La CHINE en 2049 la seule grande puissance mondiale MAITRE du MONDE ?
En 1949 MAO se donnait 50 ans pour rattraper les USA. Aujourd'hui Xi Jin Ping prévoit la domination mondiale de l'Empire Chinois avant 2049, 100 ans après la prise du pouvoir par les maoïstes et la République Populaire de Chine. Sur les plans économiques et scientifiques la Chine revient au premier plan. Sur le plan militaire le réarmement de l'Empire du Milieu par des armes puissantes, efficaces et en grand nombre, progresse rapidement au point d'inquiéter non seulement ses voisins d'Asie du Sud-Est, mais encore les Américains et les Australiens. La Chine vise plus que la première place incontestable dans son pré carré, elle prétend à la Maîtrise du Monde, comme hier les USA et avant-hier l'Empire Britannique. Est-ce Possible ? Inéluctable ? ou un Fantasme, une Obsession, un Délire de Dirigeants Jupitériens ?? La Maison Chine, le Céleste Empire peut-il s'écrouler ??
L'Empire de Chine, dit du Milieu existe depuis plus de 3 millénaires : il a traversé des périodes mouvementées s'excerçant sur un territoire limité au maximum à celui de la Chine actuelle,(Taïwan inclus). Les escarmouches de voisinage sont d'une part limitées au nord, à la Mongolie (intégrée le temps de la domination de Gengis Khan et de sa descendance) et à la Manchourie finalement intégrée à la Chine en tant que dynastie dirigeante de 1644 à 1912 (dynastie des QING), dernière dynastie laissant la place à la République de Chine. La limite ouest est le grand Tibet (Sin Kiang inclus) parfois extérieur parfois inclus, zone tampon avec la chaine himalayenne du sud ouest et l'Altaï à l'ouest (asie centrale).
Par contre, sur la façade Est les échanges et les confrontations de voisinage ont souvent lieu avec le Japon et la Corée. Pour le reste de l'Asie du Sud-Est les échanges commerciaux s'activaient dans les périodes d'ouverture sur l'extérieur, hors des périodes de replis souvent imposées pour de nécessaires reprises en main et de maintien de l'ordre impérial : c'est ce qui arriva après les 7 expéditions de Zhen He (1371-1433) vers l'océan indien (Indonésie, Maldives, Sri Lanka, Inde, Iran, côte nord-est de l'Afrique) et peut-être par ses lieutenants vers des côtes américaines !, 70 ans avant les expéditions des navigateurs européens (Anglais, Français, Espagnols, Pertuguais, Hollandais), sur des "rafiots" (les caravelles de Colomb mesuraient 23 m de long) comparés aux navires de Zheng He (navire amiral : jonques de plus de 80 m de long et de 30 m de large) 70 navires emportant 30 000 hommes ! Devant une telle puissance amarrée dans les baies, les contacts avec les locaux, pour favoriser le commerce et les échanges, ne pouvaient être que "pacifiques" ! Une rebellion ou un mauvais accueil pouvant se solder par un massacre et un saccage sans rescapés ! La Chine actuelle se prévaut de son comportement pacifique et de sa puissance économique et financière, dans les contacts extérieurs, contrairement aux occidentaux européens (qui n'avaient que quelques petits navires et des canons pour se faire respecter et imposer leurs comptoirs !) pour justifier sa mise en place des nouvelles "routes de la soie".
Chaque Chinois est l'héritier de ses ancêtres, fier de ses anciens de l'Empire du Milieu. Mais il est aussi profondément bléssé par les humiliations qu'ont dues subir ses ancêtres récents, et dont il doit laver les déshonneurs. La Chine n'est pas traversée par une vague de "déconstruction nationale" révélant des zones d'ombre du passé, neutralisant les épopées grandioses, car cette idéologie suicidaire ne concerne que l'autodestruction de l'Occident des hommes blancs qui en ont fait la grandeur. Alors deux peuples agresseurs de la Chine restent gravés à tout jamais dans le coeur et l'inconscient de chaque Chinois : Les Japonais et les Occidentaux !
