« La Carmagnole » et le « Ça ira » à l’heure des élections tunisiennes : Des islamistes, on n’en veut pas !

Remarque préliminaire : Le parti islamiste tunisien Ennahdha pour les nuls

Le parti islamiste tunisien Ennahdha pour les nuls, à travers trois parmi ses plus illustres fondateurs historiques, qui furent aussi ses présidents, et quelques-unes parmi leurs célèbres prises de position : Au centre, le Grand gourou, Rached Ghannouchi, actuel président d’Ennahdha, a qualifié les terroristes d’Ansar ach-Sharia de ses propres enfants, annonciateurs d’une nouvelle culture, et les a incités, dans une célèbre vidéo fuitée, à infiltrer l’armée, la police, l’administration et les médias parce que ceux-ci ne sont pas encore acquis à la cause islamiste, avait-t-il précisé. Quant à la femme, pour Rached Ghannouchi « le fondement de sa nature féminine ne repose que sur sa fonction sexuelle ». À sa gauche, Sadok Chourou, constituant qui a appelé, du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale Constituante, au cours d’une séance plénière diffusée en direct sur Wataniya 2 (l’équivalent de France 3 en Tunisie), à couper les mains et les pieds des sit-inneurs, grévistes, syndicalistes et opposants aux islamistes, en s’appuyant sur sa propre interprétation d’un verset du Coran. À sa droite, Habib Ellouze, fervent partisan de l’excision des femmes qui considère cette barbare mutilation comme étant une opération esthétique bénéfique pour l’harmonie du couple, constituant djihadiste qui a plaidé, en direct sur les ondes, pour le djihad en Syrie en déclarant que s’il était plus jeune il s’y serait engagé.

 

Cheikh Ghannouchi a promis

Cheikh Ghannouchi a promis

La Sharia dans cette vie

La Sharia dans cette vie

Les pétro-machins qataris

Les pétro-machins qataris

Et le paradis et ses houris

Et le paradis et ses houris

Pour ceux qui voteront pour lui

Ou bien pour ses proches amis

 

Mais, Cheikh Ghannouchi a oublié

Que le tunisien a sa fierté

Qu’il s’est révolté pour sa dignité

Et pas du tout pour son islamité

Qui, après tout, relève de son privé

Et ne lui cause aucune inimitié

 

Cheikh Ghannouchi a oublié

Que le Peuple en a assez

De ces tartufes déguisés

Qui ont raflé, ont détourné

Sa Révolution du 14 janvier

Qu’ils ont vécue en spectateurs médusés

À partir du pays ou d’autres contrées

Loin des manifs et des échauffourées

Leurs chefs, dans les affaires bien installés

 

Dansons la Carmagnole

Vive le vent, vive le vent

Dansons la Carmagnole

Vive le vent du changement

 

Cheikh Ghannouchi a oublié

Que le Peuple en a assez

De cette troïka qui l’a bercé,

Pendant trois longues années,

Qui n’a pas su gouverner

Avec compétence et équité

Transparence et fermeté

Envers les illuminés

Et leur agressivité,

Qui, finalement, n’a amené

Que chômage et insécurité

Vie de pénurie et de cherté

Pannes fréquentes d‘électricité

Terrorisme et instabilité

Assassinats et insalubrité

Avec moustiques, microbes et saletés

Dans nos campagnes et dans nos cités

Y compris dans nos touristiques unités

 

Dansons la Carmagnole

Vive le vent, vive le vent

Dansons la Carmagnole

Vive le vent du changement

 

Cheikh Ghannouchi a oublié

Que le Peuple en a assez

D’Ennahdha et ses alliés

Et leurs leaders fous à lier,

Pas seulement qui vous savez,

Et leurs protecteurs étrangers

Qui n’apprécient guère nos progrès

Vers la lumière, la modernité,

Ni notre tunisianité

Avec la femme et ses libertés

Qui leur sort par le nez

Leur dessein est de nous pousser

Vers les périodes d’obscurité

Des quatorze siècles passés

 

Dansons la Carmagnole

Vive le vent, vive le vent

Dansons la Carmagnole

Vive le vent du changement

 

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

Les islamistes à la lanterne

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

Les islamistes, on les écartera

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

Des islamistes, on n’en veut pas 

 

Leur projet, au diable s’envolera

Et leur masque, aux yeux de tous, tombera

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

Les fachos verts à la lanterne

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

Le fascisme vert ne passera pas

 

Des islamistes, on n’en veut pas 

Ni de leur paradis, ni de leur Sharia

Ni de leurs pétro-dollars venus de là-bas

Chantons, chantons à tue-tête

Ma petite chansonnette

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

On ne se fait pas rouler deux fois

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

Et leur fausse aura disparaitra

 

Chantons, chantons à tue-tête

Ce que le Peuple sans cesse répète

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

L’étoile de nos martyrs nous guidera

Leur sacrifice nous instruira

Leur idéal rayonnera

 

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

Réjouissons-nous, le bon temps viendra

Et la tolérance s’imposera 

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

Le bien-vivre ensemble partout vaincra

Et l’âge d’or se réalisera

Dans notre pays et s’étendra

Chez nos voisins, il s’accomplira

 

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

L’islamisme s’éteindra

Un mauvais souvenir sera

Le bon sens l’emportera

Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira,

Et le modernisme triomphera

Au profit de la citoyenneté

Au profit de l’Islam éclairé

De l’ouverture et la rationalité 

Celui d’Avicenne et d’Averroès

 

Salah HORCHANI