• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > Le Tibet en exil

Le Tibet en exil

Comme un mandala dans un jeu de domino

 Dharamsala, cité plantée à l'ouest des premiers frémissements de l'arc himalayen couronnant le nord de l'Inde, rassemble à elle seule toute la diversité de population et de culture qui composent ce vaste pays. Dans cette partie irisée du sous-continent asiatique les Indiens aux 3000 dieux et déesses, les Pundjabis sikhs, les Kashmiris musulmans au nord, les Radjastanis du sud vivent là depuis des siècles. 

 Vinrent un jour les Tibétains fuyant le pays aux 6000 gompas. 

  Le Tibet cette forteresse minérale si proche des cieux destinée tout naturellement à la spiritualité la plus profonde, s'écroula pourtant face à une armée et une idéologie sans états d'âme. Il y a plus de 50 ans, le Dalaï Lama quittait le Tibet après avoir tenté de résister à l'étreinte militaire et politique de la Chine qui en 1950 envahit cette nation réservée trop indépendante. Cela dans un silence ennuyé des U.S.A., de l'Angleterre, de la France, seules puissances ayant droit à la parole mais alors en pleine guerre froide. En accueillant le Dalaï Lama puis des milliers de réfugiés, l'Inde fut le seul pays à tendre la main au chef spirituel du Tibet et à son peuple cela sans verser dans les rodomontades du G3 de l‘époque. 

 Des premiers camps de cabanes et de tentes puis par la construction d'écoles, de dispensaires, de fermes collectives, de manufactures, les Tibétains se relevèrent de ce cataclysme, sans oublier les familles restées au pays et restant à l'écoute des terribles faits que leur transmettaient des derniers arrivants. 

 Depuis l'agression du Tibet par l'Armée Populaire de Libération à nos jours plus d’un million de Tibétains* furent massacrés ou périrent dans des camps de travaux forcés, en prison par mauvais traitements ou torture. L'armée chinoise puis les Gardes Rouges durant la Révolution Culturelle sont responsables de la destruction quasi-totale de temples, monastères, couvents, bibliothèques et de tout ce qu'ils contenaient. Or, pierres précieuses et trésors de guerre filèrent droit dans certains coffres ou musées de Pékin. 

  La Chine d'aujourd'hui, en instaurant la Fête de la Libération du Serf, aime à rappeler la société moyenâgeuse du Tibet avant son intervention armée, en s'efforçant d'oublier qu'elle-même vécut jusqu'au 20ème siècle sous le joug cruel d'empereurs, impératrices, seigneurs de guerre corrompus que seuls complots ou assassinats permettaient leur renouvellement. Avant la chute de la dernière dynastie Qing, l’Allemagne, la France entre autres pays, la Grande-Bretagne par l'introduction de l'opium puis le Japon par la force la colonisèrent. Mao remplaça ce lourd passé par une dictature à visages et usages multiples qui n'a pas fini d'impressionner le monde. 

  La société tibétaine ou théocratie pour certains, certes peu évoluée ne vivait pourtant pas au Moyen-âge quand les nations civilisées voire démocratiques qui, pour des histoires d'archiduc, de dictateurs fous se massacrèrent allègrement en l'espace d'une génération. Qui décida de l'utilité de ces deux guerres ? Sachant que la première conditionna la seconde et que des millions de ''serfs'' disparurent de la surface de la terre, sans même songer un instant à donner leur humble opinion.

 Ceci pour l'Histoire, ses répétitions, ses jugements et son utilisation.

*Ce chiffre selon les historiens et autorités du Tibet en exil.

 

UN TIBET LOINTAIN, TRES LOINTAIN

 Très haut et loin de ces horreurs, sous le seul pouvoir des divinités de la terre, de l'eau et du ciel, de leur création à leur destinée, de la montagne devenue sable ou poussière sillonnant ruisseaux et lacs sacrés, au moindre souffle de vent transportant toutes les interprétations de voix, prières, esprits, sortilèges, oiseaux rapaces, neige ou fumée, le Tibet nourrit de cet animisme originel teinté de shamanisme puis de bouddhisme venu d'Inde, vivait depuis des siècles dans une harmonie connue des seuls Tibétains. 

