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Les écoles de Gaza

Comment accuser Israël tout en bénéficiant de la bienveillance de l’ONU ?

Comment financer ses postes de fonctionnaires tout en combattant idéologiquement l’existence d’Israël ?

Tel est le long et âpre combat mené avec célérité et opiniâtreté depuis des décennies par l’UNRWA.

Il faut leur rendre justice. Cette gigantesque administration de l’ONU, la plus forte au monde, par rapport au public dont elle a la charge, sait faire parler d’elle.

Son personnel est composé de deux classes distinctes.

L’UNRWA entretient et paye des fonctionnaires internationaux qui ne rêvent que d’une chose, bien accomplir leurs missions pour être bien notés et pouvoir prétendre à un poste dans un endroit plus serein de la planète.

Chacun de ces petits chefs dispose d’un budget qu’il a intérêt à maintenir sinon à augmenter. Dans ce dessein, ces fonctionnaires doivent à tout prix faire la preuve de l’amplification de leurs taches.

L’UNRWA a également des salariés dans les camps eux-mêmes, parmi la population palestinienne.

On estime que 95% des 25.000 employés de l’UNRWA sont Palestiniens et parmi eux un certain nombre d'instituteurs et d'éducateurs qui se déclarent ouvertement membres de l’OLP, du Hamas ou du Jihad Islamique. (Albert Soued)

Aussi, ils ont tout intérêt à montrer, premièrement que le nombre de réfugiés palestiniens ne cesse de croître, et que leurs besoins augmentent avec le temps.

Dés 1951, le directeur d’un camp de réfugiés palestiniens au Liban, un « occidental pur jus », a interdit à ses « administrés » de cultiver un petit coin de potager.

La raison invoquée ? Il ne fallait absolument pas leur donner l’impression, ainsi qu’à l’ONU, que les Palestiniens pouvaient s’installer et refaire leur vie ailleurs, comme tant d’autres réfugiés le font régulièrement, partout dans le monde. (lire l'article dans Le Monde du 21 avril 1951)

Dès l’instant qu’un réfugié se met à cultiver la terre, il devient de moins en moins « réfugié » pour acquérir de plus en plus une conscience de propriétaire.

Il perd donc toute envie de se battre pour récupérer une terre qu’il ne possède plus et préfère s’investir dans la terre qu’il cultive.

Ses enfants, nés dans le pays d’accueil, jouent dans le jardin, en cueillent les fruits et auront plutôt tendance à considérer leur terre d’accueil comme leur terre d’origine.

Ce serait la fin de l’UNRWA et de la manne financière des salaires.

Assimilation, intégration, L’UNRWA ne connaît pas !

A chaque arrivée des réfugiés palestiniens dans un pays arabe, le leader de l’époque, le sieur Arafat, proclamait : nous sommes ici chez nous.

C’est ce qu’il a proclamé en arrivant en Jordanie. On a vu la réaction du petit Roi Hussein en 1970 : Septembre noir. 10.000 palestiniens massacrés.

Arafat, toujours bien vivant et ses avoirs bancaires en constante augmentation, est donc parti au Liban, non sans arracher des larmes de compassion à la grande presse internationale.

Au Liban, les forces palestiniennes ont été impliqués plus ou moins directement, et sous les ordres d’Arafat ou de la direction « collégiale » de l’OLP, de massacres à grande échelle contre les villes chrétiennes de Damour, Dekaouneh, Hadath, Ain-el Remmaneh, Jisr el Bacha, jusqu’au massacre du Mont Liban, de sinistre mémoire.

Une macabre comptabilité indique le nombre de 200 000 libanais tués par les Palestiniens.

Les massacres qui interviennent ensuite à Sabra et Chatilla par les phalanges libanaises, pour inexcusables qu’ils soient, trouvent là une explication.

D’autant que ces camps étaient utilisés comme base d’entraînement par tout ce qui comptait comme groupes terroristes : Brigades Rouges italiennes, l’ETA, Carlos, les mercenaires Islamistes d'Irak, de Libye, du Yémen, d’Égypte.

L’UNRWA n’a jamais rien vu de ces agissements qui se déroulaient dans les camps palestiniens dont elle avait la charge.

Ces derniers jours, l’UNRWA a dressé un bilan apocalyptique de la situation des écoles sur Gaza, histoire d’apporter un soutien idéologique à la flottille de la paix.

Mais il est également question d’apporter les preuves du blocus d’Israël afin que tout cela soit transmis au Conseil des Droits de l’Homme dans les prochains jours.

Là encore, le timing est parfait avec l’arrivée prévue de la flottille.

Un hasard, très certainement.

Kishore Singh, rapporteur spécial de l'ONU sur le Droit à l'éducation, a émis plusieurs plaintes ces dernières semaines à propos d’un manque d’écoles à Gaza. Selon le rapporteur, il faudrait en construire une centaine. Il tient ses chiffres directement de l’UNRWA.