Pour les Japonais, dont l'empire et la culture sont récents par rapport à la Chine qui en a fourni la base de l'écriture par idéogrammes et de la culture, deux confrontations d'horreurs et de destructrions ont eu lieu suite à l'adoption de la révolution industrielle occidentale par le Japon,(ére Meiji) avec la montée en puissance induite pour les armements. Les Occidentaux sous l'impulsion du puissant Empire Britannique, ayant déjà sapé la résistance des troupes impériales chinoises, les Japonais ont d'abord fait une guerre éclair en 1894/95 contre l'Empire Chinois, leur permettant de s'accaparer de la Mandchourie et de Formose (Taïwan) et de prendre à leur compte le protectorat sur la Corée (avant la transformation en province japonaise), plus quelques îles, archipels et ports. Ensuite, pendant la République de Chine, où des factions politiques s'affrontaient, les Japonais d'abord grignotèrent en fortifiant leurs implantations (de 1931 à 1937) puis entrèrent dans une violente guerre ouverte de 1937 à 1945, qui modifia son cours après le 7 décembre 1941 (Pearl Harbor) avec le soutien des USA à la Chine. Le point d'orgue,-ou d'horreur- a été le massacre ou le sac de Nankin : 8 semaines de sauvageries affreuses, horribles, après le 13 décembre 1937 (date de la prise de Nankin par les Japonais). La poursuite de la guerre sino-japonaise n'a pas fait dans la dentelle avec des exactions de part et d'autre. Les gouvernements japonais successifs et ses Empereurs n'ayant pas exprimés leurs regrets ou excuses pour les actes de barbaries, le peuple chinois reste meutri dans son âme. Actuellement après avoir récupéré la Mandchourie et quelques îles à la fin de la guerre (Taîwan restitué à la République de Chine de Tchang Kaï Chek, qui s'y réfugia en 1949) Pékin et la République Populaire de Chine n'ont de cesse de récupérer îles, archipels, presqu'iles, (avec leurs espaces économiques maritimes) (et même plus si possible) détenus par le Japon ou revendiqués depuis la première guerre sino-japonaise). Toute la Mer de Chine Méridionnale allant jusqu'à la Malaisie et bordée par les Philippines et le Vietnam sont revendiquées par la République Populaire de Chine, le plus fort ayant toujours raison !
Pour les Occidentaux le déshonneur est double : ce ne sont pas des voisins querelleurs, de même culture, avec qui on finit par s'entendre. Au contraire ce sont des étrangers sans grande culture ancestrale, s'autoglorifiant de leur puissance militaire issue du mauvais usage de la révolution industrielle, et sans le savoir vivre des dignitaires de l'Empire du Milieu. L'humiliation de la Chine était menée par la puissante Angleterre en train de constituer le célèbre Empire Britannique dominant toute la planète, avec à sa tête la reine Victoria. Avec la politique de la canonnière elle impose l'ouverture des ports au commerce, et si cela ne suffit pas c'est la guerre ouverte, comme la première guerre de l'opium (1840/1842) pour forcer la Chine et surtout ses autorités portuaires à s'ouvrir au commerce de l'opium, drogue produite par des territoires (Birmanie, Thaïlande, Afghanistan) sous protectorat (ou colonie) britannique. Alors que l'opium n'était pas une drogue autorisée en Angleterre ! Les autres pays occidentaux obtinrent des comptoirs portuaires et des concessions de ports et de voies férrées et autres activités en Chine continentale. Devant certains mécontentements une seconde guerre de l'opium eut lieu en1856/1860 et les britanniques obtinrent le territoire de Hong-kong où ils dévelopèrent le port et la presqu'ile en centre industriel et d'affaires. D'autres ports furent ouverts en concession aux occidentaux. Avec la chute de l'empire et l'avènement de la République de Chine, les occidentaux maintiennent leurs privilèges tant que les luttes entre nationalistes et communistes se poursuivent. Mais avec l'emprise croissante des Japonais, il y a l'union sacrée et le soutien des américains, bien avant Pearl Harbor. C'est après la réddition du Japon, le soutien des USA aux forces nationalistes "légitimes" et la victoire des Maoïstes que la Chine Populaire se ferma aux Occidentaux, retirant tout leurs privilèges (sauf Hong-kong et Macao), sans que "les crimes de lèse-majesté" et d'humiliations contre l'Empire de Chine, en soient lavés !