 Ainsi bergers, paysans, artisans, nonnes, moines, guérisseurs, responsables administratifs ou religieux jusqu'au Dalaï Lama, mêlant en symbiose travaux et prières, menaient une vie traditionnelle envoûtée par une nature rude et inhospitalière. 

 Ces images paraissent idylliques et lointaines, car le Tibet subit toujours l'écrasement de la Chine à la face des Agrégés es Démocratie qui ne désirent pas froisser l'extrême et réactive sensibilité du Grand Ami. 

 L'exploitation maximale de ses ressources naturelles (bois, pétrole, minerais rares) sans grandes considérations écologiques, (déforestation, pollution de la terre, de l'eau, montagnes éventrées), sa militarisation à outrance par casernes, terrains d'aviation, centres de recherche et d'essais implantés dans les parties désertiques, missiles balistiques intercontinentaux enterrés dans l'Himalaya, sans oublier la construction forcenée de camps, prisons ainsi que leur remplissage par des milliers de prisonniers politiques ou religieux, ne forment ici qu'une liste non exhaustive des maux les plus criants dont souffre actuellement cette nation jadis si pacifique dans son isolement. 

 Cela pour son présent. 

 Mais pire sera son avenir. 

 Déjà muet, déstructuré et désocialisé par une immigration organisée avec soin par les autorités de Beijing, le peuple tibétain inexorablement deviendra minoritaire et isolé en son propre sein. S'il ne l'est pas déjà... 

 Survivra-t-il à cette lente asphyxie puis à sa dilution programmée ?

 

 Ici à Dharamsala ou plus précisément à Mac Leod Ganj, ancienne villégiature des troupes coloniales anglaises où est installé le Dalaï Lama, son gouvernement et la plus grande communauté tibétaine en exil, ces questions vitales semblent issues d'un espace-temps kafkaïen quand on perçoit l'activité qui déborde de ses rues. 

 De ses autres habitants à l'exemple de sa circulation automobile on peut citer dans le désordre le plus complet, touristes, hippies, bouddhistes, routards, bikers, volontaires pour la cause tibétaine, adeptes de sectes hindouistes plus ou moins folkloriques, élèves de cours de massage ayervédiques, de yoga, de cuisine, d'arts divers, venus des quatre coins de la planète soit, en synthétisant les raisons, pour y trouver des réponses et/ou plus simplement se payer du bon temps. Cette multitude de nationalités en quittant Mac Leog Ganj rarement indemne, non sans s'être délestée de quelques devises, aura ainsi enrichit la mosaïque indo-tibétaine, du petit cireur de chaussures, porteur, chauffeur de taxi au boutiquier de souvenirs en passant par l'hôtelier ou le gargotier pour finir par le gourou de service.

 

 C'est la jeunesse tibétaine décomplexée avidement tournée vers les modes et nouvelles technologies, s'investissant fortement dans la vie sociale et culturelle qui semble supporter le mieux cet exil. 

 Une autre composante importante est formée par les religieux et c'est à travers elle que l'on perçoit les mutations les plus visibles. Au Tibet où les gompas (couvents, monastères) sont isolés, ici ces communautés sont concentrées et l'on peut voir ainsi moines et nonnes se promener MP3 à l'oreille, parler librement avec parents, amis ou par téléphone portable, fréquenter salons de thé et restaurants, semblant s'éloigner des rigueurs de la vie monacale ; les résidents de monastères ou nonneries isolés dans l’Himalaya n'ont pas cette insouciance. Cette nonchalance disparaît lorsque ceux-ci bravant la police et les arrestations manifestent de toute leur force-foi contre les violences et emprisonnements au Tibet ou pour commémorer les morts de la place Tien an Men à Pékin en 1989.

 Sans oublier les nonnes et moines qui s’immolent par le feu dans l’est tibétain. 

