Le Dalaï Lama, l’Union Européenne et un Festival à Paris autour de l’impasse tibétaine
Encore récemment, deux Tibétains se sont immolés au Tibet, portant à 40 le nombre d'immolations depuis 2011. Interrogé alors qu'il est en visite à Londres, le Dalaï Lama a déclaré qu'il considère que les discussions avec les dirigeants chinois sur l'avenir du Tibet sont devenues inutiles tant que les autorités chinoises n'adoptent pas une approche réaliste sur la question tibétaine. De son côté, l’Europe souhaite promouvoir les droits de l’homme et propose la nomination d’un rapporteur spécial pour le Tibet. Ce week-end, à Paris, à la Pagode de Vincennes, se tient un festival sur le Tibet.

Du côté de l’Europe, Catherine Ashton, représentante de l'union européenne (UE) pour les affaires étrangères et vice présidente de la commission européenne a prononcé un discours important sur la détérioration de la situation au Tibet et a demandé la nomination d’un rapporteur spécial de l’UE pour le Tibet.
Elle expliqué que dans le cadre de la promotion des droits de l'homme dans le monde, l'UE suit attentivement la situation au Tibet. L'UE est concernée par la dégradation notable de la situation au Tibet qu’indique les cas d’immolations à répétition, les affrontements violents entre la police et la population, et le nombre important d'arrestations et d'emprisonnements dans la région autonome du Tibet après des immolations à Lhassa, et la fermeture de la région aux étrangers.
Environ 40 immolations de Tibétains se sont produites en Chine, depuis 2011. La plupart dans le Kham et l’Amdo, mais également dans d'autres régions à population tibétaine, où un accroissement considérable de restrictions appliquées aux pratiques religieuses a généré un sentiment de frustration et provoqué des manifestations. Depuis les manifestations de 2008 durement réprimées, nombre d'intellectuels tibétains ont été arrêtés ou emprisonnés. Des mesures restrictives systématiques frappent l'expression de l'identité tibétaine et à la liberté d'expression au Tibet.
Ainsi, l’UE est préoccupée par l'impact de la politique de sédentarisation des nomades tibétains. Tout en prenant note de l'implication des autorités chinoises affirmant que le but de cette sédentarisation est avant tout, pour préserver les vastes terres tibétaines, l' UE s'interroge quand à savoir si la protection environnementale n'a pas d'autres moyens que l'éradication des coutumes ancestrales des Tibétains. L'UE est soucieuse de l'impact considérable de la politique désignant le chinois, comme première langue de l'enseignement dans les écoles tibétaines. Des centaines d'étudiants ont manifesté pour s'opposer à cette réforme dans l’Amdo. L'UE est préoccupée par l'aggravation des restrictions religieuses au Tibet, y compris dans le contrôle important du quota des moines et des nonnes autorisés à résider dans les monastères ainsi que la limitation de leurs déplacements d'une région à une autre.
Espérons que la demande de nomination d’un rapporteur spécial de l’UE pour le Tibet soit soutenue par les pays européens, et notamment la France. Le 12ième Festival culturel du Tibet et des peuples de l’Himalaya qui se tient le 23 et 24 juin à la Pagode de Vincennes, à la Porte Doré devrait se faire l’écho de cette actualité.
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