La longue marche pour retrouver la pleine puissance de l'Empire du Milieu
Si Mao avait entraîné ses partisans dans "une longue marche" pour la conquête du pouvoir, longue marche victorieuse en 1949, cette longue marche fut suivie par l'épopée catastrophique et inhumaine du grand bond en avant, puis plus tard par la révolution culturelle portée par les gardes de rouges : deux périodes de consolidation du pouvoir maoïste, sans véritable développement économique, mais avec plusieurs dizaines de millions de victimes !
Heureusement un équipier de Mao de la première heure, Deng Xiaoping a pu imposer une politique de développement économique, de revanche du faible au fort fondée sur l'avidité des riches capitalistes. Cette politique non formalisée ou non déclamée a été initiée par le Japon battu et occupé par les Américains : ces derniers exigeaient le paiement -en dollars- de leurs "frais d"occupation" dits de "protection" contre la Chine (bien faible à l'époque). Pour cela les Américains ont dû ouvrir leurs marchés aux produits japonais. Pendant la guerre l'Industrie japonaise était à la pointe technologique, et dès la mise en oeuvre de la reconstruction des immeubles et infrastructures, le potentiel technique japonais s'est mis à produire des biens de bonne technicité (sono haute fidélité, TV, magnétoscopes, consoles de jeux vidéos, appareils photos et caméra) puis des voitures et des machines outils classiques puis à commande numérique, enfin des ordinateurs. Les Japonais ont su maintenir un taux de change déséquilibré au grand profit des importateurs US et européens : d'un côté le plein emploi, de l'autre la montée du chômage et des charges compensatrices pesant sur la société des acheteurs. Des pans entiers de l'industrie occidentale ont été détruits.
Et comme cela ne suffisait pas aux occidentaux avides de profits faciles et élévés, des industriels occidentaux, certains pour ne pas mourir, ont entrepris de déplacer leurs machines de production dans des ateliers de Taïwan pour bénéficier d'une main-d'oeuvre encore moins chère que la japonaise : cela était bon pour l'économie de l'île, pour leurs "protecteurs" américains qui amenaient du travail et pour la survie d'une partie de l'industrie américaine qui pouvait alors investir dans des perfectionnements et dans d'autres activités. Très rapidement aussi, les industriels coréens du sud, après l'armistice, ont suivi le modèle japonais pour financer leur développement et créer des emplois.
Alors Deng Xiaoping commença par ouvrir des zones franches dans quelques villes portuaires : au début, des camps de travailleurs chinois, avec hébergement, procédaient à des montages et assemblages à partir de composants déposés "sous douane" pour fabriquer et emballer des produits finis qui repartaient uniquement vers l'étranger. C'étaient les usines "tourne-vis". Les ouvriers progressivement pouvaient entrer et sortir de la zone avec un contrôle allégé, et des activités plus intégrées à l'économie chinoise comme la confection de vêtements à partir de tissus fabriqués en Chine. Progressivement des composants et des sous-ensembles fabriqués au coeur de la Chine sont entrés dans les zones franches, jusqu'à leur disparition avec l'entrée de la Chine dans l'OMC et l'ouverture au commerce international. Même des industriels de Taïwan ont pu, dans des conditions favorables administrativement, s'installer en Chine continentale et devenir des géants tel FOXCONN dans l'électronique, l'informatique, les microprocesseurs, les objets connectés etc...