 

MANDALA ET THEORIE DES DOMINOS

 A presque 110 000 âmes, accrochée aux contreforts himalayens qui conviennent si bien à son développement tant spirituel que physique, la communauté tibétaine s'est unie avec l'Inde dans une symbiose pouvant servir d'universel exemple de respect et de tolérance ; ces deux mots ne formant pas ici une fin de déclaration lissée afin d’obtenir le vernis qu'il sied lors de sommets entre grands humanistes. 

 En 2009 l'Inde et le Tibet en exil ont fêté avec faste et enthousiasme le cinquantenaire de leur amitié mais celui-ci aurait pu se célébrer dans la plus parfaite quiétude si de sombres influences ne venaient ternir cet anniversaire.

 

 A l'ouest, provenant du Pakistan dont la frontière se trouve à moins de 100 km de Dharamsala, des incursions terroristes instillées par de nébuleux services secrets via des groupes islamistes encore plus vaporeux, influent sur le Penjab ainsi que le Jammu et Kashmir région la plus militarisée du monde, des tensions qui comme les attentats de Bombay en novembre 2008, semblent préfigurer de futurs plans de déstabilisation. 

 Outre sa paranoïa envers ses voisins accentuée par des relations versatiles avec les USA, en harcelant ses ex-amis talibans tout en les appuyant, le Pakistan subit d'inutiles attaques de missiles/drones américains, (un groupe, un chef taliban ou d'Al-Qaida éliminé est aussitôt remplacé), avec dommages collatéraux sur sa population poussée à l'exode et ressentant un profond anti-américanisme. 

 Au nord du Kashmir, la corne indienne de l'Himalaya offre toute son immensité et sa porosité àl'Afghanistan, qui malgré le désir de démocratie d'une partie de sa population avec l'aide inadaptée de l’Alliance (insuffisance/morcellement des forces engagées, stratégie parcellaire voire illusoire), tente de résister aux radicaux.

 Face au pessimisme des armées US et de l'OTAN, aux futurs retraits de celles-ci, aux négociations avec les talibans modérés en plus de douteuses élections présidentielles, les forces talibanes et claniques sont passées à l'offensive en 2003 et peu après au Pakistan, par des attaques-retraits et attentats-suicide. Ceci avant que le fruit pachtoune déjà mûr ne tombe entre leurs mains et ne retrouve son état originel.

 

 En arrière-plan de la scène afghane, l’Iran et son pouvoir théocratique, son rôle dans le terrorisme régional et international ainsi que le comportement névrotique d’un de ses dirigeants. 

 

 A l'est, dominateurs sur ce haut-plateau tibétain qu'ils ne quitteront jamais, les Chinois observent cet attirant triangle himalayen. Depuis son indépendance en 1947, la république indienne ne fut en guerre qu’une seule fois contre le régime de Pékin et à trois reprises contre ceux d'Islamabad, générant cette situation globale en suspend et des nations restées en dysharmonie qui désorientent plus d'un chef d'état, son aréopage de conseillers, analystes et chercheurs. 

 Cependant à trop regarder sous eux l’erreur dans laquelle les dirigeants chinois risquent de se fourvoyer, ne serait-ce que par orgueil nationaliste et de considérer les émeutes au Xinjiang et ses Ouïgours musulmans avec le même dédain que le peuple tibétain. 

 Autre interprète de cette mise en scène agitée, le Népal depuis peu démocratique mais instable (violences, grèves, expulsion de milliers de réfugiés bouthannais) et se rapprochant de la Chine sous l'influence du Parti Communiste au sein de son Assemblée constituante. Outre que cette enclave paradis du treckking, l'est aussi pour la totalité d'hommes, femmes et enfants qui continuent de s'évader du Tibet en bravant les unités de montagne chinoises et ses impitoyables tireurs d'élite.

 

STRATEGIE-CATASTROPHE 

 Pour clore ce charmant casting, est-il besoin de préciser que le Pakistan, l'Inde et la Chine ont dans leurs modestes stocks nucléaires tout le fourniment nécessaire à la destruction du voisin. Ces deux derniers étant en tête des pays importateurs d'armes, afin de fourbir leur armée respective de plus de deux millions d'hommes. 

 En rangs serrés. 

 Face à face. 

