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Accueil du site > Actualités > International > Les états effondrés : erreurs de l’Histoire, ou réalité durable (...)

Les états effondrés : erreurs de l’Histoire, ou réalité durable ?

En 1990, à la chute de l'URSS ils n'existaient pas. Puis, il y eut la Somalie en 1991. Depuis, leur nombre croit sans cesse. L'Afghanistan a suivi de près, dès 1992, on peut parler d'état effondré. En 2003, sous le coup de l'invasion américaine, c'est l'Iraq qui s'écroule à son tour.

Le "Printemps Arabe", avec l'aide des Etats-Unis va poursuivre cette étrange besogne. Successivement la Libye, et une partie de la Syrie s'écroulent. Si l'Egypte échappe de peu au chaos global, désormais plus de la moitié de son territoire est incontrôlé. Elle est, au moins partiellement un état effondré. Dernier pays en date : le Yémen. Personne n'a insisté sur le naufrage de cet état grand comme la France et peuplé de 30 millions d'âmes. On a du mal désormais à recenser tous les pays effondrés, tant ils sont nombreux. L'effondrement d'un état était une bizarrerie, une exception, il y a 25 ans, aujourd'hui c'est une triste banalité.

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Les états effondrés
Travail de l’auteur.

 

Qu'est-ce qu'un état effondré ?

Un état effondré est un état où, de manière durable, le pouvoir central est incapable d'assurer la sécurité de ses habitants (et encore plus des étrangers !), sur au moins une partie substantielle de son territoire.

Dans un français de tous les jours, je dirai : un état effondré est un pays où le gouvernement central n'a plus prise quasiment nulle part et où règne l'anarchie, celà de manière prolongée.

Notez bien qu'un pays en guerre civile n'est pas nécessairement un état effondré. L'Ukraine est en guerre, mais chacun des deux camps contrôle complètement son territoire. L'anarchie, qui n'est pas que la guerre, ne règne pas. De même la Syrie, n'est que partiellement effondrée. L'anarchie et l'horreur des décapitations ne sont au rendez vous, que dans les secteurs non contrôlés par Damas. Une dictature n'est pas un pays effondré. La Corée du Nord tient son territoire et sa population : rien d'effondré au Pays du Matin Calme.

Lorsqu'une région échappe durablement au pouvoir central de son pays de rattachement théorique, sans qu'aucune autorité stable ayant les attributs d'un état (même non reconnu par la Communauté Internationale) n'y apporte de l'ordre, nous considérons que nous avons affaire à une région effondrée.

 

Construction du panorama actuel des états et régions effondrés.

L'illustration jointe au présent article a été bâtie à partir de la source "diplomatie.gouv/conseil aux voyageurs". En rouge figurent les zones correspondantes à des états ou des régions effondrées. Ce sont les zones où ne s'exercent l'autorité d'aucun état. Elles recoupent pratiquement les zones que diplomatie.gouv déconseille strictement aux voyageurs. J'ai simplement choisi de ne pas faire figurer en rouge des secteurs que diplomatie.gouv a mis en rouge pour des raisons strictement politiques comme la partie de la Syrie contrôlée par les forces loyalistes fidèles à Bachar El Assad. Cette région contrôlée par Damas ne correspond pas à un état effondré.

Ne chipotons pas sur le détail, la carte globale est très instructive. Elle permet de voir quelles sont sur l'ensemble de la planète et non sur un pays particulier, les zones livrées à l'anarchie.

 

Premier aperçu des terres effondrées, premiers enseignements.

J'avoue avoir été supris, en bâtissant cette carte de l'ampleur des terres effondrées. Le phénomène est beaucoup ample que ce que nous pourrions croire.

 

Constats :

L'Afrique Saharienne est majoritairement effondrée. Nous avons à quelques centaines de kilomètres de Marseille, un territoire grand comme le Brésil où ne règne plus le pouvoir d'aucun état !

Le Monde Arabe est très fortement touché. L'Egypte le plus peuplé des pays arabes est au bord de l'effondrement complet. A l'exception du Maroc, de l'Arabie Saoudite et de quelques émirats qui, malgré le respect qui leur est dû sont quand même des puissances seulement moyennes, tous les pays arabes sont touchés par le phénomène d'effondrement.

