Les sociétés se réclamant du socialisme sont des sociétés féodales partout dans le monde. Leurs « dictateurs sanguinaires », en particulier a la seconde génération, sont essentiellement des potiches. Composées de clans endogames, de féodalités, leurs équilibres reposent sur des rapports de forces entre factions, leurs déséquilibres se règlent par des complots en général occultes qui souvent se terminent par l’éradication des perdants. En même temps, les excès auxquelles cela a pu conduire a la première génération avec la terreur tous azimut (voir le Stalinisme, Assad, Sadam Hussein) font qu’une règle tacite est en général a la seconde, que le plus souvent, les perdant sont juste exclus. Leur éradication devient symbolique plus que physique. ( voir Khrouchtchev) . Il est logiques qu’elles débouchent sur des formes monarchiques. Designer l’héritier quel qu’il soit, permet d’éviter des luttes à mort dommageables pour tous le monde et de continuer a se partager les prébendes en luttant a fleurets mouchetés a l’ombre d’une potiche. ( Brejnev, Kim il Sung) ). Cela ne fonctionne pas toujours (Moubarak, Kadhafi, ont voulu passer la main a leurs enfants sans succès) Cela aussi est très logique. Dans ce sociétés de défiance et de violence, il n’y a, et encore, que la famille a qui on puisse faire un peu confiance.
Maintenant, le pouvoir y est effectivement repartis entre les féodaux. Il est effectivement collectif. Le groupe dirigeant n’hésite jamais a sacrifier la potiche si cela permet de préserver son pouvoir (Algérie, Égypte, les mêmes oligarchies militaires, fortement impliquées dans le contrôle de l’économie,ont su sacrifier ces pions, sans rien changer a l’essentiel).
On remarque au passage que comme la violence est le mécanisme politique essentiel, les organes qui la contrôle ont toujours la prééminence sur les autres clans. KGB en Russie, police en Tunisie, armée en Égypte et Algérie, etc....
En Syrie, ou j’ai été il y longtemps, et malgré le nombre de polices secrètes, j’imagine que le fait que l’on ait bombarde l’héritier potiche a la tète de l’armée signifie que c’est elle le pouvoir suprême.
Ensuite, tout dépend du degré réel de libéralisation de la société. Si le groupe dirigeant s’est engagé dans un réel processus de reforme, permettant un petit développement de la société civile, si il s’est assoupli au point d’avoir quelques scrupule a vraiment tirer sur le peuple, il peut y avoir des changement superficiels dans le pouvoir ( Égypte). Tant que l’oligarchie socialiste reste ferme dans la foi et le contrôle social elle n’a pas trop de souci a se faire.
Cela est très lié aux ressources naturelles et a la conjoncture économique. ceux qui ont des ressources ne sont pas obliges de libéraliser leur pays pour se développer ( Algérie, Urss° et si les cours sont élevés, ils ont assez d’argent pour vivre luxueusement, donner des miettes au peuple et financer leur armée. Si comme en Tunisie, il n’y pas grand chose, ils sont contraint de laisser se développer le secteur économique, plus efficace ( En Tunisie, comme dans tous les socialisme, les hôtels purement public auraient eu du mal a mobiliser les riches touristes occidentaux, comme Intourist en URSS). Cela crée les conditions d’une très relative diversification des élites et d’une ébauche de société civile.
Il me semble que la Syrie est très très en amont dans ce type de processus, et que la potiche actuelle n’a pas apriori l’étoffe pour se saisir du système et le faire évoluer. Le fait alaouite, doit également renforcer la cohérence du groupuscule dirigeant et sa conscience du fait que si il laissent les majorités sunnites l’emporter, dans le climat d’intolérance actuel, leur statu d’hérétiques se rajoutant a leur passé dictatorial ne leur prédit rien de bon.
Je pense qu’ils auront tendance a aller jusqu’au bout plus encore qu’un Kadhafi