 Les attentats du 11 septembre 2001, suivis en octobre par la traque de l'entité terroriste en Afghanistan puis en 2003 avec de fausses « bonnes » raisons l'occupation de l'Irak, ont tétanisé l'Orient et l'Occident dans une défiance qui ne s'effacera qu'à très long terme. Propagée jusque dans le nord du continent indien, cette onde vengeresse s'est heurtée à ce que, face à son mur d'écrans animés via drones/satellites et par la quintessence des logiciels de modélisation, aucun stratège militaire ou du renseignement ne pouvait prévoir : une résistance. 

 Ces forces telluriques manquant à présent de puissance risquent d'être réactivées par l'un des multiples acteurs/figurants de ce sinistre film tarantinesque où le méchant c'est l'autre …ou le suivant. Egalement en fin de générique, dans un style emprunté les starlettes de la diplomatie dans les rôles de sparadrap sur du blindage composite uranium-verre-titane.    

 Confortablement installé devant un écran plasma planétaire, le Grand Jury flanqué d’escort-group en armement/aéronautique et d‘experts financiers, choisissant les scénarii prédictifs ou aléatoires mis à leur disposition en vue de leurs secrets intérêts.

 

DU SABLES ET DES PRIERES

 Minuscule, au centre de ce jeu politique et financier militaro-industriel en noir et blanc trône un mandala qui comme le peuple tibétain issu de l'Himalaya, semble représenter par ses couleurs labyrinthiques et sa sérénité, l'harmonie de notre humanité aussi riche que complexe dans ses différences, ses choix culturels et sociétaux. 

 Cette iconographie bouddhique élaboré de sables et de prières ainsi que par la voix d’un simple moine ne cessant de par le monde de professer la Paix et la résistance à toutes formes de violence, suffiront-elles à stopper ce jeu stérile menant droit au chaos obscurantiste ?

 

  Quand au Tibet...

    Aussi longtemps que persistera l'espace,   

   Aussi longtemps que persisteront les êtres vivants,   

   Que je puisse moi aussi demeurer   

   Pour dissiper la souffrance du monde

 

Prière concluant le discours du Dalaï Lama lors de la remise du Prix Nobel de la Paix à Oslo le 10 décembre 1989.


Moyenne des avis sur cet article :  2.82/5   (22 votes)




Réagissez à l'article

22 réactions à cet article    


  • Christophe Leclaire 28 février 2012 12:58

    Bonsoir Bruno Maru,
    Merci pour ce très beau texte puissant, sous-tendu par une analyse géostratégique d’une extrême pertinence ! Votre « voix » lucide et calme, mais terrible, résonne durablement. Très cordialement.
    Christophe


    • Tarouilan Tarouilan 29 février 2012 00:17

      Le Dalaï chantait les ’ Sutras de la damnation ’ en 1948....., des têtes humaines, du sang, des cœurs et des chairs humaines fraîchement dépecées servaient d’offrandes. Un tel rite eut encore lieu en automne 1948, quand le Dalaï décida de chanter des ’ Sutras ’ sur la Place de Lhassa, dans l’espoir de contrer la révolution communiste. A cette occasion, 36 jeunes furent arrêtés ; 21 d’entre eux furent mis à mort pour servir d’offrandes. Au fait, ne pourrions-nous pas poursuivre ce Dalaï-Lama ... rétrospectivement pour cela ... devant la cour pénale internationale ... car la législation française est très large, puisqu’elle prévoit que le crime de génocide concerne toute « destruction totale ou partielle [...] d’un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire » cela pourrait être le cas du groupe de ces 21 jeunes sacrifiés pour des raisons religieuses des plus arbitraires, non ?

      Vous me direz, oui, mais il n’avait que 13 ans, ici, ne conviendrait-il pas de considérer qu’a Guantanamo, le plus jeune prisonnier avait .... 12 ans...

      En 1952, les trois principaux monastères possédaient 321 manoirs, 147.000 ha de terres, 26 pâturages, 110.000 têtes de bétail et 40.000 serfs. La famille du précédent Dalaï Lama possédait personnellement 27 manoirs, 36 pâturages, 6.170 serfs paysans et 102 esclaves domestiques. Leur propriété mobilière s’élevait à 160.328 talents d’or, 95.000 talents d’argent, 20.331 pièces de bijouterie et 14.676 articles vestimentaires’.


      On parle de droits de l’homme ? Alors parlons de la justice telle qu’elle était pratiquée dans le Tibet féodal. L’exécution publique des serfs était courante. Parfois, ils étaient d’abord éventrés, puis traînés dans la ville avant leur exécution. Le code pénal (écrit), qui fut rédigé par le gouvernement local tibétain d’avant 1951, divisait la société en trois classes. La classe supérieure comportait les ’ Bouddhas vivant ’, les nobles et les hauts fonctionnaires d’État. La classe inférieure comportait les serfs et les esclaves. Si un membre de la classe inférieure offensait un membre des classes supérieures, l’une des peines suivantes était appliquée : yeux arrachés, jambes hachées, mains ou langue coupés ou encore être jeté du haut d’une falaise. Une simple accusation suffisait ; l’accusé, s’il était membre de la classe inférieure, n’était pas entendu. Si un membre de la classe inférieure assistait incidemment au viol de sa fille ou de sa femme par un seigneur, il devait avoir les yeux arrachés.

      Les monastères tibétains, ’ hauts lieux du recueillement et de la spiritualité ’ (dixit la propagande), étaient eux-mêmes propriétaires de serfs dont ils exigeaient l’impôts et la corvée. Au sein du monastère, le pouvoir était entre les mains de quelques ’ Grands lamas ’ issus des familles nobles et qui ne travaillaient pas. Les lamas inférieurs, issus des classes pauvres, constituaient la majorité des moines. La plupart d’entre eux étaient devenus lamas par obligation : lorsqu’une famille avait trois garçons, l’un d’entre eux était contraint de devenir lama. D’autres entraient au monastère pour échapper à leurs dettes ou simplement pour survivre. Ces lamas pauvres, souvent enrôlés de force dès le plus jeune âge, étaient contraints aux tâches les plus dures. Les archives du monastère de Zheibung, dans la banlieue ouest de Lahsa, font état d’une moyenne de 300 moines en fuite chaque année, au péril de leur vie : le lama en fuite risquait la peine de mort s’il était repris.


    • Gabriel Gabriel 28 février 2012 13:23

      Un pays envahi, une culture massacrée, un peuple exsangue subissant une terrible épuration ethnique, quoi dire d’autre. Rien, absolument rien ne peut justifier cela ! Quel pays peut se targuer de détenir la vérité et ainsi se permettre de l’imposer à ses voisins ? Je soutiens de tout cœur les tibétains et leur culture ainsi que le droit inaliénable de vivre en paix dans leur pays.


      • Ouallonsnous ? 28 février 2012 17:18
        Le Tibet en exil où l’oligarchie tibétaine aux bons soins de l’oligarchie anglo-yankee !

      • Pierre-Marie Baty 28 février 2012 16:12

        Cet article illustre à merveille l’adage selon lequel l’Histoire est un éternel recommencement. Il est inutile d’argumenter, preuve est faite.

        Je vais me contenter de voter, et advienne au Tibet ce qu’il méritera.

         


        • Dominique Giraudet Dominique Giraudet 28 février 2012 16:50

           Je ne suis pas certain que l’histoire se répète toujours , cet article reflète bien la complexité et la réalité du problème du Tibet , il est raisonnable de penser ,me semble-t-il ,que les tibétains étaient plus heureux avant la déferlante des armées communistes chinoises sans foi ,ni loi et détruisant tout sur leur passage.. Il est ,hélas,probable que nos candidats aux élections présidentielles ne vont pas trop se lâcher concernant la cause du peuple tibétain ..Ni même après ,probablement, mais enfin un miracle est toujours possible.. 

