Le legs de W. Bush : une démocratie détournée (2)
La nouvelle paraît incroyable, tant nous avons vu l’homme traverser ces huit années de présidence sans être inquiété, mais des faits nouveaux accréditent l’idée comme quoi la retraite de W.Bush au fond de son ranch (où il a passé le 1/5 de son temps présidentiel), ne s’annonce peut-être pas aussi sereine que prévue. En cause, les retombées sur la torture pratiquée sur les prisonniers de Guantanamo ou ceux d’Abou Ghraïb, ainsi que la surveillance illégale de ses concitoyens. Il semble bien, en effet que les accusations se précipitent, et qu’après être s’être focalisées un temps sur Donald Rumsfeld, rendu officiellement responsable d’avoir autorisé les tortures, la justice américaine se recentre sur le reste de l’équipe Bushienne, notamment l’inévitable Dick Cheney et son compère John Aschroft, qui mènent tous deux directement à W. Bush. Un W.Bush également attaqué sur la surveillance intérieure illégale qu’il avait conduite à l’insu des juges, au nom de sa sacro-sainte maxime de la "guerre au terrorisme". Les deux critères, croisés, permettent de l’envoyer en prison pour le reste de ses jours, mais voyons plutôt comment.
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L’affaire savoureuse révélée par le site Salon.com, remonte au 9 juillet dernier : ce jour là, un obscur juge de Californie, Vaughn Walker, reçoit favorablement une plainte déposée par la Al-Haramain Islamic Foundation Inc, un mouvement charitable islamique d’Arabie Saoudite, ayant des branches en Oregon et dans le Missouri. Un mouvement déclaré subitement "mouvement terroriste" par W.Bush, avec tout ce que cela implique, y compris le gel des avoirs bancaires de l’assiciation. Le juge, en acceptant la plainte, après deux années de procédure, a accusé officiellement W. Bush de crime contre les libertés ("felony"). Arguant pour cela de la surveillance électronique individuelle, les écoutes illégales, mises en place par l’administration Bush, qui par sa branche du Foreign Intelligence Surveillance Act, ou FISA, s’est permis de surveiller les échanges de mails et de conversations téléphoniques sans en avoir le droit.
L’histoire mérite le détour, car elle comprend des circonvolutions qui démontrent à quel point, juste avant de partir, le pouvoir craignait énormément les remontées de ce cas précis. En commettant des erreurs pour en masquer les faits : en remettant tout d’abord aux avocats, accidentellement, dans la précipitation, un document ultra-secret, ou en détruisant purement et simplement un ordinateur portable contenant des éléments vitaux. La scène vidéo sidérante des dépositions respectives devant la cour d’appel du 23 janvier dernier devant les juges Michael Dawkins, Harry Pregerson et Margaret McKeown montre clairement l’irritation des juges américains face aux avocats de l’Etat US. Et par conséquent celle face à la personnalité de W. Bush et à ses manigances. L’argument présenté de l’obligation du secret d’Etat les fait bondir à plusieurs reprises... et met progressivement mal à l’aise l’avocat gouvernemental,Thomas Bondy, fort gêné aux entournures quand il s’agît d’expliquer le pourquoi de cette requête impérative du secret présidentiel. L’exposé de John Eisenberg, avocat d’Al-Haramain, met en revanche en pleine lumière ce pourquoi du secret requis : le document cache bien quelque chose de vital pour l’équipe de W. Bush, à savoir la reconnaissance maladroite d’un vaste programme d’écoute de toute la population américaine, comprenant aussi donc les juges concernés : on comprend mieux leur courroux et leurs remarques acerbes. La confrontation se termine par le ridicule et les éclats de rire des juges envers l’avocat gouvernemental, décidément mis fort mal à l’aise lors de cette énième séance d’audition.
