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Accueil du site > Actualités > International > La Turquie d’Erdogan : Une nouvelle Nahda pour l’Islam (...)

La Turquie d’Erdogan : Une nouvelle Nahda pour l’Islam ?

« Historiquement et culturellement, la Turquie a peu en commun avec l'Europe [...]. Il serait mieux qu'elle devienne un pont avec le Monde arabe ou qu'elle forme avec lui son propre continent culturel. » Le cardinal Ratzinger (futur pape Benoît XVI)

 Ce jugement sans appel explique fondamentalement le refus de l'Europe d'intégrer la Turquie. En Europe , on pense à tort, que le christianisme est « occidental ». Ce n’est pas vrai ! Le christianisme a été occidentalisé pour les besoins de la cause. On va jusqu’à présent Jesus comme un blond aux yeux bleus ! On en sait rien . Il est vraisemblable qu’en tant que sémite, Jésus soit plus proche de l’Arabe et qu’il parlait araméen, langue ancêtre de l’arabe et de l’hébreu. La fameuse phrase de Jésus sur la croix cité dans l’évangile de Mathieu (27-46) : « , Éloï, Éloï, lima sabactani ? » est incompréhensible pour un locuteur européen. Sa traduction « O mon Dieu O mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » nous apprend deux choses. D’abord cette phrase est tout à fait compréhensible en arabe , on la traduit par « Ya ilahi, iYa ilahi pourquoi m’as-tu devancé ? » "Eloi" en arameen derive de "Elahh" (Dieu) et veut dire "Mon Dieu". De même qu'en arabe ce "Eloi" est traduit comme "Ilahi" derivant de Allah.

Pour beaucoup d'occidentaux, Allah est le dieu des Arabes, et le terme évoque même pour certains une divinité cruelle, qui pousse ses adorateurs au fanatisme aveugle. Pourtant, on sait que dans les langues sémitiques, dont fait partie l'arabe, comme l'hébreu ou l'araméen, la racine al ou el sert à nommer Dieu. Ainsi, l'Ancien Testament en a conservé des traces évidentes. Combien d'adorateurs du Seigneur, anges ou hommes, portent en leurs noms le signe de leur soumission à Dieu : Gabri-el, Micha-ël, Isma-ël, Isra-ël. Dieu est appelé El, ou Elah. Le nom Elohim revient plusieurs fois dans l'Ancien Testament pour désigner le Dieu des Hébreux. Il peut être utile de rappeler que ces prophètes ne connaissaient pas le deus latin, dont nous avons tiré le mot dieu. Il est d'ailleurs intéressant d'observer que les chrétiens de tradition orientale et d'expression arabe invoquent Dieu par le nom Allâh. En appelant Dieu du nom Allâh, les musulmans se conforment donc à une tradition prophétique millénaire Il n’y a pas deux dieux , mais un seul Dieu pour les Chrétiens et Allah pour les Musulmans, comme le martelait pendant des siècles l’Eglise . Et c'est ainsi que Allah dans le coran recommande qu'on l'appelle : "Dis : "Invoquez Allah, ou invoquez le Tout Miséricordieux. Quel que soit le nom par lequel vous l'appelez, Il a les plus beaux noms." Coran 17 : 110 On le voit le fond rocheux de l’aversion contre l’Islam ne repose pas sur les textes sacrés, mais sur ce qu’ont en fait les hommes.

Cependant, les choses bougent. S'il est une retombée positive des révoltes arabes, c'est l'avènement de la Turquie sur la scène internationale. Cette visibilité qui intrigue de plus en plus les Européens au point que des études, séminaires et autres réflexions sont faites pour expliquer ce « miracle ».Au moment où la vieille Europe arc-boutée plus que jamais sur un chauvinisme, semble être en convulsion profonde sur différents aspects, notamment l'aspect économique où la débâcle de l'euro guette, la Turquie caracole avec une croissance presque à deux chiffres rejoignant de ce fait, au même titre que l'Afrique du Sud, les pays du Bric que l'on peut s'autoriser à appeler les Bricast. Le secret de cette réussite, un potentiel de travailleurs acharnés une religion, un homme, Erdogan.

Pour rappel, la Turquie honnie par les pouvoirs allemands et français est une vieille terre de civilisation, de culture et de religion. Elle porte mieux que tous les pays européens, la plupart des valeurs judéo-chrétiennes de l'Europe : C’est le cas des apôtres tels que Paul qui y est né ou de Marie la mère de Jésus (qui aurait fini sa vie près d'Éphèse). Même le mont Ararat (de l'Arche de Noé) se trouve en Turquie. Plus près de nous, l'Empire ottoman, qui a régné pendant plus de six siècles sur une partie de l'Europe et de l'Asie, était appelé « l'homme malade de l'Europe » au soir de sa puissance. Pourtant, on dit que si la Turquie était en Europe : « Ça se saurait ! ».