           Je conseille cette vidéo pour les personnes désirant approfondir la problématique géopolitique et historique du Tibet : 

          http://www.dailymotion.com/video/xm5ccs_histoire-de-comprendre-05-pourquoi-la-chine-a-t-elle-envahie-le-tibet_news


          • Robert GIL ROBERT GIL 28 février 2012 17:17

            Le Tibet des moines était une dictature moyenâgeuse, que seules la passion et l’attirance des occidentaux pour ces philosophies soi-disant tolérantes, continuent de défendre. La doctrine religieuse imposait la supériorité du riche seigneur sur le paysan misérable, sur l’esclave et la femme. Cette idéologie justifiait un ordre de classe féodal. Tout était prétexte à de lourdes taxes, et les dettes passaient du père au fils et au petit-fils, et si on ne payait pas, on était réduit en esclavage. Les punitions favorites étaient entre autres d’arracher la langue, l’œil, ou de sectionner le tendon du genou, le seigneur avait droit de vie et de mort sur ses serfs.............
            http://2ccr.unblog.fr/2012/01/20/tibet-paradis-des-moines/


            • Cro Magnon Cro Magnon 28 février 2012 20:57

              Une dictature moyennageuse..au Tibet. Certes. Mais où en sommes-nous, nous aujourd’hui ??? Et ailleurs ? Ouvrez donc les yeux ! Les doctrines politico-religieuses ne continuent-elles pas d’empoisonner la vie des serfs que nous sommes tous ? Ce n’est pas parce que l’on nomme les choses autrement qu’elles n’existent plus !! Nul besoin d’énumérer mes arguments, je pense que vous comprenez tous....si vous le voulez !


            • penajouir penajouir 28 février 2012 18:00

              Les commentaires de tous ces blaireaux critiquant le Tibet et son mode de vie, justifiant ainsi l’invasion et le massacre par les chinois, sont à gerber. J’espère qu’un jour tous ces cons seront envahis à leur tour sous le prétexte que notre pays est une mini monarchie aux mains d’enfoirés qui le pillent grâce à ces mêmes cons qui votent pour eux.


              • Dominique Giraudet Dominique Giraudet 28 février 2012 18:22

                Je me méfie des généralités Robert Gil , la réalité sur le terrain est souvent plus subtile et plus complexe, il suffit par exemple de lire les ouvrages d’ Alexandra David Neel , sur un autre plan il est intéressant,par exemple, de voir l’évolution du discours des historiens sur le catharisme au fil du temps et des approfondissements successifs ainsi notre perception contemporaine de la société cathare a beaucoup évolué par rapport aux tout premiers travaux historiques..


                • babar 28 février 2012 19:43

                  Petit rappel pour ceux qui ne seraient pas au courant : les Tibetains ont ete finances, entraines et armes, de longue date, par la C I A, comme il est clairement indique dans le livre d’un ancien agent de l’Intelligence dont le prenom est Victor.


                  • Maiwl 29 février 2012 11:40

                    Il y a aussi un livre qui n’a jamais été traduit, écrit par un ancien de la CIA, John Kaus je crois (je ne trouve pas sur Internet).


                  • Gérard Luçon Gerard Lucon 29 février 2012 13:49

                    le livre le plus interessant est « the CIA’s secret war in Tibet », fait par Conboy and Morrison, 2002, University press of Kansas


                  • natmaka 10 mars 2012 22:48

                    La CIA aida les résistants tibétains, ce qui est difficile à condamner d’emblée puisque les services secrets américains aidèrent également la résistance européenne luttant contre les nazis. Les USA étaient peut-être surtout désireux d’ennuyer des communistes, mais c’est un procès d’intention.

                    Les plus anciens contacts de ce type connus datent de 1942, il s’agissait alors d’amener le Tibet à renoncer à sa neutralité pour permettre aux alliés d’alimenter en armes les armées chinoises en lutte contre le Japon. À ce moment nul Chinois ne refusait l’aide des américains contre un envahisseur...



                  • Cro Magnon Cro Magnon 28 février 2012 21:39

                    Quelle horreur ! Ce commentaire est à ...vomir !


                    • Cro Magnon Cro Magnon 28 février 2012 21:41

                      Mon commentaire s’adressait à Pierre-Marie Baty !