Au contraire, de grandes puissances musulmanes non-arabes : l'Iran, la Turquie ou l'Indonésie ne sont pas, ou beaucoup moins touchées.

Hors du monde arabe, l'effondrement du Pakistan a de quoi effrayer compte du poids démographique de ce pays : 200 millions d'habitants, un population supérieure d'un tiers... à celle de la Russie.

Le phénomène d'effondrement s'étant aussi à l'Afrique Noire, et à une partie de l'Amérique Latine. Là, ce sont les cartels de la drogue et le monde criminel qui parviennent à détruire les structures des états, y compris aux portes des Etats-Unis.

 

Responsabilités historiques :

Les responsabilités historiques des pays occidentaux dans cette situation dramatique sont écrasantes. La carte de l'Afrique "rouge" montre à quel niveau il a été désastreux de détruire la Libye. Cette destruction a permis aux deux zones de désordre est et ouest de fusionner en une immense zone de chaos. Avant de débiter ses âneries sur la Libye M. BHL aurait été bien inspiré de consulter le site diplomatie.gouv !

De même la deuxième tâche rouge figurant sur l'Iraq, la Syrie, la Jordanie et une partie de la Turquie aurait pu être évitée sans la deuxième guerre du Golf de 2003.

En Afghanistan le résultat de l'intervention occidental est tout simplement désastreux au delà des pires pronostics, puique non seulement la guerre d'Afghanistan est totalement perdue (pari gagné de manière posthume pour Ben Laden, qui nous avait tendu ce piège où nous avons tous foncé comme des ânes), mais le Pakistan est également perdu, même si en théorie un régime favorable aux occidentaux règne à Islamabad : allié d'opérette !

Cependant, l'Occident n'est pas le seul responsable de l'effondrement du monde arabo-africain. Le Yémen qui vient de sombrer n'a pas eu besoin de nous, pas plus que le Soudan ou le Nigeria.

 

Nous devons condamner nos gouvernements quand ils font des âneries, surtout des âneries criminelles, mais, c'est un enseignement de la carte, nous ne devons pas exagérer leur pouvoir ! Ils ne peuvent pas tout et ne sont pas responsables de tout. Ce serait trop facile.

 

Quelle politique face à ces zones effondrées.

 

A partir des constats et des responsabilités établies, nous pouvons dresser deux urgences :

 

1 – Comprendre que le phénomène d'effondrement des états n'est pas un événement anecdotique, c'est un événement central dans le Monde qui doit être traité comme un événement central. Nous devons y faire face avec toutes nos forces et avec intelligence (là, avec les gouvernants qu'on a, c'est pas gagné !).

La carte de l'Afrique montre bien que quelque soit le courage et le professionnalisme de nos troupes quelques milliers de soldats français c'est une goutte d'eau dans l'océan...

 

2 – Comprendre que nous avons affaire à un phénomène nouveau. Nous n'avons pas vu, depuis pratiquement la chute de Rome, des états s'effondrer ainsi durablement. Nous devons apprendre à gérer ces états défaillants à nos frontières. Nous n'avons ni les moyens ni la volonté politique de réétablir un quelconque ordre étatique, dans ces zones rouges. Nous devons donc apprendre à vivre avec elle. Nous n'avons pas le choix.

 

3 – J'aurais peut-être dû commencer par là : arrêter le massacre ! Il y a désormais suffisament de zones effondrées, n'en rajoutons pas ! Abstenons-nous, par exemple, d'attaquer l'Iran au nom de la Démocratie ou de souffler sur les braises ukrainiennes ce qui pourrait avoir pour conséquence de créer d'autres zones rouge en Europe même. Réétablissons également l'ordre dans nos banlieues ! Pour la même raison.

 

4 – Une utilisation intelligente de l'Histoire.

 

La carte ci contre fait apparaître, près des zones rouges, des pôles de stabilité. Au lieu d'ânoner des stupidités sur les droits de l'Homme, il serait plus intelligent de s'appuyer sur ces Pôles de Stabilité.

Depuis 3000 ans, la Perse est un empire clef, dans sa région. Aujourd'hui, elle reste un attracteur puissant. Nous ne pouvons pas, n'en déplaise à M. Fabius, oeuvrer pour la paix dans la région en l'excluant. Elle reste une tâche blanche au milieu d'un monde chaotique ; elle est notre allié contre le Chaos. De même, à l'Est de l'Afrique, l'Ethiopie est un pôle de stabilité que nous devons appuyer.

 

Quel avenir pour ces zones effondrées ? Extension ou recul ?

Les mêmes causes produisant les mêmes effets ; tout ce qui a créé les zones rouges, tout ce qui a participé à effondrer les états, principalement l'échec en Afrique et dans le monde arabe,de l'imposition du modèle étatique européen, reste d'actualité. Aussi, il est probable que les zones rouges, le nombre d'états effondrés, continuent de croître. Nous devons apprendre à coexister avec eux ; comme les Romains coexistaient avec ceux qui vivaient au delà de l'Empire (parfois plus civilisés que les Romains sous certains aspects)... Comme les Romains jadis, il est clair que nous n'étendrons pas notre Empire au monde entier ; nous sommes désormais sur la défensive.

Dans ce contexte, s'en prendre comme des fous furieux à l'autre empire, cousin du nôtre qu'est la Russie, pour s'affaiblir tous les deux sans comprendre le danger qui est à nos portes, est une démarche d'une stupidité rare. C'est celles de nos dirigeants : Obama, Merkel et Hollande pour ne pas les citer. Elle est idiote, mais elle est aussi tristement logique. Nos dirigeants font ce qu'ils savent faire. Ils savent ou croient savoir, traiter avec un état, le menacer, voir le détruire. Ils font ce qu'ils savent faire. Ils ne traitent pas le cas de ces non-états présents et si nombreux à nos portes, parce qu'ils ne savent pas comment faire. C'est aussi bête que celà.

 

Et pour les décennies à venir :

Nous allons mettre longtemps à apprendre à traiter avec ces états effondrés. Si nous apprenons assez vite, nous pourrons comme jadis Byzance, survivre des siècles ainsi entourés. Si nous apprenons trop tard, le monde occidental s'effondrera pour laisser la place, comme après Rome, à une autre civilisation peut-être radicalement différente...


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19 réactions à cet article    


  • titi titi 9 février 2015 10:33

    Les états effondrés sont des états artificiels nés de la décolonisation.

    Leurs frontières reprennent les tracés des divisions administratives tracées depuis les métropoles européennes, sans ternir compte des réalités locales.

    Pendant 20 ans le Tchad et la Lybie se sont fait la guerre, l’un considérant le tracé de frontière Français, l’autre Italien autours d’Aozou.

    Et que dire du cas de Bir Tawil, dont ni l’Egyte qui revendique une frontière tracée en 1898, ni le Soudan qui revendique celle de 1902, ne veulent.

    Ces effondrements sont la véritable fin de la décolonisation : ces états, avec des frontières coloniales, des administrations sur le modèle de l’ancien colonisateur, retournent à leur réalité ethnico-religieuse.

    C’est une mue nécessaire.


    • Diogène diogène 9 février 2015 15:50

      Et c’est pas fini !

      Le territoire de l’Algérie est une aberration en soi.

    • titi titi 9 février 2015 16:32

      Tout à fait.

      Le Sahara n’est pas plus Algérien qu’il n’était Français.

      Seuls subsisteront les pays qui ont une vraie légitimité historique.


    • Le p’tit Charles 9 février 2015 10:59
      Les états effondrés ?...ou la réalité de l’humanité...c’est comme ça depuis ses débuts..des millions d’années en arrière.. !

      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 9 février 2015 12:26

        Il me semble que l’auteur exagère l’ampleur des zônes rouges, notamment en Irak où il existe un gouvernement Kurde et un gouvernement Chiite qui tiennent fermement leurs zônes d’influence ainsi qu’au Pakistan où il n’y a qu’une petite partie du pays au nord qui échappe à l’autorité de l’Etat mais qui obéit à une autorité tribale comme c’était déjà le cas du temps des Anglais, ce qui implique que c’est une sorte d’Etat traditionnel qui perdure depuis très longtemps.


        En Afrique c’est évidemment plus compliqué et il leur faudra probablement du temps pour trouver des solutions durables tandis qu’en Amérique Latine c’est surtout un problème de criminalité liée au narco-trafic et aux collusions des responsables politiques locaux ce qui implique que c’est plutôt la nature de l’Etat plutôt que son inexistence qui est questionnable et d’ailleurs les populations concernées commencent à gronder contre cet état de fait.

        le monde est donc nettement moins « rouge » que ce que l’auteur prétend !



        • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 9 février 2015 19:20

          Non, rendez vous sur diplomatie.gouv qui est « pire » que moi, dans le sens où il a plus de zones rouges.

          Pour ce qui est de l’état chiite irakien, il n’est pas dans les zones rouges, dans mon schéma alors qu’il l’est sur diplomatie.gouv

          L’état kurde irakien est 100% mafieux, donc zone rouge, même si on essaie de nous dépeindre brusquement les Kurdes comme des gentils. Si vous avez un doute, consultez la biographie de leur leader Massoud Barzani et de sa famille, c’est édifiant ! Ces mecs sont des féodaux qui se sont soulevé, à l’origine contre Saddam Hussein, non pour défendre la Démocratie (ça c’est les fables de BHL) mais pour s’opposer à sa réforme agraire !



        • charlie charlie 9 février 2015 16:27

          Voilà un article qui fait réfléchir.

          Dans la conception classique, on reliait les crises vécues par les états au rôle causal des frontières artificielles imposées par les conquêtes territoriales. Des groupes culturels ou ethniques, coupés, morcelés entre plusieurs états et aspirant à retrouver leur unité, leurs familles, leurs traditions, leur histoire, leur religion.

          Au moment des phases de « libération » ou d’indépendance, je pensais qu’il y avait 2 choix consécutifs, mais il y en a sans doute 3, votre article m’y fait penser.


          1. se couler dans les frontières coloniales et s’inventer une identité nationale (ex de l’Algérie)

          2. redessiner des frontières adaptées aux entités culturelles, voire avec déplacements de population (ex Inde / Pakistan)

          Dans ces 2 cas, l’Etat est la solution. 

          Mais l’Etat n’est-il pas un pis-aller imposé par la modernité ? Dans ce 3ème cas, n’y a-t-il pas un possible retour, voire une aspiration à un modèle non étatique - ou non national ?


          Evidemment, cela nous paraît ingérable au niveau planétaire où les peuples sans Etat n’ont pas ou presque pas d’existence politique (les « natives » américains ou canadiens, les sibériens, les Kurdes, les Juifs avant Isarael…).


          Croyez-vous que nous pouvons, selon vos mots « apprendre à traiter avec ces états effondrés » ? Mais comment ? Pourquoi resteraient-ils sous la forme d’un état, même effondré ? Si ces groupes sont belliqueux et tentaculaires (comme l’EI), comment les « traiter » sinon par la force.


          • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 9 février 2015 19:47

            « Croyez-vous que nous pouvons, selon vos mots « apprendre à traiter avec ces états effondrés » ? Mais comment ? »

            Oui.

            En comprenant simplement qu’ils ne sont pas comme nous, qu’ils obéissent à leur propre logique et qu’ils ne deviendront jamais comme nous. Je crains que ce ne soit même le contraire qui arrive.


          • titi titi 9 février 2015 20:00

            Tout à fait Kergoat...

            La notion d’Etat est une notion occidentale. Et d’ailleurs relativement récente.

            Il faut arrêter de voir les autres à travers ce prisme déformant.

            La règle en dehors de l’occident c’est le système féodal et/ou tribal.

            Ce qui ne fait pas de ces peuples des attardés : ça en fait des peuples différents.


          • Lo lop Lo lop 9 février 2015 20:47

            Faut pas croire que le phénomène se réduira à des Etats récents...
            Un Etat historique comme le nôtre peut très bien y passer, sans que ça se traduise par une guerre civile.
            Les Etats-nations modernes sont le fruit d’un compromis entre pouvoir politique et capital. Le premier protège l’autre et en échange se fait financer.
            Ce compromis est mort. Le capital n’a plus besoin de la protection de l’Etat. Il se désengage de son financement (ex : Apple vient de faire péter les compteurs : 18 milliard de $ de bénéfices en un trimestre, moins de 5% d’impôt).
            Pour l’instant, le capital laisse encore l’Etat se faire financer par les citoyens, mais ça ne durera pas.
            La prochaine étape : le capital va vouloir chasser l’Etat de ses secteurs d’intervention traditionnels : assurance maladie demain, police voire défense après-demain.
            L’Europe est là pour préparer ce terrain.
            Voilà ce qui nous pend au nez.


