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La guerre de reconquête du Mali

La conjoncture malienne n’est pas aussi complexe que l’on voudrait nous le laisser imaginer. Quels sont les ingrédients et la recette de cette soupe Françafrique ? La crise économique systémique qui sévit durement dans les pays d’Afrique depuis 2008 a jeté les paysans, les ouvriers et les artisans dans la misère et dans les ornières de l’exil rempli de péril. Les puissances impérialistes continuent de rapatrier les profits et d’acheminer les matières premières vers les métropoles cupides

La crise économique paupérise les pauvres

La conjoncture malienne n’est pas aussi complexe que l’on voudrait nous le laisser imaginer. Quels sont les ingrédients et la recette de cette soupe Françafrique ?

La crise économique systémique qui sévit durement dans les pays d’Afrique depuis 2008 a jeté les paysans, les ouvriers et les artisans dans la misère et dans les ornières de l’exil rempli de péril. Les puissances impérialistes continuent de rapatrier les profits et d’acheminer les matières premières vers les métropoles cupides, mais elles ne veulent rien entendre des souffrances qu’elles infligent à ces peuples désespérés et elles font tout pour que ces pestiférés demeurent dans ces contrées qu’elles ont affamées et sinistrées.

En conséquence, les marchés, les places publiques, les quartiers, les fleuves et les sentiers d’Afrique sont encombrés d’hommes désœuvrés, en transhumance entre le Sud paupérisé et le Nord, « marche pied » vers l’Europe, cet Eldorado inhumé. Cette main d’œuvre bon marché est prête à tout pour ravitailler leur famille demeurer au foyer.

L’offre de service en bras armés – flibustiers engagés – métayers fusiliers – a de beaucoup augmenté depuis quelques années, au point d’engorgée les agences de recrutement et de renseignement de l’OTAN et de leurs sous-traitants – djihadistes, islamistes, intégristes – et autres pestiférés de cet univers de mercenaires sous-payés.

Le recrutement des exécutants

Tantôt, l’aspirant « terroriste » est recruté et embauché pour un coup fourré de courte durée – cahier des charges spécifié – solde déterminée et autorisation de se payer à même ce qu’il pourra voler aux populations exécutées, ce qui comprend la permission de violer des femmes pour se rassasier. Souvent, ces flibustiers de la modernité s’emparent d’armes sophistiquées pour se préparer à honorer le prochain contrat qui sera attribué par l’OTAN, les États-Unis ou la France. Ils doivent penser à s’équiper pour la prochaine équipée.

Parfois le futur « terroriste » est embauché pour un temps indéterminé. Sa foi dans le Coran étant garant de son recrutement, de son entrainement et de son réengagement. Lavage de cerveau, rhétorique euphorisante anti Occident et le militant est prêt à donner sa vie pour son gourou du moment. En effet, les monopoles miniers criminalisés, les pétrolières polluantes et prévaricatrices, les entreprises manufacturières prédatrices, les représentants des gouvernements néo-colonialistes, les camps militaires retranchés, menaçants comme celui de la banlieue d’Abidjan (43e Bima), tout l’environnement social concourent à accréditer l’idée que l’Occident occupe et vide le continent africain de ses ressources, de sa plus-value et de ses biens.

C’est si vrai que les services secrets américains, français, britanniques, russes s’appuient sur ces sentiments d’aversion-répulsion pour recruter et enflammer le continent africain ravagé.

Les coups d’État approuvés par la « communauté internationale »

Quand le coup de force tordu est terminé, comme en Libye l’été dernier, en Côte d’Ivoire l’année qui a précédée, ces mercenaires – corsaires du désert regroupés en bandes armés anarchiques – sont remerciés par leurs sponsors, mais ils ne désarment pas pour autant. Ils errent à la recherche d’un nouvel engagement, d’un nouveau théâtre d’opération ou l’OTAN, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la France ou les États-Unis voudront bien les exfiltrer – les aéroporter – pour une nouvelle « guerre humanitaire ». Préférablement loin de la Syrie ou le gouvernement local tient bon et extermine les terroristes infiltrés dans le pays mortifié.

S’ils ne sont pas recrutés, s’ils ne sont pas de corvée, les « djihadistes » de service et les mercenaires sans foi ni loi errent dans le désert en quête de nouvelles proies.

Pendant ce temps au Mali

Pendant ce temps au Mali le gouvernement national fantoche de ce pays artificiel dont les frontières ont été dessinées par la France impérialiste il y a cinquante années passées – quand Paris peinait à massacrer les peuples d’Indochine et d’Algérie et ne disposait pas d’assez de troupiers pour exterminer la moitié du continent africain colonisé – en mars 2012, le gouvernement malien était renversé par une révolte de palais à Bamako. Un petit capitaine obscur et imprévisible (major Sanogo) démettait le Président Touré et assignait un nouveau-ex-président, Monsieur Traoré, puis congédiait le Premier Ministre pendant que la bourgeoisie compradore malienne se remplissait les poches à même les « aides » internationales, la solde des soldats détournées, le trafic de drogues, la vente d’armes et autres activités illicites comme toutes les autres bourgeoisies patriotiques d’Afrique sponsorisées par l’Occident, la Russie et la Chine concertées.

Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA et Ansar Dine) trouvèrent approprié de profiter de la déliquescence de l’État fédéral malien pour s’emparer du contrôle du Nord du pays désertique, sous développé, affamé et oublié par Bamako l’éloignée (1).

Et voilà qu’une caravane de mercenaires terroristes désœuvrés, saqués, passait par-là, de retour de sa croisade de rapine assassine à Tripoli et à Benghazi. Les damnés armés jusqu’aux dents par les soins de la France et de l’OTAN, se trouvèrent disposés à saccager ce pays meurtri dont l’armée nationale laminée n’avait nullement l’idée de se sacrifier pour la patrie des pourris de Mopti et pour préserver les intérêts d’AREVA, de TOTAL, de Sahara Mining, de MDL d’Australie et d’OROMIN du Canada et pour que la France mette la main sur 5% environ de la production d’or dans le monde (production d’or au Mali).

Voici que l’armée malienne de service, ses généraux trafiquants et son capitaine gourmand avaient besoin du soutien de la « mère patrie » pour rétablir l’autorité impérialiste sur leur pays failli. Aussi, une coalition de circonstance fut vite rameutée par la CEDEAO sous la houlette de monsieur Ouattara, le présidentié reconnaissant, co-présidé par Compaoré le dictateur avéré et gracié. Hollande fier de son blanc-seing lança ses hordes meurtrières, bombardiers, blindés motorisés, bombes à fragmentation et drones nouvellement équipés aux trousses des populations désarmées et des mercenaires déglingués et des Touaregs révoltés (MNLA et Ansar Dine) et surtout à la reconquête française des mines d’or maliennes de la Françafrique.

Les « islamistes » de service comprenant enfin le message de leur ex-employeur et futur créancier se retranchèrent dans les montagnes de l’Adrar et de Gouma où ils seront peut-être contenus si les soldats de la force d’intervention africaine se résignent à compléter leur formation et à se présenter au front.

Les meurtriers motorisés d’hier, aujourd’hui retranchés dans les montagnes du Sahel, seront probablement bombardés par les Rafales de la Françafrique, histoire de leur faire observer qu’ils n’ont pas mission d’occuper ou d’administrer les populations et les mines d’or des néo-colonies faillies. Ces tâches bancales sont assignées aux marionnettes désignées et à leurs armées subventionnées après élections truquées, où l’Élysée tranche qui est élu et qui est battu. Que ces mercenaires poltrons « terroristes-islamistes » de service attendent patiemment leur prochain ordre de mission pour attaquer le Niger, le Tchad, la Mauritanie, ou qui sait, l’Algérie, que l’OTAN ou la France leur assigneront en temps voulu.

Pour ce qui a trait aux révoltés Touareg, ils peuvent se maintenir sur leurs terres ancestrales s’ils sont obéissants-repentants, et à condition qu’ils n’embêtent personne et surtout pas les minières (or et uranium) monopolistes qui exploitent la force de travail local et spolient les ressources nationales (2).

De quel côté se ranger ?

Au milieu de ce salmigondis l’intellectuel Samir Amin se défend d’appuyer l’impérialisme français mais se prononce en faveur de l’intervention des impérialistes français qui ont bien raison, dit-il, de réprimander leurs terroristes au chômage et de reprendre le contrôle de leur néo-colonie faillie, mais sans la maintenir comme un État client dominé et exploité suggère-t-il (3). Mais, pourrait-on rétorquer, c’est exactement le but recherché, replacer la néo-colonie en État de marche en tant que courroie de transmission entre les puits de mine et les usines en France métropolitaine.

Deux intellectuels protestent outrés contre leur ami Samir Amin le révisionniste qu’ils réprimandent vertement. Au nom de la « souveraineté » malienne – inexistante comme nous venons de le constater – et au nom de la fraternité entre la bourgeoisie malienne dominée et les capitalistes monopolistes français dominants et occupants, ils écrivent : « (…) et si ces sommes considérables (30 millions d’euros d’effort de guerre français au Mali. NDLR) étaient affectées au développement et à la coopération réelle du Mali avec la France, que resterait-il aux fameux « islamistes », ou aux séparatistes Touaregs, ou à leurs alliés du Qatar et d'ailleurs, comme espace politique pour intervenir ? » (4).

