Dîtes donc
, vous ne connaissez rien à l’Afrique je me trompe ? Vous devriez lire le livre « L »Afrique des Idées Reçues" publié aux éditions Belin ! Je ne suis jamais allé en Afrique, mais je me renseigne avant des débiter des imbécilités !
C’est au Congo, et non pas au Mali que l’aviculture à fait fallite. Pour vous ces pays sont tous pareils apparemment.
Vous parlez de l’Ethiopie, c’est comme si on prenait l’exemple de Milosevic pour dire que toute l’Europe est pourrie ! Tous les pays Africains ne sont pas instables ! Vous ne devez pas savoir que les pays d’Afrique Anglophone sont plus avancés en moyenne que ceux Francophones ! L’APD (aide publique au développement) ne consiste pas qu’en des dons mais aussi en prêts. Et les chiffres donnés par la France sont bidonnés, ils comprennent des dépense du genre « acceuil des étudiants étrangers ». Aussi quand il y a une annulation d’une partie de la dette d’un pays, c’est compté dans la somme...
Quand aux barrières douanières, le FMI demande aux pays de libéraliser leur économie, sinon, ils ne leur donnent plus d’aide. De nombreux pays d’Afrique subventionnaient le riz par exemple, mais on leur a demandés d’arrêter !
L’Amérique du Sud touche aussi de l’aide au développement ! Pareil pour l’Asie, la Chine reçoit des aides !
Voilà une liste des pays qui touchent l’APD, il y a des pays d’Europe parmi eux !!
http://www.oecd.org/document/56/0,2340,fr_2649_34447_35832696_1_1_1_1,00.ht ml
Voilà un peu de lecture !
"En Tanzanie, alors que 14 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, durant les années 1993-94, le gouvernement a dépensé 155 millions de dollars pour rembourser sa dette extérieure, soit deux foix plus que les sommes dédiées à l’amélioration de l’accès à l’eau potable.
En Zambie, le gouvernement est obligé de consacrer au remboursement de sa dette dix foix ce qu’il destine à l’éducation primaire.
Le Mozambique, en 1995, a dépensé 3,3% de son budget pour la santé, 7,9% pour l’éducation et 33% pour le service de la dette.
Le problème de la dette conduit à une aberration dans les relations Nord-Sud : contrairement à l’idée selon laquelle les pays pauvres seraient bénéficiaires nets de l’aide pays riches, c’est exactment l’inverse qui se produit. En 1996, pour 100 francs reçus via l’aide au développement, l’Afrique subsaharienne a remboursé 131 francs au titre de sa dette.
[...]
Dans les années 60, pour financer leur développement, les nouveaux Etats indépendants d’Afrique empruntent aux pays riches. Il s’agit alors d’une dette publique bilatérale, avec des taux d’intérêts bas, remboursable à long terme.
Dans les années 70, le financement du déficit budgétaire américain par un recours à la création monétaire, conduit à l’abandon de la parité dollar/or. Les taux d’intérêtes fixes deviennent flottants, au même titre que l’ensemble des monnaies, et tendent à augmenter.
En 1973, c’est le premier choc pétrolier, les prix de l’or noir sont multipliés par 4. Les énormes bénéfices
réalisés par les pays de l’OPEP (les pétrodollars) sont placés dans des banques internationales privées
qui font fructifier cet argent en offrant aux pays du Sud des prêts colossaux. La Banque mondiale suit
cette tendance. De 1968 à 1973, elle multiplie ses prêts par 10 et plus encore pendant les 5 années
suivantes. Face à la crise dans les économies du Nord, les pays riches poussent les pays du Sud “à la
consommation” : en prêtant aux pays en développement, ils espèrent trouver de nouveaux débouchés
pour leurs produits. Les pays du Sud s’endettent massivement et leur dette est multipliée par 12 entre
1970 et 1980.
Très peu de contrôle s’exerce alors sur ces prêts, d’autant que, dans le contexte de guerre froide, les
pays du Nord poursuivent leurs propres intérêts économiques et politiques.
Dans le même temps, les prix des matières premières agricoles (café, thé, cacao...) exportées par les
pays du Sud baissent, tandis que le coût du remboursement des prêts, libellé en devises occidentales,
augmente. Cette chute des termes de l’échange conduit à une diminution de la solvabilité de ces pays.
Dans les années 80, les États-Unis inaugurent une politique monétariste et relèvent très fortement leurs
taux d’intérêt. Pour les pays emprunteurs qui sont mis devant le fait accompli, la charge des intérêts est
multipliée par 3. Ils sont ainsi contraints d’emprunter pour rembourser. C’est le début d’une spirale
infernale qui débouchera sur la crise de la dette.
En 1982, le Mexique annonce qu’il ne peut plus honorer sa dette. Les banques commerciales vont
s’efforcer de diminuer leur engagement notamment grâce au système des dotations aux provisions qui
permet une baisse d’imposition fiscale. Depuis cette crise, les dettes bilatérales et multilatérales,
augmentent tandis que les dettes privées* diminuent. En réponse, la Banque mondiale et le FMI
conçoivent des programmes d’ajustement structurel* ayant pour but d’assainir les finances publiques des
pays endettés et tenter de rétablir leur solvabilité. La bonne réalisation de ces plans devient une condition
sine qua non à l’octroi de nouvelles aides.
Une dette trop souvent injuste et illégitime
Les taux d’intérêt auxquels ont été souscrits ces emprunts par des pays aux abois, notamment dans les
années 80, ne correspondent absolument pas à ce que peut espérer, pouvoir rembourser un pays en
développement. Ces pays payent aujourd’hui, au prix fort, les politiques monétaires du Nord, et le
manque de soutien de la part des pays riches.
Le PNUD estime que dans les années 80, les taux d’intérêts appliqués aux pays pauvres étaient quatre
fois supérieurs à ceux accordés aux pays riches.
L’histoire montre que les responsabilités sont partagées entre les emprunteurs et les prêteurs. Du côté
des emprunteurs, certaines dépenses ont servi pour des réalisations surdimensionnées ou de pur
prestige, qui n’ont pas contribué au développement des pays bénéficiaires, et on estime qu’environ 20 %
de cette dette a été détournée à des fins personnelles par des régimes corrompus.
En 1986, d’après le Wall Street Journal , le président Zaïrois Mobutu possédait dans les banques
occidentales 5 milliards de dollars, soit exactement le montant de la dette publique de son pays.
Les prêteurs ont, de leur côté, poussé les gouvernants des pays du Sud à s’endetter massivement,
parfois dans des projets à la rentabilité douteuse, mais qui permettaient à leurs maîtres d’oeuvre, les
entreprises du Nord, de s’enrichir.
Aujourd’hui se pose la question du soutien à la démocratie : alors que des prêts colossaux ont été
accordés, les yeux fermés, à des dictateurs, ces mêmes pays, essayant de construire un système
démocratique, se trouvent obligés de rembourser des dettes qui n’ont pas servi à leur développement.
Obliger ces États à rembourser, signifie réduire leur budget utile, donc accroître la pauvreté et
déstabiliser la démocratie en suscitant le mécontentement populaire.
Les pays riches sont souvent réticents à annuler purement et simplement la dette des pays du Sud, car
celle-ci est un instrument de domination sur ces pays. Les pays créanciers peuvent s’en servir pour faire
pression sur les gouvernements débiteurs pour des marchés publics ou pour obtenir leur soutien au
niveau régional ou international. Le contrôle des pays du Sud par le Nord est ainsi renforcé.
Un exemple de dette odieuse : l’Afrique du Sud
Malgré l’embargo qui frappait l’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid, plusieurs banques (en particulier
allemandes et suisses) ont soutenu le régime à travers leurs financements. Alors que la majorité noire a
enfin accédé au pouvoir, celle-ci doit rembourser les emprunts qui ont servi à l’opprimer. Cette dette
inique fragilise le régime démocratique, qui doit faire face à d’énormes besoins sociaux. 90% des 41
milliards de dollars de la dette sud-africaine sont détenus par les banques des États-Unis, de l’Allemagne,
de la Suisse et du Royaume-Uni.
Cette situation est d’autant plus injuste que la plupart des pays très endettés ont déjà remboursé
l’équivalent du principal de leur dette. Aujourd’hui ces pays, pris dans le cercle vicieux de l’endettement,
empruntent pour pouvoir rembourser leurs dettes. Cela ne fait qu’accroître leur stock de dettes, sans
permettre que cet argent soit investi dans le développement.
En 1996, alors que l’Afrique a déjà remboursé l’équivalent de deux fois le montant de sa dette extérieure
de 1980, elle se trouve, au final, trois fois plus endettée."
Source : http://www.dette2000.org/data/File/comprendreleproblemedeladette_pfdd1999.p df
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Vous avez des pays qui dépensent la *majorité* de leur budget à rembourser leur dette ! Et le FMI et la Banque Mondiale leur ordonnent (en plus de la libéralisation économique) de baisser leurs dépenses budgétaires en santé et en éducation ! Pas étonnant qu’ils ne se développent pas !
Ces politiques du FMI et de la BM ont provoquées la crise financière en Asie du Sud-Est !
Renseignez vous sur les politiques d’ajustement structurels.