                    • Pierre-Marie Baty 29 février 2012 11:28

                      Vous savez, je n’ai même pas envie de le justifier. Des discussions ont déjà eu lieu maintes fois au sujet du Tibet sur ce site, des discussions enrichissantes au cours desquelles des arguments ont été mis en valeur et qui n’ont pas pu être réfutés. Ce qui me donne la nausée moi, c’est de voir que tous ces débats argumentés et courtois ne servent jamais à rien et qu’il faudrait éternellement recommencer.

                      Allez vous battre aux côtés de ceux que vous croyez être des victimes. Je souhaite qu’il advienne au Tibet ce qu’il mérite, et libre à vous d’interpréter ce mérite comme vous voudrez. C’est une conception bouddhiste que d’affirmer que l’humanité récoltera de toute façon ce qu’elle a semé.

                       


                    • Gérard Luçon Gerard Lucon 29 février 2012 10:10

                      quel beau travail de propagande pour un « mouvement » pretendu pacifiste et qui a soutenu les camps d’extermination de chinois par les japonais (zero tibetains morts dans ces camps) et accueilli des officiers SS venus etudier sa culture (dont Heinrich Harrer, SS devenu precepteur du dalai-lama pendant des decennies), aucune reference historique, des chiffres surrealistes .. etes vous sur que les chinois n’ont pas tue plus de tibetains qu’il n’en existait ?

                      Et n’oubliez pas que c’est Roosevelt qui a « donne » definitivement le Tibet aux chinois, a l’epoque de Tchang Kai Chek


                      • natmaka 10 mars 2012 22:45

                        > soutenu les camps d’extermination de chinois par les japonais (zero tibetains morts dans ces camps)


                        Preuves ?


                        > et accueilli des officiers SS venus etudier sa culture (dont Heinrich Harrer

                        Le rabbin Abraham Cooper, l’un des doyens du Centre Simon Wiesenthal, affirma que rien ne montre qu’Harrer aurait participé à des actes répréhensibles.

                        Par ailleurs même si Harrer avait été un criminel le Dalaï Lama ne serait coupable que s’il l’avait assisté.

                        En résumé le PC chinois (et ses sbires tels que vous) reprochent au Dalaï Lama son amitié pour un homme reconnu non-coupable de crimes qui furent commis à des milliers de kilomètres de sa zone de résidence et alors que le lama était âgé de moins de 10 ans

                        > n’oubliez pas que c’est Roosevelt qui a « donne » definitivement le Tibet aux chinois, a l’epoque de Tchang Kai Chek


                        Car c’est selon vous au président américain de « donner » le Tibet à qui bon lui semble. Dans le genre argument nul auquel vous ne croyez vraisemblablement pas vous même, celui-ci est magnifique !


                      • Bruno Maru Bruno Maru 29 février 2012 11:17

                        Merci pour vos commentaires !Surtout à ceux qui n’éprouvent pas le besoin irrépressible du passé (je le fais dans l’article) pour appuyer leur point de vue mais qui se projettent avec ce qui se passe actuellement dans notre beau monde. J’ai essayé d’être le plus complet et précis possible sur le Tibet mais ne voulant pas entrer dans les détails qui complexifient l’ensemble car dans toute Histoire on retrouve les mêmes : guerre, religion, domination, invasion, croisade, massacre, etc.


                        • Tibet Libre Tibet Libre 29 février 2012 16:02

                          A Bruno Maru : Thank you ! Thank you ! ...
                           
                          Pour approfondir la question :
                          Conférence au Sénat : « L’histoire du Tibet du XVIIème au XXIème siècle », 3 mars 2012, Paris

                          A l’initiative de M. Jean-François Humbert, Sénateur (UMP – Doubs),
                          Président du Groupe d’information sur le Tibet du Sénat,

                          le samedi 3 mars 2012 de 9H50 à 17H30

                          Jean-François Humbert, Sénat
                          Françoise Wang-Toutain, CNRS
                          Françoise Robin, INALCO
                          Stéphane Gros, CNRS
                          Katia Buffetrille, EPHE
                          Contact : email M. Vincent Poux ou Tél. 01 42 34 25 68


                          • DIVERS 4 juillet 2012 23:44

                            les petits soldats du net du PCC « à 5 mao » toujours aussi virulents ...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès