Les derniers évènements en Syrie : Rumeurs, défections, démissions, rebelles...
La semaine écoulée a été très riche d'enseignements sur la Syrie. Il est nécessaire d'y remettre un peu d'ordre en structurant une revue de presse issues de sources variées.
- Tout d'abord la rumeur a enflé il y a peu d'un décès de Bachar el Assad tué par un de ses gardes du corps. L'"information" partie d'un site qatari a ensuite été relayée par des journalistes arabes et la presse israélienne. Néanmoins dans le courant de la journée il s'est avéré que cela n'était qu'une rumeur. On peut légitimement se poser des questions sur le pourquoi de telles rumeurs. L'effet destabilisateur qu'une rumeur de cette ampleur peut avoir dans un pays troublé est de nature à susciter des défections.
- Des médias arabes soulignent des éléments intéressants concernant la prochaine conférence de la Ligue Arabe au Qatar qui imposera la présence de l'opposition syrienne. De son côté le Figaro relaie des réunions égyptiennes et s'interroge sur un relâchement du soutien alaouite à Bachar El Assad.
- Agissant de manière unilatérale avec son homologue anglais, la France, par l'intermédiaire de Laurent Fabius semble déterminée à armer les rebelles syriens. Ce que certains rapprochent de la stratégie de Nicolas Sarkozy en Syrie en soulignant son caractère inopportun dans le contexte actuel. Cela n'a pas manqué de provoquer le "fureur" du médiateur internatonal.
- A côté de cela, la situation est tendue du côté de l'opposition syrienne, du moins de l'organe officiel en charge de la représenter (le Conseil National Syrien). Le président de cet organe a en effet annoncé sa démission surprise, présentée comme une réaction à l'élection d'un premier ministre rebelle en charge d'administrer les territoires rebelles (non acceptée par l'armée syrienne libre). Au moment de l'élection du président du CNS fin 2012 et contrairement aux médias occidentaux d'autres sources avaient fait état d'un homme bien moins modéré qu'il y paraissait, un homme aux multiples visages. Concernant le premier ministre non reconnu par l'ASL, son "CV" a été épluché et son absence de liens réels avec la Syrie permet de mieux comprendre ce refus (ancien homme d'affaires, diplomés d'une université américaine etc...)
- Tous ces éléments font que certains s'interrogent sur le "cirque syrien". Tout en élargissant avec une opinion bien tranchée sur "une destabilisation de la région". D'autres s'inquiètent d'un ravivement de la tension dans le Golan.
En conclusion : Dans le contexte global de ravivement des tensions avec l'Iran lié à sa supposée possession de la bombe atomique dans 1 an (on a déja entendu cela avant avec une mise en scène en plus). On peut s'interroger sur cette accélération des évènements en Syrie (du moins de l'accélération de la communication médiatiques et des rumeurs sur le sujet).
On peut aussi si on creuse le sujet s'interroger sur les causes du développement du programme nucléaire iranien où les USA ne sont pas exempts de toute responsabilité.
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