L’UNASUR s’associe à la création d’un nouveau bloc régional sans les USA
L’UNASUR a franchi un pas de plus vers leur indépendance vis-à-vis des Etats-Unis, et dans leur processus d’intégration régional. Comme nos analyses semblent le montrer : l’Amérique Latine bouge...
En effet, réunis à la Riviera Maya, Cancun (Mexique), les représentants de 33 pays d’Amérique latine et de la Caraïbe ont décidé, le 23 février 2010, la création d’un nouveau bloc régional dont ni les Etats-Unis ni le Canada ne feront partie, alors qu’ils sont présents au sein de l’Organisation des Etats américains (OEA) dont Cuba avait été exclue et où elle n’entend pas être réintégrée.
Les statuts de la nouvelle organisation seront définis lors d’une nouvelle rencontre prévue à Caracas en 2011.
S’il est donc trop tôt pour connaitre les perspectives réelles de cette initiative et son potentiel, l’analyse de la déclaration finale du Sommet indique une ambition importante. En effet, celle-ci propose la construction d’un « espace commun dont l’objectif est d’approfondir l’intégration politique, économique, sociale et culturelle de (la) région et de développer des engagements concrets en vue d’une action conjointe pour la promotion d’un développement soutenable de l’Amérique latine et de la Caraïbe, dans le cadre de l’unité, de la démocratie, du respect strict des droits de l’homme, de la solidarité, de la coopération, de la complémentarité et de la concertation politique ».
Dans ce cadre, le texte se décline en 88 points qui touchent à peu près tous les domaines d’action des gouvernements aux niveaux national, régional et international . Ainsi, commerce, questions énergétiques, développement social, culture, migrations, développement soutenable, changement climatique, environnement, droits humains et promotion de nouveaux droits, coopération Sud/Sud constituent l’architecture du document
Lors de ce sommet Raul Castro, le président Cubain, a fait le commentaire suivant :
« La majorité des régions du monde ont leur propre organisation, indépendamment de leur appartenance à d’autres organisations. Il n’y a aucune raison que l’Amérique latine ne dispose pas de sa propre entité de concertation politique, de coordination économique, de coopération et d’intégration. Faire traîner ce processus n’aurait pas de sens ».
Voici la traduction des 88 points de la déclaration de Cancun : Clic ici
Source : AFP, Marianne2, Tiempo, El comercio.
Auteur : Serge Sedille
Equipe Unasur.fr
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