahmed Rouadjia qui a pour titre "La réforme judiciaire en butte à l’inertie du système politique". Mais, l’article en question étant trop long, nous comptons lui consacrer une critique à part.
A suivre
(1) C’est la confidence même de l’auteur qui nous fait dire cela : " je reviendrai sous peu sur la conduite de nos juges, en particulier à M’sila, que j’ai vu à l’œuvre, et qui ont une étrange lecture des textes de loi, …"
Si sur la question de notre justice il y aurait tant à dire de plus ou moins vrai... il serait judicieux à mon sens d’aller plus en profondeur sur le psyché de notre société très malade de ses gens toute nature et tendance confondue pour expliquer ces travers qui caractérisent si bien notre déviationnisme ambiant et pas seulement dans le secteur de la justice mais voila encore une fois vous faites dans la désinformation en prenant pour exemple un cas en occurrence celui du sieur Benchikou sur une affaire dans laquelle il a été jugé et qui n’a rien à voir avec ce livre qu’il a commis à l’encontre du président de la république et encore une fois vous le savez parfaitement alors pourquoi ce mensonge ??? cette désinformation ??? le sieur Benchikou a été jugé pour une affaire d’escroquerie ( les fameux bon de caisses en devises frauduleusement introduit en violation de la loi sur le change ) et donc « intelligence » avec une ou des officines étrangères.... d’où l’interdiction de publié dans un pays qu’il voudrait voir à feu et à sang .... vous n’ignorez rien de tout cela ... n’est ce pas ??? j’invite donc les personnes intéressés de se pencher sur ses ecrits durant la tragédie nationale et son discours fascisant envers les citoyens ayant votés pour les islamistes... appuyant en cela la thése la plus fasciste voir exterminatrice de certains généraux de l’époque ayant en charge le soit disant rétablissement de l’ordre républicain ... tout ceci pour le sieur Benchikou se faisait bien à l’abri des baïonnettes dans la zone protégée de Zéralda que vous devez vous aussi connaitre .... quel courage pour un « militant de la liberté » que de se battre contre son peuple derrière les casquettes de généraux putschistes ... !!! votre papier aurait eu une toute autre valeur si vous ne l’aviez pas comme à vos habitudes dévoyé par ce mensonge ... un de plus à bon entendeur ... Djamazz
« »« j’invite donc les personnes intéressés de se pencher sur ses ecrits durant la tragédie nationale et son discours fascisant envers les citoyens ayant votés pour les islamistes... appuyant en cela la thése la plus fasciste voir exterminatrice de certains généraux de l’époque ayant en charge le soit disant rétablissement de l’ordre républicain ... »« »«
mon ami , les generaux sont toujours là, certains il est vrai sont au »« val de grace »" d’autre les rejoindront bientot, mais il y aura leurs metastases qui gangrennent deja la société...
meme si les uniformes retournent un jour dans leurs casernes, les administrations centrales comme je l’ai ecritsur le fil du prof CHITOUR sont bien maquées par les divers obediances franc maçonnique ( un comble pour des pretendus muslims).
l’Algerie ne changera pas sans une prise de conscience, qui a mon grand regret n’est pas pour se siecle, peut etre pour le prochain.....Allah wourlem...
je viens de finir de lire le livre de mon ami Ali Haroun...Lété de la discorde Algerie 1962
ce livre me fut dedicacé est offet par ALI Haroun de passage chez moi ( a mon invitation, ^plus precisement a mon initiative, car je voulais comprendre le drame algerien, ce fut lui qui avait l’agenda le moins chargé, sans vouloir le vexé cela aurai pu etre un autre Historique )je l’ai reçu comme le chef de l’etat ALGERIEN de l’epoque ne fut il pas au haut comité d’etat, donc un des plus haut homme d’etat algerien de l’epoque....
le non analyseur que je suis a compris que les dés etaient pipés non pas des le depart avec la pseudo independance, mais deja bien avant...toutes les questions sur les pseudos batailles internes, j’y ai trouvé reponse apres de longues recherches....
....le changement prendra du temps car comme vous le savez monsieur le chirurgien agir uniquement contre certain symptomes ne change pas grand chose a la vie futur du patient.....agissons sur son environnement..je veux dire par là sur l’imperialisme...
je pense que c’est là qu’on peut rejoindre le prof CHITOUR quand il nous parle de la disporat ( pas comme une disporat economique car cette aspet là ne n’interesse pas , mais la disporat en tant que vecteur de penseé nouvelle et d’us et coutumes plus conforme avec nos aspiration ...un retour a la solidarité et au partage...).... (allah wa3lem)
le travaille a commencé, vous pouvez vous aussi y participer....inch’allah
@ Katalizeur, Le travail que font Sidi Khaled, le Prof. Chitour mais aussi de trés nombreux Algériens qui écrivent sur AV ou ailleurs, démontre une vitalité foisonnante chez l’Algérien. Cependant, nous n’arrivons pas encore à organiser de façon constructive nos débats. Il est incontestable que le chemin de notre dignité est encore bien long, mais des bouleversements fondamentaux nous attendent pour les quelques prochaines années. De ces bouleversements un bien comme un mal pourront en advenir. Nous avons une « fenêtre de tir » historique avec la fin de la génération au pouvoir depuis 50 ans. Contrairement à ce qui est dit, elle n’a pas préparé sérieusement une relève. Ce n’est pas un personnage que l’on nous parachutera qui fera à lui seul une relève. Ce pouvoir est assis sur une branche devenue stérile. Pour ce régénérer il devra la couper. Mais il tombera avec ! Aux Algériens d’agir mais sans retomber dans les dérives révolutionnaires qui feront en fin de compte plus de mal que de bien pour le pays. C’est en construisant une véritable pensée politique, en unifiant des forces qui se complètent sur un minimum politique que l’on pourra avancer. Le débat est ouvert. Le moment venu, pour ceux qui voudront s’impliquer dans la discussion, il nous faudra spécialiser un nouvel espace. Nous avons trop de choses à dire, nous ne sommes pas obligés d’entrainer tous les internautes d’agoravox dans la problématique algérienne.
bonsoir monsieur et salam je ne peux etre que d’accords avec vous, je vouss prie de m’excuser vous et l’auteur pour mes interventions plutot lapidaires souvent et a la tronçonneuse quelques fois...
le travail a faire est enorme sur les deux rives de la mediterannée ; les interactions entre les deux pays sont telle que si le travaille n’est pas mené de simultanement sur les deux front les deperdition seront trop importante pour que se soit efficace....
suite a venir j’ai prevu une reponse assez longue, mais le devoir m’appelle...
le Maroc est est le plus grand narco Etat du monde et si l Etat francais l affirme publiquement les islamistes font basculer le regime tout le reste n est que litterature d intellos j ai horreur detous ces messages hypocrites qui parlent de la pluie et du beau temps au bled , il faut appeler un chat un chat