Qui est Recep Tayyip Erdogan ?

Il est né le 26 février 1954 à Istanbul. Maire d'Istanbul (1994-1998), premier président du Parti pour la justice et le développement (depuis 2001), il est nommé Premier ministre de Turquie le 14 mars 2003. Erdogan fonde en 2001 le Parti de la Justice et du Développement (Adalet ve Kalkýnma Partisiou AKP), L'arrivée de l'AKP au pouvoir a fait craindre à l'Union européenne et à beaucoup d'Européens et aussi aux Turcs kémalistes, que la laïcité pourrait être menacée. Erdogan estime toutefois qu'il faut introduire en Turquie une plus grande liberté religieuse. Erdogan récuse les accusations d'islamisme et se déclare « démocrate conservateur » ou « démocrate musulman » (en référence aux démocrates chrétiens européens), il s'affirme respectueux de la démocratie et de la laïcité et relègue la religion à la sphère privée. Erdogan est proche des partis chrétiens-démocrates européens. (...) Le Vatican a dénoncé la « christianophobie institutionnelle en Turquie ». Edmond Farhat, nonce apostolique à Ankara, a affirmé que la liberté religieuse n'existe que sur le papier en Turquie. Le 13 mai 2010, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a lancé un appel à ne pas discriminer les non-musulmans.(1)

Depuis la venue du professeur Ahmet Davutoglu aux affaires étrangères, la Turquie s'est ouverte de plus en plus vers le monde musulman et commence à faire cavalier seul dans le concert des balances géostratégiques, les prises de position sur le nucléaire iranien soutenu par le Brésil en 2009 montrent un changement de cap radical avec les gouvernements précédents et commencent à inquiéter les nations occidentales sur les véritables intentions du pouvoir islamo-conservateur. Le gouvernement cherche à projeter ses succès économiques sur le terrain politique dans les anciens territoires de l'Empire ottoman en multipliant les partenariats avec les pays arabes et prônant une politique de « zéro problème » avec son voisinage proche, on appelle cette nouvelle politique, le néo-ottomanisme.(1)

Toujours en politique étrangère, la cause palestinienne mobilise Ankara comme nous le lisons sur l’Encyclopédie Wikipédia. Lors de l'opération Arc-en-ciel qui a eu lieu dans la ville de Rafah, Erdogan a dénoncé la « terreur d'État » de l'État israélien. Le 27 mars 2010, il déclare que « considérer Jérusalem comme la capitale indivisible de l'État hébreu, comme le font les Israéliens, est une folie. Jérusalem est la prunelle des yeux du monde musulman (...) et on ne peut accepter aucune atteinte israélienne à Jérusalem et aux lieux musulmans », lors du Sommet annuel de la Ligue arabe. Suite à l'abordage de la flottille pour Ghaza, Erdogan a tenu un discours avec des mots très durs à l'assemblée du pays, dénonçant un acte de « terrorisme d'État », dénonçant une « attaque insolente et irresponsable qui piétine toute vertu humaine ».(2)

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait jugé « impossible » que la Turquie normalise ses relations avec Israël en l'absence d'excuses pour le meurtre de 9 Turcs de la flottille de la paix pour Ghaza, le 31 mai 2010. La Turquie ne voulant pas se déjuger a réagi au Rapport Palmer. La tension est montée d'un cran le 2 septembre entre l'Etat hébreu et la Turquie. Israël a réaffirmé son refus de présenter des excuses à la Turquie après la présentation du rapport de l'ONU, selon des sources diplomatiques à Jérusalem.