            • titi titi 9 février 2015 21:48

              Non mais faut arrêter de tout ramener à la lutte des classes.

              Notre pays a déjà fait faillite et il est toujours là.

              Oui je vois bien un problème à la pérennité de nos états : c’est d’en avoir une vision purement censitaire comme vous.


            • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 9 février 2015 22:05

              Il y a effectivement une convergence étrange entre la destruction des états par l’UE (traité Transatlantique etc...) et l’émergence des états effondrés.

              Le retour au Moyen Âge ?


            • ddacoudre ddacoudre 9 février 2015 21:09

              bonjour kergoat

              nous avons une analyse assez proche, j e suis entrain d’écrire un essai ou j’essaie de saisir les conditions qui se réunissent pour qu’une civilisation s’écroule. La caractéristique survient quand celle-ci est à son apogée, quand les élites sont épanouies. malheureusement nous avons beaucoup d’informations sur elles et peu sur la vie des humbles.

              je pars d’uns postula, que comme un arbre sur un sol fertile dans les forêts tropicales, ils se livrent à une course pour assurer à leur feuillage, nos élites, les moyens d’être les mieux exposés à la lumières pour bénéficier de ses avantages. Sauf que dans cette course poursuite les plus performants s’élèvent si haut pour exposer leurs feuillages, que les tronc, la partie la plus humble qui les soutiennent ne peuvent puiser dans leurs racines de quoi se renforcer pour supporter la course effréné du feuillage vers la lumière. alors le lien entre les racines et le feuillage, s’amenuise, s’affine jusqu’au jour ou à la moindre tempête, l’arbre se couche pour laisser la place à un autres qui a son tour va entrer dans le même processus

              Il semble donc que nous soyons au tournant de cette situation , tant la fracture intellectuelle est grande entre ceux, les élites, qui posent des engins sur la lune et celles qui refusent l’éducation aux femmes ; et celles de ces 1% de citoyens du monde qui s’approprient les 50% de la richesse produite par les humbles. ce parallèle m’intéresse, car il représente une structure constante de l’évolution à des rythmes différents. .En 1999 j’ai écris que j’avais interroger P. Jox en 1990 lors de son passage à Montpellier pour lui demande qu’Est-ce que le parti compter faire pour remplacer la doctrine communiste qui s’écroulait. Il pensait comme le parti que la social démocratie y pourvoirait. j’aimerai bien le rencontrer aujourd’hui. il ne m’ a pas fallu long temps pour voir le capitalisme triomphant tout emporter si bien que dans le forum de Davos en 1995 Bill Gate demandait aux sien de mettre la pédale douce sous peine de voir réapparaitre l’anti américanisme. l’histoire lui a donné raison et j’écrivais en 1999 que l’effondrement du communisme à laissé libre cours à tous les opposants au monde occidental qu’il canalisé dans le Maghreb et en Afrique noire. il suffit de songer à Mandela que l’Europe n’a pas soutenu quand j’ai regardé ta carte, tous ces souvenir sont revenu, car sont rares ce qui œuvrent ou veulent remonter aux sources des événement que nous vivons, il préfèrent croire dans les événements les générations instantanés, comme les vers dans le fromage, avant qu’un scientifique découvre que c ’étaient les vers qui pondaient.

              Je disais donc que face à la pression sociale exercé par un capitalisme sans frein qui a développé une fracture sociale, l’absence d’idéologie politique que le PS ne voulait plus porter, les laissés pour compte se sont retournés vers ceux qui leur offraient une espérance, alors que nous nous leur offrions (à regret pour certains) que le RMI, puis le RSA, comme si l’humain pouvaient se réjouir dans son amour propre de la pauvreté.

              tous les gouvernant qui se sont succédés avaient conscience de cela, tous ont mené une politique de la ville qui a échoué. et aujourd’hui devant les conséquence de notre incapacité que ce soit l’UMP ou PS, nous ne trouvons rien de mieux que d’envisager des centre de « déradicalisation ». C’est du délire de fasciste. Pourquoi pas appeler cela de la dératisation cela nous ramènerait aux ratonade de Papon. il y a comme tu le souligne un enchaînement qui n’est pas une résultante spontané. nous ne sommes pas dans un combat de religions.

              même si elle est mise en avant, elle l’est moins pour sa religiosité que part le moyen qu’elle offre aux opprimer de relever la tête. ceci dit j’aurais bien aimé qu’en 1990 avec le parti nous ayons pu remplacer le communisme par un socialisme réformiste au minimum pour faire modifier la comptabilisation capitaliste de l’économie se nourri toujours des plus couillons.