L’UNRWA a donc adressé une plainte à l’ONU en affirmant que malgré ses demandes incessantes, Israël n’a autorisé aucune construction scolaire.

C’est ce que diront les médias quand leur attention sera de nouveau attiré vers ce coin de Méditerranée, c'est-à-dire dans quelques jours.

Le problème est que l’UNRWA n’a jamais adressé la moindre demande à Israël et que son administration est incapable de fournir la moindre preuve administrative de ces demandes soit disant officielles.

Construire une école, c’est lancer des appels d’offres pour la construction, s’assurer que le terrain est disponible et viabilisé, bref, autant de précautions qu’un fonctionnaire international ne peut ignorer.

Pas une seule demande de permis de construire n’a été adressé au gouvernement du Hamas ainsi qu’à Israël qui doit faciliter l’acheminement des matériaux (alors que les projets immobiliers luxueux ne manquent pas à Gaza voir).

Lorsque l’UNRWA affirme qu’Israël n’a jamais rien autorisé et qu’aucune école n’est construite, il ment une deuxième fois.

Selon les documents officiels, Israël a approuvé un total de 41 projets d'éducation, 32 pour l'UNRWA.

Vingt-quatre de ces 32 projets approuvés concernent de nouvelles écoles et trois autres autorisations ont été accordées pour l'expansion des écoles existantes.

Il faut également se poser la question de la réalité des constructions soit disant entreprises par l’UNRWA. 11 projets seulement ont commencé alors qu’Israël a fourni les matériaux pour 32.

Que sont devenus les autres ? Quelques exemples

L'école Heker Jama à Dir Al-Balah a reçu l'approbation le 6 Janvier 2010, mais n'a toujours pas apporté les matériaux de construction dans la bande de Gaza, alors qu’elle a l'autorisation de le faire.

Une autre école de Tel Sultan a reçu l’autorisation et les matériaux de construction le 16 Février 2010, mais l'UNRWA n'a pas encore le temps de statuer sur le projet.

Et puis, en ces temps de morosité économique, il est peut-être bon de se pencher un peu sur les chiffres du chômage à Gaza.

Dans un rapport intitulé « rapport de l’anniversaire du blocus », l’UNRWA toujours affirme que le chômage a atteint 45,2 % dans la bande de Gaza dans la seconde moitié de 2010.

La question que se posent les économistes israéliens autant que palestiniens de Cisjordanie est limpide.

Pourquoi la population de réfugiés à Gaza traitée par l'UNRWA a vu une hausse du chômage de 4,07 % alors que la population non réfugiée, c'est à dire implantée et indépendante a vu une baisse du chômage de 9 % ?

Pourquoi les jeunes Gazaouites sont-ils plus nombreux à l'Université que les jeunes issus des camps tenus par l'UNRWA ?

En d’autres termes, pourquoi les réfugiés aidés par l’UNRWA ne bénéficient pas de la croissance économique de Gaza qui ferait pâlir de jalousie n’importe quel pays occidental ?

Poser la question, c’est évidemment y répondre. L’UNRWA a pour seule volonté de maintenir les réfugiés travailleurs palestiniens dans la misère et la précarité afin de peser sur les négociations.

Le cynisme porté à ce point est impossible à imaginer pour nos journalistes occidentaux.

Il y a peut-être un élément de réponse qui rajoute la recherche de son propre intérêt au cynisme pratiqué depuis des décennies.

L’UNRWA a été créé le 1° mai 1950 et son mandat prend fin le 30 juin 2014.

Cela ferait beaucoup de « fonctionnaires » qui se trouveraient du jour au lendemain sans travail.

Impensable, n’est-il point ?

Paul Lémand


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10 réactions à cet article    


  • jaja jaja 2 juillet 2011 11:38

    Pour solutionner cette question il serait grand temps que les réfugiés de Gaza retournent chez eux. C’est-à-dire dans leurs villes et maisons occupées en 1948 par la violence de la colonisation sioniste...

    Que de mensonges et d’enfumage dans cet article...


    • King Al Batar King Al Batar 2 juillet 2011 16:15

      Est ce que vous pouvez m’expliquer pourquoi vous vous arretez à 1948 pour délimiter les frontières Palestinienne.
      Savez vous qu’en 1920 la carte de la Palestine ressemblait à ca ?
      http://www.mythsandfacts.org/conflict/mandate_for_palestine/1920-mandate_for_palestine.jpg
      Et oui la Jordanie n’existait pas, et la Jordanie est un pays qui s’est fait sur les terres Palestiniennes !
      Pourquoi quand ce sont des juifs qui vont sur cette terre c’est un vol, mais quand d’autre musulmans s’en empare ce n’en est pas ? Surtout que si on compare l’un et l’autre des deux pays, on voit que la Jordanie est beaucoup plus grande.
      C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Arafat a déclaré « nous sommes ici chez nous » en arrivant en Jordanie. Ce que l’auteur a précisé plus haut, mais sans savoir pourquoi.
      Arafat estimait s’être fait voler par tout le monde, pas uniquement par les Israeliens, et d’ailleurs, le traitement que lui ont réservé les Jordanien était quasiement similaire à celui des Israeliens...
      Si vous êtes pour la création d’un état Palestinien, on devrait en toute logique rogner également sur la carte de la Jordanie. A moins que vous me sortiez un loi qui indique que tout pays créé avant 1948 a une légitimité, mais pas après...
      J’aimerai avoir votre avis là dessus.


    • jaja jaja 2 juillet 2011 16:38

      King, la Jordanie est majoritairement peuplée de Palestiniens. Seule la force de la répression hachémite (Septembre noir) a empêché le « Fatahland » de prendre le dessus sur les forces réactionnaires du royaume....

      Je n’ai perso aucun amour pour cette dynastie Hachémite usurpatrice et meurtrière et j’espère bien qu’elle tombera dans la foulée de l’entité sioniste... Et sa population décidera alors de son avenir qui ne peut qu’être lié à celui de la majorité des autres Palestiniens.

      Ceci-dit j’espère qu’en Palestine un État démocratique naîtra où tous (juifs comme arabes) jouiront des mêmes droits...


    • King Al Batar King Al Batar 2 juillet 2011 18:25

      Pour le coup je suis d’accord avec toi ! smiley
      Merci de m’avoir donné ton avis !


    • Bulgroz 2 juillet 2011 12:02

      Oui, le crime d’Israël est d’avoir assuré à ses concitoyens un confort de vie, un bien être...

      Israël : PIB moyen par habitant/an : 22 760 USD

      Cisjordanie et Gaza : 1 367 USD

      Un Israélien a un niveau de vie 17 fois supérieur à celui d’un Palestinien, mais, me direz vous, Israël empêche les Palestiniens de se développer, Israël les étouffe. Imaginez 8 millions d’israéliens (dont 1,5 millions d’arabes) qui encerclent 360 millions d’arabo musulmans. C’est trop cruel. 

      C’est vrai, les Palestiniens auraient pu prétendre au même niveau de vie que la Syrie ou l’Égypte ou la Jordanie ou le Liban, par exemple, les voisins les plus proches.

      Pas de bol.

      Iraq : 830 USD
      Égypte : 2 264 USD
      Syrie : 2 462 USD
      Jordanie : 3 972 USD
      iran : 4 863 USD (qu’est ce qu’ils foutent avec leur pétrole ?)
      Liban : 8 175 USD (mais c’est vrai, il y a beaucoup plus de chrétiens)

      Mais, m’objecterez vous, ces chiffres ne veulent rien dire, l’argent et ce que cela entraîne,la démocratie, le progrès, la santé, l’éducation, c’est du pipeau. L’important dans cette affaire, c’est de ne pas reconnaître l’existence d’Israël. Et surtout y penser tout le temps.

      Ça c’est une attitude plus constructive que de s’emmerder à se développer et à assurer le bonheur et l’avenir de ses contemporains.

      C’est pour cette raison que Bonnet mène le combat de sa vie, redonner un sens à la dignité arabo musulmane meurtrie et bafouée.

      L’important pour les arabes, dans cette affaire, ce n’est pas de bouffer à sa faim ou de pouvoir se comparer dignement avec les autres pays du monde, non l’important c’est de ne pas reconnaître l’ existence d’Israël. C’est une attitude plus constructive que de s’emmerder à se développer et à assurer le bien être de ses contemporains.


      • ali8 2 juillet 2011 17:48

        le citoyen à qui on vole sa maison aurait bien tort de reconnaître la propriété au nouvel occupant, c’est pas plus compliqué que çà


      • King Al Batar King Al Batar 2 juillet 2011 18:27

        Surtout si ce nouvel occupant, en plus de s’emparer de sa maison, l’enferme de force dans la cave et le tabasse s’il broche...


      • ali8 2 juillet 2011 17:55

        @ l’auteur

        vient nous expliquer pourquoi Issrael foule aux pieds les résolutions de l’ONU

        pourquoi cet état, sans problème, pratique le piratage avec morts d’hommes sans sans problème

        oui mais, Yahvé, il y a 2 000 ans nous a fait un acte de vente


        • furio furio 2 juillet 2011 22:39

          Il es temps de ramener l’état juif à la raison ! Enfermer un peuple dans un ghetto pourtant les israéliens devraient connaître. génocider le peuple palestinien..pourtant !! Trop c’est trop ! Ils font pire !


          • Alef Alef 4 juillet 2011 08:34

            Les « réfugiés palestiniens » sont les seuls dont la condition ait été sacralisée et proclamée héréditaire de père en fils. Quelle farce.
            Subsides et aide financière sans fin, marre de payer pour des chômeurs à vie et terroristes à temps plein.
            Cette invention de la « Palestine » par le KGB et sa marionnette égyptienne Arafat nous coutent une fortune.

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