L'essor économique de la Turquie

 C'est un fait, ce pays se développe ! C'est en lui-même un marché de 80 millions de consommateurs. Le cadre de vie en Turquie s'améliore d'année en année profitant d'une prospérité économique et financière croissante, qui laisse les Turcs de plus en plus satisfaits de la vie en Turquie, un pays de plus de 80 millions d'habitants avec une très large majorité de musulmans. Un sondage réalisé par l'Université de Bahçesehir d'Istanbul montre que le nombre des Turcs qui se déclarent satisfaits de leur vie a progressé, en l'espace de dix ans, de 18 points, passant de 59% en 2001 à 77% en 2011 L'étude 2011 de l'Université de Bahçesehir montre que pratiquement toutes les catégories de la société turque sont satisfaites de leur vie en Turquie, un pays musulman gouverné par un Etat laïc depuis 1923, date de la création de la République de Turquie par Mustafa Kemal Ataturk. Les exportateurs turcs tablent sur une hausse des exportations de la Turquie durant les douze prochaines années pour atteindre 545 milliards de dollars en 2023 au lieu de 114 milliards en 2010. Ce chiffre a été annoncé, mardi à Istanbul, par le président de l'Union des exportateurs turcs (TIM), Mehmet Buyukeksi, dans le cadre de la présentation des perspectives de développement des exportations turques à l'horizon 2023. Pour ce qui est des importations, la TIM table sur 625 milliards de dollars en 2023, contre 185,5 milliards en 2010. Les principaux partenaires commerciaux de la Turquie sont l'Allemagne, l'Irak, la Grande-Bretagne, l'Italie, la France, la Russie, les Etats-Unis et la Chine.(3)


La tournée politique d’Erdogan dans les pays de son ancien pré-carré

Fort de sa puissance et de sa gestion éclairée -malgré quelques ratés notamment le problème kurde- la Turquie va à la conquête des cœurs en commençant par son ancien pré carré. Erdogan a été accueilli à son arrivée au Caire, lundi 12 septembre , par le Premier ministre égyptien Essam Charaf, et acclamé par une foule enthousiaste de plusieurs milliers de personnes. Il s'est arrêté pour aller serrer des mains. En Egypte, la confrérie des Frères musulmans notamment, le voit comme un modèle pour avoir réussi à imposer un islam modéré sur la scène politique turque, face à une armée qui veillait jalousement à la laïcité de l'Etat.

Recep Tayyip Erdogan a apporté le 13 septembre un soutien appuyé à la reconnaissance d'un Etat palestinien et n'a pas épargné Israël lors d'un discours prononcé devant la Ligue arabe au Caire au début d'une tournée en Afrique du Nord censée affirmer le rôle de la Turquie dans la région. « La reconnaissance d'un Etat palestinien n'est pas « une option mais une obligation », a estimé le chef du gouvernement turc conforté par l'opinion publique arabe en ce qui concerne les dissensions actuelles entre Ankara et Israël. « Il est temps de hisser le drapeau palestinien aux Nations unies. Hissons le drapeau palestinien et qu'il devienne le symbole de la paix et de la justice au Moyen-Orient. Apportons notre contribution à l'établissement d'une paix et d'une stabilité bien méritées au Moyen-Orient », a déclaré Erdogan. « Israël ne sortira de son isolement qu'en agissant comme un Etat raisonnable, responsable, sérieux et normal », a insisté le chef du gouvernement turc, qui a marqué son opposition avec les dirigeants israéliens depuis le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Ghaza en décembre 2008.(4)

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan en visite en Tunisie, accueilli par une foule de centaines de personnes dont le chef islamiste tunisien Rached Ghannouchi, a assuré jeudi « qu'Islam et démocratie n'étaient pas contradictoires ». « Un musulman peut gérer un Etat avec beaucoup de succès », a déclaré M. Erdogan, dirigeant d'un parti islamo-conservateur, à l'issue d'un entretien avec son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi. « La réussite du processus électoral en Tunisie va montrer au monde que la démocratie et l'Islam peuvent aller ensemble », a-t-il insisté, alors que le mouvement islamiste tunisien Ennahda (Renaissance) suscite de fortes craintes dans les milieux laïques et intellectuels tunisiens. « La Turquie est un poids lourd. Ce n'est peut être pas tout à fait innocent pour M. Erdogan de venir en Tunisie à un mois des élections, il lance un message rassurant en direction de l'opinion publique : ne craignez pas Ennahda », estime l'analyste Fayçal Chérif. « Ankara endosse depuis quelque temps le rôle de parrain dans les pays arabes. Cette position s'est renforcée avec la ligne adoptée par la Turquie vis-à-vis d'Israël », ajoute M. Chérif. M. Erdogan s'est rendu aussi le 16 septembre en Libye, dernière étape de sa tournée dans les pays du « Printemps arabe ».(5)

Quel modèle de gouvernance pour le Monde arabe ?

De fait, la Turquie semble fasciner les masses arabes sunnites qui ont aussi un autre modèle : l'Iran assez cependant éloigné du point de vue du chiisme. De ce fait, au même titre que l''Islam de l'Extrême-Orient (Indonésie, Malaisie) qui a su islamiser la démocratie, le modèle turc est peut être une voie possible de sortie du roukoud actuel des masses arabes. C'est en tout cas l'avis nuancé de Kamel Daoud du journal le Quotidien d'Oran : « « Vive Mustapha Kemal Pacha ! », a crié Messali Hadj jeune dans un café tlemcénien fréquenté par des soldats français à l'époque coloniale. A l'époque, le général turc était un idéal de lutte, d'indépendance, de force et de rigueur et d'héroïsme. C'est l'image qu'on en avait dans le monde des colonisés arabes. Messali est mort, Atatürk aussi, mais la Turquie est encore vivante et de retour dans le Monde arabe. Ces jours-ci, Erdogan, le Premier ministre turc, a été accueilli comme une sorte de Saladin en Egypte. Il a été écouté, ovationné, applaudi et salué au siège de la Ligue arabe. Cet homme est revenu presque « chez lui », dans le périmètre d'un empire qui est aux siens et dans une géographie où les siens ont fait l'histoire. Les rêveurs sur une renaissance des Arabes ou une Nahda meilleure que celle des prosternations et de la marque sur le front, crient eux aussi « Vive Erdogan » aujourd'hui. La Turquie est donc à nouveau un modèle. C'est un pays qui a réussi à sauver ses meubles, à préserver sa laïcité, même si elle est encore instable, à relancer son économie par les PME/PMI et non par des discours de réformes, à gérer sa proximité avec l'Europe et Israël sans tomber dans les enthousiasmes et les passions inutiles et qui peut se promener dans le monde sans avoir honte des siens et de ce qu'il fait.(...) On comprend que, perdu entre révolution et colonisation, entre l'angoisse et la peur, entre dictatures et chaos, entre massacres et bombardements, entre réformes et mensonges, le Monde arabe voit dans cet homme un refuge et dans l'empire turc, une protection des Ottomans.(6)

On le voit ! malgré la suppression du Califat en 1923, les intellectuels et les élites politiques arabes furent séduites par Mustafa Kémal. On vit alors fleurir des cercles d'intellectuels sur le modèle « Jeunes Turcs » ce sera, « les Jeunes Algériens... Tunisiens » qui ne firent pas long feu. Le jeune Bourguiba des années vingt imita même le drapeau turc. En Algérie, l'Emir Khaled, petit-fils de l'Emir Abdelkader, crut qu'avec la « Déclaration du président américain Wilson en 14 points » les peuples allaient pouvoir disposer d'eux-mêmes, au lendemain de la Première Guerre mondiale...

 Sans pouvoir revenir sur toutes les convulsions des peuples arabes, « Peuple des beaux départs » disait, à tort, Lawrence d'Arabie pour paraphraser le feu de paille, qu'il nous suffise de faire remarquer que l'Algérie est le seul pays arabe -macabre privilège à avoir payé chèrement son indépendance. Plus d'un million de morts ont valu à l'indépendance, une aura à nulle autre pareille. Nous savons, à notre corps défendant, ce que c'est que lutter pour la liberté parce que nous en avons été privée pendant plus de 132 ans par un colonialisme abject à qui, des nostalgériques trouvent des vertus positives. Nous attendons, de ce côté, le jugement de l'Histoire. Pour la période la plus récente, là encore l'Algérie fut aussi, la première à se faire remarquer par le culte du martyr. Ce sera Octobre 1988, puis la décennie rouge 200.000 morts plus tard avec un terrorisme qui joue les prolongations, on ose dire à l'Algérie de faire comme la Tunisie ou l'Egypte !!! L'Algérie a déjà payé son tribut à la mort.(7)

On le sait , la Turquie a perdu déjà cinquante ans à tenter vainement de frapper à la porte de la forteresse Europe. Des pays est européens ont été intégré en quelques années sans problèmes . Mieux, l’Union Européenne est allé jusquà intégrer la partie grec de l’Île de Chypre ! laissant les Cypriotes turcs de l’autre côt é de la route de la partition , sans espoir de développement. La Turquie aurait dû se méfier des promesses qui lui ont été faites avec la série de valses-hésitations de l’Europe où on faisait miroiter l'adhésion prochaine entrecoupée périodiquement de fin de non-recevoir. La vérité crue est là : on ne veut pas de l'Islam en Europe si ce n'est à dose homéopathique.(8)

On peut donc penser que la donne a changé. La Turquie est devenu un pays émergent. L’Europe est en plein doute. De plus, la jeunesse arabe relève la tête. A tout prendre et au vu de sa débâcle, l'Europe n'a plus le choix. Elle sera amenée à solliciter à la Turquie de « fédérer » les masses arabes comme au temps de l'Empire. On peut même penser que la Turquie laissera tomber l'Europe et s'arrimera à l'Asie en pleine essor.

S'agissant de l'Algérie de 2011, cinquante ans elle se cherche ! Pour avoir renié une grande partie de son histoire elle est toujours en quête d´un projet de société avec un désir d´être ensemble. L'histoire, la culture font que nous ne pouvons vivre dans un Etat laïc. La religion bien comprise est pour nous un repère au quotidien. L'Islam bien compris et non instrumentalisé ni par l'Etat ni par les partis politiques, libère. Il faut prendre exemple sur les pays qui travaillent et non pas sur les potentats grassouillets du Golfe qui passent leur temps à se faire des coups de Jarnac et qui prennent en otage l'Islam. En définitive il nous faire faire émerger de nouvelles légitimités basées sur le savoir, bien dans leurs identités, pétries de leur histoire et fascinées par le futur. Ce peuple n'a pas besoin du m'as-tu-vu pour se mobiliser, il a besoin d’un guide. L'Algérie doit retrouver le chemin de la sérénité . elle doit libérer les énergies en réhabilitant les valeurs du travail, de l'effort et du mérite. Il n'y a pas d'autre issue. (9)


1.http://www.bonaberi.com/forum/viewtopic.php?p=60587&sid=fea211f08c2c634345ee50e0af781f77

2.Recep Tayyip Erdogan http://fr.wikipedia.org/wiki/Recep_Tayyip_Erdo%C4%9Fan

3.http://www.mondialnews.com/2011/07/25/turquie-les-turcs-rassures-par-la-prosperite-economique-de-leur-pays-sont-de-plus-en-plus-satisfaits-de-leur-vie http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=60072

4.http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/accueilli-en-heros-au-caire-erdogan-appuie-un-etat-palestinien_1029453.html13/09/2011

5.http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110915.AFP8985/en-tunisie-erdogan-lance-un-message-rassurant-sur-l-islam-politique.html

6.Kamel Daoud Erdogan, ma jalousie ! le Quotidien d'Oran 16.09.2011

7.http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Chems-Eddine_Chitour.010311.htm

8.Chems Eddine Chitour http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4011 9 04 2009

9.L'Algérie du XXIe siècle : http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article52034 07 2011

 Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz


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16 réactions à cet article    


  • terreetciel terreetciel 20 septembre 2011 11:20

    Sûr que dans 20 ans on vivra mieux en Turquie qu’en Europe occidentale. Le pourtour Méditerranéen a déversé tous ses boulets en Europe depuis 30 ans, elle va en crever


    • Renaud Séchiant 20 septembre 2011 15:35

      Sûr que dans 20 ans on vivra mieux en Turquie qu’en Europe occidentale. Le pourtour Méditerranéen a déversé tous ses boulets en Europe depuis 30 ans, elle va en crever

      C’est sur que si l’Europe crève ce sera de ça. Ce ne sera sûrement pas à cause des politique de merde menées depuis des décennies par des pantins aux services de la finance internationale !

      Apparemment l’Europe, elle, a su conserver ses boulets.


    • brams 20 septembre 2011 23:52

      Et que penser de la marseillaise siflée au stade de france au milieu d’une mer de drapeaux algériens pour le match de football Algerie-France. Pour ce qui est des elections, vous avez mal compris. La question serait plutot si les Agériens accepteraient le rattachement d’un pays surendetté comme la France.. Mais soyons sérieux, la france a définitivement perdu l’attrait qu’elle avait auparavant pour se voir préférer le Canada et les pays du Golfe. Et, maintenant, ce n’est plus la creme des algériens qui atterit en France.


    • Cug Cug 20 septembre 2011 13:10

      La forteresse Europe !!!
      Et puis quoi encore, l’Europe, la France en particulier est un pays qui accueille depuis des décennies des millions d’étrangers sur son territoire et avec malgré tout un réel souci d’intégration et de fraternité.
      Quand à, la religion politique Islamique c’est pour les européens ce que l’homme de Neandertal est pour les islamistes


      • Renaud Séchiant 20 septembre 2011 15:22

        avec malgré tout un réel souci d’intégration et de fraternité.

        1) On doit pas vivre dans les mêmes quartiers poubelles.
        2) Vous n’avez jamais eu a envoyer un CV avec un nom a consonance Arabe
        3) Si on a ’accueillis’ des millions d’étrangers c’était pour faire les boulot de merde mal payés et dangereux que les français ’de souche’ ne voulaient pas faire et sûrement pas par altruisme et fraternité. Combien d’immigrés ont bossé dans des conditions merdiques, payés au lance pierre et pour finir avec de l’amiante dans les poumons, exploser au grisou ou silicosés ?

        Ok, on accueillent des étrangers par millions. On est certes assez tolérant. mais cessez cet ethnocentrisme de la France patrie de droits de l’homme qui accueillerait les étrangers la main sur le cœur pour les sauver de leur détresse et misère originelle.

        Et s’il y avait vraiment un soucis d’intégration, notre trés cher nain n’aurait pas affirmé : L’intégration est un echec ! Comment ne pas s’en étonner : Parquer les étrangers dans des barres construitent à la va vite, loin des centres urbains et des Français d’origine, vous parlez d’un réel soucis d’intégration... Nous avons créé (enfin nous = eux) le communautarisme pas l’intégration. Voulez vous voir des photos aériennes des jolis quartiers ou nous avons parqué ces gens ?

        http://www.forum-auto.com/uploads/200411/beness_1099673017_sarcelle.gif

        http://lh6.ggpht.com/-e6MLY44BMIE/S9k2chLKEGI/AAAAAAAABbM/uP4k9ZYTsI0/4-hlm%252520%25252816%252529%252520copie.jpg

        http://www.andia.fr/documents/000/000/212/Andia_212182_Screen.jpg

        Soucis d’intégration... mon cul ouai ! Soucis de main d’œuvre pas cher et corvéable à merci. le pire c’est qu’à l’époque ces gens sont restés fier et redevables au pays d’accueil. Ils l’ont choisi et ont donc assumé leur choix. Par contre c’est sûr que leurs enfants et petits enfants, qui espéraient gravir l’échelon social ont pris un sacré coup dans la gueule quand ils se sont vu proposer les mêmes boulot merdique ou des scolarités de seconde zone.

        Bref l’immigré veux bien rester redevable et morfler sur une génération... mais faut pas exagérer. Ils ne vont pas rester citoyen de seconde zone sur plusieurs générations sans réagir et se rebeller. Et s’ils ne se sentent pas des citoyens comme les autres, comment voulez vous qu’ils se sentent en France chez eux... d’où les replis communautaire, les provocations (drapeau algérien...).

        Mais bon les explications sociologiques sont bon pour le socialisme et la gauche, la droite ne s’emmerde pas avec ca. Après tout la droite c’est promouvoir l’individualisme et l’individualisme c’est accepter qu’il y ai des gagnants et des perdants. le sort des perdants permet les gagnants donc on va pas changer la donne ! Et quand on voit le fond de commerce actuel de la droite... on se dit que c’est pas prêt de s’améliorer. Les musulmans se font attaquer de toutes part depuis le 11 septembre mais on s’étonne que certains jeunes issu de la communauté musulmane (je n’ai pas dit qu’ils étaient musulman) soient en rébellion contre toute forme d’autorité.

        Je n’ai pas besoin d’être un immigrés pour avoir honte de mon pays et n’avoir aucun respect pour les autorités. Alors si j’avais l’histoire et le passé d’un immigrés d’origine maghrébine, je serais sûrement un de ces caïds de banlieue qui ne respecte rien.

        Toutefois, je note ton ’malgrés tout’


      • chapoutier 20 septembre 2011 15:30

        renaud

        entièrement d’accord avec votre réponse.


      • Aldous Aldous 20 septembre 2011 15:15

        La véritable question (pour les Turcs en fait, nous on nous demande plus notre avis), c’est :

        Voulons nous devenir une société multiculturelle, antiraciste et anti-nationaliste.

        En pratique, vont ils lutter contre le racisme (anti-arménien par ex), autoriser les minorité chrétiennes à rouvrir des églises par exemple à Trabzon ou à Izmir ou à accéder à des postes administratifs élevés ?

        Sont-ils disposés à accepter que 80% de leurs lois soient dictées par Bruxelles ?

        La Turquie va-t-elle renoncer à sa diplomatie musclée pour privilégier le dialogue intercommunautaire avec ses voisins ?

        Bref en un mot :

        Les Turcs veulent ils tourner le dos au Kémalisme ?


        • Renaud Séchiant 20 septembre 2011 15:45

          La véritable question (pour les Turcs en fait, nous on nous demande plus notre avis), c’est :

          Voulons nous devenir une société multiculturelle, antiraciste et anti-nationaliste.

          +1

          En pratique, vont ils lutter contre le racisme (anti-arménien par ex), autoriser les minorité chrétiennes à rouvrir des églises par exemple à Trabzon ou à Izmir ou à accéder à des postes administratifs élevés ?

          Si accéder à des postes à responsabilités c’est faire de l’affichage avec un Debouze, un Rozelmak, une dati... bref un rebeu et un noir de service dans chaque catégorie socio-pro... je pense qu’ils le peuvent oui ! Si c’est en créant une loi de discrimination positive pour forcer les choses car le gros Roger beauf ne l’entend pas de cette oreille... ils devraient y arriver.

          Si autoriser les minorités chrétiennes et la construction d’Eglise c’est les accepter comme on accepte ici la constructions de mosquée et les musulmans... ils devraient y arriver aussi. (regarder la poutre dans notre œil ne nous ferait pas de mal je pense, avant d’imposer aux autres ce qu’on fait très mal nous mêmes)

          Sont-ils disposés à accepter que 80% de leurs lois soient dictées par Bruxelles ?

          Comme nous... leur demande-t-on leur avis sur la question ?

          La Turquie va-t-elle renoncer à sa diplomatie musclée pour privilégier le dialogue intercommunautaire avec ses voisins ?

          Bref en un mot :

          Les Turcs veulent ils tourner le dos au Kémalisme ?

          Leur offre-t-on la possibilités d’y répondre (je parle du peuple Turc pas de ses gouvernants) ?


        • Renaud Séchiant 20 septembre 2011 15:49

          70% de désaccord avec l’article, 13 avis. 3 commentaires.

          Serait-ce le nom de l’auteur qui crée un désaccord ? ou le sujet traité ? J’ai un gros doute !


          • Renaud Séchiant 20 septembre 2011 15:51

            Avec mon oui vous passez a 65% d’avis négatifs. 14 avis. 3 commentateurs.

            Bref reste 11 mécontent dont on ne sait pourquoi ils le sont.


          •  Mohamed Takadoum Bouliq 20 septembre 2011 17:16

            Merci pour cet article qui montre qu’un parti islamique mais laïc au pouvoir peut faire avancer un pays et de belles manières.

            Le  parti d’Erdogan donne l’exemple pour les partis  islamiques de la région avec les  deux qualités de ses dirigeants : la  compétence et l’intégrité ; denrées rares dans le monde politique actuel.

             Le PIB turc  assis sur une économie non pétrolière connait des taux de progression de 8% à faire pâlir son voisin grec en cessation de paiement à cause de l’incompétence et de l’incurie de ses dirigeants.  


            • mahatma mahatma 20 septembre 2011 22:27

              Merci pour votre article ...
              fascinante, la partie concernant l’occidentalisation du christianisme


              • SysATI 21 septembre 2011 07:01

                Bouliq : « Merci pour cet article qui montre qu’un parti islamique mais laïc au pouvoir peut faire avancer un pays et de belles manières. »

                L’auteur a malheureusement une version très idyllique de ce qui se passe réellement en Turquie et de la personnalité de R.T. Erdogan.

                Ce n’est malheureusement qu’un politicien (donc avide de pouvoir) « à la turque » (donc corronpu et favorisant éhontément les amis et la famille) jouant avec la religion pour assoir un pouvoir de plus en plus tyrannique. 

                Demandez donc au 10aines de journalistes en prison ce qu’il pensent de la vision démocratique de R.T. Ergodan !

                C’est ainsi que ce politicien « laïc » a, en temps que maire d’Istanbul, interdit la vente d’alcool dans toutes les buvettes gérées par la ville (il y a une buvette dans chaque bateau sur le Bosphore, dans les débarcadères, etc) et depuis qu’il est au pouvoir au niveau national, il fait tout son possible pour rogner ce qui a été mis en place par Atatürk depuis 80 ans.

                Les administrations se débarrassent des femmes ne portant pas le voile sous n’importe quel prétexte et n’embauchent plus aucune femme qui ne soit pas voilée, belle preuve de laïcité s’il en fallait encore !

                Grace à ce grand défenseur de la laïcité, il est désormais extrêmement difficile d’acheter de l’alcool en dehors de certains quartiers des grandes villes du pays. Sans parler des harcelements quotidiens (et même des meurtres !) subit par des femmes pas assez voilées du gout de certains musulmans très laïcs :(

                Son rapprochement avec l’Europe à tout va n’a d’ailleurs strictement rien à voir avec la démocratie ou la laïcité mais a comme seul but un affaiblissement du pouvoir (donné par Atatürk) à l’armée, garante de la démocratie et de la laïcité (toujours d’après Atatürk). Qui ne sétait pas tellement planté puisque que ça a très bien marché comme ça pendant plus de 70 ans...

                Il est aujourd’hui à deux doigts de déclarer la guerre à la Syrie (contre l’avis du peuple et de l’armée) dans le seul but de faire plaisir à ses copains les américains/européens.... et au passage pour se faire mousser un peu plus auprès des dirigeants arabes du Moyen Orient.

                Quand on favorise l’entrée des capitaux arabes (i.e. Saouds) dans le pays avec pour seul but la construction d’un maximum de mosquées et d’écoles coraniques, on ne peut malheureusement pas parler de laïcité...

                Les turcs « évolués » (i.e. qui n’en ont rien à f... de la religion comme la très grande majorité des français) sont absolument terrorisés par ce qui se passe et par la vitesse à laquelle le pays se dégrade et perd tout ce qui avait été construit depuis Atatürk.

                Vu d’Algérie et pays du Magrheb, R.T.Erdogan a peut être l’air d’être un démocrate laïc, mais quand on vit dans en Turquie, c’est malheureusement une toute autre vision des choses que l’on a :(


                • W.Best fonzibrain 22 septembre 2011 13:23

                  trop marrant la phrase «  Demandez donc au 10aines de journalistes en prison ce qu’il pensent de la vision démocratique de R.T. Ergodan ! »


                  et oui, chaque pays a ses tabou, chez nous c’est la shoah, combien d’européen sont en prison ou l’ont été pour avoir simplemet DIT ne pas croire aux chambres à gaz ?

                  donc, arréte de critiquer les autres quand on fait pareil !!


                • Marie José 21 septembre 2011 08:27

                  « On peut même penser que la Turquie laissera tomber l’Europe et s’arrimera à l’Asie en pleine essor.”

                  Parce que la Turquie à déjà aidé l’Europe ?

                  Combien de millions d’euros par an la Turquie reçoit-elle de l’Europe ? Entre 2002 et 2006 l’aide a été de 1,249 milliard d’euros. L’IAP en faveur de la Turquie a été doté de 4,9 milliards d’euros pour la période 2007-2013 soit quatre fois plus que la période précédente. Depuis 2007, la Turquie est bénéficiaire d’aides financières au titre de l’Instrument de préadhésion (IAP). L’allocation pour 2010 s’élève à 653,7 millions d’euros. Préadhésion de la Turquie : 4,9 milliards d’euros hors contrôle

                  « Retards excessifs », « difficultés de mise en œuvre », « évaluation et contrôle inadéquats » : le rapport de la Cour des comptes européenne sur les subventions versées à la Turquie n’a pas fait grand bruit dans les médias français. Et pourtant, la haute juridiction financière de l’Union ne mâche pas ses mots sur la calamiteuse gestion par Bruxelles des milliards de subventions versés à la Turquie depuis 2001, au titre de la préadhésion (avec l’accord, rappelons-le, des députés européens et des Etats réunis au Conseil). Ainsi en 2007, seuls 30% des objectifs du calendrier de préadhésion avaient été atteints par la Turquie. Les juges ont déploré que la Commission de Bruxelles « ne disposait pas des informations nécessaires pour démontrer l’efficacité de l’aide de préadhésion »... Des subventions peu efficaces donc, et dont le montant a tout de même quadruplé depuis deux ans, passant à 4,873 milliards d’€ pour la période 2007-2013. Pour le contribuable français - dont la part contributive (près de 20 milliards par an, l’équivalent du déficit de la sécurité sociale) représente aujourd’hui 18,2% du budget européen - la facture turque représente 887 millions d’euros sur sept ans, soit 126,7 millions par an... Rappelons que ces subventions de préadhésion sont inhérentes aux négociations ouvertes depuis huit ans, avec déjà douze chapitres (sur trente-cinq) de négociation ouverts à l’unanimité des Etats-membres. Selon un sondage présenté le 25 janvier 2010 à Istanbul, 64,4% des Français restent opposés à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. (Etude réalisée auprès de 5.000 personnes dans 5 pays de l’Union en août-septembre 2009, voir www.telegramme.com)

                  http://www.observatoiredeleurope.com/Preadhesion-de-la-Turquie-49-milliards-d-euros-hors-controle_a1351.html


                  • javanabal 21 septembre 2011 22:59

                    La Turquie, puissance régionale, a pris du plomb dans l’aile depuis que l’OTAN, dont elle est membre, est intervenue en Lybie.

                    Erdogan s’est parfaitement allongé devant son maître américain en reniant successivement ses amitiés passées et affichées avec la Lybie de Kadhafi et la Syrie de Bachar-El-Assad.

                    Il peut bien gesticuler contre Israël ou Chypre, c’est du pur cinéma et il va manger son chapeau avec la Palestine. En Turquie, comme en Egypte, c’est l’armée qui commande. Et l’armée, ce sont les Etats-Unis.

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