              Au moins c’est en ce nom que tous ceux qui s’opposent à l’occident capitaliste auraient trouvé un idéal autre que celui qu’ils nous laissent voir et qui croient que les religions du livre son des cercueil. je me suis interrogé sur la rapidité avec laquelle les médias on tue les exécutions des otages, particulièrement ceux qui étaient vêtus de vêtements oranges. Orage j’ai dit je doit confondre avec Guantanamo. pas un journaliste n’a relevé ce fait. car dans ces geôles ou la déclaration universelle des droits de l’homme n’entre pas. il y a un sujet britannique innocenté que l’Angleterre n’arrive pas a faire libérer car il a subit et été le témoins des sévices barbares auxquels ont été soumis les prisonniers. j’ai engagé le pari que cet anglais mourrait la bas.

              ddacoudre over-blog.fr.

              cordialement.


              • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 9 février 2015 21:59

                N’hésitez pas à me contacter, via mon site, pour une réflexion d’ensemble sur l’écroulement des civilisations.

                Une de leur caractéristique semble d’être autiste.

                L’expression de « déradicalisation » que vous citez le montre. Ceux qui créé ce terme pensent qu’ils sont la norme et que les autres sont fou ! Les Soviétiques pensaient pareil, les Chinois sont persuadés que c’est eux les civilisés et personne d’autre etc...

                Cet autisme peut être une clef de l’écroulement des civilisations.


              • eau-du-robinet eau-du-robinet 10 février 2015 08:44

                Bonjour,
                .
                L’effondrement des nombreux états au proche et moyen orient et liée à un plan diabolique de Oded Yinon : le plan de remodelage du Proche Orient (1982)
                .
                Dans l’article Le mondialisme après le 11 septembre 2001 du n°172 (mars 2004) de l’AFS, était présenté un texte d’Oded Yinon, fonctionnaire israélien, datant de 1982 et se rapportant au remodelage du Proche-Orient.
                http://www.dailymotion.com/video/xqfmuw_plan-oded-yinon-le-plan-de-remodelage-du-proche-orient-1982_news
                .
                Israel Shahak,[1]1 qui fut un très bon analyste de la politique israélienne, a présenté et commenté en 1982 un article d’Oded Yinon, ancien fonctionnaire du ministère israélien des Affaires étrangères. L’article est intitule Stratégie pour Israël dans les années 80 et a été publié dans le n°14 (février 1982) de la revue Kivunim (Orientations). En voici des extraits (les sous-titres sont de notre rédaction) :
                .
                Démanteler l’Egypte, amener sa décomposition en unités géographiques séparées : tel est l’objectif politique d’Israël sur son front occidental dans les années 80 (...). Si l’Egypte se désagrégé, des pays tels que la Libye, le Soudan, et même des États plus éloignes, ne pourront pas survivre sous leur forme actuelle, et accompagneront l’Egypte dans sa chute et sa dissolution.
                .
                Kemi Seba sur la présence d’Israël et du plan YINON en Afrique
                http://www.dailymotion.com/video/x15tmjp_kemi-seba-sur-la-presence-d-israel-et-du-plan-yinon-en-afrique_news
                .
                On aura alors un État chrétien copte en Haute-Egypte et un certain nombre d’Etats faibles, au pouvoir très circonscrit, au lieu du gouvernement centralise actuel (...).
                http://www.democratie-royale.org/article-israel-shahak-oded-yinon-le-plan-de-remodelage-du-proche-orient-1982-88779290.html
                .
                Le Liban - La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe ; au Liban, c’est déjà un fait accompli.
                .
                La Syrie - La désintégration de la Syrie et de l’Irak en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël, à long terme, sur son front Est ; à court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats.
                .
                La Syrie va se diviser en plusieurs États, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la cote deviendra un État alaouite chiite ; la région d’Alep, un État sunnite ; a Damas, un autre État sunnite hostile a son voisin du Nord ; les Druzes constitueront leur propre État, qui s’étendra sur notre Golan peut-être, et en tout cas dans le Hauran et en Jordanie du Nord.
                .
                L’Irak - Pays a la fois riche en pétrole et en proie a de graves dissensions internes, c’est un terrain de choix pour l’action d’Israël. Le démantèlement de ce pays nous importe plus encore que celui de la Syrie. L’Irak est plus fort que la Syrie ; a court terme, le pouvoir irakien est celui qui menace le plus la sécurité d’Israël. Une guerre (...) désintégrera l’État irakien avant même qu’il ne puisse se préparer a une lutte contre nous.
                .
                En Irak, une distribution en provinces, selon les ethnies et les religions, peut se faire de la même manière qu’en Syrie du temps de la domination ottomane. Trois États - ou davantage - se constitueront autour des trois villes principales : Bassorah, Bagdad et Mossoul ; et les régions chiites du Sud se sépareront des sunnites et des Kurdes du Nord.
                .
                La Jordanie - La Jordanie ne peut plus survivre longtemps dans sa structure actuelle et la tactique d’Israël, soit militaire soit diplomatique, doit viser à liquider le régime jordanien et à transférer le pouvoir à la majorité palestinienne.
                .
                La Palestine - Ce changement de régime en Jordanie résoudra le problème des territoires cisjordaniens à forte population arabe ; par la guerre ou par les conditions de paix, il devra y avoir transfert des populations de ces territoires, et un strict contrôle économique et démographique - seuls garants d’une complète transformation de la Cisjordanie comme de la Transjordanie. A nous de tout faire pour accélérer ce processus, le faire aboutir dans un proche avenir. Il faut rejeter le plan d’autonomie et toute proposition de compromis, de partage des territoires ; étant donne les projets de l’O.L.P. et des Arabes israéliens eux-mêmes, il n’est plus possible de laisser se perpétuer ici la situation actuelle sans séparer les deux nations : les Arabes en Jordanie et les Juifs en Cisjordanie.
                http://www.democratie-royale.org/article-israel-shahak-oded-yinon-le-plan-de-remodelage-du-proche-orient-1982-88779290.html
                .
                Une politique cohérente paraissant méthodiquement appliquée