Deux questions confrontent ces internationalistes. Pourquoi dénoncer la lutte de libération nationale que mène la bourgeoisie Touareg de l’Azawad et pourquoi dans ce conflit prendre parti en faveur de la bourgeoisie malienne compradore du Sud contre celle du Nord ? Question encore plus importante : que resterait-il comme espace aux impérialistes français pour spolier la plus-value des ouvriers, la rente foncière des paysans, le profit des artisans et les ressources naturelles du Mali si la France se mettait tout à coup à affecter les crédits de l’État bourgeois français au développement et à la coopération fraternelle ? L’État français bourgeois ne verse pas le sang de ses soldats et ne débourse pas de tels montants pour aider le Mali à devenir prospère et indépendant. Si c’était le cas il lui suffirait de se retirer du Mali et d’abandonner à son sort la bourgeoisie compradore qu’elle y a implantée et de cesser d’armer ses flibustiers (5).

Comme vous le comprenez cette guerre de la diplomatie de la canonnière Françafrique au Mali est une querelle de famille entre petits et grands bandits et leurs thuriféraires tous divisés sur les modalités de sujétion du peuple malien. L’Islam, la souveraineté nationale, la coopération équitable et fraternelle, la démocratie, l’emploi, le développement social, la croissance économique, le prix des produits agricoles et le peuple malien ne comptent pour rien dans cette échauffourée entre vauriens.

Les progressistes et les internationalistes du monde entier n’ont qu’à se ranger du côté des paysans, des artisans et des ouvriers du Mali et de leurs familles, la grande majorité de la population malienne qui ne veut pas de guerre, ni d’arbitraire. Souhaitons que les différents peuples regroupés dans cette fédération hétéroclite appelée Mali sauront s’unir et s’armer, et comme l’immense peuple algérien en 1962, chasser la puissance néocoloniale, ses terroristes-islamistes sous-traitants et les sous-fifres nationaux stipendiés.

La France hors du Mali.

Le Mali aux peuples du Mali.

Fraternité entre tous les peuples du Mali, aucun n’est ennemi.

Solidarité dans l’adversité entre tous les ouvriers du Mali.

_____________________________________________

  1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mali
  2. http://www.mondialisation.ca/les-veritables-raisons-pour-lesquelles-lallemagne-demande-aux-etats-unis-la-restitution-de-son-or/5321941
  3. http://www.m-pep.org/spip.php?article3184
  4. http://www.lapenseelibre.org/article-mali-gauche-proguerre-et-recolonisation-reponse-a-samir-amin-n-71-115043888.html
  5. http://www.mondialisation.ca/la-guerre-civile-au-mali-une-tragedie-a-huis-clos/5321351

 

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12 réactions à cet article    


  • Tristan Valmour 6 février 2013 11:48

    Article partial et injuste

    Oui, la France a colonisé une bonne partie de l’Afrique, et oui, si elle intervient aujourd’hui ou demain sur ce continent, on la soupçonnera toujours de néocolonialisme. Mais entre soupçon et réalité, il y a souvent plus qu’un pas. On peut aussi parler de Chinafrique, d’américafrique et de tout ce que vous voulez. Lorsque les Romains importaient du blé d’Egypte, on pouvait aussi parler de romafrique. Il faut aller plus loin que cela dans l’analyse.

    Il y eut autrefois un empire à Gao, qui colonisa une vaste partie de cette région. On pouvait alors parler de Gaoafrique. Chaka Zulu érigea également un grand empire dans le Sud de l’Afrique, avec environ 2 millions de morts. Il y eut en Afrique précoloniale des civilisations très avancées qui ont étendu leur domination sur d’autres peuples et cultures, moins avancées. Par conséquent, le colonialisme et l’exploitation ne sont pas l’apanage de l’occident. Malheureusement, c’est un fait connu de toute l’humanité.

    Il faudrait, pour une fois, s’intéresser à ce que disent la majorité des Africains (du moins ceux qui sont alphabétisés) sur cette aventure malienne. Voici une petite synthèse :

    -  La France intervient pour les ressources minières ? Si c’est le cas, pourquoi n’est-elle pas intervenue depuis longtemps au Congo qui en possède 1000 fois plus que le Mali !
    -  La France veut exploiter les ressources minières ? Mais on ne possède pas la technologie ni les moyens pour le faire, on ne peut rien faire seuls de nos ressources !
    -  Merci à la France d’être intervenue, c’était insupportable de vivre sous la coupe des islamistes qui imposent leur charia à une partie du monde qui la refuse en bloc.
    -  La France est intervenue, cela coûte cher, il est normal qu’elle ait une part du gâteau de nos ressources.
    -  Si ce n’est pas la France qui exploite ces ressources, ce sera d’autres. De toutes les façons, nos gouvernants sont corrompus, alors on se fiche pas mal du nom de l’exploiteur.

    Ca, c’est ce qu’exprime le peuple alphabétisé (je ne parle donc pas des intellectuels, mais uniquement de ceux qui savent écrire et le font). Les propos précédents sont corrélés par mes nombreux amis africains. Vous pouvez donc écrire tout ce que vous voulez sur l’impérialisme et vos grandes théories désincarnées, mais il y a une réalité plus prosaïque.