Car depuis, cette obscure affaire est très mal engagée pour W. Bush. Les avocats de l’organisation, tenaces, ont préparé depuis 2005 un dossier en béton, qui comprend des preuves écrites du traficotage éclectronique de l’administration, un fait notable dans le cas : "Of the four dozen lawsuits challenging various aspects of Bush’s warrantless electronic surveillance program, the Al-Haramain case is unique because we have proof that our clients were actually wiretapped and thus can satisfy the legal requirement of "standing," or grounds to sue — meaning we can show they were victims of the unlawful conduct for which they are suing. Nobody else has been able to produce such proof. " Bush et surtout son âme damnée Karl Rove auraient pu aller en justice, et peuvent l’être encore, à la suite des malversations électorales de notre aviateur "accidenté", Mike Connell, l’homme qui avait trafiqué les ordinateurs de L’Ohio, aujourd’hui on s’aperçoit aujourd’hui que ce sont d’autres manipulations mafieuses qui vont peut être valoir la prison a celui qui en avait pris l’initiative. A noter que notre informaticien aviateur n’est plus de ce monde : il a rejoint les nombreux cadavres qui hantent les placards de la famille Bush comme je vous l’ai longuement raconté.
Le document secret, donné par erreur aux avocats de l’association avait été réclamé peu après par l’administration Bush, qui, en vertu du Homeland Security si pratique, avait la possibilité de le faire, et les intéressés l’obligation de le rendre... mais un grain de sable est venu obsurcir la méprise vite rattrapée : ce fameux document a été aussi envoyé à l’étranger, en l’occurrence en Arabie Saoudite, qui le détient donc toujours. Lors de l’opération de "sauvetage" du document, un juge, déjà s’était opposé à la méthode express utilisée par le gouvernement pour le récupérer. Logiquement, il aurait dû atterir dans un "Sensitive Compartmented Information Facility" ou SCIF, un endroit spécifique du FBI dépendant de la justice, alors que Bush souhaitait que ce document compromettant soit repris directement par ses envoyés du FBI. Nuance importante. L’avocat Anthony Coppolino, à l’époque, avait relevé la différence en répondant favorablement au juge Garr King chargé de l’enquête, qui demandait alors candidement : "What if I say I will not deliver it to the FBI, Mr. Coppolino ?" . Bien évidemment, les mois qui ont suivi, l’administration Bush a harcelé le juge King pour qu’il classe le document "secret défense".. car dans ce document était en effet fait état de l’existence d’un programme de surveillance des individus aux USA. Une chose toujours niée par l’administration Bush, mais dont certains éléments commençaient à faire surface dans la presse, à partir de fin 2005.
En décembre de cette même année, en effert, un article explosif du New York Times révèle l’étendue de l’emprise de la surveillance illégale et de ses dégâts dans le pays. L’article, intitulé "Bush Lets U.S. Spy on Callers Without Courts", paru le 16 décembre exactement, ravage littéralement la Maison Blanche. Il décrit clairement et dans le détail l’illégalité la plus totale dans laquelle s’est plongée l’équipe proche de W.Bush, avec l’aide de Michael Hayden, cette autre marionnette mise à la tête du NSA. Le journal réputé avait subi des pressions énormes pour ne pas sortir l’article :"the White House asked The New York Times not to publish this article, arguing that it could jeopardize continuing investigations and alert would-be terrorists that they might be under scrutiny. " Et il avait même accepté de faire le mort sur la question pendant une année !!! "After meeting with senior administration officials to hear their concerns, the newspaper delayed publication for a year to conduct additional reporting. Some information that administration officials argued could be useful to terrorists has been omitted." Comme quoi, les complicités médiatiques, voulues ou non, ont été nombreuses.... dans cette gigantesque mascarade à la course aux "terroristes" débutée le lendemain même du 11 septembre !!! Le New York Times, après une année à se faire mener en bateau au nom de la sécurité intérieure du pays, avait fini par lâcher le morceau : oui, l’administration surveille la population du pays, au prétexte d’un terrorisme extérieur, et ce avec une ampleur insoupçonnée. Les médias emboîtent le pas à partir de cette date et ressortent de leurs frigos d’autres dossiers brûlants : c’est alors fini, la "guerre au terrorisme", le leit-motiv de cinq années de présidence, a vécu. Elle ne fait plus recette, on vient de s’apercevoir (tardivement) que ce n’était qu’un leurre pour assouvir des désirs de contrôle de tous les citoyens. A partir de ce jour, la presse ne fera plus de cadeau à l’équipe Bush.