                Vingt trois ans après la date de rédaction de l’article d’Oded Yinon, on constate que le plan propose s’est réalisé à la lettre pour l’Irak. Ce pays devait être traité le premier, voir son Etat détruit et être divise en trois. Aujourd’hui, l’État irakien a été désintégré et la division en trois provinces hostiles les unes aux autres (chiite, sunnite et kurde) est en grande partie obtenue grâce a une guerre civile bien installée et dont personne ne conteste l’existence.
                .
                Puis c’est le K.O. qui règne en Libye et en Syrie c’est la guerre .....
                .

                L’idée maîtresse du plan - « balkaniser » le Proche Orient en ayant partout des petits États dresses les uns contre les autres - est aujourd’hui ouvertement admise par des membres ou des conseillers importants du gouvernement américain.
                En voici deux exemples :
                .
                Déclaration faite au Comité des affaires étrangères du Sénat américain par la secrétaire d’Etat Condeleezza Rice (19 octobre 2005)  :

                Si nous ne nous engageons pas a changer la nature du Proche Orient, 3[3] et si nous nous fatiguons et décidons de nous retirer et de laisser dans le désespoir le peuple du Proche Orient, je puis vous assurer que le peuple des Etats-Unis vivra dans l’insécurité pour beaucoup, beaucoup de dizaines d’années à venir.
                .
                Extrait du livre The War against the Terror Masters (Guerre contre les maîtres de la terreur) de Michael Ledeen, adjoint de Richard Perle 5[5] et comme lui membre du groupe des néo-conservateurs :6 [6]
                .
                D’abord et surtout nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie. Puis nous nous occuperons de l’Arabie saoudite. Une fois débarrassés des tyrans, nous ne nous en tiendrons pas là... Il nous faut accomplir la révolution démocratique... La stabilité est une mission indigne de l’Amérique, un concept trompeur à écarter. Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite. Nous voulons que les choses changent. La question n’est pas de savoir s’il faut déstabiliser mais comment le faire.
                http://www.democratie-royale.org/article-israel-shahak-oded-yinon-le-plan-de-remodelage-du-proche-orient-1982-88779290.html
                .
                Commentaire de Camille-Marie Galic qui cite ce passage dans son éditorial Apocalypse chaos de Rivarol (18 avril 2003) :

                « Un Orient totalement déstabilisé selon les voeux de Leeden et de ses coreligionnaires tout puissants a Washington ne représenterait plus un danger pour Israel  ».

