Le mouvement Rachad et la subversion du « Hirak » Algérien
Le mouvement de contestation en Algérie, appelé "Hirak", qui est suspendu depuis mars 2020 avec la crise mondiale du Covid-19, pourrait reprendre avec la levée progressive des mesures de prévention prises par le gouvernement, en plus de la crise sociale qui s'est aggravée. Certains Hirakistes appellent à ne pas manifester en attendant la fin de la crise sanitaire, l'autre partie, représentée notamment par le mouvement "Rachad", appelle à la reprise des manifestations...
La réalité du « Hirak »
Le mouvement appelé « Hirak » a débuté en février 2019 (22 comme date symbolique, bien qu’il ait débuté avant à l’état embryonnaire) en réaction à la 5ème candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier promet une semaine après d’écourter le mandat présidentiel, puis annule l’élection le 11 mars et enfin, finit par démissionner le 2 avril 2019.
Depuis la démission de Bouteflika le 2 avril, le défunt chef d’état-major et vice-ministre de la Défense Ahmed Gaïd Salah s’est imposé comme chef d’état de facto. Une partie de la population rejoint l’initiative de Gaïd Salah qui appelle à organiser des élections présidentielles le plus tôt possible.
Il est par conséquent simpliste et même faux de dire que le Hirak représenterait le « peuple » où même la majorité des algériens. En effet, la contestation s’est éteinte dans les zones rurales et dans les petites villes et ne concerne que quelques milliers de personnes dans les métropoles urbaines du nord du pays.
Le Hirak n’est pas du tout hétéroclite, loin de s’en faut, car n’ayant pas de représentants ni de revendications claires en dehors du « dégagisme » et du « c’est pas le moment ! » lorsqu’on demande à ses adeptes quelle est l’alternative… Parmi les hirakistes, il y a aussi bien des islamistes, des libéraux, des trotskystes, en passant par des autonomistes kabyles et des personnes qui expriment leur ras-le-bol.
L’ex-FIS et le congrès de la « Ummah »
Le mouvement Rachad a été fondé en 2007 par des anciens militants du front islamique du salut (parti dissout en 1992), en tête Mourad Dhina qui était poursuivi en France pour soutien au terrorisme. On peut également citer Larbi Zitout qui était fonctionnaire à l’ambassade Libyenne mais dont le discours islamiste et djihadiste n’est plus à démontrer.
Rachad est financée par l’ONG Qatarie el-Karama, dont Dhina est un membre actif, qui elle-même est affiliée aux frères musulmans. Elle est également affiliée au congrès de la Ummah dont on parle assez peu, mais qui joue un rôle central dans la nébuleuse islamiste transnationale. Le congrès de la Ummah regroupe les différents partis et organisations de plusieurs nationalités, ayant pour objectif commun de rétablir le Califat qui serait basée sur la charia islamique.
Les liens incestueux entre le congrès de la Ummah et des mouvements djihadistes tel « Ahrar al-Sham » en Syrie et d’autres, sont vérifiables par le grand public. Le but étant de mettre au pas les Etats arabes à travers les attaques contre les armées d’un côté, et l’agitation dans les rues de l’autre…
Subversion et désignation de l’armée algérienne comme l’ennemi à abattre !
Le mouvement du Hirak qui appelait initialement à l’intervention de l’armée sous le slogan de « Armée, Peuple, tous Frères ! » pour sauvegarder la stabilité et la paix civile durant la phase de transition. Rachad a détourné le mouvement en introduisant des slogans anti-militaristes et des invectives contre les généraux accusés de tous les maux. Ils se justifient en affirment qu’ils sont simplement contre les « généraux » et non contre l’armée, comme si la fonction de général était dissociable de celle de commandant, de capitaine ou de caporal…
Pour démonter la ritournelle extrêmement caricaturale faite sur les généraux algériens et qui est orientée vers la consommation étrangère, on peut tout simplement répondre qu’il existe des centaines de généraux en fonction, je doute qu’ils soient tous au « pouvoir »… On entend souvent que le président de la République n’aurait aucun pouvoir sur l’armée ce qui est complètement faux en vertu de la constitution qui donne lui le décret de nomination, ainsi que le cumul des fonctions de président de la République et ministre de la défense nationale… La pire de toutes, on entend souvent dans les médias français particulièrement, comme quoi les affreux généraux seraient tous des pourris, voire qu’ils « se partagent la rentre pétrolière »… C’est absolument infondé en plus d’être absurde ! Certes, il existe des proches de généraux (comme dans d’autres fonctions) qui profitent de leur influence pour faire des affaires mais il s’agit toujours de PME ou d’activité mercantile et non de grandes entreprises. Nous sommes bien loin de l’oligarchie qui possèderait le pays, vieux mythe populaire qui a la peau dure. Si les généraux possédaient l’économie du pays, il faudrait nous expliquer comment sont financées les importantes dépenses publiques dans tous les domaines (infrastructures, entreprises étatiques, transferts sociaux, salaires des fonctionnaires, etc), encore faudrait-il fournir des preuves étayées...
L’ennemi à abattre est donc clairement nommé : L’armée algérienne ! L’ex-agent du KGB Yuri Bezmenov avait expliqué quelles étaient les méthodes de subversion idéologique pour déstabiliser un pays. Les méthodes sont les suivantes sont : La démoralisation, la déstabilisation, la confusion, et la normalisation. En somme, le bombardement de Fake News, la mobilisation internationale et l’infiltration sont les mots d’ordre de la subversion…
Yacine Chibane
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