La nouvelle politique étrangère de la France au Proche et Moyen-Orient
L’histoire moderne de cette région du monde, berceau de notre civilisation, s’est fait accompagner par une présence permanente de la France qui l’a développée et protégée depuis toujours.
L’influence de la France reste toujours vivante et souhaitée par l’ensemble des pays musulmans concernés, car proches de notre culture, de notre mode de vie de nos mœurs.
Malgré l’évolution du monde et l’écrasante présence des Etats-Unis dans cette région, le Moyen-Orient rêvait toujours d’une France capable de les appuyer et de jouer un rôle de médiateur face à l’ensemble des conflits locaux.
Malheureusement cette volonté n’est plus, la nouvelle politique que tend à mettre en place le ministère des Affaires étrangères, basée sur un rapprochement aveugle à la politique étrangère des Etats-Unis, leur a fait perdre tout espoir.
Comment est-il possible de défendre les intérêts de ces pays musulmans ainsi que nos propres intérêts français en face de ceux des Etats-Unis ? Le but global poursuivi par les Américains n’est pas de prendre en compte les intérêts locaux, dont ils n’ont rien à faire, que ce soient ceux des Palestiniens, des Libanais, des Syriens, des Irakiens, des Afghans ou même ceux des Iraniens, mais bien de mettre en place un poste de contrôle avec la collaboration d’Israël, des flux de pétrole et de gaz, pour supposer avoir des moyens de minimiser l’influence des pays musulmans et de faire pression à une Chine ou à une Inde qui pourraient se montrer agressifs un jour futur !
Qu’est-ce que la France vient faire dans cette question ? Alors qu’aujourd’hui l’intelligence d’une politique serait plutôt de ne pas perdre notre crédit moral et un marché économique dont nous aurions tant besoin.
A vouloir jouer les apprentis sorciers, les Américains ont prouvé leur incompétence depuis le Vietnam puis le Kosovo, l’Afghanistan et l’Irak. Malheureusement ils ne cherchent pas à tirer une conclusion de ces fiascos, car ils servent bien leurs intérêts économiques. Combien de milliards ont rapportés ces guerres sans aucun risque pour eux, ils ont inventé la guerre moderne, sur le schéma de l’organisation maffieuse, protecteurs de certains tels des mercenaires payés largement dès la fin des conflits par les protégés. Combien l’Arabie saoudite et le Koweit payent encore pour la première guerre du Golfe, combien les Irakiens devront payer pour les voir finalement rester ? Il faut également savoir que la guerre Iran/Irak qu’ils avaient organisée, a permis d’écouler tous les stocks de l’époque ainsi que les arsenaux démesurés à la disposition des deux belligérants.
Aujourd’hui le problème n’est pas de vouloir refaire le monde, mais bien de savoir où la France se situe elle-même dans le jeu des nations et que reste-t-il de ses principes ?
Le monde va et change tous les jours, gavé d’informations heure par heure, ce nouveau monde n’accepte plus la pression politique ou économique de puissances qui se veulent toujours super. Ils veulent vivre, être heureux et décider de leur avenir, même si leurs dirigeants ne sont pas toujours exemplaires, ils sont à eux !
Le terrorisme international, dont les Etats-Unis ont fait une croisade, n’est rien de plus que l’exploitation politique, sous prétexte religieux, du sentiment de frustration que ressentent les peuples des trois quarts du monde en face d’un Occident aux idées périmées, guidé par les prétextes mensongers des Américains.
Ce terrorisme pourrait ne plus exister si les grandes puissances cessaient de se comporter en "moutons" et entamaient un véritable dialogue avec les pays concernés à savoir :
- Palestine, Israël, Syrie, Liban, Arabie saoudite, Irak, Iran.
Aujourd’hui à vouloir casser les alliances, d’autres plus fortes sont en train de se faire. L’axe Russie, Iran, Chine est en train de se construire et peut devenir le vrai problème de l’Europe.
Déjà le pétrole et le gaz de la mer Caspienne et de l’Asie centrale se canalise par clan. Le clan asiatique Russie-Iran-Kazakhstan-Inde-Chine et le clan américain.
Déjà les échanges entre l’Iran, le Japon, la Chine se négocient dans une autre devise que le dollar.
Déjà l’Iran vient d’annoncer l’ouverture d’une bourse de produits pétroliers à Kish, dont les achats seront payé par une corbeille de devises autre que le dollar.
Déjà la Russie, l’Iran, l’Algérie, le Venezuela, les plus gros producteurs de gaz au monde, parlent de constituer une Opep du gaz pour conserver le contrôle des prix.
Toutes ces nouvelles orientations ne sont qu’un début, où est notre intérêt à rester figé dans notre relation avec ce monde futur qui se crée.
La France aurait pu, là, montrer ses capacités et son originalité.
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