Une autre initiative de Deng a été un an après sa prise de fonction, donc en 1979, d'imposer la politique nataliste de l'enfant unique (obligatoire pour les Hans 92% de la population) donnant la priorité à l'élévation du niveau de vie et d'enseignement en concentrant et renforçant les charges d'éducation et d'instruction de la jeunesss sur un nombre limité. Le bilan global par rapport au laisser-faire nataliste a permis "une économie de 400 millions de chinois" sur les 35 ans d'application de cette politique (1979 à 2015).
En même temps, des efforts sont faits sur l'enseignement scientifique et technologique, avec la création de nombreuses universités, de centres de recherches et des bureaux d'études de haute technologie. Si l'on considère que les ingénieurs chinois ont copié ou se sont inspirés des réalisations occidentales en matière d'automobiles, de chemins de fer, d'acièries, d'unités chimiques et pharmaceutiques, par contre, dans les domaines de pointe tels le spatial (sondes interplanétaires, satellites, fusées, station orbitale, telescope radio de 500m de diamètre, le plus grand au monde), les transmissions informatiques à haut débit (Huawei) et les matériels vidéos, la construction de centrales nucléaires, la fusion nucléaire, le génie biologique, la Chine est à la pointe du progrès et arrive au niveau des USA. De plus elle a en propre les bureaux d'études et les usines de haute technologie pour développer et produire tous ces matéiels de haute technologie. Alors que les cupides occidentaux ont transférré en partie la conception et le développement de leurs produits, en plus de la fabrication dans ce qui est infiniment plus que "La Chine Usine du Monde" au point que la pandémie du coronavirus a mis en évidence la "Dépendance" des industriels occidentaux aux entreprises chinoises, non seulement pour le médical (masques, tests, machines d'analyses, médicaments Paracétamol inclus) mais pour de nombreux composants informatiques utilisés dans les voitures et autres matériels "produits (ou assemblés) dans des usines occidentales". Lors des périodes de confinement et de fermetures d'installations (usines et ports) par la Chine ; les industriels occidentaux sont alors en manque de composants principaux ! La nécessaire réindustrialisation de l'Occident et surtout de la France ne se fera que partiellement et tardivement pour quelques produits essentiels à notre survie économique !
Point actuel et perspectives à court terme
Au grand effort pacifique se cumule un autre effort de développement des armements en qualité et en quantité, de façon à dissuader les USA de s'en prendre à la Chine, et de placer en état d'infériorité tous les autres pays de la planète et donc de les vassaliser en cas de nécessité.
La Chine qui montre ses "crocs militaires" continue de mettre en oeuvre des programmes démonstratifs de sa puissance dans des domaines hors du militaire : son "énorme" potentiel de défense ne serait que dissuasif, alors que des performances scentifiques suscitent l'admiration ! Parmi celles-ci citons la station spatiale autonome, avec les modules d'accès et de visites, le retour sur terre de vaisseaux habités, la dépose d'une sonde sur la face cachée de la lune (première mondiale), avec retour sur terre d'échantillons.
Un programme particulièrement démonstratif est l'envoi d'hommes sur la lune, et ceci avant les américains. Comme Elon Musk de SpaceX, désigné pour développer la fusée et le vaisseau spatial, avance à marche forcée dans ce programme, (tour de lune inhabité en 2022 et envoi d'hommes en 2024) alors les autorités chinoises tentent de le déstabiliser, de le ralentir en déposant plainte à l'ONU sur la menance que ferait peser à la station spatiale chinoise (et pas à la station internationale et aux satellites en orbite) l'essaim mondial de sa constellation de satellites de télécommunication ! Il ne faut pas que l'intrépide Musk devance les Chinois !!!
Le développement économique à marche forcée s'est fait au détriment de la qualité de vie et du biotope : les pollutions de l'air par les usines (centrales au charbon, aciéries, chimie,...) et par les véhicules (voitures et camions) s'ajoutent aux tempêtes de sables venant des terres centrales en voie de désertification. La très grande majorité des cours d'eau et des étangs sont des cloaques, des égouts à ciel ouvert rendant l'eau impropre à la consommation et même à l'irrigation des cultures : certaines récoltes arrosées avec l'eau très poluuée deviennent impropres à la consommation humaines et sont données à l'élevage des volailles et des porcs, "acceptable pour les classes défavorisées". En outre la protection sociale maladies couvre peu les dépenses des malades.
Développement territorial au sud
Sur son continent la Chine a déjà fait le plein avec l'annexion du Tibet qui au cours des âges a connu des longues périodes de gloire et d'indépendance et aussi de soumission à des empereurs chinois voisins conquérants. L'annexion de la Manchourie s'est faite lors de la prise du pouvoir d'un prince mandchou sur l'empire chinois (dynastie des QING à partir de 1644). Quant à Formose/Taîwan cette île conquise par le Japon a été restituée en 1945 à la République Nationaliste de Chine : mais Tchang KaÏ Chek y a implanté le siège de cette République. Xi et les Chinois de la République Populaire de Chine, ne cessent de réclamer le retour à la mère patrie, soit par soumission/réunification pacifique soit par les armes. Macao et Hong Kong sont rentés dans la Chine continentale, grâce à l'amicale pression de Pékin !
La pression sur les îlots de la mer de chine méridionale, a pour but de prendre le contrôle d'un vaste espace maritime et d'en exploiter les ressources marines et sous-marines, et surtout d'en faire une mer "quasi intérieure" pour interdire l'accès aux navires militaires occidentaux (surtout USA et Japonais).
En dehors de son continent : les pollutions des terres chinoises, des nappes phréatiques et de ses cours d'eau, et le besoin d'espaces pour l'agriculture et les populations, imposent soit d'obtenir des concessions d'exploitation et même d'extraterritorialité avec des pays étrangers (plaines africaines, bassins miniers) soit de s'imposer par la force dans des zones à très faible densité de population. Pour ce dernier point, le Président Xi, suite à une déclaration des Autorités Australiennes évoquant la possibilité de secours militaires australiens à Taïwan en cas d'attaque militaire de la RPC sur l'Ile, a menacé clairement l'Australie de destruction complète en une semaine si un soldat australien venait se heurter à des soldats chinois dans une "opération interne" de la Chine. Comme déjà il y avait des frictions Chine/Australie du fait des déclarations australiennes sur le traitement des Oïghours par Pékin, et sur la volonté chinoise de détruire une partie de la barrière de corail pour le passage de minéraliers (charbon) venant se charger dans un grand port australien en cours de développement, la menace de XI est rapidement prise au sérieux :
- L'Australie se tourne alors clairement vers les USA pour conclure un traité de défense mutuel, et se mettre sous la protection des USA. Comme l"Australie est encore une monarchie britannique (pas encore une République indépendante) la Grande-Bretagne, maison mère des colons anglais chasseurs des aborigènes, est incluse dans le traité de défense qui devient triparti, en attendant plus : déjà le Japon, lié par un traité de défense avec les USA, est en discussion avec l'Australie sur ce sujet.
- Le prix à payer pour l'Australie est une intégration plus poussée avec les forces américaines, d'où la rupture du contrat des sous-marins avec la France ! Les Australiens et les partis politiques australiens opposés au nucléaire ne voulaient pas de sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) alors la France a proposé un remaniement de ses SNA de dernière génération pour y introduire une propulsion classique. De plus les pays détenteurs de la technologie nucléaire, pour éviter la prolifération et maintenir un avantage, avaient décider de ne pas fournir à des tiers des navires à propulsion nucléaire : alors la France qui aurait pu offrir ses SNA disponibles rapidement a dû se replier sur son offre acceptée. Les USA, toujours prompts à défendre l'intérêt de ses industriels civils et militaires a proposé leur propre version de SNA, (n'ayant pas de sous-marins à propulsion classique dans leur flotte) celui en cours d'études et de développement qui ne pourra entrer en service actif que dans une dizaine d'années ! De plus,alors que l'Australie produisait le NH 90 hélicoptère de transport, sous licence d'Airbus, elle est contrainte de commander des hélicoptères américains pour remplacer les NH 90 ! L'Australie est en passe de devenir le 51 ième état américain au plan militaire en attendant l'intégration civile : c'est véritablement la bonne voie pour dissuader la Chine de ses visées d'intégration/expansion sur l'Australie !
Qu'adviendra-t-il dans les prochaines années si la Chine met une plus forte pression militaire sur un Occident avide de paix et de confort ?
Développement territorial au nord
La Mongolie extérieure, n'est ni une zone de peuplement, ni une zone d'agriculture. Son intérêt réside dans ses ressources minières qui ne peuvent être exploitées qu'en liaison avec la Chine, comme actuellement. Aucun intérêt d'intéger des populations "mongoles" et non pas chinoises : le Tibet et le Xinkiang suffisent comme problèmes latents !
Le Kazakhstan, immense territoire grand comme l'Europe dispose de grandes ressources minérales et d'hydrocarbures. L'agriculture sous développée pourrait être développée massivement. Mais le Kazakhstan est en grande majorité musulmane et soutient les Oïghours dans leur volonté de conserver leur culture et leur religion. En outre, la grande minorité est orthodoxe russe et ukrainienne et les liens d'interdépendance avec la Russie sont prépondérants, et celle-ci veille au grain. Alors inutile de rêver pour la Chine à une conquête facile ou à une colonisation économique.
La Sibérie orientale, de la Russie amie, se fait coloniser par des entrepreneurs chinois surtout forestiers, mais sur des zones limitées. La confrontation avec menaces n'est pas de mise car les Russes sont de gros fournisseurs d'hydrocarbures (gaz) avec des zones d'exploitation vers le grand nord russe, loin de la Chine ! Ceci ne veut pas dire que Poutine ne sous-estime pas la menace : il renforce ses armements en technicité et quantité, prétextant la pression des forces de l'Otan et des USA sur ses frontières Ouest (Ukraine, de la Géorgie jusqu'à la Finlande). Cette position est utile pour l'indépendance de la Russie et son" intégrité territoriale". D'un autre côté elle renforce la mainmise des USA sur l'OTAN et l'UE ; les morts en Ukraine comptent alors si peu !
Les faiblesses structurelles internes de la CHINE
La Chine est en position très favorable pour devenir rapidement -bien avant 2049- la première grande puissance mondiale : aucun pays ne pourra bientôt lui contester cette place !
Cependant la Chine a des faiblesses sur le plan intérieur, faiblesses qu'elle cache scupuleusement à son peuple et au monde extérieur, mais qu'elle n'a de cesse de les contenir et de les réduire. Ses faiblesses sont liées à sa population :
- pour les analystes classiques la faible natalité entraînant une augmentation du pourcentage de seniors et une réduction des classes jeunes, est une épée de damoclès. Et pourtant la réalité est différente : le Japon est depuis longtemps dans une telle situation. Au début c'est un avantage de pouvoir mieux former moins de jeunes, et ensuite de développer de l'automatisation sans création de chômage. En fin de vie les Japonais sont maintenus plus longtemps dans la vie active et c'est bénéfiques pour leur santé. Comme autre exemple, l'Allemagne depuis 1972 est en sous natalité manifeste : déficit de plus de 5 millions entre 1972 et 2015, avant la vague de réfugiés du M.O. Et la population allemande a cependant augmenté de près de 5 millions grâce à un afflux assez régulier de travailleurs immigrés dèja bien formés (et élevés) par leurs pays d'origine (Pologne, Italie, Russie, Roumanie, Tchèques et Slovaques, Portuguais et Espagnols...) aux frais de leurs pays d'origine (par les impôts). Aux conditions économiques de l'Allemagne c'est une économie par immigré de l'ordre de 200 à 250 000 €, soit au minimum 2 000 milliards € répartis sur 43 ans (en moyenne 200 Md€/an, ce qui permet de présenter des budgets publics nationaux ou provinciaux en équilibre ou en excédent. Avec les lois Hartz réduisant les avantages sociaux, (durée de travail augmentée, départ tardif à la retraite...) et toujours un aflux d'immigrés formés compensant les déficits de naissances, l'Allemagne s'en sort bien car les mesures gouvernementales pronatalité n'inversent pas les courbes ! Et l'Allemagne impose une utilisation de la langue allemande, avec cours de formation accélérée. Donc pour la Chine, riche de ses travailleurs assidus, la sous-natalité ne sera pas un problème.
- la diversité des populations et le caractère frondeur des chinois pose un grave problème.
La Chine comprend 56 ethnies différentes. Une seule, les Hans, compose plus de 90% de la population ; ensuite il y a 18 ethnies minoritaires comprenant chacune au minimum un million d'habitants. Les plus importantes (environ 10 millions par ethnie )sont les Mandchous, les Mongols, les Oïghours, les Thibétains, situées en périphérie de l"Empire, avec une langue tolérée en tant que dialecte, le mandarin étant la langue officielle parlée et écrite dans tout l'empire ; elle est imposée parfois sous la contrainte. Les cultures locales sont aussi des vecteurs de différentiation et d'opposition à un pouvoir central, celui du parti unique qui ne souffre aucune contestation.
Le peuple frondeur chinois, devant des mesures administratives de seigneurs locaux du parti, devant des injustices et des corruptions, manifeste -sans couverure médiatique- ouvertement et dans la violence : il y a quelques années une statistique échappée de l'administration recensait, en une année, plus de 70 000 manifestations violentes réprimées. C'est une des raisons qui justifie l'implantation systèmatique de caméras de reconnaissance des visages, donc des individus, dans les lieux publics (carrefours, stades, divers magasins, universités..). reliés à des puissants ordinateurs et à des postes de surveillance. L'objet de ce système de surveillance n'est pas d'améliorer uniquement la sécurité des citoyens, c'est surtout un contrôle incessant de la vie des individus, une mise sous pression pour éviter des explosions libertaires : c'est "Orwellien", d'autant plus que" le livre rouge" des pensées de Mao, tombé en désuétude, est remplacé par "les pensées du Président Xi Jinping". En outre, les réseaux informatiques d'échanges de données et de communications personnelles sont sous étroite surveillance avec des censures et des interpellations suivies de condamnations. Enfin les entrepreneurs dynamiques, encouragés par DENG, devenus millionnaires (plusieurs dizaines de milliers) et milliardaires (de l'ordre de la centaine), ont crû pouvoir prendre des libertés avec les consignes du régime "populaire" : Xi, avec quelques arrestations de leaders ou mises en touche à durée limitée, rappelle que tous les Chinois, y compris les plus riches, doivent porter les valeurs de la RPC exprimées par ses grands dirigeants !
- la diversité religieuse des Chinois reste vivace
Si la Chine ne compte qu'environ 100 millons de vrais pratiquants de religions, la culture religieuse reste vivace et tend à se développer avec des tolérances variables selon les cas. Les non pratiquants réguliers dépassent le milliard d'individus.
- le Bouddhisme, y compris sa variante tibétaine, ne pose pas de problèmes du fait de son caractère pacifique et spirituel ;
- l'Indouisme, avec le culte des ancêtres et des dieux de la vie courante, devient une culture familiale ;
- Les Christianismes, protestantisme et catholicisme, sont d'autant plus tolérés qu'ils se plient aux règles de l'Etat. Le catholicisme romain contestataire de l'Autorité de Pékin sur la nomination des évêques, a finalement trouvé des accords avec Pékin et subsiste face au catholicisme légaliste en partie soumis à l'état chinois. Environ 30 millions de chrétiens pratiquants ;
- Les musulmans sont environ 20 millions, concentrés pour moitié dans le Xi-jiang (dans l'ethnie Oïghour). L'Islam impose des règles de vie individuelle et communautaire telle la Charia supérieure aux lois de l'empire chinois et donc incompatibles : l'Etat se doit de réagir pour conserver l'unité de l'empire. L'expérience ancienne du Tibet, avec répression policière ou militaire des contestataires de l'autorité de Pékin, suivie d'un transfert de population han vers le Tibet, n'a pas été reprise car les ouïghours étaient peu violents ; seule l'immigration massive de hans impulsée par Pékin a été conservée. La vive répression est remplacée par des camps de formation professionnelle et de rééducation aux valeurs impératives et fondamentales de la RPC : ces camps bien visibles par satellites, selon les Occidentaux, auraient des capacités de plus d'un million de travailleurs. Et la formation professionnelle est complétée par de la fabrication de sous-traitance pour les entreprises chinoises et directement ou indirectement pour des entreprises occidentales toujours avides d'achats de fournitures à très bas prix et de qualité. Comme le secret est une dominante des dirigeants de la RPC, il n'y a pas d'informations gouvernementales vérifiables. Au moins pour les Oïghours il n'y a pas un programme actif d'élimination physique, comme ont pu le faire dans le passé et même dans le présent certains états. La dépendance de la Chine, pour sa fourniture en hydrocarbures aupès des monarchies pétrolières arabo-musulmanes et de la République islamique de l'Iran, oblige les dirigeants chinois à une simple formation/rééducation et non pas une répression/élimination ! Par contre les Rohingyas de Birmanie (Nyanmar) musulmans du Sud-ouest birman, où est installé en eau profonde un terminal d'hydrocarbures pour alimenter la Chine du Sud via un pipeline de fabrication chinoise, sont pour le moins sous les violentes menaces et actions répressives de l'armée birmane, sans sprotestations de la Chine.
- La religion/secte des Falun gong, dérivée quasi secrète payante des associations de Qi gong, après avoir été tolérée et fortement développée de 1992 à 1997, en y incluant des responsables économiques et du parti communiste, est depuis lors inerdite avec des répressions , arrestations et éradications : c'était en quelque sorte une Eglise profane comme la Scientologie occidentale.
- Enfin le meilleur pour la fin, est le Confucianisme, mi sociologie, mi philosophie, développée par Confucius 5 siècles avant JC, prônant des recommandations pour vivre en harmonie dans la société, dans le respect mutuel, dans le pacifisme et la tolérance. Le confucianisme a traversé les tribulations des différentes dynasties : seule l'époque maoïste, bâtie uniquement sur l'idéologie pronée par Mao, a mis à l'index le confucianisme, comme toutes les religions. Après la révolution culturelle le confucianisme est redevenu progressivement une doctrine, un mode de vie enseigné officiellement. C'est un retour aux sources multimillénaires et à l'âme profonde des Chinois. Toutefois la volonté de puissance, de nation dominant le monde n'est pas dans les enseignements du confucianisme !
Quel avenir pour la Chine ?
Devant les incertitudes planétaires tant climatiques que politiques, il faut souhaiter à la Chine :
-d'une part de retrouver la grande place de l'Empire du Milieu, au sein des Nations, sur les plans économiques et scientifiques,
- d'autre part de généraliser les enseignements de Confucius non seulement pour les relations entre le gouvernement, les individus, les groupes, les ethnies et les nations, mais encore de se développer dans le respect de la planète, de ses ressources, de sa biodiversité et de son climat. Sinon le pire reste plausible !
18 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON