Le sommet des pays Brésil Russie Inde Chine Afrique-du-Sud qui se tient à New-Delhi va probablement donner son lot de surprises et d'initiatives. Quels sont les enjeux de ce sommet ? Quels seront ses résultats ? Réponse dans quelques jours ; En attendant quelques pistes pour décrypter l'inévitable propagande télévisuelle.
Depuis l'élection de Vladimir Poutine comme président de la Russie jusqu'en 2018, l'empire est arrêté. L'état-major américain reconnaît publiquement que les systèmes sol-air S-300PMU2 Favorit (Précision annoncée de 70% de coups au but contre un missile balistique et de plus de plus 80% contre un avion), ne lui permettent plus d'avoir la suprématie aérienne sans laquelle la machine de guerre américaine s'enraye. Le fameux missile tomahawks qui détruit les systèmes radars avant que le ballet commence serait détruit. Ce système est d'une telle précision qu'une armée hésiterait avant d'y envoyer ses avions à 150 millions d'euros pièce pour une nouvelle no-fly zone. L'attitude très volontariste de Poutine laisse peu de doute sur son intention d'en équiper l'Iran (qui en posséderait déjà) si cette crise devait mener à une guerre. de Poutine montre comment il faut agir face à un empire militariste. L'esprit de Munich, les velléités, l'indécision, les concessions provoquent les guerres. La fermeté les arrête.
Le monde de l'OTAN se heurte à un adversaire déterminé et aussi développé que lui. La solution chez les militaires reste l'attaque surprise avec toutes les forces balistiques nucléaires pour rendre la frappe de retour de faible efficacité.
La chose la plus probable est la continuation de la guerre de l'information, de la subversion des jeunes générations par des équivalent Facebook (les jeunes arriveront un jour aux postes de responsabilité), les ONG « humanitaires financées par la CIA » et surtout l'exportation du chaos financier exporté de Wall-street-City.
C'est là où le sommet du BRICS du 28 mars prend tout son importance. L'affaire de l'embargo dur l'Iran a montré que les États-Unis et l'Union Européenne employaient des moyens économiques à des fins de guerre.
Les pays qui ne réduisent pas suffisamment leur importations de pétrole iranien ont été menacés de ne plus pouvoir commercer avec les États-Unis. Les pays européen et le Japon ont reçu un délai de « grâce » avant les sanctions jusqu'à fin juin. Les autres (Chine, Iran, Pakistan, Birmanie, Indonésie, Malaisie Singapour, Taïwan, Corée du Nord, Sri-Lanka) se retrouvent sur la liste non pas de l'axe du mal mais sur celle des mauvais élèves qui seront punis par l'intermédiaire de leurs institutions bancaire ou financières.
L’Iran a été coupé du système SWIFT (simple wireless international financial transfer). Il lui devient donc impossible d'envoyer ou de recevoir des virements bancaires via sa banque centrale ou des banques iraniennes. On appréciera l'intelligence de cet embargo qui renchérit le prix du pétrole en France et qui le détourne vers les pays en pleine croissance. Des pays déclinants voudraient accélérer leur déclin qu'ils ne réussiraient pas mieux.
Cette politique de terreur économique crée un monde complètement instable ou l'activité économique ordinaire (qui n'est déjà pas facile !! ) peut être détruite sur une simple décision géopolitique ; Des emplois sont détruits en quelques mois. Une version des armes de destruction massive appliquée à la sphère économique.
La Chine a violemment protesté. L’inde aussi, ce qui est assez nouveau et sur un ton cassant.
On remarquera que parmi les pays menacés par les États-Unis figurent ses excellents alliés comme la Corée du Sud, Taïwan, les Philippines et l'Inde jusqu'à une date récente. On peut parler de syndrome du blocus continental : la guerre économique en entravant une activité naturelle et pacifique vous crée un nombre incalculable d'ennemis.
Maintenant que l'hyperpuissance américaine se casse les dents sur le S300 et 3M-54 (qui est à un missile exocet ce qu'un obus est à une catapulte) russes, les capacités iraniennes en décryptage qui ont permis à l'Iran de faire se poser un drone hyper sophistique prévu pour s'autodétruire au moindre problème et aux capacités en cyber attaques chinoises (plus l'événement historique de voir la marine chinoise en méditerranée rapatrier des Taïwanais) les nations développées non occidentales sont libres d'agir pour détruire ou au moins se protéger du système économique mondial toxique basé sur la suprématie du dollar et créer à terme leur zone économique libérée du cancer des produits dérivés et autres créances pourries qui caractérisent l'Ouest.
Entre 1000 et 2000 milliards de milliards de produits dérivés plombent l'économie des pays occidentaux. Depuis 2008 la Chine diminue doucement ses réserves de dollars et les remplace par des roubles, euros, roupies, yen, or. Dans l'éventualité du big krach reporté mais inévitable et prévu par le
GEAB pour l'été 2012.
Les pays du Brics ont pour ordre du jour la création d'un banque du développement qui puisse régler les échanges internationaux dans cette zone.
Il faut attendre l'article prochain pour savoir ce qui sortira de ce sommet. Probablement des bouleversements formidables qui poseront encore aux élites françaises, si elles valent encore quoi que ce soit, la question cruciale : accrochons nous au Titanic qui coule (50 % de la population américaine vit désormais en dessous du seuil de pauvreté).ou jouons nous un grand jeu avec l'Allemagne, la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Iran (avec les pays qui produisent autre-chose que des dettes).
Encore une fois tout affaiblissement de cet empire militariste-monétariste n'est que bonne nouvelle. Dans l'hypothèse d'un succès du BRICS, la moitié de la population mondiale aurait le droit de vivre et de se développer. L'autre sombrerait et finirait après maintes vicissitudes aux restos du cœur (dévalisés) ou à la soupe populaire.On n'a aucune inquiétude évidemment dans ce scénario pour les 5 % les plus riches.