Le cauchemar étasunien, partie 6 : une démocratie malade
Parmi tous les travers des Etats-Unis, l’état de sa démocratie n’est pas le moins préoccupant. Outre l’effarante palinodie démocratique de l’élection de Georges Bush en 2000, on peut évoquer le poids trop important de l’argent, le rôle assez détestable des lobbys, mais aussi les pratiques profondément autocratiques de redécoupage des circonscriptions.
Que dirait-on de la Russie si son gouvernement redécoupait de manière aussi arbitraire et caricaturale les circonscriptions de manière à maximiser le nombre de sièges obtenus en entassant les électeurs de l’opposition dans des ensembles aux formes improbables, où elle gagnerait avec 70 à 80% des voix, tout en se construisant des sièges avec une marge raisonnable ? Poutine serait traité de dictateur et beaucoup de belles âmes le condamneraient. Mais pourquoi ne s’élèvent-ils pas contre le gerrymandering étasunien, une pratique qui remonte à 1811, contraction du nom du gouverneur Gerry et de la salamandre, dont la forme évoque celle d’une circonscription conçue de la sorte.
6 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON