Les diamants de sang des Mugabé
Le sang, du sang et encore des vies humaines sacrifiées pour rien ? A l’est du Zimbabwé de Robert « Bob » Mugabé, il existe de fabuleux et mirifiques gisements de diamants. L’embargo économique dont est victime ce pays fait que, il est obligé de passer par des chemins tortueux pour pouvoir exploiter ce gisement en exportant ce diamant.
Les diamants zimbabwéens semblent être le dernier espoir d'un régime aux abois qui a pourtant accepté de travailler avec l'opposition tolérée par les Occidentaux. Lors de la découverte des gisements de Marange, ce fut la ruée vers l'or ou plutôt du diamant. Les autorités du pays, sachant qu'il était important de récupérer leur dû, massacrèrent alors les laissés-pour-compte aux mains nues qui venaient y chercher fortune.
Tout a alors commencé dans le sang, et se terminera tel quel. Epinglé par l'ONG Human Rights Watch, le Zimbabwé n'en a cure dans la mesure où, il s'agit in fine de sa survie. Ou plutôt, de celle du couple Mugabé dont la jeune épouse Grace serait au coeur de ce trafic sanguin. Ce jeudi à New York, dans l’enceinte policée de l’Assemblée générale de Nations unies, cette situation sera évoquée. Mais, dans quel sens ? Les dépôts alluvionnaires, considérés comme les plus importants du monde, auront-ils l'aval pour être exportés en toute impunité ? Vers le nouvel eldorado, convege aujourd'hui, tous les sans-culottes de l'ère moderne. Peut-on leur reprocher de vouloir s'en sortir ?
La reprise en main des champs diamantifères par le clan Mugabé, à l'aide d'hélicoptères et d'hommes armés jusqu'aux dents, n'avait pas vu la "communauté internationale" lancer des cris d'orfraie immédiats. Alors, doit-on conclure que ces derniers sont complices et tirent eux-mêmes des revenus confortables au Zimbabwé ? Quand on sait que l'armée impose aux creuseurs de travailler à sa solde tout en exportant l'ensemble au Mozambique voisin malgré les interdits, il y a anguille sous roche.
A propos du Processus de Kimberley (PK), système visant à réglementer le commerce mondial de diamants bruts, l’exploitation du gisement de Marange est loin, très loin même de respecter les critères minimums du PK (minage illégal, contrebande, meurtres, viols…). Mais, où il existe un couac, c'est du côté de l'asphyxie qu'organise les Gouvernements occidentaux pour nuire, pas le clan Mugabé qui vit bien la chose ne manquant de rien, mais les plus pauvres.
Pourquoi le PK, qui regroupe en son sein 49 membres dont l'ensemble de l’Union européenne ainsi que des représentants de l’industrie diamantifère et de la société civile, a les plus grandes difficultés à statuer de manière consensuelle sur les diamants de Marange ? Cherchez l'erreur. Ainsi, les diamants de Marange restent en circulation, sans certification réelle. Pojnt de consensus. Le bras de fer continue entre le Zimbabwe et ses alliés – notamment africains – d’un côté, la communauté internationale et les ONG de l’autre.
Ce scénario catastrophe se reproduira-t-il en Côte d'Ivoire où, l'ancien régime se cramponne au pouvoir ? A qui profite le crime ? Ceci montre bien l'hypocrisie de la "communauté internationale" qui ne défend que ses intérêts.
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