    Maintenant, vous ne pouvez pas voir l’Afrique avec des yeux d’Européen :
    Vous parlez de chef d’Etat illégitime. Mais aucun chef d’Etat Africain n’est légitime. Vous ne savez pas comment on vote en Afrique.

    Sur le 43è BIMA et les autres bases maintenant, ce que vous écrivez est une honte. Je connais cette base et quelques autres bases françaises en Afrique. La plupart des Africains ne les voit pas comme une menace mais comme une sécurité. En plus, cela fait fonctionner le commerce local car il y a des échanges entre ces bases et la ville dans laquelle est elle implantée. Cela favorise aussi les échanges entre les militaires français et les militaires du pays d’accueil. Des trucs qui n’ont l’air de rien mais qui sont importants, comme la possibilité pour les militaires du pays d’accueil de s’achalander dans le supermarché de la base (hors taxe, hors douane si mes souvenirs sont bons. Or les droits de douane sur les produits d’importation sont énormes. Sorti des bouteilles d’alcool, des télés pour ceux qui peuvent se les payer, c’est important). Les militaires français ont une attitude dans l’ensemble correcte. C’est vrai qu’ils peuvent fréquenter un peu trop les go de la zone 4 et de Treichtown (pour la RCI dont vous parlez), mais bon, les Ivoiriens le font aussi. La présence française n’a rien à voir avec les américains qui circulent dans leur fourgon, et quand ils s’arrêtent, établissent un périmètre de sécurité, ont des oreillettes, bref, exactement comme dans les films, l’expression de la paranoïa. C’est un constat, pas une critique de l’attitude des militaires US de l’ambassade. Ca, c’est mal vécu par les Africains. Les militaires français de ces bases circulent tranquillement et ne sont pas vus comme une force d’occupation. Sauf bien entendu par les nationalistes, suprémacistes à la sauce Anta Diop et gauchistes.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 6 février 2013 15:33

       

      Nous allons prendre les arguments un à la fois. La France a depuis longtemps conserver la mainmise sur le Mali notamment à travers le Franc CFA dont le siège de gestion est à Paris. et à travers des multinationales très précises qui siphonnent les resources naturelles et ne laissent rien au Mali. Faux pour celui qui dit que le Mali n’a rien (5% de l’or mondial sort du Mali et l’uranium de la France sort du Mali ) rien que ça si le tout restait et était traité - transformer au Mali

      Ne me dites pas que le Mali ne pourrait le transformer. Il suffirait que l’ambassade et l’armée française leur foute la paix et ils se développeraient.

      Je ne comprends pas bien pourquoi vous dites que l’on doit tenir compte que de l’opinion des maliens alphabétisés ??? Et les maliens analphabètes vous voudriez les tués ???

      Je vis avec une ivoirienne d’abidjan et vous avez tout faux sur le 43e BIMA que les ivoriens détestent et voudrait détruire mais la dernière fois qu’ils ont essayé ce sont eux qui ont été détruit par l’armée d’occupation française en Côte d’Ivoire. Ils comptent bien se reprendre un peu plus tard mieux armé cette fois.

       

      Les militaires français violent régulièrement des femmes ivoiriennes mais jamais un procès ils ne sont pas sous juridiction de la loi et du pays qu’ils occupent. Voila la réalité pauvre monsieur.

       

      Le problème n’est pas la façon que l’on vote en Afrique. Le problème est que si l’Élysée soutient un candidat avec son argent et ses médias et qu’il est battu - la France enclanche un processus de contestation - ar candidat défait interposé et se donne ainsi le prétexte pour intervenir soi-disant pour cause humanitaire et place son pion sur le trône Ouattara étant un de ceux là

      Le gouvernement français a même le culot de dire que le Président fantoche malien a demander assistance - mais ce pauvre con a été placé là par le capitaine Sanogo...

       

      La France n’intervient pas au Congo pour quelques raisons 1) Le minerais sort toujours du pays vers les métropoles - alors pourquoi intervenir 2) Le Congo est depuis des années la chasse gardée de la puissance impérialiste Belge et étatsunienne donc France pas touche à leur lot 3) L’armée francaise au Congo au milieu de la jungle face à des mercenaires farouches souvent habillés en uniforme d’armées du Rwanda, Burundi, Ouganda et Congo - la France se ferait ridiculisé militairement et s’enliserait pour des années comme en Afghanistan.

       

       

      Le chauvinisme national Grand français ne devrait pas vous bouchez les yeux face aux exactions d l’impérialisme français en Afrique.

       

       

       


      • louphi 7 février 2013 00:39

        Robert Bibeau


        Vous êtes l’un des rares intervenants, sur les questions qui minent l’Afrique Noire, à exprimer une opinion qui soit non seulement qui sorte du format traditionnel et exempte du chauvinisme, mais qui fustige en même temps ce dernier. C’est d’autant plus remarquable que vous parlez en personne vivant avec une ivoirienne car la plupart des gens dans votre position affichent souvent une attitude condescendante d’anciens colons pour qui l’Afrique Noire est un continent conquis à leur disposition.

        Cela étant dit, le capitaine Sanogo, à qui vous faites honneur en lui reconnaissant d’avoir placé le président fantoche malien, n’est-il pas lui même aussi un pion poussé par quelque autre puissance ? C’est quand même curieux qu’un pauvre con capitaine arrive à placer un président en sortant du néant. En général, quand les capitaines en Afrique font les coups d’Etat, c’est pour être à la première place. En tout cas, son appel à la France, lui qui tient De Gaulle pour saint patron, a bien été exaucé.

      • louphi 7 février 2013 00:47

        Robert Bibeau


        Eratum : Première phrase lire :

        Vous êtes l’un des rares intervenants, sur les questions qui minent l’Afrique Noire, à exprimer une opinion qui, non seulement sort du formatage traditionnel en étant exempte du chauvinisme, mais fustige en même temps ce dernier.

      • ecolittoral ecolittoral 6 février 2013 16:00

        Les Maliens ne veulent pas de l’armée française ?

        Alors pourquoi les fêter ? Ils devraient leur jeter des cailloux.
        Pourquoi la France plutôt qu’une force africaine ? Devinez ?
        Pourquoi pas la Russie, les USA, la Chine ?
        Parceque la France est un modérateur, contrairement aux autres...
        Croyez vous que nos « agents » ne travaillent pas depuis des lustres avec les différents peuples et tributs de la région, Touaregs compris ?
        Quand à la crise économique au Mali, pensez vous que nous y échappons ici ?
        Nos militaires se sont vraiment bien débrouillés. Aujourd’hui, je suis heureux que les Maliens aient retrouvé leur liberté.
        Quand à ceux qui parlent encore de colonialisme, laissons les dormir.


        • Tristan Valmour 6 février 2013 16:37

          Mon Bibeau, vous êtes un propagandiste, cependant je suis d’accord avec vous sur certains points.

          Sur le franc CFA, vous avez raison, c’est un instrument de domination. D’ailleurs, les banques africaines, filiales des banques françaises, sont obligées d’emprunter à ces dernières à un taux supérieur au marché. Cela, je l’ai déjà écrit plusieurs fois sur Avox.

          Les analphabètes ne savent pas écrire, donc ils ne peuvent pas le faire, et on ne peut connaître leur opinion à moins de les interroger. J’ai donc bien précisé que je faisais une synthèse de l’opinion exprimée par ceux qui peuvent le faire par écrit. Je n’ai jamais écrit qu’il ne fallait pas tenir compte de l’opinion de ceux qui ne savaient pas écrire.

          « Je vis avec une ivoirienne d’abidjan » écrivez-vous. Ca fait de nombreuses années que je remplis mes déclarations fiscales, je ne suis pourtant pas un expert dans cet exercice. La routine en ce domaine, je connais, le reste, non. Moi aussi j’ai du sang Africain, mais à l’inverse de vous, je ne suis pas un propagandiste. Non, le 43è Bima ne pose pas de soucis en général, vous avez tout faux. Vous pouvez écouter les nationalistes ou les gauchistes, c’est votre droit, ou faire d’un fait une généralité, mais moi aussi j’ai laissé traîné l’oreille à Abidjan, et pas que sur le Plateau. Parce que, si vous voulez rentrer au fond des choses, on pourrait aussi parler de la façon dont les Ivoiriens traitent les Burkinabés, et là, il n’y a pas d’intervention occidentale. Compris ? J’écris cela en toute objectivité, j’adore la RCI et les Ivoiriens.

          Les militaires français violent régulièrement les femmes ivoiriennes ? Mais c’est parfaitement mensonger, banane. D’abord, les militaires des bases françaises ont une bonne paie, et le tarif des relations sexuelles avec les prostituées est très faible. Inutile de violer, ils peuvent payer. De plus, vous savez très bien que malheureusement un certain nombre de femmes africaines s’offrent gratuitement en pensant qu’elles vont épouser leur militaire toubab. Ca arrive parfois, mais la majorité de ces femmes se fait malheureusement avoir, c’est déjà assez pitoyable pour ne pas avoir besoin d’inventer le viol. Et s’il y a viol (ça peut effectivement arriver, il y a des violeurs partout, mais il n’y a rien de régulier) croyez-bien que le militaire est sanctionné, certes pas par le gouvernement local, mais en France. Les chefs de corps n’admettent pas cela et ne couvrent pas du tout cela. Alors, arrêtez avec vos conneries de propagandiste de gauche.

          Oui, la façon dont on vote en Afrique est un vrai problème. Le rôle de l’ethnie et du chef de village est vrai problème, mon cher Monsieur. Mais ce que vous dites sur l’Elysée est vrai, quoi que sommaire. Les chefs d’Etat africains savent aussi manipuler l’Elysée pour leurs besoins. La pieuvre qui contrôle tout est une vue commode de l’esprit.

          Sur le Congo, vos explications sont peut être fondées, en partie du moins. Mais en ce qui concerne l’armée française qui se ferait ridiculiser militairement, vous avez tout faux. Les soldats français sont des hommes de grande qualité militaire.

          Quant au chauvinisme national grand français, vous avez tout faux. Je suis au contraire pour une Afrique indépendante. J’ai parfaitement conscience qu’elle se fait exploiter (et non piller), mais contrairement à vous, je ne suis guidé ni par un antiaméricanisme, antioccidentalisme, antisionisme. Je regarde l’Histoire qui m’indique que le désir de domination est une expression universelle, et qu’à terme, cela débouche sur l’unification. S’il y a aujourd’hui des portables en Afrique, c’est parce qu’il y a longtemps, les ouvriers français (et les autres) ont brisé leur santé dans les mines de charbon pour disposer de l’énergie nécessaire à ce que l’économie finance les inventions et innovations. La précédente phrase est métaphorique. Tout est lié, et il faut voir plus loin que le bout de son nez de vil propagandiste.


          • jaja jaja 6 février 2013 17:03

            A l’appel du NPA, de LO et d’Alternative Libertaire (premiers signataires)... 

            Contre la guerre impérialiste
            Rassemblement devant le siège d’AREVA, 33, rue de Lafayette, métro Le Peletier ou Notre-Dame-de-Lorette, le Samedi 9 février 2013 à 15H00.

            http://www.npa2009.org/content/rass...


            • sirocco sirocco 6 février 2013 21:45

              Quand les caisses de l’armée sont vides, elles ne sont pas vides.

              L’intervention armée au Mali coûte à la France 5 millions d’euros par jour (information donnée au JT d’ARTE il y a quelques jours, à un moment où le nombre de militaires sur place n’était pas encore porté à 4600 soldats et officiers).

              C’est autant d’argent qui n’est pas employé à lutter contre le chômage, la pénurie de logements, la dégradation des services publics de santé...

              Ce soir, pour la première fois, nos médias zélés ont été obligés (à leur corps défendant, bien sûr...) d’évoquer des victimes civiles causées par les bombardements français au Mali. Vu le black-out imposé, ce n’est que très lentement que nous apprendrons les sombres aspects de cette guerre.


            • Stof Stof 6 février 2013 19:20

              Et puis, le colonialisme a parfois du bon smiley


              • bert bert 7 février 2013 02:51

                quelqu’un pourrait il m’aider ???

                je trouve pas la page wikipédia de William d.puglièse le fondateur de Iamgold 

                • Robert Bibeau Robert Bibeau 7 février 2013 22:05

                   

                  oui, l’impérialisme francafrique génère des singes très malins et très meurtriers ... Vous avez je le sais une longue expérience - Ici au Québec les Britanniques vous ont remplacés en 1763 - et ils donnèrent le gouvernement vraiment responsable en 1867 - ce que vous n’avez jamais fait avec les pays africains et nous sommes en 2013 tout de même.

                  Pour c qui a trait au CAPITAIN SANOGO - L’INTERVENANT A RAISON DE SOULIGNER QUE CELA EST INHABITUEL QU’UN SIMPLE CAPITAINE SE RETROUVE EN TÊTE D’une jacquerie de palais - habituellement c’est le job d’un général au pire d’un colonel

                   

                  Cela vous donne une idée du niveau de déliquessence de l’État malien sous tutelle impérialiste française depuis toujours. Les généraux maliens s’emparant de la solde des soldats maliens pour leurs fins personnelels n’ont aucune autorité sur les soldats non-payés - d’ou l’armée malienne n’a pas souhaité mourir face aux dhjihadistes et s’est enfui alors que c’est elle qui aurait du protégéer les puits de mines URANIUM ET OR appartenant aux minières francaises - australiennes et les salopes de canadiennes - assassines je nous en confesse (ils ne me demandent pas la permission)

                  Les autres soldats de la force d’intervention africaine devront d’abord être payé avant qu’ils ne soient amené au front mourir pour défendre les puits de mines des monopoles étrangers installés au Mali pour exploiter les mineurs et le sous sol malien (mais ce n’est pas parce que c’est au Mali que le Mali a quelque chose à dire la-dedans).

                   

                   

                  Cela étant dit, le capitaine Sanogo, à qui vous faites honneur en lui reconnaissant d’avoir placé le président fantoche malien, n’est-il pas lui même aussi un pion poussé par quelque autre puissance ? C’est quand même curieux qu’un pauvre con capitaine arrive à placer un président en sortant du néant. En général, quand les capitaines en Afrique font les coups d’Etat, c’est pour être à la première place. En tout cas, son appel à la France, lui qui tient De Gaulle pour saint patron, a bien été exaucé.


                  • NGAIDE 7 février 2013 23:52

                    Dinky Toys, petits soldats à Tombouctou, Hollande àu Mali

                     

                     

                    Il y a quinze jours, je lisais un article, posté sur Yahoo [http://www.sithsproxy.appspot.com/fr.news.yahoo.com/fran%c3%a7ois-hollande-mauvaise-toy-story-142300785.html], intitulé « François Hollande : Une mauvaise Toy Story ». On nous apprend que son destin politique s’est décidé un « jour funeste de 1968 » quand sa famille a déménagé des environs de Rouen pour Neuilly-sur-Seine. Il devait tout lâcher à, seulement, 14 ans. C’est triste comme destin ! Mais ce qui rendra le futur Hollande, qu’on connait aujourd’hui, furieux est bien que son père décida de ne pas déménager l’ensemble de « la collection de voitures Dinky Toys et l’armée de petits soldats » auxquels le petit François tenait tant. Castration immonde en faisant éclater le monde imaginaire d’un futur président avec ses chars et ses soldats !

                    Accident psychologique pour un enfant de 14 ans qui voit ses jouets mis à la poubelle. Cet univers premier qui participe au façonnement de sa personnalité est détruit par un père qui imposait « des diktats aussi martiaux qu’incompréhensibles ». Terrible aveu d’un destin qui sera perturbé par cet événement « traumatique » que les psychanalystes aiment à décortiquer pour remonter le chemin sinueux de la vie d’un homme ou d’une femme.

                    Pour prendre son « indépendance » vis-à-vis de ce père qui met à la poubelle des voitures et de petits soldats, François Hollande décide d’agir comme un Homme pour échapper aux rigueurs d’ « un homme ombrageux, brutal parfois ». En effet, comme il le souligne, dans son livre Changer de destin, parlant de son père : « Ses idées, à l’opposé des miennes, m’obligèrent à construire ma pensée, à affûter mes arguments ». C’est donc cet homme qui a perdu ses jouets (Dinky Toys et petits soldats) qui gouverne la France et qui envoie « ses chars et ses soldats » pour libérer le Mali des mains des terroristes. C’est donc un enfant qui veut grandir et sublimer cette frustration juvénile en envoyant ses « Dinky Toys et ses petits soldats » retrouvés comme par hasard au Palais de l’Elysée, qui atterrit à Tombouctou. Extraordinaire ce que l’univers imaginaire d’un enfant peut receler comme révélations sur le devenir !

                    Je suis, en cela, la réaction d’un internaute que j’ai trouvée superbe et que je reproduis ici : « Il se rattrape en envoyant nos petits soldats au casse-pipe ! Pas belle la vie ? ». Ce message est donc le prétexte de ce texte qui prend l’allure d’une psychanalyse pour mieux comprendre nos gouvernants. Je dis bien nos gouvernants, donc ceux de l’Afrique de l’Ouest sont nommés.

                    Hollande est venu s’offrir un « bain de foule », à Tombouctou libérée, avec la patronne de l’Unesco pour sauver cette « bibliothèque ». Extraordinaire coïncidence ! En effet, quelques intellectuels africains de la diaspora et des chercheurs d’autres nationalités étaient réunis pour un colloque autour de « La bibliothèque coloniale en débat ». Il ne s’agissait pas de faire un procès du colonialisme ou du néocolonialisme ni de rejeter l’ensemble des documents issus de cette période qui véhiculent un ensemble de « curiosités », de « banalités », de « stéréotypes » qui continuent de structurer le discours sur l’Afrique. Il s’agissait de « dire l’Afrique dans le monde » et de tracer de nouvelles perspectives de recherches pour que l’Afrique puisse parler à partir de sa « bibliothèque ».

                    Donc, quelques jours après la clôture de cette rencontre scientifique stimulante, François Hollande débarque à Tombouctou qui abrite « une bibliothèque » pas coloniale ! Tombouctou a toujours fasciné par son rayonnement intellectuel, des milliers de manuscrits y sont conservés, les mondes africain et musulman « vénèrent » la ville aux 333 Saints. C’est un homme qui a perdu ses jouets à l’âge de 14 ans qui nous « livre notre bibliothèque » clefs à mains et qui (r) assure avec une teinte de réalisme : « Le terrorisme a été repoussé, il a été chassé mais il n’a pas encore été vaincu ». Il ajoute avec assurance et gravité : « Nous avons un devoir qui est, maintenant que la sécurité est revenue, de continuer à faire en sorte que Tombouctou puisse rayonner comme ce site le mérite ».