W.Bush,on peut donc le dire aujourd’hui, à commencé en effet à être lâché par les médias tardivement, en 2005 seulement, quand ces derniers se sont aperçus qu’ils étaient devenus les otages de pratiques... dictatoriales. Le 11 septembre avait eu bon dos, il ne l’avait plus. Or, toute la stratégie Bushienne reposait sur cette peur du terrorisme, entretenue par un vocabulaire répétitif dont ne veut plus entendre parler visiblement Barrack Obama. Chez beaucoup, alors, la réflexion amène (enfin) ) à penser que ce 11 septembre est donc bien l’édifice majeur sur lequel reposait la politique intérieure américaine, sans mauvais jeu de mots. Son acte de naissance. Sans 11 Septembre, pas de surveillance possible au nom de la fameuse "guerre au terrorisme". De là à penser que ce 11 septembre n’est pas arrivé tout seul, vous le savez, j’en suis totalement convaincu, je n’y reviens pas. Tout repose là-dessus ! Absolument tout ! L’occasion a été trop belle pour avoir été fortuite. Elle fait partie d’un plan longtemps écrit à l’avance, par la même équipe : Aschroft, Wolfowitz, etc... Les faucons d’une même équipe, qui ont frappé les Etat-Unis, et non des prétendus terroristes incapables de faire voler un seul Boeing ne serait-ce qu’en ligne droite. Il y en a eu quatre, d’avions, dont certains capables de haute voltige ou presque. Ce que des professionnels aguerris était tout juste capables de faire, eux l’ont fait, après quelques leçons seulement sur monomoteur : c’est une fable, rien de plus.
En septembre 2007, le juge King, harassé de demandes présidentielles, finit par rendre une décision plutôt bâtarde : le gouvernement est débouté, mais les avocats n’ont plus le droit d’accéder au document remis au SCIF et doivent détruire les doubles en leur possession. La balle au centre. Les avocats n’en démordent pas pour autant, préparant déclarations sous serments sur déclarations sous serments sur la détention de ces documents. Les dossiers sont remis directement au juge King, ce qui rend à nouveau folle l’administration Bush qui réclame l’usage de moyens cryptés pour les échanges ente elle et les autorités judidiaires, an sacro-saint nom de la "sécurité" : les documents doivent être "carried only in approved containers by authorized couriers" and "transmitted electronically only through ’specially designated and accredited communications circuits secured by an NSA-approved cryptographic system and/or protected distribution systems.’" Quand on connait la passoire des ordinateurs installés à la maison blanche par la firme de Mike Connell, on a de quoi sourire. Bref, la requête sur le secret à maintenir explique bien que dans ce dossier il y a une bombe à retardement. Celle du contrôle des données effectuée illégalement depuis 2001 dans tout le territoire, tout simplement ! Une demande surprenante va alors être faite au juge : celle qui voudrait que les ordinateurs des avocats soient remis à la NSA, pour qu’elle puisse vérifier qu’aucune version du document n’existe encore quelque part une fois les originaux détruits. "Meanwhile, the government attorneys demanded that we give them our computers to enable DOJ technicians to "wipe" the computers clean of any electronic remnants of secret material that might remain somewhere in the computers’ hard drives.’" Les avocats vont bien s’y éxécuter, mais l’opération ne va pas se passer comme prévu.
Le 8 août 2007 l"opération de "nettoyage" a donc lieu. Elle se fera dans des conditions grotesques comme le raconte un des avocats de la Al-Haramain Islamic Foundation Inc : "The situation grew darkly comic. They didn’t have a hammer, so they started debating how to smash the hard drive. I suggested they smack it against the corner of the table that was in the room. That didn’t do much. Hogarty then had an idea to put the thing on the floor and use a table leg on it. Miguel put down the hard drive, picked up the table and brought it down several times forcefully. The noise resounded, but the hard drive was impervious. One of the table legs became bent from the procedure. " L’envoyé gouvernemental essayant de "casser" un disque dur de la sorte, on croît rêver. Ça ne sert effectivement à rien de s’y prendre de cette façon, pourtant. On ne détruit pas ainsi un disque dur ! L’avocat n’en revient pas : "I found myself thinking of the Samsonite Gorilla, the TV commercial from the 1970s in which a gorilla stomps on a piece of luggage that just won’t break. I thought : "These people are entrusted with our national security ?" remarque-t-il. Des clowns, on lui a envoyé des clowns ! Voire les gorilles de Samsonite ! Toute l’image des 7 années alors de dérive Bushienne du pouvoir. A grotesque président, envoyés... stupides.
Le 16 novembre 2007, nouvelle avancée des plaignants : le juge Walker, en appel, accepte la requête des plaignants, au nom du... Congrès américain, qui, selon lui, prend le pas sur l’exécutif de la Maison Blanche :"the authority to protect national security information is neither exclusive nor absolute in the executive branch. When Congress acts to contravene the president’s authority, federal courts must give effect to what Congress has required." Le Congrès enquête en effet depuis 2005 sur les liens entre le pouvoir et les juges, et la nomination d’Alberto Gonzales, ancien avocat d’Enron, chez Vinson et Elkins, comme Attorney General (sorte de Procureur de la République) fait alors grand bruit. Un Alberto Gonzales qui va se révéler très vite être un défenseur acharné de la pratique de la torture, et ce, depuis longtemps. Dans un document de 2002 resté célèbre, Gonzales préconisait en effet le recours à la torture au nom de la "guerre aux terroristes". Il l’avait clairement écrit : selon lui, "la guerre au terrorisme est une nouvelle forme de guerre", ce qui impliquait donc de nouveaux moyens de lutte :"ce nouveau paradigme rend obsolètes les strictes limitations des Conventions de Genève sur l’interrogatoire des prisonniers ennemis et rend caduques certains de leurs dispositions ". A partir de là, tout était donc permis : les tortures, mais aussi les incroyables trajet subis par les prisonniers pour éviter des complications juridiques aux USA. Torturons dans un autre pays, si l’individu meurt pendant l’interrogatoire, on se débrouillera avec la justice locale. Procédé scandaleux, attitude méprisante et surtout un droit international qui se retrouve nargué et moqué par un pouvoir irrespectueux des droits de l’homme et des juridictions des autres pays. Le "waterboading", les "extraordinary renditions", ce véritable kidnapping d’Etat, tout était possible...
On s’acheminait donc vers une énième confrontation judiciaire, quand soudain, coup de théâtre : l’Etat s’en mêle davantage. Enfin l’Etat, le nouvel Etat, à savoir celui d’Obama : le 10 février en effet, le nouveau ministre de la justice, Eric Holder ; "a demandé aux hauts responsables du ministère de la Justice "de se pencher sur toutes les fois où le privilège des secrets d’Etat a été avancé pour s’assurer qu’il a seulement été invoqué dans des situations légalement adaptées, selon le porte-parole de la Justice, Matt Mille", nous apprend la presse. L’explication donnée est claire : Obama veut bien garder quelques secrets, comme nécessaire, mais il veut aussi s’assurer que l’administration précédente n’en a pas gardé trop sous le coude : "il est crucial que nous protégions des informations qui, si elles étaient rendues publiques, pourraient menacer la sécurité nationale, mais le ministère de la Justice s’assurera que le privilège n’a pas été invoqué pour cacher au peuple américain des informations qu’il avait le droit de connaître sur les actions de son gouvernement" nous annonce son porte-parole. En sent tout de suite quelle affaire ça vise... Celle de notre association caritative, et W.Bush est désormais dans de beaux draps semble-t-il : on voit mal l’avocat gouvernemental tenir les mêmes propos que le précédent.... et s’accrocher indéfiniment au secret... or si Obama décide de divulguer le document, dedans on a la preuve flagrante de la surveillance de chaque américain... et de sa félonie, donc.
