La Maison Noire d’Obama !
Qu’il gagne ou qu’il perde, Obama et ses partisans peuvent être certains que l’Amérique entière, ainsi que le monde, parleront certainement – pour encore des générations – de « l’avant Obama » et de « l’après Obama »…
L’image à elle seule tranche – et vivement – avec une certaine vision de l’Amérique, où les « autres » (comprendre Noirs et tous les non-Blancs) jouaient bien dans le but de marquer une présence et non d’être déterminants dans les choix stratégiques de cette superpuissance.
L’image – aussi forte qu’elle soit – reflète-elle un réel changement dans l’Amérique profonde, ou peut-être ne serait – à l’image de tant autres événements – qu’une parenthèse qui s’ouvre déjà pour se fermer un jour (non lointain) ?
Il se fait plus que certain que les prochaines élections présidentielles américaines ne relèvent guère d’une dimension américo-américaine, le monde entier retient son souffle, les uns se soucient de leurs intérêts stratégiques, les autres par simple passion pour « un jeu », qui vient – à l’image des œuvres hollywoodiennes – bien ficelé et capable de retenir les souffles jusqu’au dernier moment !
Aussi fort qu’il soit, le « phénomène Obama » s’inscrit bien – du moins chez les démocrates – dans un vouloir de changement, Hillary Clinton, aussi, marque réellement un tournant ! Qui aurait pu imaginer une « dame » assise derrière le bureau ovale à
Barack Hussein Obama Jr. marque bien une rupture, même avec « le fonds noir » qu’il est censé représenter. Ce fils d’immigré kenyan, musulman de surcroît, se pose à la fois « à la limite » de toutes les composantes de la société américaine, mais incarne réellement et avec bravoure l’idée du self-made man, American Dream, si chère à la conception mentale américaine.
L’idée – ou même le fantasme – séduit bien au-delà de l’Amérique des millions de jeunes qui ne rêvent plus de « ce paradis » uniquement, mais veulent y trouver un monde qui offre des chances [politiques] « égales » à tous ses/ces citoyens !
Barack Obama s’impose par son éloquence et sa manière de dompter les médias et les rendre – contrairement à son adversaire John McCain – des instruments d’intervention rapide et efficace. Son intelligence, culture et surtout cette présence d’esprit, sans oublier son « magnétisme », font de lui – à la fois – « un homme dans la foule » et aussi une « incarnation » d’un rêve fédérateur et « réalisable »…
Qu’elle relève d’un don ou d’un apprentissage, la capacité d’Obama de respirer et de parler à la fois, fait qu’il peut entraîner l’auditoire dans une longue et « magique » communion, faisant d’eux non pas des simples électeurs, mais des « partenaires » et des « disciples » pour certains…
La question se pose avec insistance et se formule de manières différentes, à savoir si – au-delà de tout ce tapage médiatique – l’Amérique profonde serait capable d’élire/accepter un « Noir » dans sa Maison-« Blanche » ?
L’intelligence et l’ingéniosité de Barack Obama – pour certains – est qu’il a su prendre et bien profiter du système politico-électoral américain. La question se pose avec insistance, serait-il capable de rompre avec un système, ou du moins renverser la tendance et faire réconcilier tous ses électeurs et l’ensemble des mécontents de la politique avec l’action politique, ou serait-il un – vu le pouvoir des lobbies et le poids des médias – un simple « jongleur » entre son « devoir » et son « vouloir » d’une part et son « pouvoir » réel et effectif
Certains analystes voient en Barack Hussein Obama Jr. une incarnation de Martin Luther King Jr., qui va certainement ouvrir les portes à ses successeurs, comme l’a fait le pasteur pour les droits civiques, vers cette Maison encore « Blanche »…
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