                .
                L’OTAN n’est plus qu’un instrument au service de la Maison Blanche, de l’état d’Israël et de Downing Street , qui complète par la force militaire le système économique néolibéral. Le capitalisme de Wall Street et de la City s’appuie sur l’impérialisme du Pentagone. Israël imposé sa politique à travers du lobbying essentiellement aux États-Unis à travers des organisations comme l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), AJC (American Jewish Committee) et en Europe à travers de l’ELNET (European Leadership Network) une organisation sioniste fondée en 2007.
                .
                Un documentaire à regarder sur les pratique du lobbying de l’AIPAC
                https://www.youtube.com/watch?v=slnnpHrP7_s&t=1h20m25s
                .
                .


                • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 février 2015 09:40

                  @ eau-du-robinet

                  Bonjour,

                  Excellent article. en juin 2012, j’ai fait , grosso modo, la même analyse, intitulée

                   Moyen Orient : Le plan américano-israélien


                • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 10 février 2015 09:26

                  Vous oubliez cependant par quel pays tout avait commencé : L’Algérie !

                  «  »Un état effondré est un état où, de manière durable, le pouvoir central est incapable d’assurer la sécurité de ses habitants (et encore plus des étrangers !), sur au moins une partie substantielle de son territoire.«  »

                  «  »Dans un français de tous les jours, je dirai : un état effondré est un pays où le gouvernement central n’a plus prise quasiment nulle part et où règne l’anarchie, celà de manière prolongée.«  »

                  Si vos deux définitions frisent la caricature, elles disent cependant quelque vérité, le pays qui était l’Algérie, s’il n’avait pas été carrrément annulé en 1980 serait aujourd’hui le meilleur espace géopolitqiue du monde : Aujourd’hui c’est simplement le lieu de la plus grande anarchie et de la plus grande médiocrité qu’aucune autre société n’a jamais atteint !

                  La question est : qui es derrière l’effondrement de ces pays, sachant qu’il y a dans chaque cas une histoire propre ! Complément de lecture ici : https://www.facebook.com/M.A.Madjour/notes

                  Quelque chose est bien coincé au fond du gosier de chaque Français, jamais la crise hexagonale ne verra aucune issue si la Vérité historique n’est pas rétablie et honorée ! Cette Vérité est consignée dans mes écrits de 2001 et de 2003 que les responsables politiques ainsi que tous les les journaux français Avaient reçus.


                  • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 février 2015 09:44

                    @ Madjour

                    Talleyrand a dit : tout ce qui est exagéré devient insignifiant.

                    Ainsi en est-il de votre commentaire :

                     "l’Algérie, s’il n’avait pas été carrrément annulé en 1980 serait aujourd’hui le meilleur espace géopolitqiue du monde : Aujourd’hui c’est simplement le lieu de la plus grande anarchie et de la plus grande médiocrité qu’aucune autre société n’a jamais atteint !"

                    Quelle prétention !!


                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 10 février 2015 10:32

                    @Hannibal GENSERIC (---.---.---.142) 10 février 09:44

                    Sans doute que vous êtes totalement ignorant de la situation ou même qui sait vous faites le malin en vous dissimulant derrière un pseudo !

                    Le bricolage, le gaspillage, les détournements, l’injustice n’ont jamais atteint un tel niveau dans aucun autre pays : Seule la corruption généralisée permet encore cette « fausse stabilité » mais pour combien de temps ! Tous les pays du monde savent que seul le respect des lois permet la construction nationale, les Algériens ont privilégié au contraire la corruption qui met indistinctement le briguant, le voleur, le criminel et le hors la loi dans le même sac que l’honnête et la victime !

                    Aucun milliardaire algérien ne peut prouver PARCE QU’IL NE LE PEUT PAS la provenance légale de sa fortune diabolique !!! Si avec cela vous dites que vous êtes satisfait alors vous êtes encore plus ignorant mais surtout plus malhonnête que la malhonnêteté !

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