L’annonce le même jour, le 10 février toujours, de la fermeture du laboratoire fort controversé de Fort Detrick, le Medical Research Institute of Infectious Diseases (USAMRIID), dédié à la recherche de virus, pour "inventaire" et "comptage des bases de données" sonne comme un deuxième coup de marteau sur la tête de Georges W. Bush, impliqué semble-t-il également dans cette sombre histoire d’anthrax. On se souvient en effet que parmi les cinq personnes décédées liées à cette affaire figurait Robert Stevens, le photogaphe des beuveries d’une des filles de W. Bush... De même qu’il faudra un jour qu’on m’explique comment dans un pays si surveillé par des lois comme le Patriot Act et le Homeland Security, on se retrouve avec 67 ordinateurs manquants dans un autre laboratoire tout aussi important : à Los Alamos, là où a été conçu la première bombe atomique. La négligence n’explique quand même pas tout.. même si les disparus, selon les responsables, ne détiennent pas d’information cruciale mais des données personnelles. Avec l’adresse d’un chercheur, on peut obtenir beaucoup...
Enfin aux toutes dernières nouvelles, à savoir au 27 février, les 3 juges continuent, malgré la prise de position d’Eric Holder de protéger Telco (AT&T), l’auteur des écoutes illégales, dans sa pièce spéciale (la technique de bretelle de raccordement de routeur avait été décrite dans tous ses détails ici). Le bras de fer n’est donc pas terminé : "a federal appeals court dealt a blow to the Obama administration Friday when it refused to block a judge from admitting top secret evidence in a lawsuit weighing whether a U.S. president may bypass Congress, as President George W. Bush did, and establish a program of eavesdropping on Americans without warrants.." nous apprend Wired. Le problème reste donc toujours le même : le gouvernement a outrepassé ses droits, et les juges américains continuent à ne pas du tout apprécier la manœuvre que tente de faire perdurer l’administration Obama : "We’re trying to establish a legal precedent : A rule that the president must comply with legislation passed by Congress. The president is not above the law. This case is important to establish a legal precedent," précise Eisenberg. L’affaire Al-Haramain est bien celle qui peut faire tomber définitivement W.Bush, et les circonvolutions actuelles de l’équipe Obama montrent bien la gêne que leur inspire ce dossier crucial. Révéler la surveillance de tous les américains, c’est accepter de ne plus avoir envie de le faire. Et ça, Obama n’y est pas prêt.
Dans son propre pays, W.Bush se retrouve donc avec une fronde des autorités juridiques bien pire que celle opposant Rachida Dati à ses propres magistrats. Les procès là-bas sont longs, la justice américaine prend son temps pour arriver à son but, et ce, malgré une administration nouvelle qui semble assez hésitante. Mais une simple association tient peut être bien l’un des moyens de conduire W.Bush en prison pour le restant de ces jours. Et ce n’est pas le seul organisme à pouvoir y arriver. L’armée américaine à elle aussi de sérieux griefs à formuler. C’est ce que je vous propose de voir demain si vous le voulez bien...
PS : l’intégralité du dossier (partisan) du jour est visible ici. Une autre partie visible ici.
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