                    Objectifs atteints. Fini le déménagement de Rouen à Neuilly-sur-Seine sans les « Dinky Toys et les petits soldats » mais l’affranchissement d’un père qui imposait « des diktats aussi martiaux qu’incompréhensibles » ? C’est dans l’ordre du possible, car le discours va prendre l’allure d’un sermon qu’un père ferait à un fils qui a dévié.

                    Lisez : « Vous devez être exemplaires, vous êtes regardés par toute la communauté internationale (…) Oui, nous devons châtier les criminels, les terroristes mais nous devons le faire, vous devez le faire, avec le respect des droits de l’homme, ceux-là même qui ont été bafoués, floués par les terroristes (…) Dans l’euphorie de la liberté retrouvée, ne vous laissez jamais aller aux excès, à la vengeance, je sais que je peux compter sur vous pour qu’il n’y ait aucune exaction, aucun règlement de compte (…) Je demande à tous ceux qui ont fui leur maison par peur des représailles de revenir chez eux et de reprendre une vie normale ». Revenez à « la maison du père », le « suudu baaba » d’ATT ?

                    De toutes les façons, Hollande prend une revanche sur un père auquel il fallait opposer la force de l’argument. Là, Hollande a démontré qu’il était affranchi des lourdeurs onusiennes, algériennes, mauritaniennes et ouest-africaines, car il a gagné la bataille de sa vie, voir alignés ses « Dinky Toys et ses petits soldats » que son père a préféré jeter à la poubelle en 1968. C’est vraiment fou cette histoire ! Je ne sais pas si la leçon magistrale de Hollande, descendant à Tombouctou, s’adresse aux Maliens ou à tous les Ouest-africains ! Aucun président ouest-africain. Aucun ! De quelle légitimité aurait-il pu se prévaloir pour aller à Gao ou Niabali ?

                    Eh bien si nous n’assumons pas nos responsabilités ce sont des gens traumatisés dans leur petite enfance qui viendront encore nous dire : « Votre pays va connaître une nouvelle indépendance qui ne sera plus cette fois la victoire sur le système colonial mais la victoire sur le terrorisme, sur l’intolérance et sur le fanatisme, voilà votre indépendance ! », celle qui vous permet d’entrer dans l’histoire (c’est moi qui ajoute). Voilà, la conclusion oubliée de Sarkozy en 2007 ? Vive la continuité ! Brouillon du discours de Sarkozy ramassé dans les bureaux de l’Elysée ?

                    Bon, nous n’allons pas pinailler longuement sur ce quiproquo que nous entretenons merveilleusement et à la convenance de ceux que nous dénonçons. Nous ne pouvons même pas libérer notre « chère bibliothèque » et voila que nous sommes prompts à prendre nos chevaux pour dénoncer le néocolonialisme, le capitalisme qui sous-tend toutes ses interventions. Bon du paternalisme n’en parlons pas, car c’est inutile… Hollande se venge sur l’histoire et nous lui offrons un terrain fertile pour l’expérimenter. Il est même allé trop loin en tenant ces propos : « Parce que moi je n’oublie pas que lorsque la France a été elle même attaquée, lorsqu’elle cherchait des soutiens des alliés, lorsque elle était menacée pour son unité territoriale, qui est venu alors ? C’est l’Afrique, c’est le Mali, merci au Mali (…) Notre pays a aujourd’hui effacé sa dette à votre égard. »

                    Bon vous savez, moi, je ne le condamne pas trop, car nous avons failli à tout et puis voilà, nous méritons tout. Ah quoi alors ! Que croyez-vous que ferait un enfant ayant retrouvé ses jouets ou réussi à les sauvegarder par le miracle du transfert dans le sens psychanalytique du terme ? Par cette intervention, la France vient d’effacer sa dette à l’égard de l’Afrique toute entière, l’Algérie comprise. « … lorsque la France a été elle-même attaquée, lorsqu’elle cherchait des soutiens et des alliés, lorsqu’elle était menacée pour son unité territoriale, qui est venu alors ? C’est l’Afrique... ». Angela Merkel est bien avertie que si jamais le couple franco-allemand se fragilise et que les répercussions économiques se fassent sentir, la France aura un autre partenaire soumis et fiable, et dont les ressources sont à peine exploitées. Pendant ce temps, la CEDEAO déploie son armée qui va entériner la mise sous mandat du Mali. Ce n’est pas plus mal, en attendant une autre solution.

                    Finalement, les malades qui nous gouvernent sont plus ingénieux que nous, car leurs frustrations juvéniles peuvent bien devenir des atouts redoutables et des moyens pour faire passer des messages aussi subtils que les effets inattendus des conséquences de leur traumatisme.

                    Voilà ce que la visite et le discours de Hollande m’ont suggéré d’écrire sur la base de cette histoire de jouets perdus qui hante encore le président français. Etrange non !

                     

                     

                    Abderrahmane NGAIDE

                    Enseignant-chercheur au Dpt d’histoire de la FLSH (UCAD)

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